717 : Election II
« He died, Josh. »
Aïe, ouille, malheureuse, que n’avez-vous pas dit là.
(Moi, j’imagine les scénaristes en réunion de crise après la mort de John Spencer. Mais que faire de ça ? Remplacer l’acteur ? Ridicule. Faire mourir Leo ? Oui. Mais comment, dans quelles circonstances, à quel moment ? Et tous de s’activer à réécrire frénétiquement la fin de la série.)
Et puis il y a quand même le facteur émotion. Leo ne saurait tirer sa révérence sans faire pleurer la moitié de la planète. Ce sera le cas. A commencer par la pauvre Annabeth qui, toute haute comme trois pommes qu’elle est, n’en verse pas moins plusieurs hectolitres. Pov’ petit bouchon qui croyait laisser dormir son Leo et qui en fait était en train de le laisser crever.
Bref.
C’est aussi CJ qui annonce à un Jed bondissant la chose. Ca le calme net, notez.
Et les larmes de la pauvre Margaret qui sanglote silencieusement…
On a beau y être préparé, ça fait quand même de la peine de les voir tous aussi tristes.
Et puis il y a Josh. Pour la millionième fois cette saison : pauvre Josh. Le choc est monumental. Et très vite, il y a la culpabilité, bien sûr. Quelque chose sans doute qu’il est le seul à ressentir. Après tout, c’est lui qui est allé chercher Leo à peine relevé de son premier infarctus. Ca doit être terrible. Et ça l’est. Jamais on n’a vu Josh aussi triste. Et pourtant, on l’a déjà vu se mettre dans des états pas possibles. Là, c’est d’une violence terrible.
Heureusement, dans ces moments-là, il y a Donna, la seule sans doute à comprendre ce qu’il traverse. La seule à avoir toujours été là. (Et c’est pour ça qu’il ne FAUT PAS la lâcher, bougre d’andouille !!!)
Donna : You’ve done a remarkable thing. Win or lose. An extraordinary thing.
Josh : I talked him into this, into joining the ticket.
Donna : Nobody ever talked Leo into doing anything he didn’t want to do. And he’d want you upstairs, not down here. You belong up there, it’s your night. He was so proud of you, Josh.
Hormis cela, politiquement, c’est quand même sans précédent. Que faire ? Désigner d’office un remplaçant ? Comment rassurer les gens qui votent encore dans certains états ?
Admirable Matt Santos qui au milieu de la panique martèle à ses conseillers que non, s’il gagne cette élection, c’est en son nom et celui de Leo. Pas question de changer cela maintenant.
Et devant ses partisans effondrés, il tient ce discours magnifique.
Santos : America has lost a giant tonight. And I have lost a friend. Leo McGarry devoted his life to public service, to the notion that every citizen is responsible for making this country a better place. That we have a sacred duty to participate in our democracy, to leave America stronger for the next generation. If I win this election, the country will be worse off because Leo McGarry will not be there to help me run it. But, I don’t want anyone to vote for, or against me, because of Leo McGarry. This race wasn’t about him, and it isn’t about me. It’s a vision for America that will outlast Leo, and outlast me. There’s an America that’s bigger than any of us, and, for those of you who have not yet voted, it is the only thing that should matter when you go to the polls tonight.
Dans le camp Vinick, ça s’agite aussi. Vite, vite, il faut dire que sans l’expérience de McGarry, Santos ne vaut plus rien. Halte-là, répond Arnie. Pas la peine d’enfoncer le clou, les électeurs le savent très bien, ce ne sont pas (tous) des demeurés.
Le dépouillement se poursuit. Et toujours pas de président. Les heures s’égrènent, les grans électeurs aussi. Le clan Santos célèbre sa victoire au Texas qui lui garantit au moins le poste de sénateur ou de gouverneur. Et tout finit par se jouer au Nevada, Nevada que les deux candidats ont un peu négligé. C’est l’heure des regrets et de l’inquiétude, donc… Et puis vers cinq heures du mat’, CJ va réveiller le président Bartlet.
Vu le petit sourire, on comprend que c’est gagné.
Jed : Do we have a winner ?
CJ : Yes, sir, we do.
Voilà comment l’Amérique vient d’élire son premier président qui ne lave pas plus blanc que blanc.
Quel moment magnifique que cette victoire. Sérieux, j’en ai pleuré.
Et chacun avec sa blonde dans les bras, Santos et son directeur de campagne se regardent droit dans les yeux et échangent ce petit dialogue silencieux :
Santos : (Thank you)
Josh : (You’re welcome.)
On peut dire quand même qu’il revient de très très loin, le père Santos. Cela dit, il a encore du pain sur la planche, avec tout ce qui l’attend. Mais ça, je crois qu’il le sait déjà…
Santos : First, I want to say a special word of thanks to Senator Vinick, and I ask you all to join me in applauding his lifetime of service. Arnie Vinick made this a better campaign, and he’s made this a better country for all of us. My father was a barber, my mother a domestic servant, and I never dreamed that I’d have this chance to serve so many people in so many ways. It would be easy for me to stand here and claim a sweeping mandate for the next four years. I can’t do that. This was a razor-thin election. My intention is to be the President of everyone, black or brown, yellow or white, Republican or Democrat. I’ve got a lot of reaching out to do. America has become more polarised, you can’t run for President and not see that. Our votes may have been divided, but our country will not be divided. Because, ultimately, it’s not about left or right, it’s about doing right. Together, we are going to lift up those who have been let down. We are going to ensure that the promise of America is not the privilege of the few, but the birthright of all Americans. I am more grateful than I can say, you have given me an opportunity that comes to few people. Perhaps fewer are worthy of it. God bless you, and God bless America.
Mention spéciale pour Arnie, formidable perdant, qui malgré la déception, renvoie aux pelotes tous ses requins de conseillers qui le conjurent de remettre en question le vote et de procéder à un recomptage des voix au Nevada.
Vinick : Get the President-elect on the phone. I want to congratulate him.
(Comme j’ai été contente de découvrir par la suite qu’Arnie Vinick ne serait pas totalement mis au rencard.)
Loin de tout ça, Josh finit de colorier en bleu, seul, le Nevada sur la carte des Etats-Unis.
Et sous les yeux de Donna, il s’arrête devant la photo de Leo.
Josh : Thanks, boss.
Et voilà. A présent, son boss, c’est vraiment Matt Santos. La boucle est bouclée. A lui maintenant de devenir le Leo du nouveau président. Pour cela il a toutes les cartes en main. Mais c’est encore loin d’être gagné…
Quel voyage, tout de même, pour ce petit bonhomme…
(Et comme je regrette qu’il n’y ait pas eu une saison 8…)
Apparemment le personnage de Donna te plait beaucoup…
N’empêche… Jimmy Smits… ça aurait été bien, une 8ème saison !…
Pas tant que ça, je la trouve juste très fine, à la fin de cette série, et c’était loin d’être le cas le reste du temps. Je n’aime pas trop les personnages qui font du sur place, et dans cette saison 7, à part elle, Josh, Santos et Vinick, personne ne bouge. Sauf à la toute fin de la saison. Depuis le temps que tu me lis, je pensais que tu l’avais capté. 😉
Ne répond pas à Arnaud, il te provoque LOL
Voir Annabeth comme ça m’a achevé. Et encore une fois en regardant cette série j’ai pleurniché comme jamais. Mince…
*trop triste* (parce qu’avant cet épisode c’était quand même dur de se dire que John Spencer est mort.. sniff)