304 : Sin city
Bien, bien, bien. Interesting. Mucho, mucho ! Limite passionnant, même. Et ce à plusieurs égards.
D’abord parce qu’être témoin de l’effarement de Sam et Dean alors qu’ils découvrent au fur et à mesure que la ville où ils enquêtent est une vraie cité du péché et que pour cela, les humains n’ont guère besoin de l’aide des démons mais qu’au contraire, ce sont presque les derniers les plus respectables, c’est excellent.
On remarquera d’ailleurs que Dean semble tout à fait dans son élément.
Ensuite parce que c’est encore un grand pas en avant dans la mythologie de la série et surtout une relance de la question centrale qui est restée sans réponse la saison dernière : quel était exactement le plan de Zyeux Jaunes, ou plutôt d’Azazel puisqu’il a maintenant un nom. Plutôt rigolo de nous l‘outer comme ça, après l’avoir occis. C’est un nom bien comme il faut, ça, avec plein de « z » qui chatouillent, y en a bon !
Mais reprenons les choses dans l’ordre, et c’est là que je vais quelque peu m’escagasser. On commence par atelier bricolage chez tonton Bobby. Pensez-vous que ces crétins s’emploieraient à une saine et inoffensive occupation telle que le macramé ou le point de croix ? Nenni ! Les voilà en train de remettre en état le colt du Samuel du même nom ! Mais c’est une très très mauvaise idée, ça ! S’ils peuvent nous bouter du démon avec un flingue et une lame magiques, mais qu’est-ce qu’on va devenir ???
Tout l’intérêt du colt, c’était de compter avec anxiété le nombre de balles qu’il restait tout en priant le Seigneur (ou dans mon cas Belzébuth) pour qu’une finisse par atterrir entre les deux yeux d’Azazel. S’ils nous remettent sur le marché une arme de ce calibre, mais nom d’une pipe, buter du démon va devenir aussi simple que découper une tranche de jambon !
D’où ma question : Kripke est-il oui ou merde en train de tuer sa série ?
On va dire que non parce que je suis de bonne humeur et que cet épisode était quand même assez énorme.
Donc, nos Weuh enquêtent, et au cours de leur investigation, croisent un brave prêtre et un infâme hommes d’affaires. Rigolo de comparer ces deux personnages.
(Ah, Don S. Davis… comme ça m’a fait plaisir de le voir dans cet épisode, juste avant sa disparition.)
D’autant plus amusant qu’après l’avoir apergé d’un rien d’eau bénite, Sammy, persuadé qu’il s’agissait d’un démon, se fout une honte terrible en réalisant que non, c’est juste un regular son of a bitch.
Trotter : What kind of psycho are you ?
Sam : Oh god.
Bien sûr, pas une seconde il ne lui vient à l’idée que le brave prêtre, témoin impuissant de toute cette débauche, puisse en être, lui.
Ni qu’apprenant de la bouche de Sam que la serveuse du bar où il traîne a disparu avec Dean, il puisse souhaiter l’accompagner pour la sauver des griffes… du méchant chasseur.
(Un cureton, n’empêche. Sont pas gonflés, ces bâtards de démons, dites !)
Ce qu’il y a de bien, c’est qu’on n’insiste pas lourdement sur le parallèle entre les humains qui sont infidèles, qui tuent, qui volent, alors que dans cet épisode, on a sous le nez l’exemple de deux démons qui s’aiment depuis des siècles. A chacun de choisir de le voir ou pas. Personnellement, j’ai trouvé cela très bon, et une bonne leçon dans la tête de Dean.
Dean qui joue les marioles, comme toujours. Qui pense piéger la belle démone qui a tué son copain Richie en dessinant un joli piège sous son tapis.
Quel talent. Seulement quand le canon fait voler les pages de son bouquin d’incantations et fait s’écrouler un pan de mur pour l’empêcher de gagner la sortie, là, Dean, il est bien emmerdé. Qui est-ce qui n’a pas été très assidu en cours de latin et qui n’est pas fichu de se rappeler du truc de tête ?
Casey : Nice try but I think you just ordered a pizza.
Outre le fait d’être drôle, cette cohabitation forcée va être l’occasion pour Dean d’apprendre des choses très intéressantes, sur des sujets variés. D’autant que la demoiselle est tout à fait disposée à discuter. Et étonnamment, Dean pose des questions.
Nous découvrons ainsi tout un pan de la mythologie de Supernatural qui nous manquait jusqu’à présent. La foi des démons, qui eux aussi ont leur dieu, Lucifer. On rejoint là bien sûr des croyances populaires que je trouve tout à fait bandantes. Le fait que dans la tradition chrétienne, Lucifer (a.k.a. el diablo) soit un ange déchu, un pur rebelle qui s’est retourné contre Dieu.
Casey : His name is Lucifer.
Dean : You mean, the devil ?
Casey : Your word, not ours. Lucifer actually means ?EURoelight-bringer?EUR? (du latin « lux », children). Look it up. Once, he was the most beautiful of all God?EUR(TM)s angels. But God demanded that he bow down before man, and when he refused, God banished him. Tell me, Dean. How do you like bowing before lesser creatures ?
Et puis tant qu’on en parle…
Dean : Hey, speaking of downstairs?EUR? what?EUR(TM)s it like down there ? (Mais qu’est-ce que tu t’imagines, chéri ?)
Casey : What, hell ?
Dean : Yeah.
Casey : That?EUR(TM)s right. You booked a one-way ticket with that deal. You?EUR(TM)re not gonna like it, Dean. Judging from the trouble you?EUR(TM)ve caused, I don?EUR(TM)t think you?EUR(TM)ll be getting the presidential suite. (Ouh, on n’avait pas pensé à ça ! John Winchester a dû bien s’amuser pendant sa petite retraite !) No, it?EUR(TM)s a pit of despair. Why do you think we want to come here ?
Tiens, l’espace d’une demi-seconde, on dirait presque qu’il a les foies, le grand héros. Ca lui passe vite, notez. Je ne m’en fais pas, le moment venu, il chialera comme une femelle.
On va dire que je suis quand même étonnée qu’il se confie à cette chose. Mais après tout, à qui d’autre, hein ?
Casey : That deal you made to save Sam ? A lot of others would mock you for it, think it was weak or stupid. I don?EUR(TM)t.
Dean : It?EUR(TM)s been kind of liberating, actually. I mean, what?EUR(TM)s the point in worrying about a future when you don?EUR(TM)t have one, huh ?
Divertissant de voir qu’au fil du temps, on découvre que la démone a un faible pour Dean. En tout bien tout honneur, malgré…
Au point même d’évoquer Azazel, le plan… et Sam qu’elle aurait suivi s’il avait pris la tête de l’armée comme prévu.
Casey : It was Sam. Sam was supposed to be the Grand Poobah and lead the big army, but he hasn?EUR(TM)t exactly stepped up to the plate, has he ?
Dean : Thank God for that.
Casey : Again with God. You think this is a good thing ? Now, you?EUR(TM)ve got chaos. A war without a front. Hundreds of demons, all jockeying for power, all fighting for the crown, most of them gunning for your brother. For the record, I was ready to follow Sam.
Bref, tout cela est passionnant. Et ça le devient encore plus lorsque Sam et le padre débarquent, qu’on se rend compte qu’elle et lui, c’est une affaire qui roule depuis des siècles…
(So romantic… )
… et qu’elle le supplie d’épargner Dean lorsqu’il a l’occasion de le tuer avant d’être liquidé par une balle du colt… Et lorsque Sam s’apprête à tuer Casey….
Dean : Sam, wait !
EXCUSE ME ?
Cet inversement des rôles est tout de même relativement stupéfiant. Car pour le coup, Sam n’hésite pas une seconde et envoie la belle retrouver son mec.
Ca fait réfléchir, quand même. Et Dean a bien raison de s’interroger au sujet de la petite phrase d’Azazel. Pure Sammy, hein ? On est en droit de se le demander quand on le voit rageusement jeter ses affaires dans sa chambre d’hôtel, ce qui n’est pas son genre. Et lorsque la blonde vient le taquiner un peu, ça ne s’arrange pas.
Ruby : This won?EUR(TM)t be easy, Sam. You?EUR(TM)re gonna have to do things that go against that gentle nature of yours. There?EUR(TM)ll be collateral damage. But it has to be done.
Sam : But I won?EUR(TM)t have to like it.
Ruby : No. You wouldn?EUR(TM)t be Sam if you did. On the bright side, I?EUR(TM)ll be there with you. That little fallen angel on your shoulder.
Bon, mis à part que c’est un peu gavant de ne pas savoir à quoi s’en tenir avec le rôle de Boucles d’or, c’était quand même tout à fait passionnant. Le renversement est quasi-total. Entre un Dean qui sympathise avec les démons tandis que Sam les liquide et pose les questions après, des humains plus abjects que jamais et des démons mariés pour l’éternité, sans compter celle qui aide les chasseurs à tuer ses camarades de jeu, mmmmh. Vous allez voir que bientôt, on va découvrir que les suppôts de Satan élèvent des petits chats et donnent au Téléthon !
Et sinon, je me foutais de la pomme de Gordon dans l’épisode précédent… mais moi aussi je commence à croire que Sam est l’Antéchrist.
Simpliste, mais plausible.
Toute la conversation entre Dean et la démone est bien passionnante. On apprend un tas de choses… Et Dean qui ne laisse toujours rien paraître quand on évoque l’Enfer…
Sinon, gros fou rire quand Sam asperge d’eau bénite le gars, et que, oups, en fait il est humain^^ Et Dean essayant de réciter de tête l’incantation, plusieurs fois sans succès…
Je crois qu’on en apprend un peu trop en fait, dans ce zode. J’aime bien ce côté où on ne sait pratiquement rien des forces qui s’opposent, et nous donner une des hiérarchies…
En fait, ça me rappelle un peu quand on a commencé à voir comment se passait l’organisation de la société cylon, dans la saison 3, le basestar et tout…
L’intrigue dans la ville m’a parue assez obscure, pour ne pas dire pur prétexte. Par contre, en effet, toute la partie coincés dans la cave, outre son côté franchement comique 😀 était fort intéressante. J’ai apprécié, moi, qu’on en apprenne enfin davantage sur les démons, leur vie, leur ? »uvre et leurs objectifs.