604 : Arturi inquisitio

Ouh, ça fait bien trois semaines que cette petite review attend d’être bouclée avant d’enchaîner avec la suite, et comme je peine à traiter Merlin étant donné l’emploi du temps de ce jour (genre cours de chant + journée de boulot + atelier de théâtre + probablement LA MORT), hop, j’en finis avec cette petite chose en espérant avoir plus de temps demain pour l’autre à oreilles, là.

Donc c’est formidable. Nous avons suivi les rocambolesques tractations des chefs de clans bretons… eh bien si ceux-ci sont avant tout de jolis péquenauds mal dégrossis – sauf mon cher Loth d’Orcanie qui envisage déjà de putscher contre tout ce qui passe -, les sénateurs romains sont tout à fait au niveau voire plus. Ceux-là en viennent aux mains, ni plus ni moins, lorsqu’il est question d’envoyer Arturus, breton ascendant romain, unifier tous les pécores de la petite île embrumée. Inutile de dire que Patrick Chesnais est toujours aussi formidable.

– Il a pas l’épée !
– Mais il l’aura, l’épée ! S’il y a que ça, il l’aura !
– Il l’aura, il l’aura ! Et il va la trouver où ?
– Dans ton cul ? (Ouarf ouarf ouarf ! Inusable, celle-là !)

Eh bien tout cela est fort glorieux, messieurs les sénateurs.
Du coup, voilà notre Arturus forcé de tuer un ennemi de la Nation pour justifier sa fulgurante ascension. Et c’est là que j’en arrive à nos personnages satellites qui émergent un par un, dans cet épisode.
L’ennemi de Rome, c’est un chef ostrogoth. Le lieu du crime, c’est la villa de la préceptrice d’Arturus. Et l’arme du crime, c’est le chef de guerre de Byzance qu’on recroisera dans un des premiers livres de la série. Mais surtout, surtout, c’est l’occasion de revoir un des personnages secondaires emblématiques de la série. Qui se fend d’une réplique qui m’a une fois de plus flanquée par terre.

Chef viking : Du vin, ça ? Moi j’appelle ça de la pisse !
Roi burgonde : DE LA PISSE !

Oh, Dieux, merci ! TROUPATROUPATROUPA !

Du coup, ben voilà notre Arturus catapulté « Dux Bellorum ».

(Et ce sans tuer personne.)

Pendant ce temps, à Rome toujours, Dame Séli et le roi Léodagan de Carmélide sont venus se remplir les poches. A force de rester bouche bée devant leur dynamique pour le moins tumultueuse, j’en viens à admirer férocement Madame. De plus en plus. Elle est incroyable, c’te gonzesse. Un peu chiche sur les bords, mais la tête grave sur les épaules. Et comme elle le soulignera dans de nombreuses années, sans elle, Léodagan, il serait sûrement passé par les armes un nombre incalculable de fois. Sans compter qu’elle tient les cordons de la bourse comme personne. Ca tombe bien parce que le bourgeois a quand même un goût prononcé pour l’or. Mais pas vraiment de sens pratique.

Enfin bref, je les adore. Et elle, plus elle aboie et plus j’ai envie de lui sauter au cou.

Et puis cet épisode… eh bien il signe ENFIN le retour de Jean-Christophe Hembert que je guettais comme une malheureuse au générique lorsque son nom apparaissait à la direction artistique et à la réal. Rah, j’ai cru que jamais il n’allait le rameuter, son Karadoc ! Mais si, le voilà notre bon sire.

(Eh ben purée, il est drôlement mimi avec ses cheveux longs, celui-là !)

Venu dire adieu à sa promise, la dame Mevanwi, auprès de laquelle il va laisser son frère Kadoc (dont on comprend enfin le coup de la poulette, roh, le VLAN de fin avec le « elle est où la poulette ? », je ne m’en remets pas), parce que vous comprenez…

« C’est pour être sûr que vous allez pas voir du bonhomme dans le genre de celui-là, là-bas. »

Ben regardez-y de plus près. Le bonhomme en question, c’est Alexandre Astier, tout simplement. Joli clin d’oeil qui m’a franchement fait sourire. C’est sûr que du bonhomme dans ce genre, en effet, elle va en tâter !

Et Perceval. Ah, Perceval. Formidable Perceval qui veut partir à l’aventure et qui VA partir à l’aventure. Avec sa mamie. Sa redoutable mamie qui passe son temps à gueuler sur tout le monde.

Malgré ma tendresse infinie pour ces personnages que je pratique depuis de nombreux livres, je dois quand même admettre que cette scène de Mani, elle était trop craquante.

– Y a un mec ici qui dit que quand tu manges que du basilic pendant trois jours, les lions, ils refusent de te bouffer. A cause du goût.
– Tu veux que je te trouve du basilic ?

– Non merci.
– Pourquoi ?
– Parce que je pense que c’est des grosses conneries.

En plus, dans son irrésistible ascension, Arturus rencontre le chef Chaudard, à son immense stupéfaction. Tout se met en place. Franchement… ben c’est le zéro faute.