Categories Menu

505 : Mirror, mirror

Irréprochable, ce début de saison 5. Avec cet épisode, on renoue définitivement avec ce que la série a su faire de mieux au cours de son existence. La maîtrise des flashbacks est parfaite, et Dieu sait que c’est un exercice difficile où la plus petite erreur prend des proportions éléphantesques. Là, pas d’erreur, c’est Lesieur. Ca fonctionne à la perfection. La réalisation est formidable, le jeu de miroir intelligent, et on manie avec une délicatesse infinie le drama et le comique. Bref, c’est du grand Desperate, du Desperate qui fait plaisir.

(Mais où ont-ils acheté leurs nouveaux scénaristes, qu’on envoie les mêmes chez Heroes ? )

Le principe, donc : se préparant pour la fête surprise de la vieille McCluskey, chaque Housewife va, au détour d’un miroir, nous révéler les petits secrets que jusqu’à présent nous ne faisions que deviner… ou pas, d’ailleurs.

A commencer par Gabrielle qui attend anxieusement le Ketchup Monster qui ne vient pas. Avec une manière toute personnelle d’expliquer la chose à sa fille.

Juanita : Mommy, what are you doing ?
Gabrielle : Well, mommy has a friend who visits her every month and she’s late. And that’s bad.

Quelques années plus tôt, on découvre ainsi une Gabrielle pomponnée jusqu’au bout des griffes…

Griffes qu’elle a tendance à oublier de rentrer quand il s’agit de gifler le toubib qui l’avait dite stérile après sa fausse couche. Et qui lui annonce donc qu’elle est enceinte. Si elle savait ce qui l’attend avec cet enfant, m’est avis qu’elle lui en claquerait une deuxième dans le beignet.

Que c’est bon de voir Gabrielle aussi mordante et froufroutante. Sa réplique désespérée à Carlos qui la rassure en lui disant qu’il va trouver un boulot pour subvenir à leurs besoins m’a fait hurler de rire.

Carlos : I’ll get a job !
Gabrielle : What are you gonna do ? Take up piano and get a contract with Motown ???

Lors de sa deuxième visite, alors que Juanita est encore au berceau, c’est une Gaby déjà sur le déclin qui apprend la nouvelle « bonne » nouvelle.

Face à un gynéco cette fois très prudent. Et heureusement pour Carlos, il tient Juanita dans ses bras quand Gaby revient… et il n’hésitera pas à s’en servir !

Gabrielle : I’m pregnant !
Carlos : Oh my God ! It’s another miracle !
Gabrielle : Yeah, we’re up to two miracles ! And if you come back from the dead after I kill you it’ll be three !

Et pour en finir avec cette farandole de répliques aux petits oignons, la dernière, ultime. Gabrielle négocie la stérilisation de son mari.

Gabrielle : I am done fighting off your bionic sperm ! You’re getting snipped and that’s final !

Ah, je les adore, en ce moment, les Solis. Si mignons dans leur relatif bonheur conjugal. Ils ont beau être pratiquement tombés dans le ruisseau, ils n’ont jamais été aussi attachants. Et j’aime beaucoup le regard de Gabrielle alors qu’elle se remémore tout ça en pensant à son petit troisième potentiel.

Beaucoup moins drôle chez Susan, en revanche, qui a sans doute vécu la pire descente aux enfers en cinq ans. Normal, dirons-nous, c’était elle la plus heureuse à la fin de la saison 4.

Devant son miroir, Susan remâche la signature de son divorce… et son hésitation. Je n’ai pas l’habitude de me montrer indulgente à son égard mais pour la première fois en quatre saisons, cette fois, elle entrevoit la vérité. Oui, ils sont Mike et Susan, mot pour mot, et ce genre d’histoire, ça n’arrive qu’une fois dans une vie. On le sait, elle aussi. Malheureusement, Mike, lui, n’est pas de cet avis, et c’est d’une main sûre qu’il signe le premier.

S’ensuit la première nuit avec Jackson, presque accidentellement.

Et le pacte qu’il accueille en applaudissant. Ce ne sera jamais une vraie relation. Pas de souci.
Ah, Susan, ma vieille Susan. Toi qui tombais amoureuse comme on fait péter le flacon d’aspirine, mais qu’est-ce qui t’arrive donc ?
Car pour une fois, ce n’est pas Susan qui quémande amour et attentions mais bien son peintre. Et elle, ben rien. Alors forcément, ça finit par clasher. Et comme tous les autres conflits en cours, celui-ci converge naturellement vers la fête de la vieille McCluskey.

Du côté des Scavo, on découvre du lourd. Pourquoi Tom, d’une nature déjà assez infantile, régresse-t-il aussi vite et avec une telle détermination ? Tout simplement parce qu’il a failli y passer, électrocuté dans sa pizzéria de malheur.

Et contrairement à Lynette qui a elle aussi failli y passer et semble vouloir profiter au maximum de la vie telle qu’elle a toujours été, Tom cherche les sensations fortes.
Et ma foi, difficile d’objecter quoi que ce soit lorsqu’à chaque argumentation, il déballe son bracelet de grand blessé.

Tom : I carry this around to remember the day I almost died.

Mouais. Bien parti en quenouille, le garçon.
Alors ouais, Lynette est une pure bitch, mais franchement, avec un engin pareil et quatre mouflets dans la même veine, y a de quoi devenir une bitch, il me semble.

Et les chassés-croisés continuent alors que les invités affluent petit-à-petit vers la maison de Susan. Et tous de tirer de belles tronches d’enterrement. Y compris les Hodge qui sont en plein naufrage. Et l’on comprend enfin pourquoi Katherine suit toujours Bree comme son ombre et pourquoi Bree rechigne tant à embaucher Orson à la défaveur de son associée. Tout simplement parce qu’elle lui doit tout. Son business, sa santé, sa vie recomposée après le départ de Benjamin et celui d’Orson.

D’ailleurs, le dernier dîner avant la prison est… pfiou. Au point que Bree, et comment a-t-on pu ne pas s’en douter, replonge la tête la première.

Sa sauveuse, c’est donc son ancienne rivale, la seule sans doute à pouvoir la sortir du lit toute pochtronnée. Parce qu’elle aussi a tout perdu.

(Marrant de voir le côté clone de Katherine, vêtue d’un polo du même rouge que Bree juste au dessus… )

Katherine : Ok, so you have a void in your life, welcome to the club. Don’t fill it with wine, fill it with work. With accomplishments.

Et puis il y a Edie. Toute belle et toute désinvolte, se réjouissant tellement de piéger sa vieille copine McCluskey pour son anniversaire. D’ailleurs, au diable les varices, elle a sorti le grand jeu.

Edie : That’s my gift to Karen. I figure I should get at least five good boob jokes out of it.

Et en effet, lorsque Mrs McCluskey débarque, elle aussi très en… euh… beauté…

Karen : Jeez, Edie, are we going for drinks or mammograms ?

Ah, la vieille chamelle, elle a toujours les meilleures répliques, je l’adore !

Edie : That’s one !

Pendant ce temps, le plan de Dave est parfaitement démoniaque mais ô combien intelligent. Depuis l’épisode précédent il prépare son coup, l’ordure. Et il a une manière très Amélie Poulain de le faire. En déplaçant quelques objets chez la vieille histoire de la mettre en pétard. Et de fait, l’entrée de Karen est retentissante, marquant l’apothéose de cette soirée où les conflits n’ont cessé de monter en puissance.

Orson : I want a divorce.

Ca ne pouvait se terminer qu’à coup de batte de base-ball dans un gâteau trop parfait pour le rester.

Le tout sous l’oeil goguenard de Dave qui sait parfaitement doser ses effets. Un petit sourire de malice et voilà la vieille à nouveau déchaînée. Ce type est mon héro.

Et Gabrielle qui arrive là-dedans en hurlant qu’elle a ses règles, ptain, ultime.

Ah, bref. C’était très grand, très théâtral, très Desperate. Mais avec une grosse grosse pincée de désespoir. Karen McCluskey qu’on emmène, droguée, en ambulance, c’est un peu le symbole de ce qui pourrait les attendre tous, s’ils n’y prennent pas garde, tellement la folie, c’est une question de point de vue.

N’est-ce pas, Dave ?

Enfin cet anniversaire calamiteux aura eu le mérite de calmer quelques ménages. Les Hodge, d’abord, réconciliés autour de l’aveu de Bree. Grande classe d’Orson, d’ailleurs, d’aller remercier en personne Katherine.
Toujours piquante, d’ailleurs, la deuxième rousse.

Katherine : Honey… working for Bree, you’re not gonna last two months.

Chez les Scavo, moui, bof. Ca sent un peu le soufre.

Et chez les Solis, c’est une ultime mise à plat et une confession à vous briser le coeur de la part de Carlos qui avoue ne s’être jamais fait « snip snip » parce qu’il rêve d’avoir un fils.

Carlos : I just couldn’t shake the idea that maybe god had one more miracle in store for us. Maybe a son. And we have so much love in our lives I got greedy and I wanted more.

Et c’est adorable de la part de Gabrielle de ne pas totalement fermer la porte devant son rêve.

Susâne, elle, se retrouve toute seule, et c’est pas dommage. M’est avis que le Jackson reviendra, et ma foi, j’en gerbe d’avance.
Maintenant, reste à découvrir quel est l’homme qui a ruiné la vie de Dave, comme il le dit. On ne voit pas trop pourquoi ce serait un de nos Desperate Husbands. Mais alors qui ?

En tout cas, c’était magnifique. Faites que ça continue comme ça, par pitié ! Dieu des Desperate, continue à les martyriser de la sorte, c’est formidable !

Posted by on Oct 27, 2008 in Desperate Housewives | 4 comments

4 Comments

  1. Une review comme je les adore depuis une semaine. Merci chère Sorcière !

  2. Comme c’est gentil. Welcome ! 🙂

  3. Je me suis délectée de cet épisode ! Comme tu dis, les flashback sont parfaits ! sans parler des changements de plans dans les flashback qui sont très fluides.
    Tout est millimétré et on refuse d’en perdre une seule seconde…
    Ce bond en avant, c’est du génie, du grand DH !
    Observation : on a enfin vu Penny ! elle fait moins poupée de cire que MJ et Benjamin… mais je trouve qu’elle ressemble un peu à Kaïla en plus blonde. D’ailleurs, en parlant de Kaïla… elle a pris 5 ans elle aussi… ce serait amusant de la faire revenir également.

    Bref, encore ! encore !

  4. L’avantage des vacances, c’est qu’on a DEUX épisodes à voir en rentrant ! Et celui-ci, miam, un grand cru !

Post a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Top