[GoT] 6×01 : The Red Woman

Ah, je parie que nous ne l’aviez pas vu venir, celui-là !
C’est bon d’être imprévisible, vous n’avez pas idée.

Que voulez-vous, après toutes ces années, je regarde toujours cette série, j’en pense certes beaucoup de mal, mais je continue… alors autant en parler, non ? D’autant que maintenant qu’on n’a plus les bouquins en support, tout peut arriver. (C’est d’ailleurs un problème.)

Allez, retrouvez-moi after the jump pour lire un tas de méchancetés… gnignigni.

Voilà donc pourquoi je n’ai jamais fini « A Dance With Dragons ». J’ai vu arriver à dix kilomètres l’assassinat de Jon Snow et pas moyen que je lise ça. À l’heure actuelle, je ne sais donc toujours pas ce qui se passe dans les cinquante dernières pages, à part une petite bricole divulguée par le Dark Side et dont je ne causerai pas ici vu que ça pourrait être légèrement spoiler. (La mort d’un personnage encore en vie, je sais, c’est fou étant donné le peu de vivants qu’il reste.)

Bref ! Je ne sais pas vous, mais personnellement, je n’ai JAMAIS gobé les mensonges éhontés de Kit Harington (« Non mais je vous assure, je suis complètement cané ! »), alors qu’on l’a vu se balader avec les cheveux de Jon Snow tout l’été dernier. Il avait pourtant juré qu’il se tondrait la tête aussitôt qu’il quitterait la série. Ah ah, le con. Bref. La question était, à mes yeux, de savoir comment on allait ressusciter la bête. J’avoue que cette question m’a malgré moi pas mal occupée. Et que sachant Melisandre débarquée comme une fleur à Châteaunoir, je me suis dit : « Ah ben voilà. »

Du coup, le lundi de reprise, je me suis empressée de regarder l’épisode histoire de ne pas me spoiler la fameuse résurrection et SURTOUT la façon dont on allait nous ramener Jon Snow.

Sauf que là, rien. RI-EN. Je vous jure, j’en ai ri tellement j’ai trouvé la situation débile. Je veux dire, on a le cadavre et tout, Ser Davos tout contrit qui est un peu comme nous, pantelant en voyant la dame rouge débarquer, semblant hurler : « Vas-y, fais ta magie la drôlesse et ramène-nous le Lord Commandant ! »

Sans rire, quand la Witch se penche sur Jon, la moitié de la planète s’est arrêtée de respirer et a attendu qu’il se passe un truc. Et rien. Non, elle regarde, effleure la joue du gars *frémissement planétaire*, marmonne un truc genre : « Ah, merde, dire que je l’avais vu se battre à Winterfell, dans les flammes. Bon ben tant pis. Bonne nuit les mecs ! »

Et toi, t’es juste : WHAT ??? Mé mé mé mé mé, elle devait le ressusciter, merde, elle peut pas faire un petit effort, essayer au moins ??? Mais non. Rien. Ah. Tellement rien que c’en était drôle. Bon, j’étais un peu verdâtre, j’avoue. C’t’arnaque. Je vous jure que sur le coup, j’ai eu l’impression d’avoir regardé cet épisode pour rien et qu’on me prenait pour la dernière des abruties. Et pendant ce temps, DB Weiss et David Benioff rigolent bien, dans leur coin.

À part ça, les hurlements de Fantôme. 🙁

Quelque part, on se dit que bon, faudrait qu’ils se grouillent de le cramer, le Snow, sinon ils vont se retrouver avec un Lord Commandant très blanc aux yeux très bleus et ça va pas le faire du tout. En y pensant, ça aurait presque été une bonne idée, tiens. Si Jon est bien le fils de Rhaegar comme tout le monde le sait, eh bien… le sang du dragon, vous savez ? Non mais allez-y, cramez-le et qu’on se marre ! Vous imaginez le truc ? « Putain, pourquoi y crame pas, ce con ? » « Je sais pas, mec. Remets-y un fagot, pour voir. » Ah ah ah ah !

Heureusement, Edd-la-Douleur (qui n’a jamais aussi bien porté son sobriquet) est assez formidable.

C’est pas que je valide la mort éhontée de tous les petits copains de Jon Snow la saison dernière (scandale !!!), mais maintenant, je me dis que ça aurait fait beaucoup de larmes et de mecs en noir en train de se tordre les mains devant la dépouille.

Bon bref, to be continued, quoi. Tout ça pour ça. Ben bravo.

Pour rester dans les trucs sympa, je vous propose l’aveugle qui se mange des mandales. Non parce que ça ne suffit pas d’être une gamine exilée à l’autre bout de la terre, d’avoir perdu la vue et de faire la manche vêtue de haillons.

Non, tant qu’à faire, on va la dresser un peu et lui faire cracher ses dents, c’est tellement plus drôle.

C’est vrai que ça réchauffe l’ambiance, on se sent vachement mieux, maintenant.
J’espère que ce petit parcours initiatique aura une finalité et que cette finalité sera de faire un grand ménage dans les Sept Couronnes, de préférence à dos de loup-garou. (Mais je sais pas pourquoi, j’y crois plus trop.)

Tiens puisqu’on est en Essos, prenons des nouvelles de la Khaleesi. La dernière fois qu’on l’a vue, cette grosse maligne avait fait du stop à dos de dragon et s’était retrouvée pile poil à l’endroit qu’il fallait pas, à savoir sur la route d’un khalasar. Rappelons que ces cinq dernières saisons, Daenerys s’est démenée pour se faire bien voir de tout le monde à Westeros et Essos. (Not.) Elle est donc désormais en mesure de se faire traiter de pute et de se manger des menaces de viol en dix-neuf langues.
Moralité :

Ah, les Dothraki, leur hospitalité, leurs manières raffinées, leur parler délicat et leur besoin de violer tout ce qui passe en te racontant par le menu ce qu’ils vont te faire une fois qu’ils seront descendus de leurs bourriques. Délicieux ! Ils nous avaient manqués, vous ne trouvez pas ? (Non, en fait, non.)

Bref, la Khaleesi n’est plus à ça près, et de toute façon, la bonne nouvelle c’est qu’elle est jeune retraitée en matière de viol puisqu’elle a le bonheur et l’insigne distinction d’être elle-même veuve d’un Khal. Fiou ! Bien pratique.

Pendant ce temps, les deux prétendants de ladite retraitée se baladent en amoureux en mer Dothrak, voyez-vous.

En gros, la conversation entre le Casse-Croûte et son rival, ça donne : « Bon alors, ça fait quoi d’être vieux, chauve, et de se manger râteau sur râteau ? » « Bah, c’est chiant, quoi. »

Je vais les laisser là en précisant quand même que personnellement, léprose ou pas, je choisirais le mec qui arrive à retrouver une bagouze abandonnée exprès sur une surface herbeuse de milliers de kilomètres carrés. Il mérite de remporter les faveurs de la Bachelorette !

Ah, mon pauvre vieux Casse-Croûte. Je sens que ça va pas bien finir, ton affaire. Enfin, au moins on t’a affublé de la maladie d’un autre personnage formidable dont on ne verra jamais la bobine dans la série, à savoir Jon Connington. (Regrets éternels.)

Puisqu’on parle chevaliers et autres joyeusetés, je vous propose de vous émouvoir sur le fait qu’enfin, Lady Sansa Stark se fait sauver par un VRAI chevalier. Pas un qui lui flanque des baffes, pas un qui est tout taché de vin, non, un vrai chevalier.

Ben oui, un vrai chevalier, quoi.

C’était le rêve de sa vie, je vous ferais remarquer !

D’une part je suis bien contente parce que ras le cul de voir Sansa (qui officiellement se trouve toujours aux Eyriés, hem hem) entre des mains honnêtes, d’autre part, je suis assez contente de ne pas voir Brienne se balancer au bout d’une corde. Non parce que c’est ce que voulait la fameuse version officielle, donc bon.

Le mari de Sansa, lui, trouve que ça commence à sentir le roussi, cette histoire. D’autant que son paternel est pressé de voir son épouse (ma chère Fat Walda) donner naissance à un fils.

C’est fou comme il a l’air truffe, le grand stratège des Noces Pourpres, quand il s’agit de gérer son psychopathe de fils. On croirait presque que c’est écrit avec les pieds, cette série. (Oups.)

Non, non, j’ai rien dit !!

Allons, allons, remontons-nous le moral avec ce qu’il se passe à Port-Réal. Déjà, Marjorie est en prison. Mais je la trouve très choute en prisonnière, moi !

Et sinon, l’autre queen a toujours son Walk of Shame et sa tonte en travers de la gorge. Par chance, on lui ramène enfin sa gosse exilée à Dorne pendant si longtemps.

Franchement, je déteste Cersei. Mais Lena Headey, je l’adore, et ce qu’elle fait dans cet épisode, c’est exceptionnel. La subtilité de son jeu alors que son personnage voit le bateau avancer et distingue petit à petit les traits de Jaime et le si promis et redouté linceul doré…

Ce visage qui se crispe imperceptiblement, ces larmes qui perlent…

J’avoue, elle m’a fait pleurer. Je vous jure, c’est vrai. Je n’ai aucune pitié pour Cersei et on sait tous qu’elle va voir chacun de ses gamins claquer l’un après l’autre parce que c’est la prophétie qui l’a dit, d’ailleurs, elle le sait aussi, mais autant pour Joffrey, ça ne m’avait rien fait, autant là, cette tétanie dans la souffrance et son discours de mère qui perd sa si belle et innocente petite fille, ça m’a émue. C’est moche, même pour une connasse telle que Cersei. Y a pas de mots pour décrire ça.

Cersei : From her first breath she was so sweet. I don’t know where she came from.

Je te rassure ma chérie, nous non plus on a jamais compris.

Et histoire de bien enterrer l’intrigue dornienne, LE truc que j’ai pas vu venir et qui m’a fait m’écrier : « Oh merde. »
Vous savez combien j’aime Dorne. Depuis mes toutes premières reviews je vous casse les pieds à vouloir aller regarder pousser les noix de coco à Dorne. Et je vous avais pas menti, hein, ça valait le détour, Dorne !

Oui, jusqu’à ce qu’on nous sacrifie Dorne, quoi. Entre les Aspics des sables qui sont les dernières des abruties et Ellaria qui a définitivement basculé dans le grand n’importe quoi, sans parler de l’absence totale d’Arianne et de Quentyn Martell et donc de la fameuse intrigue liée à Daenerys…

Dorne n’a clairement plus trop d’intérêt. Et pourtant, c’est quand même une force sur laquelle il faut compter, non ?? Mais qu’est-ce qu’on va faire avec cette poignée d’idiotes qui savent à peu près se battre mais n’ont pas deux sous de jugeote ??

Mais de la merde, ma pauvre Sorci !

Ce gâchis. Franchement aller chercher Alexander Siddig qui est un si chouette acteur pour me le bousiller au bout de trois épisodes. Si c’est pas malheureux, quand même.

Quant à Roméo, le voilà qui rejoint sa chère Myrcella.
Honnêtement, je suis très en colère. Vous n’avez pas idée. Pour une fois qu’on en avait un qui jouait sur le long terme pour faire la nique aux Lannister. Vous me direz, le temps qu’il se décide, les Lannister auraient sans doute été décimés, mais tout de même. Je suis quand même curieuse de savoir ce que GRRM va faire de son arc dornien et de l’impact qu’il aura sur la fin de l’histoire. Aucune idée de comment les autres vont faire pour obtenir un résultat à peu près semblable à la télé.

Pour boucler cette review, je vous propose de parler du fameux non-événement de cette fin d’épisode, à savoir la révélation qui n’en est pas une. Non, Melisandre n’est pas une bonnasse. C’est une vieille toute pendouillante et fort dépressive.

Ah ouais. C’est bien. Et ? Non parce qu’on le savait, ça. C’est juste pour caser le corps d’une ancêtre et dire : « Oui mais nous, dans notre série, on montre AUSSI des vieux tout nus et toc ! » ? OK.
Bon ben c’était passionnant. Mais j’aurais préféré qu’elle nous ressuscite Jon Snow, quand même.

En gros, si vous vous demandez où on en est des droits de la femme à Westeros et au delà, je résume : il y en a une qui est en taule parce qu’elle n’est pas homophobe (oui, oui), une autre qui est aveugle et se fait rosser, une qui est morte et se fait bouffer par les chiens de son daron, une qui est traquée parce qu’elle en avait ras le cul de se faire violer tous les soirs par son mari, une qu’on menace de viol pendant toute la durée de son apparition (mais qui se défend), une qui se désape (bon, elle a deux cents ans, mais on en a quand même une qui se désape), une qui s’est fait tondre et à qui on vient de buter sa fille… OK, on en a quatre qui font un coup d’État mais qui sont cons comme des chaises, et une qui sauve une donzelle en détresse. Peut mieux faire, tout de même !

Allez, je m’attelle à la suite. 😉