201 : In my time of dying
J’aurais bien fait une petite pause dans les reviews de Supernatural, mais je me surprends à avoir envie de revoir la suite des aventures de mes pauvres petits chats tout malheureux.
(Surtout Dean. Ahahah, Dean, cette saison est la tienne tellement tu vas juste dégringoler dans la misère la plus terrifiante, mon pauvre biquet.)
Bon, vous vous en souvenez, on a laissé ce qu’il reste de la famille Winchester à bord de la Metallicar totalement écrabouillée par un chauffard légèrement démoniaque sur les bords, que le cul lui pèle.
Et évidemment, dans l’histoire, qui s’en tire avec le plus de blessures ? Allez, je vous le donne en mille… ça commence par un D… ça finit par EAN. Passé à la moulinette, le cow-boy. Déjà pas en forme avant l’accident. Mais alors là, le voilà éparpillé façon puzzle. Comment ne pas frémir lorsque Sam, désincarcéré de la bagnole et bien conscient, se met à hurler pour savoir si son père et son frère sont encore en vie ? Brrrr…
Et pourtant, curieusement, Dean est le premier à se réveiller. Sauf que.
Un gros sauf que.
Sauf que Dean n’est pas vraiment là. Son corps est toujours dans son lit d’hôpital, plongé dans un profond coma.
Alors personne n’entend cette moitié de Dean. Il traîne sa carcasse souffreteuse en pyj’ et pieds nus à travers l’hosto, parlant à des gens qui n’ont pas conscience de sa présence.
Il devient alors le témoin numéro un. Témoin de l’inquiétude de son frère. Lui parlant sans lui parler, et présent lorsque le médecin annonce à Sam qu’il va peut-être crever. Attendant une réaction… qui ne vient pas assez vite à son goût, bien sûr.
(Clair que c’est pas un rapide, le grand truc. Ralenti, sans doute, par le temps que prennent ses nerfs à remonter les informations jusqu’à son cerveau himalayen.)
Pourtant, il veut agir, le grand truc. Et qui neutralise toute l’affaire ? John Winchester, légèrement amoché, mais calmant les (molles) ardeurs de Sam déjà prêt à vaudouiser le corps brisé de Dean. Le colt avant tout, fils. Votez John Winchester, père de l’année, qui envoie son fils cadet faire de menues courses sous l’oeil circonspect et légèrement dégoûté de l’aîné.
Bref, bonjour l’ambiance. Eh ben après ça, essayez de ne pas pleurer devant cette vision d’apocalypse.
Sam : Oh, man. Dean is gonna be pissed. (I bet he is.)
Mais pas question d’envoyer la caisse à la casse, aussi foutue soit-elle. Ce serait envoyer Dean au cimetière, en quelque sorte. On en baiserait les immenses péniches du grand truc de résister aussi fort face à Bobby le mécano qui ne voit pas ce qu’il y a à sauver de la pauvre Metallicar. Cette bagnole, elle est sacrée. Point barre.
De retour à l’hosto, comme je suis contente que le pauvre John n’entende pas tout ce que Dean lui envoie à la tête, désespéré de ne pas voir son père se battre comme il le ferait (et l’a fait !) pour lui.
Dean : Come on Dad, you gotta help me. I gotta get better, I gotta get back in there. You haven’t called a soul for help. You haven’t even tried. Aren’t you gonna do anything ? Are you gonna say anything? I’ve done everything you’ve ever asked me. Everything. I’ve given everything I’ve ever had. Are you just gonna sit there and you gonna watch me die ? What the hell kind of father are you ?
Pire encore pour Dean que l’apparente résignation de son père démissionnaire, il est le témoin d’une confrontation de plus entre Sam et John. L’un accuse l’autre de rester les bras croisés, ignorant que celui-ci est en train de préparer l’ultime sacrifice…
Sans savoir que le principal intéressé est là, désespéré de les voir se balancer les pires horreurs en son nom, s’accusant mutuellement de l’impossible situation dans laquelle ils se trouvent, sans penser une seule seconde que c’est la dernière chose que Dean voudrait. Pffff. Déprimant.
Sam a alors cette terrible parole : « Go to hell. » Pouvait pas mieux dire.
C’est évidemment à ce moment que Dean nous fait un superbe arrêt cardiaque. A force de se faire bouffer le coeur par cette famille de losers, comment voulez-vous qu’il tienne la route ?
(C’est ça, pleure, grand con.)
Mais il lutte, lutte, repousse une première fois la mort. Non, ce n’est pas comme ça qu’elle viendra, pas cette fois, ce serait encore bien trop facile. De toute façon, Dean n’est pas du genre à déposer les armes, même face à la mort. Même quand elle vient le chercher par la main sous les traits d’une jolie brune qui tente par divers moyens de lui faire comprendre que ce n’est pas si grave de mourir.
Mais si, pour Dean, c’est grave, surtout quand il faut laisser derrière soi un père et un frère qui sont infoutus de se parler sans s’engueuler.
Et ça, Sam le sait. Sentant l’esprit de son frère présent, il déballe la planche de Oui-Ja et parvient à communiquer avec Dean.
Qu’elle est chouette, cette scène, où les deux frères reprennent contact, se parlent sans vraiment se parler… Jamais ils n’ont été aussi proches.
Sam apprend ainsi que c’est la Faucheuse qui en a après Dean. Et si lui ne sait pas ce qu’il faut faire…
Sam : Dad will know what to do.
Oué, he’ll know.
Il sait surtout comme les deux garçons qu’il n’existe pas cinquante moyens de tromper la mort quand elle a décidé d’emmener quelqu’un. L’heure, c’est l’heure. Mais John Winchester a un ultime tour dans son sac, et il va s’en servir. Ce sera le dernier. Et un magnifique cadeau empoisonné pour ses fils.
Le voilà donc en train d’invoquer sa némésis, le démon meurtrier de sa femme et de son ex-future-belle-fille.
(Et est-ce qu’il n’est pas formidable, en Yellow-Eyes, le marshall de Kate Austen ?)
John : I want to make a deal.
Euh. Ah ?
Pendant ce temps, ça négocie sec entre la Faucheuse démasquée et Dean qui refuse tout net de s’en aller vers les verts pâturages de la vie éternelle.
Tessa : The fight’s over.
Dean : No, it isn’t.
Tessa : It is for you. Dean, you’re not the first soldier I’ve plucked from the field. They all feel the same. They can’t leave, victory hangs in the balance. But they’re wrong. The battle goes on without them.
Dean : My brother… he could die without me.
Tessa : Maybe he will. Maybe he won’t. Nothing you can do about it. It’s an honorable death… a warrior’s death.
Dean : I think I’ll pass on the seventy-two virgins, thanks. I’m not that into prude chicks anyway.
Tessa : That’s funny. You’re very cute.
Dean : There’s no such thing as an honorable death. I mean, my corpse is gonna rot in the ground and my family is gonna die. No. I’m not goin’ with you. I don’t care what you do.
Tessa : Well… like you said, there’s always a choice. I can’t make you come with me. But you’re not getting back in your body. And that’s just facts. So yes, you can stay. You’l stay here for years, disembodied, scared. And over the decades, it’ll probably drive you mad. Maybe you’ll even get violent.
Dean : What are you sayin’ ?
Tessa : Dean… how do you think angry spirits are born ? They can’t let go, and they can’t move on. And you’re about to become one… the same thing you hunt.
Pauvre chat. Jamais il n’abandonnera. Jamais il ne décidera qu’il est trop fatigué, qu’il faut que cela s’arrête. Pas encore, en tout cas.
En refusant de suivre la mort, il doit rester coincer entre vie et trépas, voué à errer seul, à devenir peut-être un jour un des esprits qu’il traque. N’est-ce pas pire que la mort, au fond ?
De son côté, John mène donc ses propres négociations. Mâchoire sur le tapis lorsqu’on comprend qu’il veut ramener Dean en échange du colt. Mais ce n’est pas assez. Le démon est gourmand, il sait ce qu’il veut. Et John n’a guère le choix.
Yellow-Eyes envahit donc la Faucheuse forcée d’abandonner son job du jour. « Today is your lucky day, kid. »
Dean se réveille. En parfait état de marche. Et ne se souvenant de rien.
A peine le temps de se réjouir que Sam commence déjà à s’engueuler avec le paternel, ne se doutant pas de ce que celui-ci vient de faire pour sauver Dean. Bien sûr que John se montre étonnamment conciliant… peu désireux sans doute de faire la même erreur que trois ans plus tôt.
Il quittera donc son fils cadet en lui demandant d’aller lui chercher un café. C’est beau.
Toujours plus enviable que l’adieu lacrymal qu’il réserve à Dean.
John : You know, when you were a kid… I’d come home from a hunt. And after what I’d seen, I’d be… ? I’d be wrecked. And you’d come up to me, and you’d put your hand on my shoulder, and you’d look me in the eye, and you’d… you’d say, « It’s okay, Dad. » Dean… I’m sorry.
Dean : For what ?
John : You shouldn’t have had to say that to me. I should’ve been sayin’ that to you. You know, I put… I put too much on your shoulders, I made you grow up too fast. You took care of Sammy, and you took care of me. You did that. And you didn’t complain, not once.
Enfin. Enfin ces paroles sortent. Et enfin Dean peut les entendre, lui qui les mérite tant et qui ne comprend pas pourquoi son père les lui dit maintenant.
John : Don’t be scared, Dean.
Comment pourrait-il ne pas l’être lorsqu’on sait les mots que lui prononce son père à l’oreille, en pleurant, et qui font immédiatement jaillir les larmes de ses propres yeux ?
Pauvre Dean. Pour lui, l’Enfer est sur Terre.
Quelques instants plus tard, Sam rapporte le café de son père…
Rideau.
John Winchester sacrifie donc sa quête et sa vie au profit d’un fils qu’il a pourtant bien longtemps négligé. Mais avec l’espoir sans doute qu’ensemble, ses deux héritiers reprendront son oeuvre. Et la mèneront à son terme.
Time of death : 10:41 AM.
Pauvres bébés. Les voilà maintenant bien seuls au monde.
Et quel bel épisode sur la mort. Sur celle que Dean refuse avec tant d’acharnement, sur celle que John embrasse avec tant de sérénité. J’ai dû me retenir de pleurer, dites donc.
(Je garde mes larmes pour la fin de la saison.)
Comme s’il n’en avait pas assez sur les épaules. Après s’être trainé la mort d’un inconnu (l’épisode avec le guérisseur), maintenant, il va se trainer la culpabilité de la mort de papa, l’indestructible John Winchester. Non mais vraiment, quelle vie de merde… Viens là que je te console.
Rien à voir mais j’ai regardé le bêtisier de la saison 2 et la demoiselle qui joue la mort a eu quels soucis au moment de la scène "today is your lucky day". Son mouvement de bras n’était pas tout à fait aligné avec la tête de Jensen. C’est con mais ça m’a fait rire. Oui, il ne faut pas grand chose.
Ah, pas encore regardé ! 😀
Pas folle, j’ai attendu d’avoir fini la saison pour regarder. Je ne voulais pas me spoualer à l’insu de mon plein gré.
Sublime ce début de saison. Toute cette poignée de premiers zodes… Toute la saison en fait ! 😀
J’ai beaucoup aimé le thème des origines des esprits et autres durant cette saison. Que tout ce qu’ils chassent n’est pas méchant pour être méchant. C’est juste des cafouillages dans l’ordre des choses, c’est la faute à personne (enfin presque).
Effectivement, j’ai adoré cette exploration… et sous-entendre que Dean puisse prendre cette route, c’est tellement logique et tellement flippant que c’est splendide.
Pour en revenir aux bêtisiers de SUPERNATURAL, moi c’est la fenêtre qui ne veut pas s’ouvrir malgré les efforts de Padalecki qui m’a fait hurler de rire… LOL
Bon, alors, merci de ne pas tout raconter vu que je ne l’ai pas vu, hein ?
Inutile de dire qu’on n’a pas attendu pour mater celui-là après le dernier de la saison 1 !
C’était émouvant, Sam ne pouvant se résoudre à abandonner la bagnole à la casse : "tant qu’il reste un morceau en état de marche, on la répare", en gros, qu’il est meugnon cet enfant !
Sur la fin du discours de la faucheuse, quand elle explique à Dean ce qu’il va devenir, j’ai quand même cru qu’il se résignait, finalement, pour ne pas devenir un esprit mauvais justement, juste avant l’arrivée de la fumée noire.
Hi hi hi… *frotte les mains* Ca se laisse bien regarder, hein ?
Tout-à-fait !
Enfin bizarrement, le mâle du foyer semble moins sensible au charme de la série?EUR? 😀
Ah ? C’est étrange, cela…