306 : I got a right to sing the blues

Alors, cher lecteur, nous sommes en présence d’un problème. Le problème, c’est que je me jette toujours avec autant de plaisir sur les épisodes de True Blood. En soi ce n’est pas vraiment un problème, me diras-tu. Non, le vrai problème, c’est que j’ai un mal de chien à ne pas répéter toujours la même chose dans mes reviews. Bref, sortir du « han, ça c’était dégueu, j’adore quand c’est dégueu », du « Neuneu est bête mais drôle », « Eric est beau et grand », « Bill est un âne », « Sookie est nouille mais j’aime quand elle pleure ».
Et ça, eh bien ça m’exaspère et ça m’enlève tout le plaisir d’écrire.
Donc je vais réduire, si vous le permettez, poster toujours autant de captures, mais réduire parce que mine de rien, j’en étais arrivée à passer deux heures sur la rédaction de mes commentaires de True Blood (contre une heure pour Merlin, par exemple) et passer deux heures sur un truc qui ne vous apporte pas un minimum de fun, ça s’appelle du boulot et j’en ai bien assez comme ça.

Il n’empêche que sur cet épisode, je me suis énormément amusée. L’intro, notamment, c’est du grand spectacle. Franchement, dans la famille royale du Mississipi, on ne se prend pas pour de la merde et ça, c’est quand même très drôle. Avec ça, le ralenti dramatique qui va bien, Eric et Lorena qui débarquent et Talbot qui hurle parce qu’on salit son tapis, c’est very bonnard.

Vous me balancez en plus la Sookie qui sanglote et qui croit faire la leçon à un Eric en plein show genre je suis Sarah Bernhard et toi qui es tu, misérable insecte, et le tableau est complet.

Eric : Oh it thinks we’re equals !

Lolz !

En substance : Lorena, vous allez me liquider cet infâme Billou que c’est un traître, merci, au revoir.

Bouh, snif, snif.
Ce qui nous donne une scène d’un pathétique absolu, comme toujours quand il est question de Lorena.
Elle doit découper Bill en fines tranchettes, et vas-y qu’elle sanglote, qu’elle s’arrache les cheveux, qu’elle se roule par terre, pendant que Bill (qui souffre quand même le martyre) trouve le moyen d’essayer de l’endormir – littéralement – en procédant son analyse. Typique Vampire Bill. Zzzzzz.

En tout cas, Klaveno nous réalise une performance incroyable. J’ai même cru distinguer de vraies larmes. Je déteste ce personnage, mais je dois avouer qu’il apporte vraiment un truc à la série. Et quelle sortie, tout de même.

Bill (évoquant le créateur de Lorena) : He made you his mirror, just as you tried to make me yours. He is the reason that a girl who once marveled in the beauty of all life now delights in bringing pain and horror to every moment… Your nature was never mine. I welcome death. Because only then will I be truly free of the disease that is you.

Ce qui n’est pas inintéressant. Parce qu’il est bien gentil, Bill, mais s’il se regardait un petit peu dix secondes, il se rendrait compte qu’à force d’avoir eu une mère vampire abusive et sans doute d’avoir peur de reproduire les mêmes horreurs sur sa propre créature, Jessica, il est totalement absent, ce qui n’est pas vraiment mieux. Typique des familles dysfonctionnelles. Entre ça et Eric qui est à deux doigts de se mettre à hululer de désespoir en voyant fifille se faire torturer par le Magister, eh bien c’est un des aspects les plus fascinants de cette saison.
Et puis finalement, le pauvre Bill est décidément un échec absolu. Les lois des vampires lui échappent étant donné qu’il a été super mal élevé, il est le seul vampire de la série à ne pas faire preuve du dévouement absolu d’un petit à l’égard de son créateur, il est le seul à ne pas adorer sa progéniture comme si c’était la chair de sa chair, en même temps il vit en marge de la société humaine qui ne veut pas de lui et sa relation avec Sookie est complètement tordue. Bref. VDM, Vampire Bill.
En plus se fait boulotter par les deux poubelles ambulantes de loups-garous, mon Dieu, quelle déchéance.

Ils commencent à m’amuser, au passage, les loups-garous accro au « V ».
Toujours à la cour mississipienne, saluons donc Sarah Bernhard qui réalise là un fantasme que nous traînons tous depuis trois saisons.

Eric : Please don’t take it the wrong way but shut up.

Eric : Thank you.

Non, c’est nous qui te remercions.
Bon, c’est clair qu’il n’a pas fait l’Actor’s Studio, mais que voulez-vous, c’est pas facile d’être beau et de jouer la comédie en même temps, surtout avec un pull d’une couleur aussi hideuse.

Et moi j’aime toujours autant Talbot-qui-rime-avec-popote. Oh my God, ses crises me font hurler de rire. Au bout de sept cents ans (!!!) partir au quart de tour quand son Népoux emmène un autre mâle que lui courir le guilledou, c’est quand même la marque d’un grand.

Talbot : You never take me anywhere ! Because you prefer to be in the company of sycophants !

*s’essuie les yeux*
Trop bon. Sycophants. Par ma barbe, mais qui parle encore comme ça ???
Ca et la petite interview de Sookie, c’était formidable.

Sookie : Are you the King of all vampires ? Do you have a crown ?
Russell : Oh sweetheart, you really don’t now nothing at all, do you ?

Je meurs !

Sur ces sycophantes, Eric et le King s’en viennent donc chez Frisettes qui gratte sa Française des Jeux. Jizeusse, woman.

Le grand spectacle continue. Délectable.

(Ils sont parfaits.)

Et puis comme au bout d’un moment, on perd un peu patience quand l’élu de votre… euh… coeur vous repousse froidement, on passe au plan B.

Frisettes boude un peu, évidemment.

Mais finit par accepter la demande en mariage de son collègue du Mississipi.

Sophie-Anne : Go fuck yourself !
(Et là, attention, ce que j’ai préféré de tout l’épisode… )
Russell : Mmmmmh.

Mortel.

Bon par contre…

… tu arrêtes ça TOUT DE SUITE !

Allez, va ranger Frisettes, je m’occuperai de ton cas plus tard.
En tout cas, le plan de Sa-Majesté est amusant : il veut dégager les humains de base, rien que ça, que c’est une race à poux, blablabla. C’est bien, il faut savoir se montrer modeste, dans ses ambitions.

Du côté de Bon Temps, la palme revient à Arlene qui se coupe le doigt et qui se dépêche de le coller sous le nez d’un vampire. That’s smart.

Ah ah ah, mais qu’ils sont cons !

Arlene : Please don’t killl me I’m pregnant ! That probably makes you want to eat me even more !

Allez, c’est l’occasion pour notre BébéVamp de faire de menues expériences, par exemple saigner une cliente discrètement et ne pas la tuer au passage. Good for you, Jess.

J’ai trouvé également assez sympatoche le petit rencard de Lafayette avec son Jésus (y en avait qu’un, fallait qu’il s’appelle Jésus). C’était mignon, super hot…

Et surtout la réaction du gus quand il apprend que Lafayette est un dealer était complètement inattendue, voire limite déplacée dans cette série tellement elle paraît normale.
J’ai également beaucoup aimé la visite de Mama Mickens chez ses deux fistons. Et j’aime de plus en plus Tommy que je trouve vraiment trognon. (Et il joue super bien, pour un petit con.)

(Comme je voudrais voir Mama se transformer en toutou aussi…)

Melinda : What would we do without him, huh ? You ever think about that ? My back’s done shot from all the years I spent in the ring. I ain’t able to work now. You wanna just leave me to rot in an alley somewhere ?
Tommy : Course no, Mama.
Melinda : I did it till I couldn’t do it anymore, and now it’s your turn.
Tommy : It ain’t right.

Melinda : The world ain’t right, you selfish little shit. Without you, we ain’t gonna survive. We can’t do it.
Tommy : Yeah, but maybe with Sam’s help…
Melinda : You can’t trust Sam. He may be blood, but he ain’t family. And he ain’t never gonna be. He looks down on us. Thinks he’s better than us.

En tout cas, il a l’air bien sympa, Papa Mickens, dites donc. Ca ne m’étonne pas qu’il ait aussi vite sorti à Sam son super couplet sur le fait qu’être un shifter, c’est trop bien.

Bon, sinon, c’est officiel : Jason Stackhouse se transforme, lui aussi, lentement en Andy Bellefleur. Déjà, il galère à mort pour pécho sa Crystal à qui j’ai envie de distribuer des baffes… sauf que je me suis déjà fait doubler.

Allez, tu dégages, Jason.
De frustration, il s’en va jouer les redresseurs de tort, de préférence auprès des jeunes qui s’envoient en l’air dans des bagnoles, parce que vous comprenez, lui n’aurait JAMAIS fait ça.

N’importe quoi.
Mais retournons un peu dans le Mississipi car il se passe des choses intéressantes. Vous ne l’ignorez pas, il est question que Tara devienne une Vampire Bride. Et pour l’occasion, son futur époux s’est rasé. C’est affreux, plus il essaye d’être rassurant avec ses joues de bébé et son petit pyjama en satin inoffensif et plus il est terrifiant, le pauvre garçon.

M’enfin ce qu’il y a de bien, c’est que Tara a fait le plein de sang de vampire. En espérant que ça lui apporte deux sous de jugeotte. C’est pas gagné.
En voilà une qui aurait dû réviser son Bram Stoker, parce que si elle croit que c’est comme ça qu’on liquide un vampire…

Mega-fail.

En plus elle trouve le moyen de se prendre le chou avec Sookie, mon Dieu que ces gonzesses sont exaspérantes.

Heureusement, les fesses d’Alcide vont régler tout ça.

Et nous terminons cet épisode sur le désormais classique « AAAAAAAAAAHHHHH !!! »

Cette série, c’est absolument n’importe quoi.
Mais qu’est-ce que c’est bon…