[THE BORGIAS] 105 : The Borgias in love
Où l’on découvre que les Sforza sont véritablement des êtres de lumière. Tous.
Bon, vous l’avez peut-être appris cette semaine, je gage que comme pour « Game of Thrones » c’était déjà plié bien avant la diff’, mais les Borgia auront une deuxième saison.
En attendant, la perplexité me gagne. J’aime beaucoup cette histoire, j’aime beaucoup le lieu, j’aime beaucoup l’époque, j’adoooore les trois acteurs principaux qui font un excellent boulot et quelques rôles secondaires sont tout à fait délectables… mais je commence à peiner face à l’écriture. Ca devient un peu soûlant de suivre Della Rovere. Les personnages à qui il rend visite ne le sont pas du tout (soûlants), au contraire, ils sont formidables et lui aussi, mais là, par exemple, dans cet épisode, c’était légèrement chiant de voir César passer derrière lui à Florence et le cardinal Sforza aller embrasser son cousin à Milan. Autant ce qui s’y dit et s’y passe est passionnant (même si à un moment donné, on se passerait bien de voir le Duc de Milan pisser sur son neveu et icelui dégueuler du sang suite à un malencontreux faisan empoisonné), autant d’un point de vue narratif, c’est un peu hasardeux de sauter de Rome à Milan puis de Rome à Florence et encore une fois de Rome à Milan. Sans compter que les gus ont l’air de s’y téléporter tranquille Basile et que pendant ce temps, Lucrèce ne se fait violer que deux ou trois fois. Bref, je suis un peu embêtée.
Là où je suis encore plus embêtée pour ne pas dire franchement agacée, c’est ce titre. Les Borgia in love. Qué in love ? In love de quoi ? In love de rien du tout ! Je n’en vois qu’un qui soit in love ici, c’est Rodrigo. Lui, il roucoule grave, il est en adoration devant sa Farnese et c’est très probablement réciproque.
La mère Vanozza, tout pareil, elle est en adoration et malheureusement, ce n’est plus vraiment réciproque. Lucrèce est très mignonne, avec son Paolo et je trouve très légitime qu’elle se cherche quelqu’un qui n’ait pas la main dure comme celle de son délicieux mari, mais amoureuse, je ne pense pas, non. (Paolo, lui, par contre, est à fond à fond !)
Et alors là, ne me parlez même pas de César. Lui ? Amoureux ? Mes fesses ! Tout comme son affreuse Bonadeo, César vit dans un rêve. Lui qui trousse autant que le lui permet sa condition de cardinal, enfin il entend des mots qui lui donnent l’espoir de pouvoir être autre chose que ce qu’il est en train de devenir : un tueur sanguinaire sans aucune morale. Dans les yeux de la Bonadeo (qui a la vue bien basse, si vous m’en croyez), il voit l’homme qu’il aimerait être alors qu’il fait tout pour devenir l’inverse. Bref, c’est une chimère que cette histoire et nul doute qu’elle ne va lui attirer que des emmerdes.
(Horreur.)
De surcroît, tout ce qui touche à la Bonadeo est atroce, mal joué, mal écrit. Le pauvre François fait de son mieux, mais cette gourdasse délivre son texte avec tellement de conviction que c’est tout bonnement irattrapable. Bref, j’ai vécu un supplice. Prenez la scène du confessionnal.
Déjà ça fait la quatre ou cinquième de ce genre depuis le début de la série, ça fait beaucoup. Ensuite, César n’en croit pas ses oreilles de ce qu’elle lui raconte comme inepties ? Sans blague ! Un peu comme Lucrèce, la Bonadeo a bien besoin de se trouver un sauveur, un doux amant, quelqu’un de valeur en qui avoir confiance, un amoureux pacifique sur lequel elle pourrait poser de longs regards humides de reconnaissance. VDM, connasse, tu viens de te gauler César Borgia. En plus, le coup de nous la présenter comme une brave dame qui donne aux pauvres histoire qu’on l’aime, c’est petit, c’est bas, ça ne marche pas.
Evidemment, on s’en doute depuis le début, César ne va faire qu’une bouchée du Baron, l’époux de la Bonadeo qui l’a un peu traité de fils de pute. Non sans s’être proprement entraîné avec son cher Micheletto. Vous voyez ? Il y a mille fois plus de tension dramatique (voire sexuelle) entre ces deux-là qu’entre César et la Bonamachin. Que voulez-vous que je vous dise, moi ?
Et au passage, quelle ironie que ce soit au moment où Lucrèce n’est plus là que César prend sa première vie.
Mais entre nous, lui qui ne lui lâchait pas le paletot avant qu’on ne la marrie, il l’a bien vite oubliée, la chère petite soeur. Peut-être une des raisons qui font qu’il bascule de plus en plus dans le côté obscur de la Force.
En plus, ce qui le fait chier le petit père, c’est que tuer le Baron Bonadeo, c’est un peu faire comme papa, écarter le régulier pour n’être même pas foutu de faire de la Signora une honnête femme par la suite. En somme, reproduire le schéma familial que lui, Tchezzaré, déteste et méprise tant et devenir son père. Ca le fait joliment braire.
(César, mon choupinou, pour mon intégrité physique et mentale, il faut arrêter les pantalons de cuir.)
Vanozza : You could leave the Church. And displease your father. If you dare.
Ce n’est pas une option, on s’en doute. Pour s’aérer l’esprit, César part donc pour Florence histoire de proposer aux Médicis de les délivrer d’un prédicateur un peu trop volubile (le célèbre Jérôme Savonarole) en échange si possible de ne pas laisser passer les troupes françaises que ce coquinou de Della Rovere ne va pas manquer d’aller chercher. Il y rencontre Machiavel qui s’empresse (un peu rapidement à mon goût) de le trouver formidable. Ouais, enfin ça va, jusqu’à présent il n’a pas franchement inventé le tas de sable.
Le cardinal Sforza, envoyé de son côté chez un sien cousin à Milan est censé rappelé que oui, bon, la Pape n’a pas marié la gosse pour rien, si c’était possible de rester loyal au Vatican, ce serait sympa sinon c’est bien simple, on remet le neveu sur le trône de Milan et toc. Autant dire qu’il se fait accueillir, ce canaillou de Cardinal.
Très haut en couleur, d’ailleurs, le cousin Sforza. Sympa, gentil, équilibré. Un homme du monde, en somme !
Lucrèce, elle, j’en parlais plus tôt, se fait copieusement bourriner par son tendre époux, au point d’apitoyer toute la maisonnée. Si vous voulez mon avis, ça fait un peu beaucoup de scènes de viol et un peu beaucoup de scènes de bain, mais bon.
Toujours est-il que la coquinette se met à draguer outrageusement le garçon d’écurie, Paolo.
J’ai trouvé charmant, au demeurant, que le tripotage de main se termine par une comptine, c’est délicieusement enfantin et on aurait trouvé un peu bizarre qu’elle se jette cash sur lui en lui arrachant ses sapes. Après tout, Lucrèce n’est encore qu’un bébé.
Un joli bébé, c’est sûr.
Mais un bébé qui, avec l’aide de Paolo organise un petit attentat tout à fait sympathique. Celui-ci se solde par une chute de cheval avec fracture ouverte. Et quand la belle enfant débarque en glapissant : « Mon époux ! Mon pauvre époux ! », j’en ai ri comme pas possible de la voir échanger avec Francesca un regard de connivence pendant que l’autre sanglier dégoûtant beugle en mordant sa cuillère alors qu’on lui remette la patte d’aplomb. Mouarf.
Alors. Freddie de Skins est mignon comme tout mais je souffre devant sa coiffure et mon coeur saigne à l’idée que le futur Amiral Adama se trimballe un bol pareil ! Par chance, l’affreux mulet de Jean Borgia détrône (et de loin !) la touffe à Mireille. Vu qu’il n’y a pas pire que cette hérésie capillaire, je respire.
Il nous gâte, Juan, cette semaine, d’ailleurs. « I will marry a true princess ! » qu’il nous sort. Pardonnez-le, il est fan de Disney. Du coup, tous les portraits d’épouses potentielles qu’on lui apporte lui arrachent des grimaces de dégoût. Faut dire qu’elles sont pas arrangées.
D’ailleurs, même le Pape se fend de quelques réponses désolées face à la disgrâce qui touche ces malheureuses. Comme on dit, les chiens font pas des chats. Sont pas gênés, quand même. Ca fait des bâtards et ça veut les marier avec des princesses. Jolies de préférence. Tssss tssss. Du coup, voilà mon Rodrigue partant pour marier Geoffroi. Oui, oui, le pitchou tout mignon de l’épisode dernier qui a quoi ? Onze ans ? Et là, moi je souris car il est déjà question de Sancha d’Aragon, fille illégitime du roi Alphonse II de Naples et grosse faiseuse d’embrouilles.
Farnese : You are going to ensnare the whole of Europe in your progeny.
Rodrigo : What else are families for ?
Et notre Rodrigue, à part ça, comment ça va ? Ben pas top, hein. Ok, il magouille, comme d’hab, ça, ça ne change pas. Par contre, il est sujet à quelques petits cauchemars et entre nous, c’est pas volé. Très belle première scène, d’ailleurs, bien qui tape.
Il déchire, Jeremy, là-dedans.
Quant à Holly, je ne veux pas avoir l’air désagréable mais ça lui va quand même SUPER bien, d’être morte !
Lucrèce : God may forgive you father. But I never will.
Et là, qui c’est qu’on appelle ?
J’espère bien que la semaine prochaine, le cardinal Sforza va aller soulever un peu la courtepointe du cousin et rapporter à notre bon Saint-Père ce qui s’y passe afin qu’on nous délivre la gosse de ce monstre parce qu’il y en a ras la casquette !
Ramenez-nous Lucrèce dans le giron familial. Et débarrassez-nous de l’infâme Bonadeo, aussi. Celle-là, je ne la tolérerai pas longtemps !
Bon eh bien encore une fois, review parfaite – vu que je suis d’accord avec tout ce que tu as dit de l’épisode xD!
Lucrèce, un bain, un viol etc… Et ça recommence! Bon, oui on comprend effectivement que sa vie est pourrie mais c’est un peu trop répétitif quand même!
La Bonadeo (heu je crois…^^’) Je peux juste pas la supporter, elle est affreuse, elle joue mais tellement mal… C’est horribleeeee! Ils nous la colleraient dans une scène au milieu de Lucrèce, de César et de Rodrigo je crois qu’elle disparaitrait de l’écran. Enfin, en attendant il faut la supporter. ^^’
Bref, en espérant du mieux pour la semaine prochaine. Il y a toujours les pantalons de cuir de César pour nous distraire en effet xD!
Merci Sordi 😉
Bon épisode, un ton en dessous tout de même des précédents, peut-être à cause de la déjà insupportable Bonadeo:le coup du "je joue les saintes femmes tout en incitant un mec – cardinal, en plus – que je connais depuis cinq minutes à dézinguer mon mari " aurait nécessité soit plus de subtilité soit franchement plus de rentre-dedans et de séduction (si on veut donner dans le graveleux et l’adultère, allons-y carréement ^^) mais sûrement pas cette…insipidité (César, tout de même, tu pourrais viser plus haut)
et je regrette également le sous-emploi de Jeremy Irons: quand on a quelqu’un de ce calibre sous la main, on lui donne de la matière un peu plus consistante que ça…depuis qu’il a conquis le titre de big boss de la chrétienté, il semble étrangement absent des affaires, c’est César qui se tape tout le boulot (je rêve d’une rencontre Rodriguo/Machiavel, ça aurait de la gueule, non?)…on n’a plus l’impression de voir le Parrain en action mais un arrangeur de mariages…
Je veux pas spoiler, surtout que normalement c’est de l’histoire vraie, donc on sait comment ça finit, mais s’il y a une saison 2, ça veut dire que le Pape ne meurt pas à la fin de la saison 1 ?…
Ca ferait une saison 1 qui s’étend quand même sur une sacrée paire d’années, donc je ne pense pas, effectivement… Je pense plutôt que ça va se finir sur *bip* qui quitte *bip*. Si tu vois ce que je veux dire ? LOL
Tiens, j’ai lu qu’il allait y avoir un film sur la miss Lucrèce avec… Cristina Ricci dans le rôle !!!
Difficile de faire plus opposé à la blondinette de la série.
Pfouuuuuu, quel pensum ! Lucrèce-un viol-un bain, c’est tout-à-fait ça 😀 pauvre bébé, quand même?EUR? Allez savoir s’il y a un fond de vérité historique ou pas du tout?EUR?
Bon, mais sinon, il y a un truc qui m’a frappée (ouille) : ben franchement, le Juan, il a quand même des expressions de Dean ! Il pourrait jouer son frangin, au cas où les angelots lui en sortiraient un autre du placard !
Et vous savez quand ça m’a le plus frappée ? 😉 La scène où Tchézaré et son Holly Father évoquent l’Apocalypse et les 7 sceaux ! LOL
j’aime bien la rencontre entre Machiavel et césar meme si je la trouve un peu trop courte à mon gout , pauvre lucrece son mari est un gros con , césar lui désolé mais il à bien oublier vite sa soeur à moins que il fait genre et va dans la bras de ursula pour oublier sa soeur .
un épisode superbe