522 : Swan song
Eh ben ça, c’était un très beau series season finale. Très. On ne va pas se mentir : voilà comment aurait dû finir la série. Quand j’y pense, je me dis que si la cinquième saison avait été la dernière, la tension dramatique aurait été décuplée. Mais bon… c’est comme ça et j’attends avec impatience la saison 6 (oui, on va faire comme si je n’avais pas encore vu le premier épisode, hum hum) pour me faire une idée de ce que ça va donner.
Il n’empêche. Si dans la saison 1 on m’avait dit que Dean finirait en train de manger de la purée en bon Desperate Husband et Sammy au fond du trou à se battre pour l’éternité contre l’Archange Michel, j’aurais sans doute bien rigolé. Mais voilà… cinq saisons… du chemin de parcouru… et à propos de chemin parcouru, j’avoue que mon coeur s’est serré en voyant cet épisode pour la première fois à la fin du printemps. Que le dernier épisode potentiel de la série ait été écrit autour de la voiture des frères Winchester, de la sacrosainte Impala, ça m’a émue aux larmes. C’est con mais cette caisse, à mes yeux et sans doute aux yeux d’une bonne partie des fans, c’est le symbole de la série, ni plus ni moins. Et cet épisode, c’est le sien. Un très bel hommage. Il n’y avait que Kripke pour écrire ça.
Chuck : On April 21, 1967, the 100 millionth GM vehicle rolled off the line at the plant in Janesville : a blue two-door Caprice. There was a big ceremony, speeches, the lieutenant governor even showed up. Three days later, another car rolled off that same line. No one gave two craps about her. But they should have. Because that 1967 Chevrolet Impala would turn out to be the most important car… no, the most important object in pretty much the whole universe.
Chuck : The Impala, of course, has all the things other cars have… and a few things they don’t. But none of that stuff’s important. This is the stuff that’s important. The Army man that Sam crammed in the ashtray, it’s still stuck there.
Chuck : The Legos that Dean shoved into the vents.
Chuck : To this day, heat comes on, and you can hear ’em rattle. These are the things that make the car theirs. Really theirs. Even when Dean rebuilt it from the ground up, he made sure all these little things stayed. ‘Cause it’s the blemishes that made her beautiful.
*Snirfl* (<— grosse sentimentale à deux balles)
Chuck : In between jobs, Sam and Dean would sometimes get a day, sometimes a week, if they were lucky. They’d pass the time lining their pockets. Sam used to insist on honest work, but now he hustles pool, like his brother. They could go anywhere and do anything. They drove a thousand miles for an Ozzy show. Two days for a Jayhawks game. And when it was clear, they’d park her in the middle of nowhere, sit on the hood, and watch the stars… for hours… without saying a word. It never occurred to them that, sure, maybe they never really had a roof and four walls but they were never, in fact, homeless.
Alors ils ont traîné, les Weuh, tergiversé, retourné le problème dans tous les sens au cours de cette longue, trèèèès longue saison. Mais voilà, ils sont au bout du chemin, cette fois, et s’ils ont un peu l’intention de sauver le monde, il n’y a plus qu’une seule solution : que Sam tente de pousser le Lulu dans le trou. Et ça, c’est pas gagné. Mais vous savez quoi ? (Et c’est là que cette série est belle.) Eh bien il n’aurait pas pu y parvenir sans que Dean ne lui donne sa bénédiction. Et c’est ce qu’il fait, le grand frère. Il va l’accompagner jusqu’au bout.
Là, vous pouvez compter les kilomètres qu’il aura fallu parcourir pour que Dean en arrive à laisser Sam sauter dans la prison du Malin. Franchement, si je me retourne et que je revois le Dean de la fin de saison 2, je me dis : « Fiou. » En effet, il a grandi, Dean.
Donc j’aime bien cette sorte d’apaisement qui accompagne cet épisode. Ce n’est pas tout à fait de la résignation, c’est un peu plus. Et de manière générale, j’ai trouvé cet épisode très simple, en fait. Sans grosses fioritures à deux balles (qui peuvent avoir leur charme, parfois, je précise).
Quand il faut se dire adieu, eh bien on se dit adieu.
Et quand il est temps d’aller se donner à Lucifer (à Detroit, d’ailleurs), eh bien on le fait.
Même si évidemment, ce sacré mâtin est au courant pour les quatre Anneaux. Ce qui change un tout petit peu la donne, pour le coup.
(C’est fini d’être aussi sublime ???)
Au revoir, donc, le Pellegrino qui commençait un peu à sentir le moisi. On le remercie parce qu’il a été phénoménal, cette saison. Et puis on pousse un soupir de soulagement parce que le côté « Tchernobyl ? J’y étais ! » commençait à devenir un peu relou.
Alors zou. Faites péter.
On s’en doute, la première chose que fait cet enfoiré, c’est de se payer la fiole de Dean en lui faisant croire que ça n’a pas marché. Ah ah ah, est-il drôle. Pauvre Dean. Son agonie commence.
J’ai trouvé Jared franchement pas mal dans la scène façon Gollum. (« You don’t have any frieeeendsssss. »)
Dans l’ensemble, quand il joue Lucifer, il se débrouille vraiment bien. Faut dire que la scène est assez géniale.
Lucifer : Such anger, young Skywalker. (Alors là, il m’a tuée. )
L’occasion d’enfoncer encore plus le pauvre Grand Truc en lui montrant que Brady n’était pas une exception et que tous ceux qui l’ont accompagné et entouré pendant toutes ces années, profs, amis et autres, étaient tous à la solde d’Azazel, ce qui est affreux, ni plus ni moins.
Lucifer : Look closely. None of these little devils look familiar to you ?
Sam : That’s Mr. Bensman… One of my grade-school teachers.
Lucifer : And that’s your friend Doug from that time in East Lansing. And Rachel… Your prom date. Sam Winchester, this is your life.
Pas une vie, une imposture.
Lucifer : Azazel’s gang. Watching you since you were a rugrat, jerking you around like a dog on a leash. I know how you feel about them. Me too. So, what do you say you and I blow off a little steam ?
Dont acte.
Voilà pourquoi, sans doute, Sam n’avait pas d’autre choix que de sauter dans le trou. Après tout, il n’a plus rien à part son frangin… qui a bien mérité un peu de repos pour l’avoir porté jusque là.
A propos du vaisseau de Mike, eh bien c’est définitivement râpé. Le fils à Popa est obligé de se satisfaire de ce qu’il y a de plus proche question Winchester, à savoir, on l’avait bien compris, le petit bâtard de ce bon vieux John (qui ne nous aura pas fait le plaisir de venir nous embrasser histoire de) : Adam.
(Et là, comme d’hab, j’écris Adama. Ca doit faire partie de ma programmation.)
La conversation entre les deux frères ennemis est naturellement excellente. Ce n’est pas comme si on ne l’avait pas déjà entendue environ douze fois depuis le début de la série, à quelques mots près.
Michael : You’re a monster, Lucifer, and I have to kill you. (Il y a de ça, non ?)
Et moi qui suis sur le point de revoir la fin de la saison 1 et le début de la saison 2 avec une copine, je peux vous dire que j’attends avec impatience l’instant où John Winchester va murmurer les mots qu’on sait à l’oreille de son fils aîné.
Bref. A ce moment-là ça commence à chauffer parce que Dean est parvenu à remobiliser ces lavettes de Bobby et Cas’ et ça balance du Molotov un truc de guedin.
Ce qui irrite très légèrement Lulu. Moralité, il fait exploser Cas’.
Et fait un petit massage de la nuque à Bobby qui ne s’en remettra pas. (Enfin pas tout de suite.)
C’est là qu’on se dit que Dean aurait été bien seul, à la fin de la série, si cet épisode avait été le vrai point final. Je doute que Bobby et Cas’ seraient revenus.
Enfin, suivant sur la liste…
Badabam, badabam, badabam. On imagine aisément comme Sammy doit bien s’éclater, à l’intérieur, à se regarder coller ses grands poings dans la figure de son frangin.
Jusqu’à ce que Dean soit sauvé par…
… sa voiture.
Voilà comment l’Apocalypse se joue sur un petit soldat en plastique coincé dans le cendrier d’une vieille bagnole insignifiante.
Bon, là, je ne vous le cache pas, ça devient difficile. *gloups*
Franchement, le pauvre Dean haché menu contre sa voiture qui regarde le Grand Machin maîtriser Lucifer et ouvrir la prison pour se jeter dedans…
… et le long regard qu’ils échangent à ce moment-là…
… et Mike qui débarque juste à temps pour accompagner Sam et Lucifer…
… c’était parfait, tout simplement.
Et attention, je ne pensais pas être encore capable d’être aussi triste devant cette série. Mais ça, oh, ça m’a brisé le coeur.
Le soulagement quand j’ai vu débarquer Cas’. C’était trop intolérable d’imaginer Dean tout seul.
Dean : Cas’, you’re alive.
Castiel : I’m better than that.
Dean : Cas’ are you God ?
Castiel : That’s a nice compliment. But no. Although I do believe he brought me back. New and improved.
Oh, merci, Cas’.
Chuck : Endings are hard. Any chapped-ass monkey with a keyboard can poop out a beginning, but endings are impossible. You try to tie up every loose end, but you never can. The fans are always gonna bitch (lol !). There’s always gonna be holes (mais lol !). And since it’s the ending, it’s all supposed to add up to something. I’m telling you, they’re a raging pain in the ass.
Chuck : So what’s it all add up to ? It’s hard to say. But me, I’d say this was a test… for Sam and Dean. And I think they did all right. Up against, Good, Evil, angels, devils, Destiny, and God himself, they made their own choice. They chose family. And, well… isn’t that kinda the whole point ? No doubt : endings are hard. But then again… nothing ever really ends, does it ?
CHUCK, ARE YOU GOD ???
Mais évidemment ! Evidemment que le scribe est Dieu ! Kripke est Dieu ! Et en plus, il quitte le bâtiment !
Ah ah ah, sacré Kripke. Il nous aura bien promenés au cours de ces cinq saisons. J’espère qu’il n’ira pas trop loin et qu’il continuera à nous surveiller, d’en haut.
En tout cas, j’ignore si Chuck est Dieu ou s’il est un proche du grand patron, mais ce petit pied-de-nez, le dernier du créateur de la série, je l’ai trouvé ravissant. Merci, Kripke, c’était en effet ton chant du cygne.
Et comme en effet, la fin n’est qu’un nouveau début…
A suivre, donc.
Kripke a dit au Comic Con de San Diego que si cet épisode avait vraiment été le dernier, certains persos ne seraient pas revenus. Vous pensez sans doute aux mêmes que moi .
Quelques mois plus tard j’ai encore le c? »ur serré en voyant tes captures, et en te lisant (toujours géniale, entre parenthèse), je crois que j’avais pleuré pendant les 40 minutes en fait ! ça faisait comme la fête d’une super week-end entre potes quand il faut se dire au revoir, c’était ho-rrible. Et pourtant, j’étais scotchée devant mon ordi à 7h du mat’ et j’ai pas lâché une seconde. En tout cas, ça pince toujours, et surtout la capture du "The end" tapé par Chuck. Déjà après le cimetière, j’étais pas au top de ma forme, mais alors là j’avais vraiment mais vraiment tout lâché.
Mention spéciale pour le dialogue entre Cas et Dean dans la voiture, quand celui -ci est en colère contre Dieu : "What would you rather have, Dean, Peace or Freedom ?" Trouver ce genre de dialogue hallucinant d’intelligence dans une série télé me laisse sans mot. Kripke is a genius. En tout cas, cette année, j’ai pas vu grand chose de ce niveau.
Et merci pour cette review pleine de retenue et d’émotion. Tu assures autant quand il s’agit de se marrer que quand il s’agit d’écraser une larme.
Merci. <3
c etait vraiment une fin parfaite pour la série et la langueur de cette 5eme saison allait bien avec ce refus d’accepter l’inéluctable… je suis assez déçue par l’idée d’une saison ensuite, même si j’avoue que je suis curieuse de savoir ce qu’ils vont bien pouvoir fourrer dedans…
sinon cette personnalisation de la bagnole, c’est très s.king comme mécanisme, et j’aime beau coup beaucoup beaucoup, les petits détails de rien qui au final renversent les pires abominations….
CHUCK, ARE YOU GOD ???
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Première chose que je me suis dit !
j’adore le début de ce zode avec la présentation de l’impala. c’est vrai que c’est un peu la troisième personne de ce trio. Elle a vu grandir ces deux frère et voyager, se battre contre des monstres, entre eux, … Et la fin, OMG. J’étais dans un état quand Jensen relève la tête vers Misha Collins. Tu te dis : quand même le mec il a tout perdu dans cette histoire, toute sa famille y est passé et sous ses yeux à chaque fois. Et même pas une vrai récompense.
Franchement la série se serait arrêter sur ta capture de Dean complétement amoché et seul dans ce cimetière ça ne m’aurait pas dérangé. Cet épisode est le résultat logique des 4 première saisons et d’une partie de la cinquième. Le refus d’être des pions des frères Winchester et le pouvoir de leur amour fraternel sur la fatalité. C’est rondement mené, sans fioritures, même si l’ajout d’une saison 6 en cours de route donne l’impression que la 5 a été moins apocalyptique qu’elle aurait pu l’être (Cas’ et Bobby entre autre).
J’avoue avoir stopper le 1er épisode de la saison 6 au bout de 5 minutes. Pas dans le bon mood en ce moment. Je risquerais de ne pas être tolérante
Oui, c’était un magnifique final, qui aurait pu s’arrêter au cimetière, sans résurrections. Même si la dernière scène, avec la réapparition de Sam, fait son petit effet?EUR?
Mais franchement, Dean en bon père de famille avec une petite vie normale, qui peut y croire ? 😀 Est-ce même une récompense ?
Mmmm… Ayant aussi révisé l’épisode avant le season premiere, je me tâte toujours sur la narration de Chuck. L’histoire de la Metallicar est très bien, mais plus on avance dans l’épisode et plus je trouve ses interventions envahissantes…
En fait je ne veux pas voir Dieu directement. Il n’est pas montrable. Je préfère garder Chuck en prophète, gratifié d’une "ascention express"… 😉
Ce qui aurait été sympa aussi, ça aurait été de montrer la Dernière Soirée sur Terre des bros et cie, un dernier moment en famille, un peu comme ce qu’ils avaient partagé dans le zode de Noel. Ce genre de souvenir se serait bien ajouté à la résolution sans pour autant virer dans le mélodrame.
Et maintenant, c’est bon, j’ai fini de réécrire le zode. La saison est loin d’être parfaite, mais le coeur y a toujours été. S’il y a une chose qui a été réussie ici, c’est le sentiment de mélancolie qui imprègne chaque instant de l’épisode. *snif*
RIP Adam, dévoré vivant, arraché des cieux et ressuscité six pieds sous terre, kidnappé par chaque camp à tour de rôle (qui lui mentent copieusement), torturé, possédé par un archange, cramé vivant et désintégré avant de revenir plonger au fin fonds de l’Enfer entre Lulu et Mike…
Et pour finir par le meilleur, Cas qui essplode est toujours hilarant ! 😀