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106 : Dalek

« EXTERMINATE ! »

(Ou comment la Sorcière s’est retrouvée à une heure indue en train de consulter frénétiquement eBay pour se trouver un exemplaire de ce tas de ferraille. Un qui crie « EXTERMINATE », de préférence. Je n’en dirai pas plus sur cette pénible affaire.)

Enfin, voilà un épisode extrêmement intéressant, surtout pour les nazes qui ne connaissent le Doctor que sous les traits aimables de Christopher Eccleston.

(Car il faut savoir qu’il y en a eu huit autres avant lui, et que même si l’apparence est différente, c’est le même Doctor. Vous me suivez ?)

Bref, notre Docteur a donc eu une petite vie bien remplie (rappelons qu’il porte beau ses 900 et quelques printemps) et nous savons déjà qu’il est le seul survivant d’une guerre qui semble avoir été terrible.
L’épisode commence alors que Rose et Nine (j’aime bien l’appeler comme ça, des fois on cherche son nom, pour changer, et merde, il n’en a pas, ce con) débarquent en Utah en 2012, pour répondre à un appel de détresse émanant de ce qui s’avère être vite un musée qui abrite une collection très spéciale… puisqu’il s’agit d’objets aliens.

J’imagine que pour les connaisseurs, ceci doit avoir une résonance particulière.

(Moi, je me suis contentée de crier : « VEUX ! »)

Outre bien sûr le fait que ça a l’air de faire des choses à notre bon docteur, de tomber sur cette face de Playmobil.

The Doctor : The stuff of nightmares reduced to an exhibit… I’m getting old.

Enfin, ce n’est rien comparé à ce qui l’attend quand il découvre la pièce maîtresse de ce musée, qui n’est autre que l’ennemi public numéro un : un Dalek. Ou plutôt LE Dalek. L’équivalent du Docteur dans le camp adverse. A savoir l’unique survivant de la race qui a anéanti tous les Time Lords.

Et là, je peux vous dis que le Docteur, il nous pète un câble mais maison. J’en ai presque eu peur, dites donc.

The Doctor : Alright then, if you want orders, follow this one. Kill yourself.
Dalek : The Daleks must survive !
The Doctor : The Daleks have failed. Why don’t you finish the job and make the Daleks extinct ? Rid the universe of your filth. Why don’t you just DIE ?

J’adore le fait qu’ils aient gardé l’ancien look du truc, ce qui nous fait une sorte de R2 pas tellement flippant. Sauf que quand il sort de sa torpeur en reconnaissant le Docteur, eh ben c’est plutôt flippant. Et le Docteur version hurlante et malfaisante, complètement hystéro face à cet ennemi enchaîné dont il se moque avec toute la haine dont il est capable, c’est juste splendide.

Pendant ce temps, Rose drague, tiens, pour changer.

Ce qui fait qu’elle passe totalement à côté de l’échange surréaliste auquel on vient d’assister. Et que pendant que le collectionneur, un affreux jojo qui me paraît très pompé sur Bill Gates *fait les cornes* passe un Docteur à moitié à oilp (bonjouuuur) à la question, eh ben la Rose, elle se balade. Et elle va voir le Dalek grâce à sa nouvelle conquête, Adam, un assistant du collectionneur. D’ailleurs, aux côtés dudit collectionneur, on retrouve Osiris, c’est dire si celui-ci aime l’exotisme.

Excellente Anna-Louise Plowman, d’ailleurs.

Bref, Rose fait connaissance avec le Dalek. Lui parle. Et prend pitié de lui, bien entendu.

C’est du Rose tout craché, tout dans l’émotion, et tellement loin d’imaginer l’engin de destruction qui se cache derrière ce petit tas de ferraille d’allure inoffensive. Mais lorsqu’elle pose la main dessus…

… eh bien la chose en profite pour synthétiser son ADN et se regénérer totalement, brisant ainsi toutes ses chaînes et repartant pour une nouvelle mission, ou plutôt toujours la même : exterminer.

Et il est futé, le petit fumier. Commence une folle course-poursuite à l’intérieur de l’installation souterraine. L’animal ne craint pas les balles ce qui fait que tous les agents de sécurité y passent les uns après les autres. Il y a une scène formidable où le machin déclenche le système anti-incendie, inondant tous ses adversaires… avant de leur balancer un petit coup de jus, ce qui électrocute toute l’aimable assemblée. Une vraie tuerie.

Ah, le petit goret. Bref, la Rose court, avec son nouveau copain Adam. Nouveau copain qui ne vaut pas franchement plus cher que Mickey, puisqu’au moment où le Docteur, réquisitionné pour sauver tout le monde, donne aux deux rescapés la consigne de passer vite fait une porte qu’il doit fermer pour empêcher le Dalek de parvenir jusqu’au coeur de la bâtisse, le veule se dépêche de passer. Laissant Rose derrière la porte qui s’est fermée sous son nez. Le coup de fil qu’elle passe alors au Docteur pour lui dire qu’elle est restée coincée est terrible. Le Docteur vient de condamner Rose, lui qui s’était déjà mangé un savon de Jackie dans l’épisode précédent. C’t’affreux.

(Aaaaaaw, il est sur le point de pleurer… D’ailleurs, le Dalek nous sort un adorable : « What use are emotions if you will not save the woman you love ? »)

Sauf que, et ça, je l’avais senti venir, le Dalek qui s’est nourri de l’ADN de Rose a bien du mal à la tuer. Elle est pourtant là, juste devant lui, prisonnière, mais il ne passe pas à l’action.

Rose : I’m begging you, don’t kill him. You didn’t kill me.
Dalek : But why not ? Why are you alive ? My function is to kill. What am I ? What am I ?

S’ensuit alors une scène super intense durant laquelle Rose dialogue avec le Dalek, réalisant que celui-ci a évolué grâce à elle, avant d’être rejointe par le Docteur avec lequel elle trouve quand même le moyen de s’engueuler.

Et puis finalement, elle doit bien convenir que la créature n’a d’autre choix que de s’autodétruire. Et elle obéira à son ordre. Je n’étais pas sûre qu’elle parvienne à le lui donner. Mais si. Rose apprend vite, au fond, à grands coups de désillusions. C’est la dure loi de l’espace.

Dalek : Why do we survive ?
The Doctor : I don’t know.
Dalek : I am the last of the Daleks.
The Doctor : You’re not even that. Rose did more than regenerate you. You’ve absorbed her DNA. You’re mutating.
Dalek : Into what ?
The Doctor : Something new. I’m sorry.
Rose : Isn’t that better ?
The Doctor : Not for a Dalek.
Dalek : I can feel. So many ideas. So much darkness. Rose, give me orders. Order me to die.

Intéressant épisode, très fort émotionnellement. Je ne l’aurais pas cru, mais une fois encore, on arrive à nous attrister grâce à une bestiole qui a quand même réduit un monde à néant.
Et ce Docteur enragé, moi, il me plaît beaucoup.
Cette fois, il est vraiment le seul rescapé d’un conflit qui finira oublié. Rien que de penser à ça, ça me fait froid dans le dos. Pauvre Docteur… Malgré les compagnons qui font un bout de chemin avec lui et qui lui font oublier provisoirement sa solitude, il n’empêche qu’il est quand même très seul. Et puis maintenant qu’il a détruit son dernier ennemi, c’est probablement encore pire. Snif.

Par contre, j’ai tout de suite compris que c’était une mauvaise idée d’embarquer Adam. Dès le début, on sent qu’il est de trop, qu’il n’a rien à faire à bord du Tardis. Et même le Docteur semble le récupérer à contrecoeur, juste pour faire plaisir à Rose qui est quand même une sacrée petite coquine…
Bref, j’ai vraiment souhaité qu’ils s’en débarrassent rapidement. Ce sera le cas.

Posted by on Fév 2, 2008 in Doctor Who Episodes | 20 comments

20 Comments

  1. Pas mal hein les salières de l’espace ? (oui c’est comme ça que je nomme les Daleks 😀 )
    Le playmobile c’est un Cyberman, un ancien ennemi du Docteur dans l’ancienne série je crois.

    Ce que j’aime dans Doctor Who c’est qu’il y a toujours une petite phrase anodine qui se place comme ça l’air de rien, en général c’est une banalité pour celui qui la prononce, mais c’est toujours un choc pour nous : le collectionneur fou là, c’est juste le propriétaire d’internet ! Un mec possède toute la toile ! (bon ptêtre que dans quelques années ce sera Google qui possèdera tout internet, on sait pas, mais pour le moment ça choque). Et on en a dans quasiment tous les épisodes, j’adore ! (comme l’évocation du second empire romain en l’an 12 000 et des brouettes). Cette série m’ouvre l’esprit comme jamais j’aurais imaginé, et pourtant je suis abonné à la SF !

  2. Moi je mise sur Bill Gates. Je te jure.

  3. EXTERMINATE !!

    Sont t’y pas meugnons ? 😀

  4. Le plus inquiétant c’est le Dalek qui télécharge l’internet justement… Quand on pense à tout ce qu’on peut y trouver, en particulier certaines fanfics… Bref, tu m’étonnes qu’il aie envie de se pendre ! LOL

  5. Exterminate !!!
    J’en ai trouvé en cherchant mon screwdriver !

    Mais tu sais, si tu réfléchis, le temps, c’est comme une grosse boule (dixit himself) … Alors les notions d’avant, d’après, cela dépend juste du moment où l’on se place .

    En fait, les Daleks n’ont rien à foutre de l’apparence physique, ce qui leur importe c’est juste d’avoir ce qu’il faut (ce qui est vrai finalement), ce qui ne les a pas empêchés de détruire plusieurs civilisations …

    Si tu cherches des photos des anciens Doc, tu verras qu’ils avaient beaucoup moins la classe …
    Vous saviez qu’il y a déjà 2 anciens docteurs qui sont morts ? Ils ne pensaient sans doute pas que leur série deviendrait une des plus longues de l’histoire !

  6. (La réplique du Doc, aussi quand le collectionneur lui donne le nombre d’habitants de la ville la plus proche, et qu’il lui sort cette réplique sans appel : « All dead ». Hiiiiik !)

  7. (J’ai commandé un Dalek décapsuleur qui crie « ‘exterminate ! » quand on s’en sert. Non, les petites boules roses, pas la peine… )

  8. j’adore le "ex-ter-mi-nate"! sans m’en rendre compte j’ai sorti ça quand j’ai vu une araignée (ouais, ces choses-là sont maudites)
    Très bon épisode

  9. On s’y fait vite . C’est comme le indeed, je le sors dès que je peux .

  10. tu t es mise A DOCTOR WHO ????????? NON JE HURLE PAS DE JOIE LA

    surtout que j’ai rien lu… Ca se trouve tu déteste.
    Comment je suis contente….

  11. Moi aussi une fois l’épisode passé, me suis demandée si je pouvais pas trouver un presse papier en forme de fer à repasser qui balancer "exterminate" des que je pose la main sur lui…Bah déjà avoir appelé son ordi The Tardis et le portable Jack (Harkness) c’est pas mal…
    J’ai quelques espoirs ce printemps si je retourne en Angletterre. ca foisonne de produits dérivés

  12. qd j’étais à glascow je suis tombé nez à nez avec le tardis ds les rues pietonnes j’étais comme une gamine le matin de noel. elle est identique à la cabine bleu du docteur en fait qd on fait le tour on decouvre qu’il s’agit un commerce qui veut des cafés mais je m’en fichais j’étais trop contente de me prendre en photo avec

  13. ou à Glasgow OU ? Les Tardis téléphone ca existe (j’en ai pas trouvé à Londres en novembre) ?
    Il parait que Cardiff est en train de redevenir à la mode en ce qui concern le tourisme , essentiellement d’affaire, grâce en partie à Doctor Who et son spin -off (d’ailleurs, c’est moi ou cela fait très "Buffy" et ‘Angel" par moment" ?

  14. C’est un peu une des références avouées. 😉

  15. ds le centre ville de glasgow ( c’est une petite ville ) ds la rue principale à quelque mètres de la boutique spécialisé en produit derivé de doctor who.

  16. Merci Maiky… C’est un certain personnage de la saison deux de Toorchwood 😉 qui m’a mis la puce à l’oreille…

    Il ya une boutique spécialisée en produits doctor Who (ok je vais à Glasgow…) ?!

  17. Oh bah moi j’y vais cet’ été. Donc pèlerinage Doctor Who pour moi =D

  18. Doctor who c’est comment faire passer une émotion incroyable avec une boite en fer blanc. Dans un autre contexte on crierait au ridicule mais là non, c’est incroyablement bien ficelé, et le Doc est fantastique, punaise, il peut arriver à faire perler une larme aux plus costauds d’entre nous c’est hallucinatoire !
    Les Daleks et les cybermen font parti d’un arc qui courent sur les 3 saisons, on apprend pleins de choses et dieu que c’est bien fait.

  19. en plus la musique y est pour beaucoup je trouve la bande original de la saison 3 tout simplement magnifique

  20. Dalek un de mes épisodes préférés et la première fois que je l’ai vu je l’ai trouver"à chier" car j’avais pas compris l’importance des daleks par / au Docteur et donc sa réaction que je trouvais un peu disproportionnée.

    Concernant la BO la saison 3 est plus faiblarde que les 2 premières, le titre d’Utopia vaut le coup mais bon il n’y a de thème qui atteint l’intensité de celui de Doomsday.

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