302 : Beautifully broken

Eh non, je vous rassure, ce n’est pas pour ça que j’oublie True Blood en cours de route. Je passe de trop bons moments devant cette série, mais elle m’oblige à rédiger des commentaires à rallonge donc en gros, cette fois, j’y ai passé la semaine.
Mais rah, c’était bon ! Rah, c’était bien ! Rah, les lundis matin, c’est trop le pied !
Pis il est charmant, cet épisode, il commence très fort. C’est frais, printanier, c’est goûtu. Surtout quand Bill oublie pendant quelques secondes qu’il a un balai de douze kilomètres dans le cucul.

Et le gus à la patte arrachée qui pisse le sang… mais looool !

Donc notre Billou a fait un joli carnage du côté des carnivores, et sur ces entrefaites débarque le roi du Mississipi. Ben sans mentir, je le voyais pas arriver aussi vite. Et surtout, non seulement je ne le voyais pas arriver aussi vite, mais en plus, ben il est excellent, Sa Majesté. Vachement plus que l’autre roulure à frisettes, là.

Ah ça, les chienchiens ne la ramènent pas trop.

(Ils sont vachement beaux, ces loups, d’ailleurs. Prends ça dans les canines, Jacob Black.)

Bref, j’avais peur de m’ennuyer un peu en suivant les aventures de Bill-le-Vampire au pays des folles à dents crochues, mais pas trop, non. Leur côté décadent-bling-bling est assez divertissant et le King et son Mignon sont tout à fait mieux que ce que j’imaginais en lisant Charlaine Harris. Très beau boulot de Denis O’Hare.

Ca divertit moyennement le bonnet de nuit de service, on remarquera.

C’est clair qu’il apprécie peu de se faire enlever comme un malpropre alors qu’il demande la main de sa douce amie. Et vas-y que je te serve de la bisque de sang aux pétales de roses, et vas-y que je t’en envoie du sorbet de sang à la menthe, et vas-y que je te fais des ronds de jambe et des compliments à deux balles…

Bref, objectif number one de Sa Majesté aux petits plats dans les grands : épouser Frisettes pour faire alliance avec la Louisiane. Oué, trop bien, quand on voit les tarés que c’est, on se dit vivement la noce. N’empêche que Sa Majesté, vu comment il a l’air de parler de sa future fiancée, ça donne trop envie de se retrouver devant l’autel avec lui.
En plus, comme il a tout compris, il fait débarquer l’ex à Bill qui nous pète un câble… littéralement.

En nous foutant le feu à la greluche. (Au fait, il y a une métaphore chevaline qui m’échappe, ou bien ?)

Pendant ce temps, ça mouline à Bon Temps. Nos seconds rôles sont toujours aussi savoureux. Entre Jessica et sa tronçonneuse, les deux meilleurs potes de la terre et le fabuleux Terry et son tatou Felix, franchement, c’était du très grand.
Commençons par la rouquine. Déjà, son Hoyt se pointe, mes yeux se mouillent. Ils sont trop mignons, c’est pas possib’.

Les voir pleurer chacun d’un côté de la porte, ça m’a tuée, je vous jure, faut pas me faire ça, chuis trop sensible, en ce moment.

BEUH?,?,?,H !

Heureusement, le petit détour de Jessica par Fangtasia m’a bien fait rigoler. Très bon duo avec Pam et son tube de rose à lèvres.

Où l’on se rend compte que Bill sucks en tant que maker. Big time. C’est vrai, ne pas apprendre à sa progéniture comment ne pas tuer quelqu’un quand on le saigne, c’est un peu lège. Heureusement, la technique de Pam est infaillible.

Jessica : Yes, but how do you stop ?
Pam : I think about crying children with soggy diapers. Or some maggots.

Et puis Jessica avec sa tronçonneuse, voilà, quoi. Le personnage parfait, qui sait tout faire. Je dis bravo.

Ensuite, j’ai absolument adoré tout ce qui se passe autour de Sam dans cet épisode. Sa découverte de sa vraie famille, cette ambiance tiédasse alors que tout le monde aimerait bien tomber dans les bras les uns des autres sauf que non.

On attendait les Thénardier, ben non. Ce ne sont pas de gros bâtards, les parents de Sam, seulement des gens un peu cons, un peu frustes (et encore, pas tant que ça), surtout très normaux, quoi. (Enfin, sauf pour ce qui est des petites tendances métamorphes de Manman.)

S’ils étaient de vrais monstres, ce serait tellement plus facile, ce serait tellement simple de les détester d’avoir jeté leur premier né comme une vieille vieille savate pour se coltiner après ça le même modèle en un peu plus jeune. C’est parfaitement débile, c’est un gâchis magnifique, le pauvre Sam n’en tire strictement rien, et avec sa petite tête trop mignonne il a bien failli me tirer des larmes. C’est mené de main de maître, c’est tellement parfait que je n’aurais jamais pensé à ce genre de retrouvailles.

Mama : Did you have a good life Sam ?
Sam : Until I was fifteen.

Et puis ils ne sont pas mauvais bougres. Sans doute qu’ils étaient trop jeunes pour gérer leur petite différence.

Pa : What you are is special, son. You got something extra in you. You should be proud of that.

Il est plutôt sympa, le pater, il essaye, en tout cas. Le petit frangin, lui, est plutôt sceptique.

Tommy : Welcome to the family. You can have them.

Au passage, Tommy est vraiment superbement casté. Il ressemble à Sam sans vraiment lui ressembler. On dirait un Sam qu’on aurait modelé différemment à coups de torgnoles. Evidemment, sans les cheveux affreux, pas facile d’identifier l’infâme fiston de Lincoln Burrows, mais vous me connaissez.

(Oh Toutou, t’es trop mimiiii ! J’aime tout le monde, en ce moment, c’est énervant. Vivement que je redise du mal, comme au bon vieux temps.)

D’ailleurs, ils sont tout pareils… sauf que non.
Tout ça était fabuleux, sans doute ce que j’ai préféré de cet épisode, c’est dire.
Enfin, ça et Terry Bellefleur. Ce type est EXTRAORDINAIRE. J’avais déjà un gros faible pour lui parce qu’il était magnifique dans Gilmore Girls, mais là, il bat tous les records. On remarquera d’ailleurs à quel point les broderies d’Alan Ball sont bien gaulées en ce début de saison, dès qu’il s’écarte de Charlaine Harris, il prend tout son sens.
Bref, Terry joue les mères poules, pour changer. Confiant à la Sook’ qu’il l’aime, voui. Très jolie scène, au passage.

Terry : I’ve always loved you and… I’d miss you if you got killed. Just so you know.

Et dressant à sa bien-aimée la liste des dix raisons pour lesquelles elle peut lui faire confiance au point de lui confier ses mouflets. (Ca tombe bien, elle en couve un troisième.)

Armadillo et compagnie… Ah, le poète de Falloujah, il déchire. Je l’adore. Il n’y a que lui pour me faire rire comme ça avec des petites larmes d’attendrissement au coin des oeils.

Du côté de Lafayette et Tara, sans être le délire genre qu’est-ce qu’on se marre, c’était super intéressant. D’abord, le traitement de leur relation est très bon, ça ne débande pas pendant leurs séquences, on reste suspendu à ce qui se passe, et vu le niveau de l’épisode, ce n’est pas rien. Et ça me conforte plus que jamais dans l’idée que Lafayette, il est formidable, bien trop formidable pour ne pas avoir des tas d’ennuis.

Que sa cousine arrive encore à s’étonner de ça, ça me sidère. En attendant, ça lui permet de penser à autre chose qu’à se faire exploser le caisson à coups de pilules.
En attendant, elle se prend une belle leçon dans la poire en découvrant la mère de Lafayette dans un hospice au poil, payé une fortune par le fiston. Combien, au fait ?

Lafayette : More than two legal jobs.

Oh God, Lafayette…

Evidemment, la mère Applewhite est toujours aussi magnifique, c’est normal puisqu’elle a joué dans Star Trek.

Tara : You think I can end up like her.

Tout ça était très beau et très chouette.
Par contre, étant donné ce qui se pointe chez Merlotte, je ne donne pas cher de la convalescence de Tara.

Encore un choix d’acteur admirable. Ca m’a soufflée.

Enchantée, Franklin Mott.
Bon, j’ai gardé le meilleur pour la fin. Car il faut que je vous fasse une confidence. Je ne sais pas si c’est parce que je suis lamentablement ramollie ces temps-ci mais j’ai complètement fondu pour Cruchette, dans cet épisode. Est-ce parce que son Bill est loin et qu’Eric est tout près ?

J’en sais rien, mais elle pleure beaucoup, et moi, chaque fois qu’elle pleure, j’ai envie de pleurer aussi. Elle pleure bien, Anna Paquin, en fait. Snif. Tellement bien qu’elle ébranle même les armoires suédoises. Oh, pas beaucoup. Juste un peu. C’était passionnant de la voir aller supplier le viking, là. De voir son menton trembler devant lui et de voir ses mini-réactions à lui. Mini dehors, immenses dedans. Déjà, le premier dérapage.

Eric : Your life’s too valuable to throw away.

Ouch. Ca aurait pu passer inaperçu mais le titan nordique cache très mal son trouble quand il réalise ce qu’il vient de dire.

Euh… oups. Lalalala, j’ai rien dit.

(C’est quand même grave le truc que t’as trop envie d’entendre de la part d’un mec.)

Et donc, ensuite, elle chiale.

Eric : Please don’t do that. It makes me feel disturbingly human.

Allez, Krichprolch, je sais que ton coeur saigne de la voir pleurer.

Sookie : I hope you’ll help me if you can.

En fait, elle est irrésistible, je tiendrais pas dix secondes si elle me faisait ce plan-là.

Et là se produit le truc qu’on n’attendait plus. BONHEEEEEUR !!! Du flashback Ikéesque !!!

Ben dites donc… déjà, Eric en SS, euh, ok. Ensuite, Eric… flanqué de son créateur, saperlipopette, ma félicité est totale !

Donc, on apprend que les vampires et les loups-garous, ça le fait moyen moyen, surtout quand les loups-garous sont utilisés par des vampires contre les vampires. (Euh, je crois. Comme toujours, pas facile de se souvenir de ce qui se dit durant les scènes où on mâche suédois.)

Pour en revenir à Crucruche, je la trouve décidément merveilleuse, en ce moment. C’en est désolant, je perds toute crédibilité, là. Non seulement elle me tire les larmes mais en plus, elle est parfaitement hilarante.

Sookie : Every sound I here, every time the phone rings, every corner in the shadow of my eye, I think it’s Bill, I keep expecting him to come through the door and say : « Suhkay ! »

A mourir de rire, j’en pouvais plus. Alan Ball, you’re the best, ce genre d’auto-dérision, c’est magnifique. Elle le fait trop bien. En boucle quatre ou cinq fois ! Ptite bibiche qui se moque de son homme, à la ville comme à l’écran, c’est super émouvant !

Donc encore une scène bien sympa entre le frère et la soeur. J’ai adoré neuneu, aussi, c’est trop pratique, quand il ne veut pas répondre à une question, il n’a qu’à faire le débile et ça marche.

Bouhouhouh.

Et définitivement, j’adore l’ambiance de la maison d’Adele Stackhouse au petit matin. Ca me donne envie de m’attabler devant le petit dej’.

Ca me fait l’occasion de parler de Jason, tiens. Son duo avec Andy était fameux.

Jason : I love you Andy. You’re my best friend.
Andy : Now that’s just sad.

Ca tombe bien, t’auras bien besoin d’un meilleur ami vu ce qui t’attend, chtit père.

Pour finir, Eric passe la seconde et j’ai vraiment beaucoup attendu que Sookie dise « je le veux ». Il est très doué, l’animal, et elle a beau résister, elle en crève d’envie. C’est quand même chouette d’avoir un lascar de cette trempe qui vous fait la cour quand le régulier est parti courir le guilledou.

Ce que j’aime bien, c’est qu’il ne lui fait guère de cachotteries. De toute façon, c’est comme dans les bouquins, j’adore leur histoire, là, c’est dit.

(Sauf que dans les bouquins c’est exploité jusqu’à l’écoeurement.)

Et puis il veut la protéger et elle le laisse pas entrer, c’est quoi son problème, au juste ?

Eric : You?EUR(TM)re going to invite me in, so I can protect you. Or, have primal, passionate sex with you. Or both.
Sookie : You?EUR(TM)re not gonna distract me by talking nasty.

Euh, si elle veut pas, moi je veux bien !

Après ça, étant donné l’arrivée lupine, la gourde finit par dire « entrez donc, mon bon », et ça vaut mieux pour son petit cul.

Wouhouh !

Bon, allez, ça suffit, maintenant. Vivement la suite, c’est tout ce que j’ai à dire. Ah et sinon, c’est officiel, on aura une quatrième saison. Ce qui fait qu’on a encore au moins 22 épisodes devant nous. Hihi.