603 : The third man

Humph. Té bizarre, ça. Non mais il y a du très bon, là-dedans, par contre, il y a aussi du boulet !
Par exemple, ce qui est traité avec excellence, c’est toujours cette transition entre la saison 5 et la 6, entre le chassé-croisé des Weuh qui ont littéralement échangé leurs places depuis le début de la série. On en a un qui s’est fait tirer par les pieds de chez sa meuf par son frangin alors que bon, hmmmm, comment dire, il rêve toujours qu’il lui fait des câlinous matinaux.

(Pourquoiiiiiii ??? )

Qui s’étire péniblement après avoir dormi dans sa caisse, chose à laquelle visiblement il s’était allègrement déshabitué.

Ca non, le feu sacré, Dean Winchester ne l’a plus vraiment. Lui qui avait fait de cette vie une religion, il est un peu à côté de la plaque, il continue à gérer les menus problèmes domestiques au téléphone, il a bien le cul entre deux chaises.
Et pardon, mais Ben est son fils. Ce n’est pas possible autrement. J’attends le jour où Lisa va le lui annoncer en ajoutant : « Oué mais tu comprends, je voulais être sûre que tu t’en occupes bien et tout, chou. » Et Ben deviendra un chasseur parce que All this happened before and will happen again. (Le Blog de la Sorcière affiche 38°8 de fièvre. Je précise.)

Et pendant ce temps, Sam, lui, est devenu Dean. Se tapant les puputes du coin pour l’hygiène et les foutant dehors avec un petit billet, une plastique irréprochable et un sourire en coin. L’inversion parfaite.

(Sérieux, mais il pourrait briser une noix entre ses omoplates !!! )

(Qui est pour que Sam chasse seulement vêtu d’un pagne et armé d’un couteau en os ? *lève le doigt de façon frénétique* )

Tout ça est très bien géré, on ne passe pas l’exaspérant coup d’éponge magique, on fait traîner la réadaptation de Dean et surtout, on continue à montrer à quel point les deux frangins ne sont plus sur la même longueur d’ondes et ne le seront sans doute plus jamais.
Sam est de plus en plus flippant, d’ailleurs, sans qu’on arrive vraiment à mettre le doigt sur ce qui le rend flippant. Ce sont des petites choses, des petites réactions ou l’absence, justement, de réaction, quand il s’agit par exemple de torturer un gamin. Désormais papa-poule, c’est quelque chose d’insupportable pour Dean. Qui ne comprend pas que Sam puisse trouver ça normal.

Pareil, Dean semble espérer que leur expérience commune dans le trou les rapproche, malheureusement, c’est tout l’inverse. Lui est resté marqué au fer rouge, Sam pas du tout, nonononon, ça s’est grave bien passé, pas de souçaïe, mec.

Moué. Le plus flippant, c’est sans doute le fait que Sam ne se rende pas compte à quel point il a changé.

Déception, donc, pour Dean. Une déception qu’il partage avec notre troisième gaillard. Il fait son grand retour dans cet épisode. Et il n’est pas content.

Et c’est là, que cet épisode m’a perdue en route.
Bon, je dois avouer à ma grande honte que j’ai une crève d’enfer et qu’à part bosser au radar ou regarder Kaamelott, je ne suis bonne à rien. De ce fait, à 19h30, y a plus personne et je somnole dans ma morve en agonisant sur le canap’. Mais il faut avouer que si le début de cet épisode est quand même flamboyant, avec des trucs bien dégueus (qui ont presque failli me faire dire « berk », dites donc)…

Eh bien la suite était un peu brouillon. En plus, avec le départ de Gaby et Zachounet, je suis un peu en deuil. Les anges, archanges et assimilés, ils me gavouillent un peu. Leur petite guerre civile, j’ai du mal à la comprendre. Là, on nous sort deux pointures, d’un côté Balthazar – notre Frenchie Sebastian Roché qui sévit aussi dans Fringe, encore lui !

(Il est bon, en plus, on ne peut pas dire, ils choisissent toujours de super acteurs pour jouer le rôle des anges.)

De l’autre, Raphaël que nous avons déjà l’heur de connaître et qui est un gros badass de sa race mais qui se fait changer en sel par son petit frangin.

Très joli, très réussi.
Mais bon, voilà, on les voit genre douze secondes chacun, le temps que Balthachouxe retourne sa petite veveste à plumes et… sérieux, je ne me souviens même plus et quoi.

(Je me soigne, hein, je vous rassure. Atchaaaa !)

Ce qui me choque, c’est qu’on fasse débarquer Balthazar genre à dix minutes de la fin de l’épisode. Et on zappe de lui à Raphi de façon trop abrupte. J’imagine que quand on a toutes ses capacités intellectuelles et qu’on ne bazarde pas les trois quarts de sa matière grise dans des Kleenex jetables, il y a moyen de suivre, mais moi, ça m’a épuisée. Je trouve que Balthazar, au moins, qu’on ne connaît ni d’Eve ni des dents, aurait mérité un minimum d’exposition sur ses motivations et sur comment-ça-va-t’y bien. Alors qu’on passe quand même de très longues minutes à regarder les victimes de cet épisode crever dans d’atroooooces souffrances.

En tout cas, j’espère que cette histoire de guerre angélique va un peu plus loin que les petits caprices dus à l’absence de Daddy aperçus dans la saison précédente, parce que sinon, hormis le gars Castiel qui a grandi un grand coup, passant de petit exécutant à leader révolutionnaire, ça va pas être mes copains.

Toujours est-il que par une habile manipulation angélique, à savoir la pulvérisation de la belle caisse en plastique de Sammy-Boy, les Weuh repartent une fois de plus ensemble à bord de la Metallicar.

Et moi, en attendant, je retourne me préparer un grog. Snurrrrffffl.