204 : Frescorts
Ouf. Daisies est sauvée. A mes yeux, en tout cas. Deux excellents épisodes de suite ont suffi à me redonner espoir… Faut dire que par les temps qui courent, deux bons épisodes d’affilée, pour certaines séries, ça relève de l’exploit. Hum.
Enfin, j’ai adoré cet épisode. Cette fois, on se focalise sur Emerson, un peu en retrait la semaine d’avant. Et c’est passionnant. L’intro avec Emerson bébé (genre on a franchement du mal à imaginer qu’il ait pu l’être un jour) est géniale de WTF et de drôlerie.
Lorsque le narrateur nous explique que sa mère, Calista, a planifié son assassinat quand il avait quatre mois, je me lève, prenant mon élan pour crier un grand : « C’était donc ça ! »
Que dalle, c’était un piège pour confondre un suspect. Maman Cod est détective. Et dès le biberon, elle met le petit Emerson à contribution.
C’est parfaitement génial.
Bref, fi des liens familiaux qu’ils sont censés tisser, Cod mère et Cod fils sont partenaires de business et surtout, Emerson en est très fier, ils sont BFF, Best Friends Forever. Et là, je dis aïe.
Aïe parce qu’on a beau trouver ça formidable, une mère, c’est pas une meilleure amie, et un jour ou l’autre, c’est le genre de confusion qu’on finit par payer. (*dit celle qui a une mère très très compliquée*)
D’ailleurs Nounours n’a jamais parlé de sa fille perdue à sa mère. Mais pris d’une soudaine envie de faire une poussée de croissance, il envisage.
Pendant ce temps-là, sur fond d’enquête d’une société qui fait dans le « frescort », contraction de « Friend » et « escort » (en gros, t’as pas de life, on t’en loue une et les potes rayonnants qui vont avec)…
… on explore aussi les relations de nos autres personnages principaux. Car l’amitié qui unit Chuck et Olive, nouvellement colocataires, prend une tournure quelque peu forcée.
Tandis que Ned, lui, se sent complètement abandonné et résiste à l’envie de hurler au monde qu’il a besoin d’un câlin, nom d’un hanneton à poil ras.
(Dans ces cas-là il me prend l’envie de lui expédier une douzaine de baffes, mais bon.)
Bref, Chuck se trouve une nouvelle meilleure copine et Ned a l’impression de perdre la sienne et de sombrer dans la loositude. Impression renforcée par la rencontre de Randy qui est l’un des suspects pour le meurtre de Joe le « frescort ». Randy Mann (!!!), le colocataire un peu (beaucoup) barré de Joe… qui n’est autre que David-oh-my-fuckin’-God-Arquette.
En faisant connaissance avec ce fameux Randy (histoire qu’Emerson ait le temps de fouiller à loisir l’appartement du bougre), Ned est d’abord saisi d’un sentiment de répulsion… il faut dire que ce Randy a tendance à empailler ses animaux de compagnie histoire de les garder pour toujours avec lui. Ce qui est effectivement complètement répugnant, surtout quand ça donne ça :
Ou ça :
Pauvre Ned qui croit que Randy a empaillé Digby !
Et puis en y réfléchissant bien, Randy n’est qu’un de ces nombreux individus un peu à côté de la plaque qui compensent leur solitude et leur folie douce comme ils le peuvent.
Randy : If you had the chance to hold on someone you loved after he or she died, wouldn’t you ?
Uh oh. C’est là que Ned comprend qu’il a quelques petits soucis avec le fait de rester seul. J’aime beaucoup le fait que depuis l’épisode précédent, Ned se penche un peu sur sa façon de vivre et les évènements de sa vie qui ont bouleversé sa manière d’être. C’est très intéressant de le voir se prendre en main comme ça. Il en devient plus que ce grand benêt maladroit qui a toujours les mains dans les poches. Il bouge, il avance. Il ne m’en est que plus sympathique. C’est un empoté mais un empoté intelligent.
Intelligentes aussi les deux louloutes qui profitent d’un petit séjour dans un vestiaire pour sortir tout ce qu’elles ont sur le coeur concernant l’autre.
Eh oui, c’est aussi ça, l’amitié. Si l’autre ne nous courait pas un tout petit peu sur le haricot de temps en temps, où serait l’intérêt ?
Mais futées comme elles sont, elles savent bien qu’il y a moyen d’aller au delà de ça et c’est ce qu’elles font à la fin de l’épisode.
Bon, sinon, dans quelle autre série pourrait-il pleuvoir ce genre de truc, je vous le demande ?
J’ai adoré le coup du « SPARTA ! », en passant. Ca m’a fait mourir de rire.
Et puis la fin, le fait que chacun parvienne à faire face à ses problèmes et tente de le corriger. Comme Emerson avec sa mère qui découvre le pot-aux-roses et en profite pour comprendre qu’il y a un petit truc de travers dans leur relation (inexistante) mère-fils.
(Franchement, on dirait la mienne.)
Needy Ned qui fait la paix avec Randy et qui accepte que mine de rien, ils soient si semblables.
Ned : What makes me unique has brought every person I love into my life. It could be the same for you.
Et puis le fait qu’il refuse que Chuck revienne vivre avec lui, préférant d’abord s’habituer à sa solitude et la voir se réconcilier avec Olive.
Enfin la toute dernière scène, absolument adorable, où Chuck se pointe et tombe coquinement le duvet, coupant complètement le souffle au pâtissier.
Bref, c’était très chouette, cet épisode. On y parle d’énormément de choses : de la famille, des relations dysfonctionelles, des difficultés d’entretenir une amitié, et aussi de la solitude, du pénible décalage qu’on peut avoir avec le reste du monde et de jusqu’où on peut aller pour lutter contre cette malédiction de looser. Et c’était parfaitement bien traité, avec des personnages qu’on commence à vraiment aimer profondément.
Suis-je la seule à avoir pensé très fort en visitant la chambre de Randy: JANITOOOOOR!!!!
Et Digby/Rowdy!!
Et j’adore le jeux de main pourri des filles!
Petit HS. La saison 1 sort en DVD : http://www.serieslive.com/news-8...