[DOWNTON ABBEY] 206 : Episode 6

Dites donc. Je n’aime pas ouvrir le feu sur une série aussi chère à mon coeur, mais… cet épisode, il ne sentirait pas un petit peu le poisson ? Et plus précisément le poisson cartilagineux, si vous voyez ce que je veux dire ?
Déjà, la bande-annonce m’avait laissée inquiète et il me semblait avoir vaguement entraperçu l’ombre d’un aileron de requin. Mais une fois arrivée devant la chose, je ne sais pas, je ne sais plus. (Je suis perdue.)

Franchement, le coup du renflouage de l’héritier, je ne vois pas bien l’intérêt. Si vous voulez mon avis et malgré mon amour pour le drama, on n’est pas très loin de la résurrection de Bobby Ewing parce que toute la saison n’était qu’un rêve de Pamela !
Alors à part faire bien bien bien chier le Kraken histoire d’être bien bien bien sûr qu’il touche bien bien bien le fond avant de lui rendre l’intégralité de ses fonctions reproductrices… ça ne sert à rien d’autre qu’à m’agacer et à faire mousser un peu le drama.

Car le Kraken l’a mauvaise.
C’est sûr que quand on l’a connu bien campé sur ses deux pattes, à pédaler gaillardement dans les rues du village, la casquette vissée sur le chef, ça fait un petit choc de voir Lady Mary pousser péniblement sa carriole d’infirme dans le parc de Downton.

Alors non seulement le Kraken n’a plus l’usage de ses jambes (ni du reste), mais en plus, il est de TRES mauvaise humeur. Il arrive encore un peu à blaguer, mais c’est bien parce que c’est Mary.
Seulement le plus agaçant dans l’affaire, pire encore que le fait de le voir aussi diminué, c’est que notre Kraken est totalement aveuglé par son infirmité. (Surtout celle du Mini-Kraken, à mon avis.)
Au point que lorsque la cousine lui dit grosso merdo « Ecoute, mon petit père, si tu veux, je largue Crésus pour t’épouser toi, impuissance et paralysie comprises », cette tête-de-pioche n’entend rien tellement il est persuadé qu’aucune femme ne peut vouloir encore de lui, et encore moins la fière Lady Mary.

Qui lui lance pourtant des oeillades désespérées et qui huuuuuurlent sa passion pour lui.

Matthew : If I thought for a moment that I was an argument against your marriage I should jump into the nearest river.
Mary : And how would you manage that without my help ?
Matthew : I?EUR(TM)d get you to push me in.

Honnêtement ? Deux claques pour le finir.

Et puis ça fait une saison qu’ils sont bons amis. Moi, je n’en PEUX PLUS !

Mais attention, en coulisses, ça complote à mort. Malgré ses millions, Ser Richard a bien compris que l’estropié pouvait lui faire de l’ombre. Alors il se cherche des alliés.

(Le cabot, le cabot ! Arf ! Vous êtes sûrs que c’est un vrai ??? A mon avis, hors-champ ils sont en train de lui faire miroiter une paire de knacks à condition qu’il reste PARFAITEMENT immobile.)

Pas de bol pour Ser Richard, le Comte est sans doute le plus énoooorme shipper de toute la création (à part peut-être Carson et la vieille McGonagall). Ser Richard change donc son fusil d’épaule et va s’adresser à la Comtesse qui elle… est tout de même très américaine.

D’abord, elle a super envie d’être mémé et nous n’allons pas revenir sur les menus problèmes de tuyauterie de Cousin Matthew. Ensuite, merde. Elle en a marre de ramasser les cadavres des amants de sa fille, il est plus que temps de la caser. Ser Richard et ses millions sont justement sur le point d’acheter une modeste bicoque pas loin de Downton…

… bref, Ser Richard et Cora font alliance, ce qui aboutira au final au retour de Javotte.
Fuck. J’aime bien Javotte, vraiment. Mais j’étais quand même bien contente qu’on en soit débarrassés !

Comme je vous le disais, Ser Richard envisage donc d’installer son futur ménage dans une humble cabane…

… et avouons que Mary y trouverait merveilleusement bien sa place.

Mine de rien, s’il n’y avait pas le Kraken, je pense que cette union pourrait super bien fonctionner. Il y a de la passion, là-dedans, et deux êtres qui se ressemblent beaucoup.

Ce n’est pas le grand amour tel que celui qu’entretient Mary à l’égard de Matthew, mais par Junon, quand Ser Richard la plaque contre le mur pour la prévenir qu’elle a intérêt à se tenir tranquille, faute de quoi il dispose des armes nécessaires pour la détruire…

Oui, c’est sûr qu’il y a mieux pour faire sa cour, mais ne venez pas me dire qu’il n’y a pas de sentiment là-dedans.

(Perso, me faire plaquer contre un mur par Ser Jorah, je peux vous dire que ça ne me déplairait pas du tout ! Et s’il est comme ça avant même la noce, je ne vous dis pas les étincelles dans le plumard. Uh uh uh. )

On en revient donc à cette histoire complètement ahurissante d’héritier ressuscité. Non mais n’importe quoi. Genre nous, spectateurs de la première heure, qui souffrons depuis presque deux saisons avec les Crawley, on va accepter qu’Elephant Man vienne dépouiller Matthew d’un héritage qu’il mérite désormais tellement ??? Ah mais je me la joue Lady Mary, moi ! Je me lève, je m’énerve, je prends tout le monde à témoin et je me mets à souffler comme un boeuf avec les yeux injectés de sang !

Elle revient de loin, notre belle aristocrate. Oh oui, elle s’est retenue de lui sauter au cou lors de sa visite surprise pendant le concert, mais là, non, c’en est trop, Lady Mary ne connaît plus de mesure, elle se donne en spectacle, y compris devant son futur époux, défendant avec une passion indécente les intérêts de Matthew.

Qui lui-même trouve finalement, c’est peut-être un mal pour un bien. (WHAT THE FUCK, MATTHEW ???)

Et de l’autre côté, nous avons la pauvre Edith.

Edith jadis désespérément amoureuse de Patrick Crawley, l’héritier qu’on avait promis à son aînée avant qu’il ne disparaisse en plein Atlantique. Edith que personne n’écoute, qui se fait couper quand elle s’exprime. Edith qui n’a pas de soupirant, qui a tellement besoin qu’on lui témoigne un peu d’amour et d’intérêt. Bref, Edith entrevoit ici une lueur d’espoir dans sa morne existence et peu importe qu’elle soit incarnée par un visage difforme et méconnaissable. A dire la vérité, Edith est tout simplement la cliente idéale pour un imposteur.

C’est presque amusant de voir les deux aînées Crawley s’accrocher après leurs épaves de soldats et tenter de ressusciter un passé désormais caduc.
Alors, Patrick Crawley ou Peter Gordon ? On ne le saura peut-être jamais. Moi, je me range du côté de Mary mais bon… vous vous rendez bien compte que mon avis n’a rien d’objectif. (CONNARD DE MENTEUR, FUMIER !)

En attendant, la pauvre Edith a encore bien morflé, dans cet épisode.

Honnêtement, je pense qu’au point où elle est, Ronald McDonald passerait lui demander sa main, elle accepterait sans demander son reste. Pauvre enfant.

A part ça, ça m’a éclatée de voir Cora et la Comtesse Douairière s’allier pour faire dégager Cousine Isobel. Ah les rosses ! Elles se sont trouvé une ennemie commune et là, plus rien ne peut les arrêter ! Faut dire que Cousine Isobel, elles la pratiquent depuis un moment, elles savent comme elle fonctionne, paf, elle ne marche pas, elle court.

Moralité :

Cora : I know it was for Robert and the girls but I thank you without irony from the bottom of my heart.
Dowager Countess : And I accept your thanks, my dear, with no trace of irony either.

Eh bien dites donc, tout arrive !
C’est bien, elles sont tellement occupées qu’elles ne font pas du tout attention à la plus petite qui est carrément en train d’avouer que ouais, ok, elle veut bien s’enfuir avec Branson, mais pas avant la fin de la Guerre.
Mon bon Branson, ça y est, tu touches au but ! La donzelle est à point ! Et ça n’aura pris QUE six ans !

Pour fêter cela, on remarquera que le chauffeur a retroussé ses manches et ouvert les premiers boutons de sa chemise. Scandale ! Pornographie !

Pis ça tombe bien parce que devinez ce qu’on va justement célébrer dans cet épisode ? La fin de… de… de la… ? Eh bien oui, de la Guerre !!! Ma petite Sybil, prépare tes fesses !

Par contre… je me fais presque du souci pour le couple royal. Déjà, Sa Grâce se met à râler parce que Mâdâme est parfois un peu insensible et ne lui pardonne pas de ne pas shipper à mort comme lui. Et en plus, il reluque la nouvelle femme de chambre, lui fait des risettes, la conversation à table… ouhlalalalala !

Il finit même par carrément se faire engueuler par Carson !

Et moi, je me dis que cette Jane un peu délurée, elle ressemble vachement à Cora en plus jeune, mais bon, je dis ça, je ne dis rien.

En attendant, une qui est bien dans la merde, c’est Ethel. Rah la vache, le vieux traquenard !

Par contre… mgnihihihi. Carson qui chope Mrs Hughes en train de chaparder de la bouffe et qui va la dénoncer à la Comtesse… j’aime bien. J’adore quand Mrs Hughes et Carson se tirent un peu la bourre. En plus, avec Ser Richard qui veut débaucher Carson, hihihihihihi. Mais mariez-les, chiottes !

Franchement, une évidence, non ?
Par contre, arracher Carson à Downton Abbey, c’est un peu voler son âme à la vieille baraque. Mais bon. Carson se jetterait dans le feu pour Mary alors même si la proposition lui répugne, évidemment qu’il la suivra. Et ce n’est pas comme si Papounet pouvait refuser ça à sa fifille.

Raison de plus pour être certains que le mariage n’aura pas lieu. On y croit. On y croit, bordel.
L’ennui, c’est donc le retour de Javotte. Plus amoureuse que jamais de son estropié. J’adore la tronche de Matthew quand il se rend compte qu’il s’est fait avoir !

Et la tête dépitée du Comte. Un peu comme quand nos couples de fiction préférés finissent enfin par se maquer… et que ce n’était qu’un rêve.

Enfin la bonne nouvelle (et c’est là que j’en reviens à notre poisson cartilagineux), c’est que Matthew a senti quelque chose.

Alors nous n’avons pas le détail de cette « chose », mais bon. Je crois que nous pouvons d’ores et déjà célébrer la résurrection du Mini-Kraken !

Rien à voir mais… Bates qui revient d’une visite chez la bourgeoise avec des marques sur la tronche…

… pour qu’on apprenne à la fin de l’épisode que celle-ci est malencontreusement décédée… hem.

Ca sent un peu le caca moisi, ça, mon bon Bates !!! Je dirais même que ça sent la zonzon à plein nez !
Je me demande quel rôle va jouer O’Brien dans cette histoire car tout cela a l’air de drôlement l’intéresser. Je suis très curieuse !

Donc il nous reste un deux épisodes avant le spécial de Noël. Attention, Downton, je t’ai à l’oeil ! Tu as intérêt à me donner des motifs de me réjouir un petit peu sinon on risque de se quitter fâchés ! Et range-moi ce vilain requin tout de suite !