Grand Angle dans Libé…
Alors que le dernier épisode des Soprano sera diffusé aux Etats Unis le 10 juin, Libé consacre aujourd’hui son Grand Angle à cette série culte…
Voilà qui clairement me donne envie de continuer…
Quelques extraits qui parlent très bien des Sop’ :
Les Soprano produisent le même effet que les téléphones portables : des trucs qui ont tellement changé la culture populaire qu’on ne sait même plus comment on faisait avant. Que vous connaissiez la série ou non n’importe guère. Car ceux qui en sont friands, notamment les scénaristes et producteurs français, ont en écho considérablement modifié leur façon de faire de la fiction à l’instar de chaque spectateur du Velvet Underground, qui, selon la légende, aurait ensuite monté un groupe, l’ensemble finissant par changer l’histoire de la musique…
« Les personnages sont provinciaux et plutôt limités ; ils n’essaient pas d’accomplir grand-chose à part rester en vie et gagner beaucoup d’argent ; ils ne voyagent guère, ne lisent pas plus, restent tout le temps dans leurs mêmes quartiers ; il n’y a pas de crime ou de grosse opération mafieuse à chaque épisode », résumait David Chase dans le numéro d’avril du magazine Vanity Fair.
On pourrait ajouter : que le héros principal, Tony Soprano, est doté d’un embonpoint et d’une calvitie avancés, d’une voix nasillarde de canard et d’une respiration de tuberculeux ; que sa femme, Carmela, porte des tenues « nouveau riche » toujours plus drôles ; que la plupart des enfants et adolescents de la série affichent un net surpoids ; que les hommes de Tony se disputent l’honneur d’être le plus moche/violent/buté/gros/vieux, à tel point que toutes les chaînes hertziennes américaines refusèrent le projet à la fin des années 90, réclamant « des Italiens jeunes et sexy, pas des cinquantenaires adipeux sous Prozac », raconte un collaborateur de David Chase.
Mais la grande réussite des Soprano réside dans les petits riens. La vie de tous les jours. Les enfants qui grandissent, les parents qu’on déteste. La mafia n’est qu’un prétexte ; ce dont on parle vraiment, c’est d’une famille de fous furieux qui essaient de vivre ensemble.
Etc… 😉
Rien qu’avec ça on comprend déjà pourquoi c’est une des références de Ron. Tu te rends compte de ce que ça sera quand on arrivera à la dernière saison ?