310 : Queen of hearts

Fiou. Moi, après cet épisode, il m’a pris une furieuse envie de regarder un bon gros épisode de Dexter.
Enfin, ça c’est fait, donc.
Et pour commencer : MAIS SPOILEEEEEEEEEEERS !!!

(Arthur + couronne = )

Arthur : By the sacred laws vested in me, I pronounce you, Guinevere, Queen of Camelot.

C’te robe, mais c’te robe !

Rah, mais rah, mais RAAAAAAAAH !

GUINEVERE. QUEEN OF CAMELOT. EAT THAT.
Et alors, bon, c’est déjà totalement énorme et tout. Mais le meilleur du meilleur, outre le regard fier et énamouré de notre couple royal, c’est l’oeil ému de Merlin qui échange avec sa Sista un regard de pure pure pure fierté.

Eh bien, ma chère Céline, tout ceci est arrivé et arrivera encore. Merci les rêves de Morgana. Qui n’apprécie guère cette petite incursion dans le futur.

Ce qui est intéressant, outre l’émotion de voir Guenièvre couronnée (j’en demandais pas tant et du coup je me demande comment ils osent se débarrasser de CA aussi tôt dans la série), c’est de voir qui est là et qui ne l’est pas. Uther, ben on s’en doute, non. Il doit déjà être dans la crypte et un frisson de satisfaction s’empare de moi rien qu’à écrire ces mots ! AH !

Morgane n’est pas là, tiens donc, c’est étrange !
Par contre, Gaius, lui, est là et ça, ça me perturbe un peu.

Pourquoi et comment ? Je serais bien sûr ravie que GrandPapy ne soit pas occis pour faire de la place à Merlin, mais comment le gosse il peut se prendre en charge s’il a toujours son pépé pour lui tenir la main ? Et d’abord, pourquoi est-ce qu’il est toujours en petite tenue de larbin ? Pourquoi il n’est pas une toute petite marche en dessous d’Arthur, le grand enchanteur des temps à venir ?
Histoire de me rassurer, je me suis dit que le couronnement de Guenièvre n’était peut-être pas si lointain que ça (saison 4, les mecs, grand MAX sinon je me fâche) et que Merlin ne trouverait peut-être pas sa place avant qu’Arthur monte sur le trône.
Autre possibilité : il est hors de question que Morgane ait déjà des soupçons sur les pouvoirs et le futur rôle de Merlin et ses rêves, quoique très précis sur certains aspects, le sont moins sur d’autres.
Et comme au final, cet épisode m’a énormément frustrée, j’ai fait un petit tour d’horizon de ce qu’il reste à voir dans cette série, outre la Table Ronde, la mort d’Uther, le coming out de Morgana et autres joyeusetés : il manque un gros bordel entre Arthur et Merlin.
Ok, Arthur, trop bien, il roucoule à mort avec sa douce, c’est acquis, ils sont amoureux, lui est à fond et tout ça. Mais n’oublions pas qu’Arthur est un gros con. Je veux dire, cette saison, c’est festival. Avec mes copines, on a revu le début de la saison 3 et c’est insupportable de le voir se moquer de Merlin pendant quatre épisodes d’affilée. C’est rigolo, mais t’as juste envie de le claquer. Et cette saison, Arthur a du public en la personne de Gwaine. C’est vrai, ça, curieusement, il n’est jamais désagréable avec Merlin devant Guenièvre.
Alors on a beau savoir qu’il le rudoie parce qu’il l’adore et que s’il ne l’aimait pas profondément, il l’ignorerait et ne se donnerait pas autant de mal pour faire le malin devant Merlin, eh bien c’est pénible. Je voudrais juste qu’Arthur fasse le truc de trop et que ça jette un méga-froid entre eux, que cet abruti se rende compte de la chance qu’il a. Ou que Gauvain lui balance un truc à la gueule, je ne sais pas. Ou que sa future femme lui fasse honte.
Etant donné à quel point Arthur et Merlin fonctionnent comme un couple, ça me paraît inévitable qu’il y ait un gros souci à un moment donné, une sorte de rupture. Liée à la découverte du secret du petit mage ou pas. Avant que Merlin, à son tour, ne prenne sa place à côté du trône.
En tout cas, cette saison le gosse se montre très complaisant et je me dis que s’ils sont un peu malins, les scribes, ils vont exploiter ça.

Pour en revenir à Morgana, honnêtement, je comprends sa détresse et j’ai pitié d’elle. Déjà, son paternel refuse ouvertement de la reconnaître, elle, la petite bâtarde, aînée et héritière du trône. C’est pas très sympa, vous avouerez. Et en plus ce serait sa SERVANTE qui chausserait la couronne ??? Alors là, il y a de quoi être un peu chiffon.

Arthur et Gwen, à part ça. Eh bien Arthur et Gwen, c’est insupportable. Ca commençait pourtant plutôt pépère et mémère, leur petite histoire. Seulement, là, ce devient chaud la bouille vu qu’en présence de toute la sainte famille, ils ne peuvent même plus s’empêcher de se toucher, hihihi, hahaha, ma biche hop, je t’effleure la main ni vu ni connu je t’embrouille, le vieux est un peu miro, il n’y verra que du bleu.

Et de fait, Uther n’y voit mie.
Par contre, je me mets à la place de Morgana. Sans être aussi connasse qu’elle (enfin, je l’espère), je n’aurais qu’une envie, ce serait de leur balancer des tartes. Mais bon. Leur petit manège m’a fait faire « oooooh », donc voilà.

Du coup, Morgane décide d’ourdir un plan pour faire capoter le plan Guenièvre/couronne qui contrarie aussi beaucoup Morgause.
Et pour cela, elle encourage Arthur à passer du temps avec Gwen, histoire – on le voit venir gros comme une maison – d’outer tout le truc à Uther qui fera forcément pendre haut et court cette ambitieuse gourdasse.

Morgana : If it is Gwen who you desire, why do you deny yourself ?
Arthur : Because she’s a servant. My father would have me marry for the good of the kingdom.
Morgana : Uther knows nothing of love. You are the future king. You must set your own rules. Besides, he doesn’t have to find out. You should spend some time with Gwen. I know she’d like that.

Ca tombe bien, Merlin est tout à fait enthousiaste à l’idée de rassembler un peu les deux amoureux éperdus !

C’est donc parti pour le grand pique-nique de l’amûûûr, le premier vrai rencard en tête-à-tête. Au bout de deux grandes années de torrides oeillades, c’est pas trop tôt.

Arf. Arthur.

Et les deux autres qui se gondolent tant qu’ils peuvent.

Bon mais franchement essayez de résister à ça, quoi. La jolie robe rose, la rivière à traverser en ballerines.

Charmant, charmant. Suite à cette vision, Arthur ne va sans doute pas en dormir de la nuit. Les chevilles de Guenièvre, vous vous rendez compte ???

Et vas-y que ça papote et que ça glousse et que ça roucoule. Délicieusement à gerber.

Arthur : I love Camelot more than I can say but when I’m there… sometimes I feel I can hardly breathe, everyone expects so much of me. Being here, with you… I can be myself.
Gwen : I like that, you being yourself.
Arthur : Sometimes I dream of leaving Camelot.

Première fois vrai de vrai qu’Arthur se lâche sur le poids de son rôle de prince. Ah ça oui, ça m’a scié le derche de l’entendre dire qu’il aimerait bien, des fois, être paysan et tranquillou.

Arthur : I’d take Merlin with me. Obviously.

Oui ben oui, forcément que tu prendrais bien ton mari avec toi, on s’en doute.

Et après avoir sauvé son amoureuse d’une terriiiiible et menaçante abeille…

C’est parti mon kiki.

Ah oui. Ouh, la main coquine ! A défaut de la glisser dans son slip, hein.

Croyez-moi, je ne pense pas qu’elle serait restée longtemps là, cette main, étant donné la vitesse avec laquelle ça menace de s’emballer. Sauf que… eh ben voilà, quoi.

On va dire que dans les séries contemporaines, Uther reviendrait du tennis dominical et trouverait Arthur et Gwen en train de se galocher d’importance sur le canap’.

Aussi cela ne sent-il pas très bon pour notre héritier. Autant dire que quand j’ai vu Uther littéralement exploser de rire, j’ai rien compris !

Oh, il ne se marre pas bien longtemps, le souverain. Ca non. Parce qu’Arthur a décidé d’emmerder son père avec un grand A et de se la jouer full disclosure en professant haut et fort son amour pour Guenièvre.

Arthur : I love her. I love Guinevere.

Wow. J’avoue, ça m’a re-sciée. Je n’ai pas pu m’empêcher de noter la petite satisfaction que le prince semble avoir en prononçant ces mots divins. Ca doit lui faire un bien fou, à ce grand benêt, de s’entendre dire ça. Je suis sûre qu’il adore !
Alors là, évidemment, Uther est beaucoup moins d’accord. Autant aller tripoter discrètement les petites servantes, ça peut passer, autant les aimer, mouais, bof. Puisque c’est ça, bannissons Guenièvre !
Etonnament, Arthur n’est pas super partant !

Ooooouuuuh, il TOUCHE le roi. Comme il se rattrape vite, le pauvre bichon. C’est tout Arthur, ça. Le conditionnement, ça marche super bien.
Alors c’est la crise. Et vous pensez bien qu’en temps de crise, Arthur a encore moins le temps d’être un peu sympa avec Merlin, l’accusant presque d’avoir tout raconté à Uther. On croit rêver. L’occasion de ressortir l’odieux index.

Arthur : You know Merlin, you couldn’t keep a secret if your life depended upon it !
Merlin : You’d be surprised.
Arthur : What’s that supposed to mean ?

Oh, trois fois rien, mon bon Prince-plus-que-jamais-de-mes-Fesses !
Enfin, il se rattrape quelque peu en annonçant tout de go à Morgane que puisque c’est ça, eh bien il se casse direct avec sa mie pour aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Ce qui sidère la jeune dame, d’ailleurs. C’est sûr que ça doit lui paraître pour le moins saugrenu qu’on puisse faire ça pour Gwen et pas pour elle.

Arthur : I’ll leave with her.
Morgana : You’re leaving Camelot ? You’d give up your rights to the throne ?
Arthur : One day, we will return to Camelot together and Guinevere will take her place on the throne beside me. (Aaaaaaw.)

Ah oui mais par contre non. Dans ce cas, ça n’arrange pas trop la demoiselle.
Pour corser un peu le tout, Morgana dépose donc un suspect petit sac sous l’oreiller d’Arthur (toujours commode, le coup du petit sac suspect sous l’oreiller d’Arthur).

Et suggère innocemment à Uther qu’Arthur pourrait… être ensorcelé. Alors là, le truc à pas dire, ma pauvre amie.

Ca part en vrille, un truc de malade. Même pas le temps de faire son baluchon, la pauvre Gwen, que la voilà à genoux devant cet imbécile de roi.

Humiliée, accusée, mise en dessous de tout. J’étais en furie !

Et cognée en plus ! Ah, la brute, le corniaud, l’enfoiré !

Uther : Why else would Arthur fall in love with someone like you ?
Gwen : I don’t expect someone like you to understand that.

BAM !

Vous savez quoi ? C’est bon, vous pouvez me le tuer, il a fait le truc de trop, là. Heureusement, heureusement qu’Arthur n’est pas là pour voir ça, je crois qu’il ne s’en serait jamais remis.
Au passage, eh ben ça fait du bien de voir ce cornichon dans l’état où il est quand il apprend que Gwen est accusée de sorcellerie. Nom d’un chien, ça dépote.

Uther : She has been found guilty of using magic and enchantments. She will be burnt at the stake.
Arthur : No !

Arthur : I’m begging you! We will leave Camelot and never return! Just let us go ! I relinquish my entitlement to the throne ! (OH MY GAAAAWWWWD !!!)

Et alors là, alors là… non mais attendez, plus JAMAIS ils me refont ça, quoi. J’ai cru crever quand…

Arthur : I will always love you !

Comment voulez-vous le haïr correctement quand il est si amoureux ???

(Honnêtement, un « I know » de Gwen aurait été du plus bel effet, mais bon, je comprends bien que nous ne sommes pas dans l’Empire contre-attaque.)

Fail, you bitch !
Le petit sourire de trop de la connasse. Ouh, on sent qu’il va lui coûter cher, celui-là, car Gwen ne l’a pas loupé !

Bref, tout ceci est désespérément romantique et ça m’a solidement remué les tripes.

Snif.
Très beau. Ce qui l’est encore plus c’est le reflet de tout ça dans les yeux de Merlin. Je ne peux que m’incliner devant la personne qui a un jour décidé que Colin Morgan serait Merlin. Parce que sans les émotions qu’il fait passer face à chaque scène clé de cet épisode, ça ne tiendrait pas.

Arthur : I can’t watch her die, Merlin.

Monstrueux.
Face à Morgana, il reflète sa noirceur. Face à Gwen, la tendresse. Face à Arthur, l’empathie. (Quand il ne se fait pas martyriser.)
Et le pire, c’est que ce que j’ai trouvé de plus énorme, dans cet épisode, c’est Merlin. Ou plutôt « Dragoon the Great ».

Merlin : I can’t believe… that one day I’ll actually look like this.

Oh yes you will.

J’ignore comment ce môme arrive à jouer ça aussi bien, c’est un mystère. Mais il déchire, une fois de plus. Avec le masque du vieillard, il est encore mille fois plus Merlin qu’il ne l’a jamais été. Il est crédible. Et hilarant.

J’ai adoré qu’Arthur le reconnaisse. Enfin presque. Que son regard lui soit familier. S’il n’était pas déjà aussi préoccupé, je pense que ça n’aurait pas fait un pli.

Arthur : Who are you ?
Merlin : I am… Dragoon the Great !

Arthur : I should run you through where you stand.
Merlin : I really wouldn’t do that if I were you, because if you do that… you will never learn of my plan.
Arthur : What plan ?
Merlin : Exactly ! That’s why you can’t run me through !

Typiquement Merlin !

Evidemment, tout ne se passe pas comme prévu et si Merlin comptait bien se faire accuser à la place de Gwen, il pensait pouvoir échapper à l’arrestation. Seulement à 80 balais, on n’est plus aussi vif qu’à vingt. Moralité, le petit mignon se retrouve face à Uther. Grand moment de jouissance, il lui déballe tout ce qu’il a sur le coeur. Ah, le gros vidage. Mortel !

Merlin : You have wronged so many people… in so many ways. You’re blinded by your hatred of magic. You have tortured and executed innocent people. You, Uther Pendragon, are a stupid, arrogant old tyrant !

Merlin : And you. Oh, I have heard how you… mistreat your servants. They do everything for you, but do they ever get any thanks ? No ! You are a spoilt, arrogant brat with the brains of a donkey and the face… of a toad !

Ah purée, ça doit bien libérer ! Bradley a super envie de rire, d’ailleurs.
Truc génial aussi, le fait que Merlin puisse, à la faveur de son déguisement, exercer sa magie devant tout le monde.
Et quand je pense que c’est Arthur qui manque de peu de le conduire lui-même à la mort…

Par chance, étant donné que Merlin ne peut plus se retransformer, Gaius trouve l’antidote. Et hop !

Juste à temps !

Oh, Colin…

Bref, tout rentre dans l’ordre ou presque.

Nan mais quelle morue, vous avouerez !

Et du côté de notre petit couple, eh bien hop, on a avancé de trois pas, empressons-nous donc de reculer de huit !

(Ca, c’était hyper chou.)

Arthur : Now my father believes that my feelings for you are the result of an enchantment. If he is to see any sign that that isn’t the case, then he will banish you from Camelot.
Gwen : And are your feelings for me the result of enchantment ? (Genre si tu pouvais me répéter que tu m’aimes, parce que bon, j’ai pas bien entendu la première fois !)
Arthur : Well, we both know that’s a lie. But I think it would be safer for you… if we let others continue to believe it.

Gwen : What you said to your father, would you have really given up your place on the throne for me ?
Arthur : I still would.
Gwen : Your place is here, in Camelot.
Arthur : My place is with you. (Aaaaaaw.)
Gwen : This isn’t just about us. You must stay for the sake of your people. You will be a great king. And then you can change these ridiculous customs.
Arthur : I promise you that when I am king things will be different. We can be together.
Gwen : I will count the days until then.

Ah ben raté !

*soupiiiiiir*

Mon pauvre Arthur, va. Comme je comprends ta frustration.

Bon, mais c’est très énervant. J’aime Arthur de tout mon corps coeur mais il est quand même très con. Uther aussi, en plus, il n’a aucune excuse. Il est adulte et n’est pas amoureux comme un débile. Mais quand même, Arthur a toutes les pièces en main pour capter ce qui se passe. C’est plus que frustrant.
Pareil, t’as juste envie que Gwen apprenne à compter et se rende compte que euh, elle lâche le morceau à Merlin et PAF un faux magicien se pointe pour endosser toute la responsabilité ?! Je ne demande pas qu’elle capte tout d’un coup, mais juste se poser la question, quoi !
Enfin, disons que toutes ces émotions, ça brouille les esprits. En tout cas, Morgane joue vraiment un jeu dangereux, ça va lui revenir en pleine tête puissance vingt mille, tout ça. Le jour où Arthur va découvrir ça, elle va se faire virer de Camelot à coup de pompe dans l’oignon et nous serons tous là pour applaudir !

Bref, ils avaient envie de nous faire un épisode de romance, c’est très réussi et c’était super mignon… C’est bon de voir Arthur aussi passionné et Bradley est décidément un prince charmant hors pair. Mais alors, bonjour les raccourcis à deux ronds !