616 : Drought conditions
Ah nom d’un chien. Cet épisode, c’est fioooou. Encore un sacré tournant dans la série, pour plusieurs raisons.
La première, c’est que oui, l’absence de Josh commence à peser bien lourd sur la Maison Blanche. Et qu’il s’agirait peut-être bien de nous le remplacer.
C.J. : This lack of Josh is becoming a problem.
L’ironie du sort est mirifique. Le remplaçant de Josh, même si ce n’est pas encore officiel, c’est un gars qu’on a connu il y a bien longtemps, un certain Cliff Calley qui à l’époque avait joué un rôle assez terrible dans l’enquête sur l’alcoolisme de Leo, la sclérose en plaques du président, etc. Aujourd’hui il est impliqué dans la lutte pour je ne sais plus quelle rivière, enfin bref. La double ironie, c’est que ce garçon était celui que Donna s’était un tout petit peu tapée l’air de rien et Josh avait dû faire un cirque pas possible pour empêcher que ça ne devienne dangereux pour tout le monde. C’était un épisode vraiment excellentissime, et ça remonte à la saison 3, c’est dire s’il serait temps qu’il se passe des petites choses. A ce stade de la série.
La triple ironie, c’est que lorsque Josh débarque à Washington, C.J. lui demande l’air de rien ce qu’il pense de cette histoire d’eau. Et Josh, mettant comme toujours tout le monde d’accord en dix secondes, lui sort une analyse qui est mot pour mot celle de Cliff Calley et appuie sans le savoir sa candidature à son remplacement.
Ce qui stupéfie la nouvelle Chief of Staff.
Et nous promet de petites scènes délicieusement gênantes.
En fait, c’est tout l’épisode qui est superbement écrit, par séries de flashbacks, autour d’un Toby très abattu qui discute avec une femme mystérieuse dans un bar.
(Tellement mystérieuse qu’elle a fait l’ascension, d’ailleurs, puisqu’il s’agit d’Oma Desala.)
Et au fil de l’épisode, on découvre qu’en fait, le frère de Toby, David, est mort. Cela me permet d’évoquer un petit peu la relation en Josh et Toby qui a toujours été très complexe. Beaucoup de choses les rapprochent, ils sont un peu du même coin, ont ce petit côté New Yorkais râleur, un humour très cynique, ce sont deux têtes de con, ils sont redoutablement intelligents, sans doute bien plus que tous les autres, et c’est sans cesse une source de problèmes pour eux, c’est souvent ce qui les met en danger. Avec ça, ils ont une grande gueule. Mais tout au long de la série, il serait impossible de ne pas voir à quel point ces deux-là, malgré leurs prises de bec, forment une équipe de choc et s’entendent comme larrons en foire. Du moins jusqu’à ce que Josh quitte la Maison Blanche pour diriger la campagne de Matt Santos. Je crois, à y bien réfléchir, que Toby ne s’en remettra jamais. Que c’est un peu le coup de grâce pour ce personnage mélancolique et certainement au fond de lui très rêveur. Le départ de Sam l’avait bien moins affecté. Et là, avec la mort de David, c’est l’occasion de lâcher le morceau. Poussé à bout par un Josh pas super content de sa journée et sans doute inquiet de voir un nouveau candidat démocrate tenter de tirer la couverture à lui en reprenant des idées de Toby pour sa campagne, et alors qu’il ne se gêne pas pour expliquer à Josh à quel point son départ de la Maison Blanche (« walking away ») a foutu le bordel, le ton monte à une vitesse ahurissante.
Josh : Does it bother you that someone’s stealing your stuff ? Does that trouble you at all ?
Toby : It doesn’t.
Josh : It would. You’re not a good sharer. The only way it doesn’t bother you is if you handed it to him yourself.
Josh : You are a selfish petty…
Toby : Get out.
Josh : …waste of the oxygen in the air that useful people could be…
Toby : GET OUT !
Josh : You get out you selfish son of a bitch !
Et c’est comme ça que les deux copains finissent par se mettre sur la gueule, mais proprement. Je vous jure que ça m’a brisé le coeur, de voir ça.
D’autant qu’on les sait tous deux extrêmement rancuniers et têtus. Donc c’est très très mal barré. Cela n’aurait été qu’un mouvement d’humeur, on aurait été moins inquiets, mais ça ne l’est pas. D’ailleurs, lorsque C.J. va parler à Toby après le carnage, on se rend compte que celui-ci avait très bien choisi ses mots. Il lui confie (et vlan dans not’ gueule) que David n’est pas mort d’un cancer. Il s’est suicidé après avoir appris qu’il était malade.
Toby : He could’ve had years. But instead… He just dropped everything and walked away.
Bouhouhouh. Pauvre Toby.
Comme il doit se sentir abandonné de tous… Comme ce qui vient de se passer va peser sur la fin de la série, en ce qui le concerne.
Et bien sûr, à la fin de l’épisode, on découvre que la charmante dame avec laquelle il discute n’est pas du tout un rendez-vous galant. C’est le sénateur Rafferty en personne. Josh avait donc raison.
Mon Dieu, mon Dieu, mais qu’on nous prévienne avant de nous faire des coups pareils !
Oops, mon commentaire a été effacé car "je ne suis pas humain" irf irf ! (merde, j’suis "grillé")
P’tain, Toby… (Richard Schiff est génial, Richard Schiff est génial.. D’ailleurs, j’avais pas vu qu’il était aussi directeur à ses heures perdues (cf. 618)).
Que dire, j’adore voir ce personnage à ses moments les plus vulnérables. La mort de son frère, ça passe mal.. (Et pour cause, vu la cause du décès. glups..) Rien de plus beau quand CJ lui demande s’il veut qu’elle parte, et qu’il répond d’un petit et magnifique "no.." :-‘(
De ce côté là, l’épisode est parfait (Oma is Rafferty ! Irf :-D).
D’un autre petit côté, on a Will Bailey qui "drague" Kate Harper. ALORS CA NON !
(enfin, à peine, mais quand les deux se matent un peu discrètement pendant le bal.. humpf!)
Ca fait un moment que je ne peux pas supporter ce gars là (et sa petite tête ronde), et à dire vrai je ne l’ai pas aimé dès le début. J’ai essayé de bien l’aimer mais là, grrr. Le fait qu’il bosse pour Bingo Bob (et qu’il eu commencé pour voir ce que Jed et Leo ont vu en lui.. eh bien rien, mon coco !) et qu’il ait engagé Donna (qui ferait mieux d’aller bosser pour Santos, et surtout avec Josh. Qu’on se le dise..)
Mais vu que les primaires démocrates ont beaucoup de mal, j’ai pas fini de le voir à moins qu’un grand miracle ne se produise (qu’on le tue! And where is Sam Seaborn?)