Eh ben oui, c’est devenu une habitude. J’adore me lever à pas d’heure (cinq heures, pour être précise), préparer mon appareil et mon casse-croûte, prendre le TGV à 6h du mat’, marcher d’un bon pas, voir la verdure arriver si vite après avoir quitté la Gare du Nord et me retrouver dans un bled paumé, à 25 mn de Paris, pour y retrouver Lorna, tchatcher avec animation des derniers potins et attendre avec impatience que le château apparaisse dans notre champ de vision à travers le pare-brise de la voiture.
Pour moi, le tournage de « Merlin », c’est devenu la garantie d’une journée au vert, sans boulot, à regarder les autres s’agiter en culpabilisant un peu, mais sans autres impératifs que d’ouvrir grands ses yeux et de spéculer. (Cela dit, au point où on en est, ce n’est même plus de la spéculation, ce sont carrément des faits. Que je n’évoquerai pas ici et tout le monde fera d’ailleurs de même, merci bien.)
C’est donc trotti-trottant que nous arrivâmes au châtal en ce glorieux jeudi 8 septembre… pour découvrir l’endroit déserté, les projos sous des bâches, un vague camion blanc sur l’esplanade, pas un rat. Ben chiottes.
(On voit qu’il a bien flotté, cet été, le parc est couleur émeraude.)
Arthur serait-il en forêt de Compiègne en train de tirer l’épée de la pierre ? Nope. Je comprendrai plus tard qu’en fait, tous ces braves gens se sont couchés très tard et que ben forcément, s’ils finissent à une heure du mat’, ils n’ont pas trop trop le droit de s’y remettre à six heures. Droits du travail, etc etc.
Nous en profitons donc pour faire un petit tour de la cour du château et comme pour une fois, j’ai abandonné le mode grosse feignasse et apporté mon réflex, je zoome sur quelques détails sympatoches.
(Personnellement, je trouve que Steven Moffat devrait s’inspirer de ce pélican pour imaginer un de ses prochains monstres dans « Doctor Who », il est TERRIFIANT !)
Nous retournons bientôt sur l’esplanade et bien nous en prend puisque ça commence tout doucement à bouger.
Et quelques minutes plus tard, pif, paf, pouf, trois monospaces débarquent et voilà mes agneaux qui en descendent promptement.
Oh, bonjour, Katie McGrath, bonjour !
Si promptement pour un certain Bradley James que je ne l’ai même pas vu et l’ai identifié sur mes photos le soir venu !
Ah ah ! Il est là avec sa casquette ! (Je vous épargne la vision des claquettes infâmes qu’il avait aux pieds. Un vrai scandale.)
Dans la deuxième voiture, nous apercevons Colin Morgan devant et monépoux Rupert Young juste derrière, ce qui fait qu’ils sortent juste sous nos yeux, hihihi, ahahah.
(Mon époux a perdu la moitié de son poids cet été.)
Sur le coup, je n’ai même pas reconnu Adetomiwa Edun, en fait j’étais trop occupée à mater la tunique d’Angel.
Et puis cette photo pour vous laisser apprécier la taille du machin. Ah oué quand même !
Tout ce petit monde débarque donc pour la lecture du matin. Certains bons élèves sont déjà à moitié habillés. D’autres semblent tout juste sortis du lit. Hem hem, monsieur Eoin Macken !
Enfin, débarque (à pattes, évidemment) une horde de bandits de grands chemins tout à fait désopilants avec de très jolis costumes tout déchirés et maculés de boue. Ils nous ont bien fait marrer. (Même si je soupçonne que pour la série, ils ne sont pas là pour la rigolade et aller boire des canons avec les chevaliers à la taverne.)
« Mais dites donc, vous n’étiez pas un chevalier, vous, la dernière fois ??? » « Eh si. »
Cela dit, la dernière fois, certains étaient des culs-terreux juste là pour faire joli, donc on peut dire que certains ont été upgradés au rang de bandit de grand chemin. Et tout ce petit monde de se retrouver dans la cour du château. Hmmmmmmmm.
A partir de maintenant, vous m’excuserez, mais j’ai fait énormément de photos. Donc j’espère que ça ne va pas vous soûler, mais il y avait vraiment de quoi faire. De surcroît, j’en ai taxé une ou deux à Lorna. Et il y a de l’époux en veux-tu en voilà, ben oui, hein.
Pour commencer, donc, préparation d’une scène dans la cour du château avec Perceval, un inconnu tout à fait intéressant et une inconnue tout à fait ravissante et intéressante !
(Mais la taille du truc, quoi !)
Attention messieurs les chevaliers, il y a de la bonnasse dans l’air ! (La bonnasse s’appelle Miranda Raison et nous n’en dirons pas plus sur le sujet.)
Je ne savais pas qui est ce type, c’est affreux car sa tronche m’était super familière, je n’ai pas arrêté de me plaindre de façon très sonore à ce sujet. En fait, il s’agit de Ben Daniels qui était EVIDEMMENT le procureur dans « Law and order UK » où il avait trouvé le moyen de me taper dans l’oeil malgré Bamber. C’est dire.
Et maintenant, pour se détendre, un petit intermède chevaleresque. (*Insérer ici chanson sensuelle de Barry White*)
Oh bonjour, comment ça va-t’y ? (Il n’aurait pas fallu que je reste trop longtemps, je peux vous le dire.)
N’empêche que Tom Hopper, il doit HALLUCINER tout debout. Genre il débarque comme une fleur à la fin de la saison 3, on ne le connaît pas, il s’improvise Perceval, sort deux trois répliques, balance quelques caillasses et casse la tête à deux méchants, se fait adouber parce que bon, mon brave, puisque vous êtes là, on va vous garder… et le voilà quelques mois plus tard avec une HORDE de fans déchaînés qui s’aplatissent devant lui. Franchement, tranquille, le mec !
Là-dessus nous allons bouffer parce que le châtal va fermer une heure pour la pause et que c’est forcément à ce moment-là qu’ils vont tourner la scène en question, les petits malins. Nous, on a les crocs donc on va se taper la désormais traditionnelle assiette de frites, spécialité de la région. (D’ailleurs, maintenant, on nous reconnaît dans le rade. Hem hem.)
On revient un peu plus tard et cette fois, c’est en bas que ça se passe et en haut qu’on filme.
Mon mari gambade dans les douves dans un véritable festival de : « Je suis trop mimi avec mes bouclettes au vent je manque de me casser la margoulette hihihi je fais rire mes collègues et oh bonjour braves gens vous ici. »
Donc là, il se dit : « Oh, des gensses ! »
Et là, il se dit : « Mon aimée ! »
Et ça, je crois que c’est Nathaniel Parker qui appelle un taxi pour le roi. (Gné ?)
« Ah oui, la vache, c’est vrai qu’elle est bonnasse l’épouse du Seigneur Léon ! »
Nathaniel Parker (qui donc va jouer le tonton d’Arthur, Agravain) est super sympa. Il a une bonne tête de sale type mais il est vraiment marrant et cool.
Et puis là, la surprise.
Trop ravie de voir enfin Richard Wilson sur le tournage ! Il a l’air très gentil et il est trop marrant avec ses lunettes de soleil ET sa perruque de Gaius sur la tête. Petit moment sympa quand il est passé juste devant nous en retournant filmer. Il nous a dit bonjour très gentiment, c’était vraiment chouette.
(Encore une fois, je n’aime pas photographier les gens de face quand il passe à 50 cm de moi, c’est pas très poli, donc voilà. Et oui, c’est flou, mais que voulez-vous, émotion, surprise, tremblote, fatigue, yeux qui picotent, appareil pas prêt.)
Et pour en revenir aux douves, il y a donc des gens dont le métier c’est de faire ça.
(Et je peux vous dire que pour les avoir vu passer de près, limite sous mon nez, ses cheveux sont EXTRAORDINAIRES. Je n’ai jamais vu un truc pareil. Je soupçonne d’ailleurs cette dame d’y fourrer ses doigts pour le plaisir parce que vu les rafales, ça ne servait pas à grand-chose !)
A part ça, j’ai vu passer Julian Jones, très probablement Johnny Capps (je n’en jurerais pas car je ne l’ai jamais vu en vrai avant) et surtout, j’étais super ravie de voir Jeremy Webb – réalisateur – à l’oeuvre, après l’avoir vu dans tous les bonus DVD.
Ouaip. Le voir bosser sur cette scène avec Dale McCready, le directeur de la photographie, c’était génial. Ils étaient juste de l’autre côté du fossé, en face de nous. J’ai hâte de voir ce que ça va donner avec cet angle de caméra improbable. Evidemment, ensuite, ils ont descendu tout le matos pour aller filmer dans les douves.
C’est là que vous vous bougez un peu pour aller voir ce qui se passe dans le parc, car évidemment, on boucle la saison 4 et il s’agit que tout soit dans la boîte dans les temps. Nous avons donc un futur Haut-Roi en train de manier l’épée.
Et de la future Reine en train… de faire de même avec le petit sorcier mignon !
Dites donc, il y a de l’animation dans le quartier ! (Episode 13 nous a-t-on dit quand on est arrivés le matin.)
Et pendant que les acteurs principaux s’excitent dans tous les sens, à Vera Cruz…
Pauvre figurants. Fatigués, harassés, en train de bayer aux corneilles, transis jusques aux moelles pour certains, affamés pour d’autres, tapant le carton dans la verdure, roupillant le nez dans le trèfle. Drôle et pathétique à la fois. Ils ont du mérite, ces gens-là.
(Par contre, c’est pas pour balancer mais il y a du traître à Camelot.)
Nous avons ensuite assisté à une scène pour le moins désopilante et qui semble confirmer que le tournage touche à sa fin : le déménagement du trône.
Alors là, le monsieur des accessoires, il s’est fait très très plaize !
A vrai dire, sur ses ordres, on s’est tous jetés les deux genoux à terre.
Enfin, beaucoup moins glorieux, il est revenu pour jeter de la terre et des feuilles sur le chemin. On s’est bien demandé ce que ça voulait dire. On ne le saura pas, cela dit, pas plus qu’on ne saura pourquoi il y avait des lances à eau.
Enfin, sur les coups de 17h, mon mari est remonté et là, je ne sais pas ce qui s’est passé, mais une fois de plus, j’ai été extraordinairement ridicule. Je veux dire, le gars, il nous passe devant.
Il s’arrête pour tchatcher avec les gens, tout gentil et tout, je suis là, à un mètre de lui, y a pas un rat ou presque, c’est l’occasion de ma vie (la deuxième, je vous le rappelle). Et là, nan, mais je veux pas le déranger.
N’importe quoi, la meuf.
Moralité, l’attroupement se produit, il signe des autographes, mais quand je me décide à faire bouger mes jambes débiles qui n’obéissent plus à rien, ah ben il s’en va pour manger, évidemment. Passez-moi les oreilles d’ânes, je vous prie.
Bon, au final… pas beaucoup de spoilers pour nous qui avons quand même vu et entendu beaucoup de choses en juin. Cela dit, il y a une photo TRES compromettante pour des prunelles pures. Alors je la mets after the jump. Et je vous préviens qu’il est FORMELLEMENT interdit sur ce blog de parler de spoilers dans les commentaires. Je veux que chacun puisse dire ce qu’il a à dire sans se gâcher la saison 4 qui s’annonce très riche en rebondissements. Voilà. Donc on ne commente pas cette photo.
Et j’ajoute que je supporte de moins en moins d’entendre des fans très jeunes pour la plupart râler parce que les acteurs ne viennent pas vers eux (enfin, elles, plutôt) pour discuter, leur signer des autographes et faire des photos. Non, ça ne fait pas partie de leur travail. Ca fait partie de leur travail en convention. Là, ils bossent sans discontinuer et ils n’ont pas que ça à foutre.
Allez, sur ce, la fameuse photo trèèèès compromettante.
Eh ben oui, c’est devenu une habitude. J’adore me lever à pas d’heure (cinq heures, pour être précise), préparer mon appareil et mon casse-croûte, prendre le TGV à 6h du mat’, marcher d’un bon pas, voir la verdure arriver si vite après avoir quitté la Gare du Nord et me retrouver dans un bled paumé, à 25 mn de Paris, pour y retrouver Lorna, tchatcher avec animation des derniers potins et attendre avec impatience que le château apparaisse dans notre champ de vision à travers le pare-brise de la voiture. Pour moi, le tournage de « Merlin », c’est devenu la garantie d’une journée au vert, sans boulot, à regarder les autres s’agiter en culpabilisant un peu, mais sans autres impératifs que d’ouvrir grands ses yeux et de spéculer. (Cela dit, au point où on en est, ce n’est même plus de la spéculation, ce sont carrément des faits. Que je n’évoquerai pas ici et tout le monde fera d’ailleurs de même, merci bien.) C’est donc trotti-trottant que nous arrivâmes au...
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