403 : In the beginning
Sa mère, le truc de ouf !!!
La vérité ! Là, sous nos pauvres yeux ébahis ! Mais faut-il que cette famille soit maudite, pourrie de l’intérieur, pour s’infliger de telles horreurs !
Et de tous ces personnages virils (oui, bon, à part le grand truc qui n’a pas tout à fait terminé sa croissance), il fallait que ce soit la seule femme du lot qui commette le premier acte qui allait faire boule de neige : Mary. Pauvre petite Mary Campbell, pas encore tout à fait Winchester, qui telle Eve ou Blanche-Neige, croque dans la pomme empoisonnée et précipite ainsi sa famille, celle qu’elle n’a pas encore et qui est pourtant tout ce qui lui reste, dans une spirale de deuils et de sacrifices dont on a bien du mal à entrevoir la fin.
Le « sorry » qu’elle sort à Sam dans « Home« , l’épisode de la première saison, prend ainsi tout son sens. Pauvre Mary qui aura vécu dix ans, elle aussi, en attendant que l’heure de payer son pacte ne sonne. Toute jeunette qu’elle est, elle ne se doute pas encore que ressusciter égoïstement l’homme qu’elle aime va peser sur toute la vie des enfants qu’il va lui donner. Rah… Mal à la tête.
Bref. Dites donc, c’est que je ne voyais pas du tout venir ce genre de révélation, moi ! Oh, j’attendais cet épisode avec une impatience rare, mais j’ai été récompensée au delà de mes espérances. Et si le grand truc m’a peu manqué (il est là, partout, dans chaque geste de Mary, dans chacune de ses démarches de chasseresse, et via Azazel), comme je redoute sa réaction une fois qu’il apprendra toute l’affaire.
Donc, alors que Sam se fait une fois de plus la malle en douce en pleine nuit pour rejoindre sa démone (brrrr…), Dean, lui, voyage dans le temps avec son nouvel ami Castiel. Il se réveille sur un banc, et peu étonnament, son instinct (need pie) le pousse dans le troquet le plus proche. Le voilà qui s’installe au comptoir, et là, Biff Tannen entre dans le rade et lance son cri culte : « McFlyyyy ! »
Deux têtes se tournent. Celle de Dean et celle de… John Winchester, à peine sorti de l’adolescence. Un John Winchester qui respire la jeunesse et l’innocence, aux antipodes du chasseur sombre, hirsute et prématurément usé qu’on connaît. Un John Winchester peu intéressant, somme toute, mais dont l’optimisme et la fraîcheur font un peu mal au coeur. Comme il a dû souffrir pour devenir notre John Winchester.
Dean réalise donc qu’il est en 1973 à Lawrence, Texas, et tout émotionné, conseille à son père de ne pas acheter cette horreur de machin Volkswagen sur roulettes. Viens-t-en voir mon Johnny comme elle est jolie, cette Impala 67. De la trempe des bagnoles qui durent. A tous les coups dans trente ans, elle sera encore parfaitement en état.
Dean : This is the car you want.
Oh, oui.
Filant son futur papa pour l’heure plus jeune que lui, Dean rencontre aussi sa frêle et blonde maman. Et, tranquille, assume parfaitement de la trouver très bonnasse.
Dean : Sammy, wherever you are… Mom’s a babe. I’m going to Hell. Again.
C’est là que l’épisode prend une tournure tout à fait inattendue en ce qui me concerne. Lorsque Mary déboule dans sa cachette pour lui mettre quelques torgnoles, je n’ai RIEN compris !
Il m’a fallu de longues secondes pour saisir que bien avant que John Winchester ne devienne un chasseur et n’enseigne son savoir à ses petits, Mary, elle l’était déjà. Instruite par son père, lui aussi chasseur.
John l’a-t-il su ? Pas sûr. S’il l’avait su, les enfants l’auraient sans doute appris. Et là, c’est juste la surprise ultime. Dans la famille, on est chasseurs de père en fils, certes, mais également de père en fille.
Et Mitch Pileggi, toujours parfait, est incroyablement à sa place dans le rôle du grand-père de Dean.
Pour en revenir à Mary, j’ai évidemment adoré le fait qu’elle subisse elle-même cet héritage. Mon expérience familiale me dicte que plus on subit quelque chose et plus on est malheureusement à même de le reproduire avec ses enfants… encore plus quand on ne le veut pas. Mary ne saura jamais à quel point ses fils auront à leur tour à souffrir de l’instruction de John. Si Dad avait grandi à l’ombre d’un chasseur, il l’aurait compris. Et il fallait bien que le parent survivant soit celui qui n’était pas tombé dans la marmite quand il était petit.
Bref, c’est d’une logique parfaite, j’en ai eu les larmes aux yeux de voir à quel point j’ai eu raison de comparer cette famille à la mienne. Toutes proportions gardées, naturellement. Et encore… nous, on reproduit nos erreurs de génération en génération et ce depuis 1850, alors camembert.
Pareil, gros soupir de nostalgie en voyant Mary et Samuel (!), le grand-père, enquêter.
Si Samuel est un pro du déguisement, ce qui m’a valu une franche rigolade…
… Mary, elle, est partisane du dialogue. Lorsqu’elle s’adresse au petit jeune, le déculpabilise de sa douce voix, je me suis dit qu’elle se serait merveilleusement bien entendu avec son fils cadet.
Et puis comme Sam, Mary cherche désespérément à échapper à cette vie de fou. D’ailleurs, c’est décidé, comme Sam qui se croyait à l’abri avec sa Jessica, elle épouse John sur le point de déballer la bagouze. Ils fonderont une famille et ils seront heureux jusqu’à la fin des fins. Et elle clotûrera définitivement ce chapitre de sa vie, n’en déplaise à Samuel et Deanna (!).
Le portrait qu’elle fait de John, son promis, m’a filé un bourdon monstrueux. Pauvre John. Il n’était tellement pas destiné à ça. Et toujours, Dean qui cherche à en savoir plus sur ce père tellement particulier.
Dean : What’s he like, John ?
Mary : Why do you ask ?
Dean : Just curious.
Mary : I don’t know. He’s sweet. Kind. Even after the war, after everything, he still believes in happily everafter, you know ? He’s everything a hunter isn’t.
Et puis la manière qu’elle a de parler de la vie de chasseur. Là, honnêtement, ça m’a brisé le coeur.
Mary : This job, this life… I hate it. I want a family. I want to be safe.
(J’étais dubitative quant au choix de l’actrice, mais après cette scène, je comprends. Elle a le même regard que Samantha Smith et elle imite à merveille ses attitudes. C’est spectaculaire.)
Et le coup de poignard ultime parce que rien ne doit être épargné à Dean…
Mary : You know the worse thing I can think of, the very worst thing ? It’s for my children to be raised into this like I was.
J’en aurais chialé mais je me suis retenue. Dean, non, le pauvre. Entendre ça de la bouche de sa mère, lui, la petite machine à tuer, le chasseur par excellence. Argh. Je déteste voir Dean pleurer.
Dean : On november second 1983, don’t get out of bed. No matter what you hear or what you see. Promise me you won’t get out of bed.
Seulement voilà, on n’est pas tout à fait au bout de l’horreur. D’abord, c’est avec plaisir qu’on voit réapparaître (enfin, si on veut) le colt du Samuel du même nom que Dean s’en va chercher directement chez le Daniel qui se fait assassiner dans la saison 1, futur ami et mentor de John Winchester.
Un emprunt afin de tuer Azazel avant même qu’il n’ait le temps de ruiner la vie de la famille Weuh. Malheureusement, cet enfoiré aux yeux jaunes a toujours une longueur d’avance sur tout le reste de la création. Et alors que Dean confie toute l’histoire à papy, voilà-t-y pas que papy, c’est Azazel ! Ah la bonne blague !
Etant donné notre connaissance à présent quasi-encyclopédique des démons, on imagine l’horreur que ça doit être d’être possédé par ce monstre. Qui va d’ailleurs briser la nuque de mamie en moins de temps qu’il ne faut pour le dire…
… se planter une lame dans le bide histoire d’assurer la mort de son hôte et se montrer ignoble envers Dean…
Azazel : Are you one of my psychic kids ?
(Pileggi est GRAN-DIOSE !)
Sous-entendant d’ailleurs qu’il ne serait pas contre se taper Mary à l’ancienne et lui coller un polich’ dans le tiroir, ce qui n’est pas dans ses habitudes. Iiiiik !
(Et moi qui clame depuis le début que Sammy a été adopté, je peux vous dire que là, je fais moins ma maligne.)
Une bonne course-poursuite plus tard, le truc de ouf se produit. Un Azazel galvanisé trace la Marie, zigouille le John, et prépare gentiment son 2 novembre 1983. Pas de souci, il ressuscite le jouvenceau, à une condition : dans dix ans, il viendra récupérer le prix de cette petite faveur. Pauvre Mary. Elle ne sait pas qu’elle vient de lui vendre son fils et sa propre vie.
Azazel : As long as I’m not interrupted, nobody gets hurt. I promise.
Sauf qu’il sera interrompu. Il est TOUJOURS interrompu.
Et lorsque Dean débarque enfin, c’est pour voir le pacte en train d’être scellé. Atroce.
Et voilà, la boucle est bouclée. Mary se sacrifie pour John. John se sacrifie pour Dean. Dean se sacrifie pour Sam. Le choc absolu. Je m’en suis mise à hoqueter comme une crevarde.
Dean ne pouvait rien faire, il était là pour être témoin du début de l’histoire, pour la petite mise à jour. Il en sait maintenant autant que Castiel et les autorités supérieures. Lorsque celui-ci, au début de l’épisode, lui avait dit « You have to stop it », il ne parlait pas des actions d’Azazel mais des conséquences qu’elles ont eu et ont encore. Et comme on le sentait venir, la mission de Dean, maintenant, c’est d’arrêter Sam qui a encore mis les voiles de façon suspecte.
Castiel : Your brother has had it down a dangerous road, Dean. We’re not sure where it leads. So stop it. Or we will.
A suivre. Oh boy.
C’était grandiose. Absolument. Les flashbacks, c’est toujours un exercice périlleux. Là, c’est géré avec une telle assurance qu’à aucun moment on a le temps de se plaindre de quoi que ce soit. Je suis complètement soufflée. Et ravie. Et fière de ce qu’ils font de cette petite série sans prétention, sur une petite chaîne de merde, avec un budget modeste et tout un tas de limites absurdes. Ils exploitent à fond tout ce qu’ils ont entre les mains et tout le succès qu’ils ont, ils le méritent grandement.
Du coup, j’ai plus que jamais confiance en la suite !
(Même si j’ai les boules comme jamais pour mes pauvres Weuh.)
Et pis cette saison, p’tain ils n’hésitent plus à faire dans le vraiment, vraiment dégueu…Le gore, ça passe, mais entre Sammy et Ruby, sous-entendant le "viol" de la pauvre possédée, et là Yellow-Eyes qui force Môman à slurper Grand-Père… EWWW !!! 😯
Et tout ça sur cette chaine de merde ! All hail the Kripkeeper ! 😀
Argh, c’est horribeul. Et tout dans le suggéré… j’arrête pas de me dire que naaaaan, Sam ne fait rien de mal avec Rub’… mais… oué c’est ça. Et ils font leurs devoirs ensemble en ptite culotte, genre ? Beeeeuâââh !!! Là, le slurp, comme tu dis… j’ai même pas pu regarder, c’était répugnant. Le gros plan, j’ai fermé les yeux. Et je me suis mis deux secondes à la place de Dean qui tombe là-dessus… et je me suis dépêchée d’en sortir, de sa place. Un vrai cauchemar. C’est dégueulasse.
"Sous-entendant d’ailleurs qu’il ne serait pas contre se taper Mary à l’ancienne et lui coller un polich’ dans le tiroir, ce qui n’est pas dans ses habitudes. Iiiiik !
(Et moi qui clame depuis le début que Sammy a été adopté, je peux vous dire que là, je fais moins ma maligne.)"
Je m’attendais même à ça, c’est pour ça, forcément, que j’ai été moins choquée que prévu ! 😛
AAAAAAAAAAArrrrrghhhhhhhhhhh
*mourute*
Mano : ben tu vois, moi, c’est pas parce que je m’y attends que ça ne me choque pas, au contraire. 😉 Mo’, tu l’as vu ou pas ??? T’as vu, le jour même je la poste, hein ???
Je suis trop blasée d’la vie des fois ! 😀
Mais naaaan, c’pas ça. T’es normale, c’est de la fiction, tu es détachée. Moi, je suis une cinglée, je le vis comme si c’était moi ! 😀
Alors j’ai lu toutes tes review mais je n’ai regardé qu’à partir de la saison 3 donc je viens peut être de réaliser un truc que tout le monde sait déjà mais:
"Azazel : As long as I’m not interrupted, nobody gets hurt. I promise"
ça veut dire que quand la copine de Sam est morte, elle a interrompu Azazel en train de faire une piqure de rappel?
Oui oui, j’ai bien vu. Des fois faut que tu laisses décanter et d’autres fois, c’est trop énorme pour ton petit c? »ur de sorcière geekette et faut que ça sorte.
Lady, en fait, Jess est morte parce qu’elle se mettait en travers de la route d’Azazel vu que Sam voulait l’épouser et devenir un avocat bedonnant et ennuyeux. En revanche, Mary et certaines autres mères sont mortes parce qu’elles ont déboulé au moment où il faisait son cirque avec les bambins…
Sam n’était pas là lorsqu’il a attaqué Jess, ce n’est qu’en se foutant au pieu qu’il l’a vue accrochée au plafond.
Et nous lui en serons éternellement reconnaissant pour ça, si j’ai bien suivi (je n’ai aucune idée d’à quel point elle pouvait être ennuyeuse la pauvre chérie).
Sinon j’ai bien apprécié que dès le 3è épisode on nous dise que Dean doit arrêter Sam plutôt que de nous cacher pendant une demi saison ce que tout le monde sait déjà.
Hello!
Ca fait quelque temps que je lis ton blog La Sorcière et je me marre bien!
Je me décide à poster parce que j’ai aussi été sur le cul après cet épisode!!
J’adore la tête de Dean quand Castiel le prévient qu’ils risquent de stopper Sam…. Genre "si tu touches à Sam, je te plume à la pince à épiler", mais il ose quand même pas lui dire parce qu’il se rend compte que l’autre est pas exactement un guignol…. Trroooop fort!!
Hé, salut et welcome ! Ouaip, je crois qu’il a compris qu’il vaut mieux faire profil bas avec ce genre de client, même s’il lui carre quand même quelques répliques bien cinglantes dans la tronche…
Merci pour ton accueil!
Ca relève quand même du miracle qu’il la boucle parce qu’il a quand même un sens du "non a propos" qui confine au génie!!!
Enfin vu… et je reste bouche bée ! Mary, issue d’une famille de chasseur !
Et le retour de YE, enfin l’arrivée de YE dans leur vie, waouh. Quel face à face entre Dean et Papy… On se rend compte que même si Dean n’a pas ingurgité de sang de démon, YE va s’interresser à son cas.
En tout cas, excellente review qui rend hommage à ce sublime épisode !
Et bien j’avais vu une première fois l’épisode en vo mais comme je viens régulièrement sur ton blog, je crois que j’aurais pas besoin des sous titres xdr. Franchement cette série mérite plus que tout la reconnaissance et moi non plus, je n’ai plus aucun doute sur ce qui va suivre même si je sens que ça va mal se terminer.
Je suppose que tout le monde sent aussi que ça va mal se terminer. Un happy end viendrait tout bousiller, à mon avis.
Et oui, c’était un super épisode. Je m’y attendais un peu, pour Mary. On nous avait laissé quelques pistes. Mais j’hésitais à savoir si c’était une chasseuse ou carrément un ange. En tout cas, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ont une longue tradition de pacte avec les démons dans la famille. Vraiment triste. Pauvre Dean, ça n’a pas été un épisode facile pour lui.
Pfff, rien à jeter dans cet épisode ! C’est bon du début à la fin.
Et personnellement, concernant Mary, j’ai rien vu venir du tout… Quand elle a commencé à frapper Dean, j’étais sur le cul ! En plus, elle est toute petite, elle cache bien son jeu 🙂
Je pensai qu’on allait finir par nous révéler que Dean était à l’origine de toute cette histoire entre YE et les Campbel-Winchester. Mais en faire un observateur impuissant, c’est bien plus intéressant !!
Déjà trois épisodes. Que du bon. Un épisode moyen, histoire de nous reposer, ça m’arrangerait !
En fait non, continuez comme ça 😀
Ils vont tous mourir. Ca serait logique. A pu de Sam, a pu de Dean, et comme ça cette chère sorcière pleurera toutes les larmes de son corps … 😛
Je plaisante.
Cette saison commence par WAOUH. Je suis amoureuse de Castiel. Il est canon. *miam*
Je veux le même !!!
L’épisode est grandiose, et le commentaire aussi 😀 McFlyyyyyyyy, je me bidonne encore, mais j’ai pensé exactement la même chose ! 😀
Toujours une guerre de retard, je viens (seulement) de voir l?EUR(TM)épisode?EUR? mais quel épisode?EUR? c?EUR(TM)est pour des zodes comme celui-là qu?EUR(TM)on regarde des séries TV?EUR?
Les acteurs?EUR? Mitch Pileggi en tête : quelle performance (comme au bon vieux temps des X-files?EUR? en mieux?EUR? en tout cas, loin loin loin de ses prestations très fades sur stargate atlantis)?EUR? Mitch respect?EUR?
Le flashback parfaitement huilé ! Mary, une chasseuse !! Dad, le normal guy !!!
J?EUR(TM)suis toujours pas convaincu du « good side » de Casiello : agit il effectivement comme Ange, au service du Lord, comme cela semble être tirer (mais ce serait trop facile, non, et puis même si Sam est balèze, pourquoi il ne s?EUR(TM)occupe de la simple « démone » Ruby?EUR? ou alors elle n?EUR(TM)est pas qu?EUR(TM)un simple démon mais l?EUR(TM)équivalent démoniaque d?EUR(TM)un Ange)?EUR?.ou est-ce Lucifer, lui-même, qui souhaite éliminer la concurrence en voyant l?EUR(TM)émergence d?EUR(TM)un couple sam/ruby de plus en plus puissant, éliminant démons sur démons?EUR?.
Les derniers mots « Or we will » et l?EUR(TM)intonation nous annonce encore de belles séquence.
Aaaaaaaaaaaaaarrrrrrrghhhhhhhhhhhhhhhhhh, ça chauffe?EUR?. Vite la suite