520 : The devil you know

Oh, j’ai failli avoir peur ! Non en fait j’ai vraiment eu peur. Rétrospectivement et objectivement… moué moué, si on fait le compte, il ne se passe pas des masses de choses dans cet épisode. Ou bien s’il s’en passe, c’est fouillis et comme on fait passer le tout avec des méthodes employées douze mille fois, ça donne l’impression qu’on a déjà vu cet épisode.
J’ai parfois le sentiment que vingt minutes auraient été largement suffisantes pour y caser les petites choses qui nous sont racontées ici. D’ailleurs, j’ai trouvé la première moitié relativement chiante. Bien heureusement, Mark Sheppard vient secouer un peu tout ça. Une fois de plus, et un peu à la manière de l’archangelot de l’épisode précédent, il écrase littéralement sous sa semelle Jared et Jensen ; le problème avec ce type, c’est que c’est un guest qui prend de la place. En plus, et c’est bien normal, on lui taille un personnage qui est à la hauteur ou presque de son phénoménal talent. Alors forcément, c’est le Crowley-show du début à la fin.

(Dean doesn’t approve !)

Enfin, il reste aux deux ahuris le comique de situation où ils arrivent à relativement bien fonctionner. Là, avec leurs masques, ils m’ont fait rire.

Dean : Hey, check it out, I look like the King of Pop !
Sam : …
Dean : Too soon ?
Sam : Too soon.

Epidémie de grippe porcine, tout ça, ce qui est amusant. Les Weuh cherchent Atchoum qui semble résolu à diffuser le virus croatoan via le vaccin contre la grippe. Hi hi hi, que c’est mignon ! Tout à fait diabolique. (J’ai un doute, c’est pas dans V qu’ils veulent faire un truc un peu similaire, aussi ?)

Débarque Crowley qui affirme qu’il connaît un démon qui sait où Atchoum se trouve. Euh, ok, stuveux. Super prétexte pour nous introduire un méchant tout à fait désopilant qui est à la tête, on vous le donne en mille, d’un empire pharmaceutique. Alors ça, j’avoue, j’ai trouvé que c’était très drôle.

D’autant que ce fameux démon est tout à fait excellent dans le genre Golden Boy aux dents bien blanches qui vous sort toutes les horreurs possibles avec un smile jusqu’aux oreilles.
On commence par perdre un temps fou avec Dean qui va se faire latter sa petite gueule d’amour par ce monsieur.

Et c’est quand enfin on le ramène par la peau de ses charmantes fesses à l’autre frangin qui ronge son frein qu’on découvre l’intérêt sommaire de cet épisode : le gars, enfin celui qui est possédé par le démon, c’est le pote de fac de Sammy. Qui n’est plus tout à fait lui-même depuis un grand moment. En fait, à la solde d’Azazel, c’est lui qui a présenté Jess au Grand Truc. Et c’est un peu aussi lui qui l’a expédiée les pieds outre.

Tout cela, il le raconte de façon délectable à Berthe-aux-grands-pieds qui, on s’en doute, ne rigole pas du tout. C’est vrai que c’est agaçant de réaliser que toute votre vie jusqu’aux plus petits détails n’a été qu’une vaste machination et que finalement, vous avez eu si peu de prise dessus.

Mais il parvient quand même à se retenir de le zigouiller.
Enfin, jusqu’au moment où il ne se retient plus, quoi.

C’est un peu lège, côté backstory, pour un épisode qui veut faire de la backstory. J’avoue quand même que j’ai dû ramasser ma mâchoire par terre tellement je ne l’ai pas vu venir. Malheureusement, pour moi, c’est un peu dommage qu’on se retrouve avec une dynamique bien connue : Sam qui se fait chambrer par un démon piégé dans une clé de Salomon et qui fait ses petits yeux rageurs. Je suppose que le but était de montrer que Dean peut faire confiance à Sam en ce qui concerne ses petits problèmes de gestion de la colère, mais bof. A deux épisodes de la fin ?
Franchement, de manière générale, j’ai l’impression d’avoir un peu égaré le mode d’emploi de la série.
(Mais comme je le répète depuis quelques épisodes, c’est peut-être juste moi.)

Entretemps, quelques scènes fameuses, notamment celle où Dean manque de mouiller son froc en voyant (enfin pas vraiment) débarquer un Chien de l’enfer. Qui sera bien vite mis en pièces par le chihuaha invisible de Crowley.

Crowley : Brought my own. Much bigger.

Mais lol !

Le truc intéressant, dans cet épisode, outre les bons souvenirs que ça rappelle au Grand Machin, c’est que Bobby nous reparle de la petite fois où il est parvenu à court-circuiter pendant quelques secondes le démon qui le possédait afin de ne pas tuer Dean. Et Sammy Boy se voit déjà en haut de l’affiche en train de faire la même chose avec le Lulu. Genre. J’imagine qu’un des objectifs de cet épisode était aussi de montrer que les deux frangins ont chacun d’éventuelles raisons d’accepter de se faire envahir l’un par Lu, l’autre par Mike. (Eh ben alors faites péter !)

Le dernier truc trèèèès intéressant, c’est que Bobby, à son tour, vend son âme à un démon de carrefour pour tenter de débusquer la Mort.

Vous avouerez que ce Crowley, il est quand même très très doué. Je me demande bien s’il va rester un allié ou si comme Ruby, tôt ou tard, il va finir par retourner sa veste ou dévoiler sa vraie nature. Parce que ses manipulations sont quand même autrement magistrales que celle de l’autre gourdasse qu’on avait vu venir à dix kilomètres.
Si jamais ce gars-là s’avère être le fumier qu’on peut éventuellement imaginer, les Weuh sont très mal. Il vous retourne une situation avec une aisance splendide, lui, un pauvre démon de carrefour à deux balles. Honnêtement, son « that’s what you get working with a demon » à Dean, il m’a fait marrer, mais il m’a un peu fait froid dans le dos. Parce que ça, les Winchester, à la base, ils l’ont intégré. (The hard way.)

Bon, donc voilà. Un épisode où il est question d’Atchoum toutes les trois répliques. Et où on repart avec… pas des masses de bifteck. Mmmmmmh….
Allez, maintenant, il faut tout faire péter, les gars. Please…