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510 : Vincent and the Doctor

Roooh, j’ai adoré cet épisode. Et pourtant, les épisodes « célébrités », j’ai parfois du mal. Souvent, même. Mais là, là… c’est vrai, ça me cause, j’ai visité la maison où est mort Van Gogh, à Auvers-sur-Oise, sa petite chambrette… et ça m’avait déjà beaucoup émue. Je suis du genre à hurler « nooooon, nooooon, je veux resteeeeer » quand je visite des maisons d’artistes que j’aime. Et je n’ai pas oublié le ravissement qui m’a saisie devant les tableaux de Vincent au MoMa au printemps. (J’ai passé une heure et demie à dire : « Et c’est où, Van Gogh ? » Pure fixette, faut pas chercher.)

Et voilà, cet épisode, pour moi, ça a été ça : un ravissement. De la première seconde à la dernière. J’ai trouvé la mise en scène magique.

Et puis ça sent la Provence et le soleil… Il y a des points fixes dans le Temps. Eh bien dans ma vie il y en a aussi, pas beaucoup, mais le Midi en est un. De mémoire de moi-même, mes grands-parents ont toujours vécu là-bas. Alors forcément, dans cet épisode, le pays me crie « Revieeeens ! ». (Chose amusante, cet épisode n’a pas été tourné en France mais en Croatie. Hé hé hé. Bouclage de boucle.)

Bref, aujourd’hui, le Docteur est gentil. Pour consoler Amy qui n’est pourtant pas triste, il l’emmène au Musée d’Orsay. Elle pèse lourd sur sa conscience, la mort de Rory.

Il y rencontre un guide anglophone qui n’est autre que Bill Nighy (exceptionnel même si je m’attends toujours à ce qu’il se mette à chanter « Christmas is all around me » ou à libérer le Kraken), avec qui il s’empresse de sympathiser étant donné qu’ils partagent tous deux un accessoire vestimentaire quelque peu désuet.

Eleven : Bowties are cool !

Mais là, en admirant un tableau, vlà-t-y pas qu’un détail étonnant lui saute aux quinquets.

Comme ce n’est pas tout à fait normal, nos deux touristes décident d’en avoir le coeur net.

Et c’est là qu’intervient le cri merlinesque du jour.

Oh, c’est la dame qui trouve que Merlin est plus beau qu’Arthur !

En tout cas, qu’est-ce qu’ils sont formidables quand Vincent apparaît. Eleven avec ses yeux qui sourient et Amy et ses petits bonds de cabri. Adorables.

Excellent de voir le maître tenter de troquer son célébrissime autoportrait en échange d’une chopine.

Et de voir à quel point d’emblée, le courant passe avec Amy.

Oh, sa tête quand elle débarque dans sa cabane et y découvre toutes ces peintures merveilleuses.

(Celui-ci, c’est mon préféré. En vrai, je suis restée scotchée devant un grand moment. Et il n’est pas au musée d’Orsay, ça je peux vous l’affirmer.)

Et puis saluons le travail de Tony Curran que j’ai trouvé parfait dans ce rôle. Il est tellement crédible en artiste torturé mais visionnaire que face au Docteur – pourtant bien atteint dans le genre – il ne fait jamais tache.

Oh non, on peut même dire qu’il est tout de suite parfaitement à sa place dans le Whoniverse.
Tellement à sa place qu’il est le seul à voir la grosse bêbête qui tue des gens dans le village. Alors ça, c’est pour le moins extraordinaire et singulier. Eh oui, Vincent voit des choses que personne d’autre ne voit. C’est assez génial, je trouve, d’être parti de ses peintures un poil délirantes (comme la mienne, plus haut) pour explorer les choses qu’il est le seul à voir. J’ai trouvé ça très chouette.

(Et l’avantage des bestioles invisibles, c’est qu’elles ne coûtent pas cher.)

En tout cas, si le Docteur n’a pas l’air d’être un grand fan de Van Gogh à la base, contrairement à Amy, vivant cette aventure un peu à travers ses yeux à elle, il s’attache quand même bien vite à la personnalité de Vincent.

Grâce au dessin du peintre, donc, le Docteur entend bien identifier la Bête. Pour cela, il dispose d’une application avec réalité augmentée. Il est moderne, notre Doc.

Ca marche pas top bien avec les peintures, cela dit. En revanche, une fois que Bêbête se trouve dans le rétro, là, ça marche au poil !

Galope, galope, mon bon Onze !
Après ce petit intermède athlétique, on se repenche un peu sur le cas Van Gogh. Et là, Amy est à fond. Le maître a beau ronfler comme un sonneur, ça ne l’empêche pas d’aller dévaliser le fleuriste pour lui faire plaisir.

Fabuleuse Amy. Je l’ai adorée, dans cet épisode, elle aussi. Cette lumière lui va merveilleusement bien au teint et cette fois encore, le choix de ses fringues est parfait. Ce bleu, ce rouge…

Son duo avec Eleven est formidable. C’est dingue l’alchimie qu’il y a à l’écran entre Karen et Matt.

Quel choc, sur cette sympathique lancée, de se retrouver confrontés à la violence du mal-être de l’artiste. Cette scène où le Doc le retrouve prostré sur son lit, en larmes… un choc, vraiment.

L’impuissance du Docteur est terrible.

Notre Docteur qui n’a d’ailleurs de docteur que le nom évoquera plus tard la dépression. Ca m’a tordu le bide de me dire qu’à l’époque, par ignorance, on a traité de fou ce pauvre type qui souffrait simplement d’une pathologie qu’aujourd’hui on peine encore à identifier et à prendre en charge. Pauvre Vincent. Si sensible et si incompris, comme tant d’autres. Comme c’est normal qu’il sente la tristesse inconsciente d’Amy, lui qui perçoit tant de choses.

Amy : I’m sorry you’re so sad.
Vincent : I’m not. These moods torment me for weeks, for months, but I’m good now. If Amy Pond can soldier on, then so can Vincent Van Gogh.
Amy : I’m not « soldiering on ». I’m fine.

(Genre.)

Vincent : Oh, Amy. I hear the song of your sadness. You’ve lost someone, I think.
Amy : I’m not sad.
Vincent : Then why are you crying ?

Elle est triste sans s’en rendre compte, c’est affreux. Alors que Rory a été rayé de sa mémoire, il reste encore un tout petit quelque chose qui la fait pleurer. *sanglote comme une midinette*

Bon mais nous avons toujours une Bêbête à débusquer. Vincent entame donc son tableau de la fameuse église.

Et barbouille une belle épaisseur de peinture bleu Tardis.

Et lorsque le Docteur s’apprête à aller défaire l’immonde alien…

Vincent : But you’re not armed.
Eleven : Yes I am. I’ve got overconfidence, this and a small screwdriver.

Eleven : Amy, only one thought. One simple instruction: Don’t follow me under any circumstances.
Amy : I won’t.
Vincent : Will you follow him ?

Amy : Of course !
Vincent : I love you.

J’adore, j’adore, j’adore !
Leur dynamique, leurs échanges, tout…

Et quel bon gars, ce Vincent, qui ne voulait pas tuer la bestiole et qui est tout triste de l’avoir embrochée, pauvre Bête qui au fond n’était pas méchante, qui avait juste peur et qui était si seule.

S’ensuit une scène que j’ai trouvée si belle… je n’ai pas de mots pour décrire ça. C’est pile poil le genre de truc qui me fait rêver, et c’est pour ça que j’aime cette série.

Vincent : Hold my hand, Doctor. Try to see what I see. We’re so lucky we’re still alive to see this beautiful world. Look at the sky. It’s not dark and black, without character. The black is in fact deep blue. And over there, lighter blue. And blue and through the blueness and the blackness, the wind swirling through the air. And then shining, burning, bursting through through the stars. And you see how they throw their light. Everywhere we look, complex magic of nature blazes before our eyes.
Eleven : I’ve seen many things, my friend, but you’re right. Nothing… quite as wonderful as the things you see.

Pour remercier le Docteur et Amy, Vincent leur propose donc une modeste croûte.

Qu’ils refuseront avec élégance, d’ailleurs. Et les adieux sont un peu tristes. Sachant que Van Gogh se suicidera quelques mois plus tard.

Alors le Docteur décide de faire un truc fou, un truc qui m’a fait trépigner aussitôt que j’ai compris.

Vincent Van Gogh. Dans le Tardis.

Et à Paris.

Chez lui. Au milieu de toutes ses toiles devenues mythiques.

Encensé par le guide au noeud pap’.

Eleven : Between you and me, in a hundred words, where do you think Van Gogh rates in the history of art ?
Mr. Black : Well… um… big question, but, to me Van Gogh is the finest painter in the world. Certainly the most popular, great painter of all time. The most beloved, his command of color most magnificent. He transformed the pain of his tormented life into ecstatic beauty. Pain is easy to portray, but to use your passion and pain to portray the ecstasy and joy and magnificence of our world, no one had ever done it before. Perhaps no one ever will again. To my mind, that strange, wild man who roamed the fields of Provence was not only the world’s greatest artist, but also one of the greatest men who ever lived.

Et lui, il embrasse Van Gogh. Il voue un culte à ce type et voilà.

Allez, encore une demande en mariage refusée et il est temps de quitter Vincent, tout requinqué, à présent.

Pauvre Amy, si pressée de retourner au musée pour voir toutes les nouvelles toiles qui y seront apparues grâce à la confiance qu’ils auront pu apporter à l’artiste.

Quelle amère déception.

Amy : We didn’t make a difference at all !

Eleven : I wouldn’t say that. The way I see it, every life is a pile of good things and bad things. The good things don’t always soften the bad things, but vice-versa, the bad things don’t necessarily spoil the good things and make them unimportant.

Eh oui, seule différence…

Pas de bêbête.

Mais non. Il y a encore un minuscule détail.

Et là, les larmes.


Ah purée que c’était beau. Que ça doit être grand de se voir dédicacer une oeuvre aussi magistrale, de savoir qu’elle a été faite pour vous. Inimaginable.

C’était magique. Ca m’a incroyablement touchée, je ne saurais décrire à quel point j’ai trouvé ça merveilleux.
Vincent, formidable compagnon d’un jour… Merci à la série de nous avoir rapprochés de lui, de l’avoir fait exister de cette manière pendant ces 45 minutes.
J’ai trouvé Tony Curran habité, on ressent sa ferveur au plus profond des tripes. Pour moi, un épisode en état de grâce, tout est fluide, on ne s’ennuie pas une seconde, emporté par les décors, par l’éclairage, la beauté des acteurs et l’émotion. Et la Bête. Qui est gentille. Comme dans les contes pour enfants.
Sans doute mon épisode préféré à ce stade de la saison. Et un de mes préférés de la série. Reste à voir comment il va vieillir. Mais en tout cas, quelle claque. Ca fait du bien après quelques épisodes un peu mollassons.

Posted by on Déc 19, 2010 in Doctor Who Episodes | 25 comments

25 Comments

  1. best
    episode
    EVER

    (pour moi en tous cas, j’en ai encore les larmes aux yeux à te lire, c’est dire)

  2. De loin le meilleur épisode de la saison et un des meilleurs de la série. J’en ai versé une larme rien qu’à relire ta review.
    Merci de nous faire revivre un épisode aussi grandiose! :3

  3. Superbe. L’épisode était bien, aussi ! 😉

    (C’est pas plutôt Liam Aslan Neeson qui a "releasé le kraken" récemment ? Par contre, Bill Nighy c’est bien Rufus Scrimgeour !)

  4. Je suis pas fan des épisodes avec les personnages historiques, mais celui-là est vraiment particulier. Que d’émotions en tout cas, un trio merveilleux…Tony Curran que j’ai vu y a pas longtemps dans "The Pillars of the Earth" est exceptionnel. Matt Smith et Karen Gillan sont au meilleur de leur forme, et cette alchimie de dingue…

    Puis quand on pense que celui qui est derrière le scénario n’est autre que Richard Curtis, qui a écrit le scénario de Love Actually ou Coup de foudre à Nothing Hill, donc on a pas affaire à n’importe qui ! J’espère vraiment qu’ils vont refaire appel à lui (pour la deuxième partie de la saison 6, parce que là c’est un peu cuit).

    En tout cas c’est vrai que ça faisait du bien un épisode comme ça après 3 épisodes pas folichons. De toute façon les suivants sont aussi géniaux dans leur genre.

    (plus que quelques jours avec l’épisode de Noël, j’ai hâte !)

  5. Ah, je n’avais pas percuté pour Richard Curtis, c’est très intéressant, merci !

  6. Que j’ai aimé cet épisode, merci de me le faire revivre.

  7. Que j’ai aimé cet épisode, merci de me le faire revivre.

  8. Ah le plus bel épisode de la saison pour moi et un des plus beaux de la série également!

    Quant à "La nuit étoilée" c’est ma toile préférée aussi, je n’ai jamais eu la chance de la voir "en vrai" mais je crois qu’un bug géant serait au rendez-vous *v* !

    A partir du moment où il y a la séquence ou ils observent le ciel jusqu’à la fin, j’étais en train de me liquéfier en une flaque de larmes géante XD! Et la scène où il est en boule sur son lit, misèèère! Bref..Merci pour cette review et pour les belles captures, du coup je vais me refaire l’épisode je crois… Hum est-ce prudent? lol!

  9. Comme les autres…: de loin mon épisode préféré de la saison et un de mes préférés de toute la série. Excellent.
    ??a fait quand-même un moment, mais ta review m’a fait revivre les émotions comme si je l’avais vu hier. Merci!

  10. ??pisode qui n’est pas "Doctor Who" pour moi. Il est esthétique,, il est émouvant mais il n’est pas "Who".

  11. Mais tu peux développer parce que depuis trois jours je ne comprends pas. C’est pas grave, hein, mais… Doctor Who c’est tellement de choses différentes que je ne comprends pas comment ça ne peut pas être Who. Tu as été troublée par le décor, je pense, non ? C’est rare qu’ils sortent du Pays de Galles… je n’avais pas trop aimé l’épisode sur Pompéi mais pour moi c’était quand même Who à fond. Quant à la subjectivité, c’est le cas avec tous les personnages historiques. Ce n’est pas une encyclopédie, cette série. C’est comme présenter Shakespeare en gros dragueur, par exemple. Moi j’ai aimé ce tableau, en tout cas. Doctor Who c’est visiter des époques, des gens… une fenêtre ouverte le temps d’un épisode, quoi. Mais si le personnage historique n’est pas fidèle à l’origine, qu’importe ? On est là pour regarder de belles histoires et celle-là en est une, à mon humble avis. Ca me suffit, à moi, d’être emportée par cette histoire. Comme pour Merlin, quoi. 🙂

  12. Tout comme Angel, j’ai eu les larmes aux yeux rien qu’en lisant ta review. Je l’attendais avec impatience, et tu as bien su rendre l’émotion de cet épisode. J’ai adoré ce que tu en as dit; tant c’est jsute et reflète bien ce que j’en pense. Tu es trop forte!
    Etant admiratrice moi aussi des tableaux de ce monsieur, je suis rester rêveuse devant les scènes de peinture et celle des étoiles. Van Gogh avait une vision du monde bien à lui.
    La relation très forte qui les uni tous les trois est sublime. Tony Curran a tellement bien fait vivre Van Gogh. Mon épisode préféré entre tous. D’ailleurs, pour convaincre ma meilleure amie de se mettre à DW, c’est celui là que j’ai choisi de lui montrer. Magistrale.
    Merci pour cette review Sorci.

    Oh, et dans un registre très différent, je suis aller voir Harry Potter, hier. Et quand Ollivander apparait, j’ai éclaté de rire. Et suis passée pour une folle, encoreXD

  13. exceptionnel même si je m’attends toujours à ce qu’il se mette à chanter "Christmas is all around me"
    —————-
    il y a des rôles comme ça, ça marque ! 😀 j’ai presque regretté que le monsieur n’apparaisse qu’aussi brièvement dans l’épisode tellement je l’aime

    mais le reste de l’épisode … le meilleur de la saison définitivement. Et sur un français ! OMFG
    Tu as très bien décris la relation Amy/Vincent/Eleven. Relation dont l?EUR(TM)apothéose, pour moi, est quand ils observent ensemble le ciel et que les peintures de Van Gogh prennent vie. Magnifique.
    Et qu’est-ce que j’ai pu avoir les larmes aux yeux quand Amy réalise que non, ça n’a rien changé. Le musée est le même. Le discours du guide aussi. Et puis il y a cette dédicace sur le vase de tournesols que l’artiste n’aimait pas. Si s’est pas "who" ça ? (comme le bouquin d’Agatha Christie avec l’abeille géante que Ten montre à Donna.)

    En tout cas c’est un bel hommage à cet artiste torturé et talentueux. Je ne connais pas l’acteur, mais la ressemblance avec l?EUR(TM)autoportrait est flagrante et il est très crédible dans le rôle

    ça me donne envie de le revoir tout ça

  14. C’est un peintre hollandais, par contre. 😉 Français de coeur, certainement.

  15. "il y a des rôles comme ça, ça marque ! 😀 j’ai presque regretté que le monsieur n’apparaisse qu’aussi brièvement dans l’épisode tellement je l’aime"

    Bill Nighy n’était même pas crédité au générique de fin !

    "Je ne connais pas l’acteur, mais la ressemblance avec l?EUR(TM)autoportrait est flagrante et il est très crédible dans le rôle"

    Clair que la ressemblance est assez incroyable. Tony Curran est plutôt habitué à jouer dans des films et des séries américaines, il est assez rare en Angleterre, c’est un peu dommage. Le rôle de Vincent Van Gogh est surement le meilleur qu’il ait eu en tout cas.

  16. Je copie/colle ce que j’ai écrit ailleurs parce que je suis non seulement feignante mais surtout en plein séminaire mais comme ça, ça sera fait. Ne pas s’étonner s’il y a de la redite.

    "
    Je n’ai que moyennement apprécié cet épisode (qui est bon mais quand même moins que les autres) car il est un peu lent, je trouve que Van Gogh (van goffe^^ ) est plutôt mis sous un jour "avenant" qui contraste avec le dégoût qu’il inspire à la population locale (qui lui reflète une vraie réalité). Le passage où il ne paye pas sa boisson est juste pas crédible. L’acteur est lui, très ressemblant, très émouvant mais le scénario rend Van Gogh bien plus sympathique qu’il ne l’était réellement.

    Le docteur qui se bat contre un adversaire qu’il ne voit pas pour ne pas avouer qu’il ne le voit pas n’est pas très intelligent ni très brillant… On parle bien du Doctor ? Un peu léger là aussi. Bref des trucs comme ça qui cloche, sans compter la lenteur de l’épisode.

    Par contre cet alien qui explique la folie de Vincent, c’est vraiment excellent. J’aime bien comment les scénaristes revoient le passé et expliquent l’inexplicable 😉

    Faire venir Van Gogh au musée d’Orsay un siècle plus tard pour qu’il entende ce que pense aujourd’hui les gens de sa peinture est très émouvant, j’ai pleuré (c’est superbement joué) car on imagine bien quelle a été la détresse du peintre durant sa vie et le contraste avec son succès actuel est saisissant. J’ai été surprise que le Doctor autorise ce genre de procéder : mettre Van Gogh au milieu de ses admirateurs. Le fait que personne ne l’ait vu (et encore moins reconnu) m’a plu, le fait que ça n’ait rien changé m’a plus aussi. J’aurai mieux compris (à la rigueur) que le Docteur le fasse sur l’insistance d’Amy alors qu’il me semble que c’est de sa propre initiative. Là aussi, pour moi, c’est pas "mon" docteur.

    Bref des tas de petites choses dérangeantes…

  17. Pourquoi est-ce que la population aurait plus raison que les autres ? A l’époque, on traitait de fous les gens dépressifs… J’avoue je ne te suis pas du tout, c’est très bizarre. Je n’ai pas du tout compris l’épisode de la même manière que toi, je crois. J’aimerais bien savoir ce que tu sais de Van Gogh pour dire que le scénario le rend plus sympathique qu’il ne l’était réellement. (Et même si c’est le cas, je ne vois pas le problème du tout, c’est une réinvention, une extrapolation, comme bien des fictions.) En plus, je ne crois pas que la bestiole « explique sa folie », ça souligne plutôt que dans cet épisode, Van Gogh voit des choses que les autres ne voient pas, ce qui sous-entend qu’il a un petit truc en plus. Enfin bon, question d’interprétation, j’imagine, ça arrive. 😉

  18. Le moment où ‘Bill Nighy’ explique ce qu’il pense de Van Gogh, c’est celui là qui m’a fait craquer. C’est juste magnifique, Van Gogh qui voit que son oeuvre est appréciée et même idolatrée… wow! Et pourtant je suis pas du genre à verser la moindre larme devant ma télé d’habitude, mais là… ça m’a juste pris les tripes !
    Tony Curan a été épatant, et la ressemblance est incroyable !
    Le moment où le ciel se transforme de la façon dont Vincent le voit est magique, tellement emplie de poésie !
    J’ai vraiment aimé la façon dont ils ont traité ce sujet si délicat et que l’épi ait servi de support pour l’aide aux personnes souffrant de tout ça…

    Bref cet épisode est un vrai bijou et c’est exactement ce qu’il me manquait dans les 9 épi précédents, des sentiments…! (Ce que RTD faisait si bien, en tt cas sur moi ça marchait vraiment bien ! :))

  19. Très certainement qu’on ne l’a pas ressenti pareil cet épisode. Mais ça n’a aucune importance, non ? J’ai été imperméable à beaucoup de choses dans cet épisode, tant pis pour moi.

    Ce n’est pas la premier épisode où c’est le cas (que ce soit pour DW ou autre) même si en général, on a plutôt le même ressenti. C’est plutôt rassurant de voir qu’on peut aimer les mêmes choses (une voire plusieurs séries en commun) en ayant une approche différence sur quelques éléments précis.

    J’ai fini cette saison il y a 3 ou 4 mois. Donc c’est loin derrière moi. J’aime beaucoup Eleven, Amy et j’attends avec impatience l’épisode de Noël 😉 et tes reviews que j’apprécie tant. Aussi parce qu’elles m’apportent un éclairage différent et m’enrichit (en plus d’être souvent drôle et pleine d’images bien sympas… cf Merlin… enfin Brad… euh Arthur, pardon !). Je ne suis pas frustrée quand tu n’es pas d’accord, je suis frustrée quand tu t’arrêtes de reviewer (je te taquine car je sais bien que tu fais de ton mieux, à ton rythme, il n’y a pas de soucis.) ! LOL ! Ca ne serait pas le cas si je n’appréciais pas ton ressenti et tes interprétations <3

  20. Je ne suis pas forcément Docteur Who…
    A vrai dire je ne le suis presque jamais sauf à travers tes reviews, et là… J’ai pleuré pour un épisode que je n’ai jamais vu !

    J’ai versé une larme pour de "simples" capture d’écran… des bribes d’histoire que tu as choisi de nous faire partager, de magnifiques peintures qui m’ont frappé.
    Parce que je crois aussi que jamais je n’ai été aussi touché par ta prose…
    Peut être parce que toi même tu as été incroyablement touché, et que tu as réussi parfaitement à retranscrire la beauté éphémère d’un tel épisode… mais quand bien même celui ci serait il réellement magistral, tu nous l’as tout de même magnifiquement raconté 🙂

    Alors, merci Sorcière pour m’avoir fait découvrir cela, et qui sait peut être si à l’avenir je ne le regarderais pas… pour pouvoir ressentir ne serait ce qu’une infime partie de ce que tu as toi même pu éprouver 🙂

    *Bon, je me suis (peut être ?) emportée mais… bah, j’ai été super touchée quoi ><*

  21. Eh bé ! C’est fou, ça ! Ca fait plaisir, en tout cas. 🙂 Et Linley : of course pour tout ! 😉

  22. C’est un peintre hollandais, par contre
    ———-
    *meurt de honte devant son ignorance*

    je viens de voir le nom d’un acteur de la saison 6 sur unificationfrance.com et mon cerveau a eut un bug ^^ mais je me tais (on sait jamais)

  23. L’ épisode est émouvant, les acteurs sont excellents et on a de l’ empathie pour Van Gogh, un mec bien qui souffre et qui pour le coup, vole la vedette au Docteur. J’ ai beaucoup apprécié.

  24. J’en ai encore les larmes aux yeux rien qu’à lire la review. Indubitablement l’un des meilleurs épisodes de la série et mon préféré de la saison !

  25. Oh, Sorcière, Sorcière, tu as tout dit, et si joliment dit!
    Quel épisode magnifique! C’était vraiment celui que j’avais envie de voir depuis le début de l’ère Onze-Amy-Moffat: drôle, sensible, poétique, intelligent, touchant, émouvant.
    Autant celui sur Shakespeare était lourd, cucul et raté, autant celui-ci réussit à faire exister Van Gogh, à nous faire ressentir sa particularité, sa sensibilité, on peut dire carrément son génie. Même moi qui ne suis pas spécialement fan je ressentais devant cet épisode la beauté, l’importance, la valeur des œuvres de Van Gogh.
    Tony Curran est absolument parfait, aussi bien physiquement que dans l’attitude, totalement crédible et vraiment attachant, et avec le Docteur toujours aussi virevoltant et Amy pétillante et pleine d’aplomb, constamment capable de surprendre ces deux génies, l’alchimie est évidente, immédiatement réussie.
    Et que de scènes bouleversantes! La tristesse inconsciente d’Amy, la mort accidentelle du pauvre monstre abandonné, le partage de la vision et surtout, surtout la scène au musée d’Orsay où Vincent est ému aux larmes d’entendre pour la première fois de sa vie dire du bien de lui par le guide (et Bill Nighy est très bien lui aussi, bien sûr!), là écoute, je ne sais pas, ça m’a vraiment touchée en plein cœur, voilà que je me remets à pleurer rien qu’à l’écrire…
    Pfiouh!
    Merci Dr. Who! Merci pour ce genre d’épisodes, parce que c’est vraiment pour des moments comme celui-là que je regarde des séries. Des moments où je me sens vivante.
    Et merci à toi Sorcière de me permettre de les partager.

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