[DOWNTON ABBEY] 203 : Episode 3
Bon, mais dis donc, est-ce qu’on ne nous prendrait pas un petit peu pour des pigeons ? Non, parce que bon, je trouve qu’on se fait suffisamment de mouron pour toute cette clique sans qu’en plus on soit obligés de craindre qu’ils ne virent terroristes !
Le pire, c’est que j’ai marché, mais comme jamais ! En ce moment, c’est bien simple, je gobe tout !
C’est comme ça que j’ai passé cinquante minutes à regarder mon petit Branson monter dans les tours en me disant que ça allait partir en vrille.
Entre nous, cela m’a tout de même bien amusée de voir cette innocente petite Sybil ne pas vouloir de lui, mais venir tout de même aux nouvelles et lui raconter les derniers potins. Oh ! Elle se fait bien recevoir, cela dit !
Ben ouais. Le gars, ça fait genre cinq ans qu’il mord sur sa chique (c’est un petit peu flippant, quand même), il est Irlandais donc il a les boules de naissance et là, PAF ! Alors qu’il avait un super plan pour ridiculiser l’armée britannique, on le réforme à cause d’un misérable souffle au coeur. (Non, Sybil, ce n’est pas mortel, il va s’en remettre, ton chauffir.)
Par contre, c’est sûr que tu peux envisager de sortir les pagaies pour rattraper tes petites bévues, ma fille.
Alors évidemment, après ça, quand on voit Branson aller proposer ses services pour tendre les plats à un haut-gradé venu COMME PAR HASARD dîner à Downton…
… il nous prend fort logiquement de menus fantasmes de soupière explosive.
En plus, ces chiens ont vraiment charrié avec ça, parce que l’épisode fait monter un suspense insoutenable justement basé sur la bande-annonce à la con de la semaine précédente. Moralité, le gros plan accusateur sur la soupière, les soupirs de Branson, les petits mots trouvés dans la chambre de Sybil…
… les galopades désespérées pour empêcher l’inconscient de commettre l’irréparable…
… et Carson qui fait sa grosse voix…
… je m’en éponge encore le front d’émoi.
Mais que faire, hein, face à un jeune terroriste qui FORCEMENT retentera sa chance et…
C’est une blague ? Pas de pétoire ? Pas de bombe ? Juste de la soupe un peu améliorée ???
Je vous jure qu’il m’a bien fallu une semaine pour leur pardonner ça !
En tout cas, en attendant, c’est pas ça qui nous jette Sybil dans le lit du chauffeur. Mais bref. De toute façon, tout le monde en est au point mort, c’est l’horreur. Heureusement qu’Anna est là pour aller proposer à Bates de devenir sa pute, parce que sinon, on s’emmerderait drôlement !
Eh oui, ce vieux Bates est de retour et je ne sais pas ce qui me prend devant ces deux-là à chaque fois qu’ils se font de grandes déclarations, mais je me sens toujours des velléités de me soulager de quelques larmiches.
Bates : I don’t know if I dreaded this moment or longed for it. (Beuheuheuh.)
Bates est donc de retour dans le secteur et il bosse dans un pub. (Un pub, fi !)
C’est super malin, ça. Il nous flanque une sortie dramatique au possible et il revient quelques mois plus tard pour servir des pintes en loucedé. On croit rêver !
C’est donc là qu’Anna insiste une fois de plus pour qu’il se passe des choses. (Oui, bon, j’extrapole un peu, mais en substance, c’est quand même CA que ça veut dire !)
Anna : It’s not against the law to take a mistress, Mister Bates.
Offre que Mister Bates rejette en bloc. Je soupçonne un problème d’impuissance, personnellement. (Nan parce que bon. Ca doit commencer à le chatouiller aussi, hein ?)
Enfin bref, tout cela était fort croustillant et émouvant, et on remerciera Mary qui a tiré quelques ficelles pour tout nous apprendre sur le retour de Bates.
Elles sont vraiment mimi toutes les deux. Purée, de nos jours, qu’est-ce qu’elles seraient copines !
Et j’ai adoré le coup du fer à friser électrique s’il vous plaît.
Par contre, si à part ça, il n’y a rien de bien croustillant à se mettre sous la quenotte, nous avons tout de même quelques juteux ragots qui font pas mal jacasser les gonzesses de Downton. A commencer par la comtesse douairière qui se gargarise du scandale qui semble entourer Miss Swire et Sir Richard.
D’ailleurs, la voici sur le point de partir à Londres pour inviter Anastasie pour le thé.
Mary : You sound as if you’re going to gobble her up.
Dowager Countess : If only we could !
Le rire, le rire ! La vieille qui rit à ses propres blagues en pinçant les lèvres, énorme !!!
Blague à part, c’est une scène que j’ai beaucoup aimée. Je trouve que Mary tient beaucoup de sa grand-mère, ce sont deux femmes de tête avec beaucoup d’humour et de répartie, cinglantes mais suprêmement élégantes. Deux ladies de caractère issues de deux époques différentes mais qui ont énormément en commun. Leurs scènes ensemble sont rares mais valent le détour. (Et ça me rappelle ma grand-mère et moi.)
D’ailleurs, la comtesse douairière est TRES en forme, dans cet épisode. Je ne sais pas si c’est parce que Cora l’a libérée en prenant le relais avec Cousine Isobel ou quoi, mais ça fuse en tous sens. Par exemple, lorsqu’il est question que Thomas vienne administrer l’aspect hospitalier de Downton :
Dowager Countess : If someone’s to manage things, it should be our creature !
Et toujours en parlant de Miss Swire, sans l’envoyer dire :
Dowager Countess : She’s an obstacle to your happiness, dear, and must be removed. When it’s done, you can feel sorry as you wish !
Un peu comme un comédon, quoi.
J’ai presque plaint Anastasie de se retrouver ainsi prise entre le marteau et l’enclume.
C’est probablement de ce genre de « thé » que la Stasi s’inspirera plus tard pour faire parler ses détenus. Non parce que la Tante Rosamund, ouillouillouille ! Une sacrée cliente, encore celle-là ! Je me demande comment notre petit comte a réussi à devenir aussi bonhomme en ayant été élevé dans l’entourage de bonnes femmes pareilles ! (La pension, je ne vois que ça.)
La pauvre Miss Swire est donc aux abois. On l’accuse d’avoir été la maîtresse de… Sir Richard. Je ne vous dis pas la tronche de Mary qui doit être en train de se demander s’il n’y a pas encore moyen de faire un petit « swap » de dernière minute avec Javotte.
D’autant que Matthew étant de passage, je veux dire, hem… so obvious.
C’est fou comme Matthew n’a pas l’air amoureux pour un sou d’Anastasie. Aucune passion ne se dégage de leurs échanges, tout au mieux se montre-t-il poli avec elle.
L’ennui, c’est que bon. On est en 1917. Vous pouvez être sûrs que lorsque Matthew reviendra sain et sauf de la guerre, il épousera la bougresse. Et là, comment on va faire, hein ? Il ne vont pas nous claquer un « Je te prends, Mary » à la place du réglementaire « Je te prends, Javotte », si ?
Parce que là, on tenait le moyen de la coincer, la gueuse. Mais Mary, transfigurée depuis cette expérience malheureuse, la sauve et tire au clair cette histoire de scandale boursier.
Pffff, pour une fois qu’on tenait l’occasion de la couler !
C’est réellement tout à l’honneur de Mary, ou peut-être juge-t-elle qu’elle ne mérite plus Matthew, je ne sais. En tout cas, je ne vois vraiment pas comment on va s’en sortir. Et je REFUSE que Matthew et Mary ne finissent pas ensemble.
A part ça, eh bien Downton est donc officiellement une maison de convalescence, et c’est très divertissant de voir ses propriétaires tenter de préserver tant bien que mal leur mode de vie. Surprenant de voir Cora se transformer en louve aussitôt que Cousine Isobel tente un peu trop de jouer les Mmes Jordonne.
Ce bon Comte, lui, se rebiffe mollement aussi.
Mais ce qui le scandalise le plus, dans l’histoire, c’est qu’on prétend mettre à la porte sa pauvre truffe de chien !
Grossière erreur, là, Mrs Crawley. Fallait pas toucher au clébard.
Ce qui est amusant, c’est de voir que Downstairs se joue le même duel rageur que celui qui oppose Cora et Isobel. Cette fois, c’est entre Carson et Thomas. Qui prend bien soin d’arriver par la GRANDE porte.
Eh oui, pour notre plus grand plaisir, c’est reparti pour les complots à trois pences dans les volutes de fumée !
Et si au final, Thomas reste relativement inchangé à l’égard de ses anciens collègues, O’Brien, elle, a vraiment évolué. On la sent bouffée de culpabilité vis-à-vis de Cora et elle est maintenant prête à la défendre bec et ongles.
C’est bien, ça ajoute une belle profondeur au personnage et aux manigances des deux compères.
Sinon, dans la série on s’en fout un peu mais on passe quand même de bons moments devant… il y a toujours cette formidable nounouille de Daisy qui redoute de se faire demander en mariage par son William.
Il y a toujours le pauvre Mr. Lang qui a été à la place de William et qui projette entièrement son passé sur l’avenir du pauvre gamin, ce qui nous vaut une tripotée de craquages.
Tout cela conduit inévitablement au renvoi du pauvre Lang, ce qui est un vrai crève-coeur, j’avoue. Je me doute que c’est un prétexte un peu cousu de fil blanc pour réintégrer Bates, mais à l’image de Carson qui fait ses bons yeux en le remerciant, ça m’a fait beaucoup de peine pour le bonhomme.
J’aurais bien aimé qu’il reste dans les parages, même s’il est probablement ingérable dans ce genre de contexte, avec tous ces soldats convalescents dans la maison.
Et en parlant de ça, j’ai trouvé génial que la pauvre Edith, toujours en recherche d’elle-même, soit enfin reconnue et fêtée ici. A la grande surprise des siens, ce qui est d’ailleurs plutôt triste.
Sybil se montre vraiment adorable avec elle, et finalement, c’est en étant elle-même et en ne cherchant pas forcément à se rendre utile qu’Edith parvient à exister.
Perso, j’aime beaucoup ce personnage, j’aimerais vraiment qu’elle trouve sa voie et qu’elle se réconcilie avec elle-même et avec sa soeur aînée. Les deux vont probablement de paire, d’ailleurs.
Enfin bref, j’ai adoré que notre Edith fasse l’objet d’un toast surprise. J’espérais que ce serait pour elle et ce fut le cas. Au grand dam de Cousine Isobel !
C’était vraiment sympa de passer tout ce temps à Downton Abbey, dans cet épisode. Même si ce n’est plus le paisible Downton de la saison 1. Un chouette épisode, une fois de plus, mais réellement frustrant pour nos petits couples. Je me demande s’il se passera UN JOUR quelque chose, au point où on en est. Non parce que si ça continue, Mary aura 45 ans le jour de ses noces !
et dans l’épisode suivant ça n’avance guère plus
quelle misère! je veux du looooooooooooove moi hein, aussi!
il n’empêche que chaque épisode est un pur bijou, que chaque scène est top, et qu’on respire pas pendant une heure, quoi…. youhou, quand même 🙂
Encore une excellente review, vivement la suivante!! J’ai vu tes tweets de craquage S/B, j’ai hâte de voir comment tu vas retranscrire ça ici xD
La review a tardé, mais tu t’es surpassée. J’ai autant ri que devant l’épisode.
Et le thé de la Stasi, c’est bien trouvé 😀 Il manque par contre un capture de la vieille Violet lorsqu’elle sert le thé à Mary : ces grands yeux de hibou qu’elle nous claque lorsque Mary prend la défense de Lavinia, je me suis repassé la scène pour mieux en rire !
Par contre je bugge sur le "chauffir". Mon cerveau n’arrive pas à retrouver… ce qu’il y a à trouver. Par ce que c’est pas une coquille hein ? Suis pas fou ?
« Mais c’est mon chauffir ! Il va me reconnaître qu’est-ce que je vais fir ??? » (Je suis humaine, que veux-tu !)
Ha, mais je suis tellement attentif aux références à la 7e que j’ai pas reconnu Rabbi Jacob LOL
Mince, si ça se trouve j’ai déjà laissé passer une référence à la Grande Vadrouille :/
Il est un peu gonflé, Monsieur le Comte… Dans les épisodes précédents il était tout feu tout flamme pour servir son pays, et là il ronchonne parce qu’on lui demande de partager sa bibliothèque…
Pas classe…
Mais c’est pas grave, on le garde quand même… (moi aussi j’peux l’faire !!!)