103 : Bastille Day

Ah, tiens… C’est en revoyant cet épisode que je comprends pourquoi j’étais tombée raide devant Apollo au début de la série. Non parce que récemment encore, je me posais la question ! Trêve de plaisanterie : le regard affûté limite rageur, le poing qui part aussi rapide qu’un missile, rien à dire, Lee, une fois qu’il s’est pris quelques torgnoles, il libère l’homme qui est en lui. Rah…

C’est vrai que j’ai tendance à penser que l’épisode de Lee, c’est The Hand of God, mais en fait, là, il fait quand même une sacrée démonstration d’intelligence, de sagesse et de… euh… réflexes… Sérieux, il est génial. Même Kara a un peu l’air d’une paysanne, à côté de lui… « Moi tuer Zarek, uh ! »

Tsssss…

Je dois bien avouer que Tigh fait peine à voir… A peine sorti du lit, tâtonnant pour trouver sa bouteille bien-aimée. Ouais, cette moitié de première saison, pour lui, c’est vraiment une histoire d’amour avec la boutanche…

J’avais pas forcément remarqué au premier visionnage, mais dès le début de l’épisode, on voit vachement les regards échangés par Adama père et Adama fils. Assez accusateurs, voire même méprisants de la part du vieux, d’ailleurs… Je comprends presque ce que Lee avait dit sous le coup de la colère : « Un homme n’est pas un homme tant qu’il ne pilote pas un viper » ou un truc du genre. J’ai l’impression que Bill n’a pas envie que son fils penche côté politique. Ca concorderait avec le fait qu’il ne lui fait guère confiance dans un cockpit. Du moins au début. Alors que finalement, c’est au début que Lee est le meilleur… Ils sont bien compliqués, ces lascars…

J’adore Adama, mais sur ce coup-là, il se la joue un peu mélodrame… Ok, Lee est conseiller de la présidente, mais pourquoi y voir direct un affront personnel ou une trahison… Enfin ça ne le rend que plus humain… Je le soupçonne également d’être un poil jaloux, en fait. Quelque part, il a enfin retrouvé son fils, et il aimerait probablement que celui-ci se comporte en fils dévoué et obéissant, voire même adulateur. Malheureusement, Lee, c’est un artiste, voyez-vous…

Ben quoi ?

L’évolution des deux Sharon est plutôt marrante, je trouve… Entre celle qui semble maintenant s’appuyer sur le pauvre Helo (qu’elle était venue sauver, rappelons-le)…

Et celle qui compte sur le chief pour la soutenir dans sa découverte de « oh my god, je suis un cylon »…

Pas de bol, Tigh vient lui pulvériser sa béquille…

A part ça, c’est bien sûr l’arrivée d’un personnage que j’adore, le superbe Apol… euh Tom Zarek.

(Tendresse nostalgique detected)

Je l’ai déjà dit un milliard de fois, j’adore les confrontations Zarek/Apollo. Je ne vais pas revenir sur la symbolique qui paraît maintenant évidente de faire un épisode réunissant les deux Apollo, l’ancien et le nouveau, mais je dois bien dire que ça reste assez jouissif. Et je trouve ça très satisfaisant que ce soit au contact de ce personnage que Lee révèle un peu qui il est vraiment. Quelqu’un qui a lu un bouquin révolutionnaire et interdit, notamment. Etonnant de la part de Lee-le-pur. Bref, c’est chouette qu’on découvre un Lee à la fois plus musclé (comme si c’était possible, uhuhuh), plus dur, et en même temps super droit dans ses bottes et bougrement futé.

Et petite parenthèse, j’adore l’Astral Queen…

J’ai pas trop compris où on voulait en venir avec Tigh et Kara…

… qui a la super classe comme d’hab…

La chose se finit un peu en queue de poisson. Chaque fois qu’un des deux fait l’effort d’aller vers l’autre (au prix sans doute de mille tortures), il faut toujours qu’il y en ait un des deux qui se la joue trop fier… Quand on pense qu’à la fin de la saison 2 tout ça est balayé, mais d’une force…

La scène entre Baltar et Adama est assez énorme… Oui, LA scène qui renvoie à la fin de la saison 2, celle qui fait froid dans le dos quand on entend Gaius répéter lentement les mots dictés par Six : « nuclear warhead ».

Et son pétage de plombs est impressionnant… une vraie gorgonne…

Et c’est impressionnant à quel point un type comme Gaius a l’air riquiqui face à Adama…

J’adoooore…

Ca me rappelle que je ne trouve jamais Lee aussi beau qu’avec la gueule marquée…

Dans Kobol’s Last Gleaming, l’oeil au beurre noir infligé avec application par Bôpapa est également du meilleur effet. Oui, Lee, arrête les beignets fourrés et prends-toi quelques marrons, ça te va tellement mieux…

Sinon, Cally est également épatante dans cet épisode.

Je me souvenais plus de la ptite limite traumatisée, alors qu’en fait elle est incroyable…

Et je n’ai pas pu retenir un « hinhin » appuyé quand le Chief vient la voir à l’infirmerie et lâche : « That’s my girl ! ».

You bet she is !!!

Franchement, la fin donne envie de crier « my herooo » en gloussant… je veux pas dire, mais Lee est énoooorme.

Vlan, le voilà qui descend l’agresseur de Cally, sans la moindre hésitation, relève la donzelle d’un bras ferme, tourne la tête, et sauve le Zarek ! Rah.

Et tout ça pour se faire toiser par son père… Pas bravo…

Mais bon, je suppose que c’est aussi ce côté inflexible qu’on aime chez Adama. Et qui rend ses faiblesses aussi formidables. Que ce soit quand il admet avoir tort ou quand il dévoile ses sentiments pour ses hommes…

Ce type est un rocher.

Je regrette un peu qu’on perde en cours de route la relation entre Lee et la présidente. C’est très fort dès le début, dès la minisérie. Ensuite, on sent qu’ils s’éloignent, je dirais dès le retour de Kara au début de la saison 2… J’ai pas envie de suranalyser ça, mais… bon… Ca correspond un peu aussi avec toutes les histoires de coeur de Lee qui se précipitent dans la saison 2…

Mais je trouve cette fin d’épisode vraiment belle… on y retrouve le Lee super-sensible que finalement on aime bien. Enfin moi, en tous cas…

Mais pourquoi le Lee de la saison 2 est-il aussi connard ???