110 : The doctor dances
Tiens, intéressant titre, ai-je pensé en attaquant la suite de « The empty child ».
(Et de m’imaginer le Docteur en train de battre des entrechats ou de danser le hip-hop.)
Par contre, c’est un peu troublant, parce que vu de chez nous, on a du mal à capter le rapport avec la choucroute, si je puis me permettre. C’est vrai, on laisse le Docteur aux prises avec d’affreux zombies de la deuxième guerre et d’un coup, il paraît qu’il danse. Est-ce parce qu’il a chanté tout l’été et qu’il est fort dépourvu parce que la bise (oh ouiii !) est venue ? Pfuit, sais pas.
Hé hé, en fait, si, je sais. Et même que j’ai trouvé ça drôlement mignon.
Bref, c’est au début de cet épisode que confronté à une armée de morts-vivants qui appellent leur mère (tsssss), le Docteur se fend de cette superbe tactique qui est de les renvoyer tous dans leur chambre parce qu’il est très très fâché. J’ai failli m’étouffer de rire.
Bref, s’étant momentanément débarrassé des zombies et de Captain Jack parti récupérer son vaisseau, le Docteur danse, en effet. Invité par la Rose encore toute émoustillée d’avoir roucoulé avec le Captain au clair de lune. C’est bien entendu l’occasion pour elle de se moquer gentiment de son compagnon de voyage qu’elle n’est pas loin de traiter de vieux croulant, l’impertinente. D’ailleurs, il est un poil jaloux et vexé, l’animal.
The Doctor : You just assume I don’t dance.
Rose : What ? Are you telling me you do dance ?
The Doctor : Nine hundred years old, me. I’ve been around a bit. I think you can assume at some point I’ve danced.
Rose : You ?
The Doctor : Problems ?
Rose : Doesn’t the universe implode or something if you dance ? ( )
The Doctor : Well, I’ve got the moves but I wouldn???t want to boast.
(Ooooh, pourquoi tant de rides sur ce beau et large front ? )
Rose : You’ll find your feet at the end of your legs. You may care to move them.
Rose, tu me fais mourir de rire !
Uhoh.
Bref, j’adore la dynamique qui se met en place entre les trois lascars. Rose et le Docteur qui décidément nous font de drôles de truc, Rose et Captain Jack qui me font mal aux yeux à force de se draguer comme ça, le Docteur et ledit Captain qui développent une sorte de complicité un poil ambigüe mêlée de rivalité virile ( le « So, where did you pick this one ? » du Docteur en faisant la connaissance de Jack est sublime). C’est excellent. Je n’y aurais jamais cru mais ça marche du tonnerre. Alors forcément, quand les deux gaillards se mettent à débattre de la qualité et de la pertinence de leurs outils respectifs (a.k.a. leurs vaisseaux), moi, j’en peux plus de me marrer. Et quand Jack s’amuse à les charrier en les téléportant dans son vaisseau alors qu’ils sont en train de danser, j’ai juste explosé.
Jack : Didn’t look like talking…
Rose : Didn’t feel like dancing.
Bref, c’est fameux. Et pourtant, les clones homosexuels de Tom Cruise, c’est pas franchement ma tasse de thé. Mais je sais reconnaître ma défaite et j’admets que l’entrée en jeu de Jack Harkness est grandiose.
Enfin, Captain Jack a quand même foiré un gros truc, c’est le coup du canular. La capsule qui s’est écrasée a en effet foutu une superbe merde. Comme le découvrent vite Rose et le Docteur.
Rose : Nanogenes ! (les mêmes qui ont guéri ses mains brûlées par la corde à laquelle elle était suspendue)
The Doctor : It wasn’t empty, Captain. There were enough nanogenes in there to rebuild a species.
Captain Jack : Oh, God.
The Doctor : Getting it now, are we ? When the ship crashes, the nanogenes escape. Billions upon billions of them, ready to fix all the cuts and bruises in the whole world. But what they find first is a dead child, probably killed earlier that night, and wearing a gas-mask.
Rose : And they brought him back to life ? They can do that ?
The Doctor : What’s life ? Life’s easy. A quirk of matter. Nature’s way of keeping meat fresh. Nothing to a nanogene. One problem, though. These nanogenes, they’re not like the ones on your ship. This lot have never seen a human being before, don’t know what a human being’s supposed to look like. All they’ve got to go on is one little body and there’s not a lot left. But they carry right on ; they do what they’re programmed to do. They patch it up. Can’t tell what’s gas-mask and what’s skull but they do their best then off they fly, off they go, work to be done. But, you see, now they think they know what people should look like and it’s time to fix all the rest. And they won’t ever stop. They won’t ever, ever stop. The entire human race is going to be torn down and rebuilt in the form of one terrified child looking for its mother and nothing in the world can stop it !
Atroce. Totalement atroce. L’idée de ces petits machins envahissants consciencieusement toute la Terre pour produire des morts-vivants masqués est d’une noirceur sans nom.
Et au milieu d’une telle horreur, cette magnifique scène m’a fait retenir mon souffle. Lorsque Rose discute avec la pauvre Nancy dont le monde entier est en train de s’écrouler, et qu’elle lui explique qu’elle vient du futur, un futur où il n’y a pas d’Allemands en Angleterre, un futur où les Anglais ont gagné. A vrai dire, Nancy n’a même pas l’air de comprendre qu’un quelconque futur puisse exister. C’est bouleversant.
Nancy : Alright, you got a time travel machine. I’ll believe you. Believe anything, me. What future ?
Rose : Nancy, this isn’t the end. I know how it looks. It’s not the end of the world or anything.
Nancy : How can you say that ? Look at it !
Rose : Listen to me. I was born in this city. I’m from here in, like, fifty years time.
Nancy : From here ?
Rose : I’m a Londoner. From your future.
Nancy : But you’re not…
Rose : What ?
Nancy : German.
Rose : Nancy, the Germans don’t come here. They don’t win. Don’t tell anyone I told you so, but you know what ? You win.
Nancy : We win ?
C’est en assistant au dénouement de cet arc que j’ai capté à quel point cette série, je l’avais dans la peau. Tout simplement parce que ma réaction finale a été celle du Docteur. J’y arrive.
D’abord, la révélation… oh purée, ça m’avait effleurée, mais je n’osais pas y croire. Bien sûr que le gamin ne cesse de poursuivre Nancy, elle qui disait qu’il s’agissait de son frère. Et bien sûr qu’il répète cette question en boucle… Uh.
Pauvre gosse, fille mère si jeune, en pleine guerre, et qui perd son gamin dans un accident aussi bête…
Ah ptain, quand le gamin demande une ultime fois « Are you my mummy » et que Nancy répond « yes, I am your mummy », je vous jure, j’en aurais chialé.
Et quand le masque s’enlève enfin et que c’est pas du tout un zombie en dessous, puis que tout le monde redevient normal, j’ai explosé de joie, comme le Docteur.
The Doctor : Everybody lives, Rose. Just this once ! EVERYBODY LIVES !
Et enfin, la petite scène finale, délicieuse… Jack, très cool, qui écoute son vaisseau l’informer que l’annihilation de sa personne est sûre à 100% et qui se fait récupérer par le Docteur (princier, sur ce coup) pour retrouver les deux loustics en train de danser, c’est… rah, c’est parfait !
Et l’inévitable renversement en arrière pour la Rose.
Superbe, magnifique, la perfection. Ce double épisode, c’était… pfiou. Tellement de choses que je ne saurais dire… Manier aussi bien le rire, l’émotion, l’intelligence, l’horreur, c’est l’apanage des grandes séries. Et décidément, Doctor Who en est une. Si j’avais encore des réserves avant cet arc, je peux vous dire qu’elles ont totalement disparu à ce moment-là. En vérité, après ça, j’ai eu peur d’être déçue par le suivant. D’autant qu’il se passe dans le « présent ». Mais non, pas tellement en fait. C’est juste différent. C’est ça qui est génial, aussi. C’est que c’est toujours différent.
Allez, après le prochain, c’est la dernière ligne droite. Et je peux vous dire que ça me fait tout drôle de reviewer les épisodes avec Christopher Eccleston maintenant que je l’ai vu disparaître.
(Mais comment je vais faire pour le dernier épisode, bordel ??? Je vais jamais y arriver !)
Mais je sais reconnaître ma défaite et j’admets que l’entrée en jeu de Jack Harkness est grandiose.
moi, devant mon ordi hurlant : yes!!!
jack est génial un de mes perso favoris. et le titre de captain lui va si bien!!! 🙂
bon je retour ne terminer ta review
Que c’est bon n’est ce pas….ça se bouscule dans nos têtes, on en plus, toujours plus, je trouve le générique hypnotique, une fois commencé pas moyen de lâcher.
*(Mais comment je vais faire pour le dernier épisode, bordel ??? Je vais jamais y arriver !)*
Dans la douleur sans doute, la larme à l’??il surement, mais je te fais confiance tu seras objective et déterminée.
Ha oui, c’est vrai que rien que le générique est génial . Le vortex, le Tardis, la musique, ça dit bien tout de suite "accrochez vous les gens, ça va chier et vous aurez pas le temps de souffler, trop tard c’est parti !"
Sacré Jack, je l’adore ce perso, il est juste trop bon … Toujours là où on ne l’attend pas, et paf, il apparaît avec son grand sourire et ses répliques de dragueur invétéré …
Bizarre, j’avais compris dès le début que Nancy était la mère du petit (effrayant ce machin quand même, toi qui aime pas les gosses Sorcières, t’as du être terrifiée par ce petit bout en culotte courte).
Tu as retranscri l’échange le plus bouleversant de l’épisode, quand Rose affirme que la Seconde Guerre mondiale n’est pas la fin de tout. On a beau étudier encore et encore cette période, on ne peut pas imaginer le traumatisme que ce devait être de voir le ciel déchiré par les bombardements, les ruines tout autour, cette menace constante d’une Allemagne monstrueuse… l’Occupation n’a pas été drôle, mais l’Angleterre a vécu pire, un enfer permanent. L’incrédulité de Nancy, c’était tellement juste, tous les Anglais devaient penser pareil.
je trouve que la force de la serie se trouve ds les mots. ds toutes les series d’action que je connais les perso resolvent tjrs le probleme par les armes.
un bon feu d’artifice pr detruire le mechant et on rentre à la maison tout content.
doctor who me surprend à chaque fois. ça change tellement de ce que je connais
ses repliquent me touchent à chaque fois qu’elle soit drôle ou dramatique:
c’est ‘homme qui peut sauver le monde avec des mots ( ça, et un tournevis sonique )
et l’interpretation y est si juste mais où cachaient ils tous ses acteurs?
Ce dialogue restera gravé dans ma mémoire, comme le speech du Docteur dans le deuxième épisode, à propos de la Terre qui va exploser. C’est d’une force incroyable… Sinon, pour les acteurs, je ne sais pas. Je crois qu’ils sont formidablement bien dirigés… Et c’est un casting de rêve, à chaque fois. Pas un qui ne soit pas à sa place.
J’adore ce côté positif même dans les moments les plus noirs comme cela. Montrer que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Dans un monde qui parait toujours de plus en plus glauque et condamné de tous les côtés, ça fait un bien fou. Et j’arrive pas non plus à exprimer clairement ce que ça me fait, mais tant pis.
Bref, bonne chance, car cette fin de saison, c’est RIEN à côté des autres.
Maiky, je vois exactement ce que tu veux dire. Et c’est là que je comprends pourquoi cette série peut plaire aux plus jeunes, en fait, en y réfléchissant bien. C’est là qu’est aussi le côté très enfantin du Docteur, de Rose surtout, en l’occurrence. Moi aussi, ça me fait du bien, même si avec les années, c’est un raisonnement que j’ai tendance à oublier de plus en plus…
Ok, sinon qui a les BO ??? Je les VEUX IL ME LES FAUT !
Exactement. Et sans comparer l’un à l’autre, car c’est pas pareil, c’est à l’exact opposé de BSG, qui est beaucoup plus sombre. J’y pense comme deux opposés mais complémentaires (et là encore, j’ai l’impression de perdre le fil de ma pensée…). Anyway, des opposés, mais dans le bon sens du terme, et qui ne s’excluent pas pour autant.
Sans aucun rapport, concernant Jack, je crois que le Torchwood de la semaine prochaine va faire couler les grandes eaux…
La BO, attends la fin de la S2, y’a des morceaux spoilers. Mais si t’as le temps, je vais voir ce WE si je peux te filer les meilleurs morceaux de la S1 séparément… 😉
J’y crois pas, les BO sont sur iTunes ! Tain, le bol !!
Des morceaux spoilers ? Shit.
Oué, la première BO comprend les deux premières saisons. Je pense qu’il est préférable que tu attendes pour l’instant. Pendant ce temps, je verrai ce que je peux faire demain. 😉
Oki, ça roule.
"Maiky : […]Sans aucun rapport, concernant Jack, je crois que le Torchwood de la semaine prochaine va faire couler les grandes eaux…"
Déjà que l’épisode de mercredi était d’une tristesse… (s’en servir comme nourriture, faut vraiment être dingue) mais je ne spoile pas, promis ^^
En ce moment dans le genre sf il n’y a que deux séries qui valent le coup : BSG et Doctor Who (bien qu’étant à l’opposé l’une de l’autre).
Je plussoie. Elles représentent magnifiquement un genre pourtant difficile…