418 : The monster at the end of this book

« I’m the prophet Chuck !!! »

Ah ben ils ont osé !

Non mais sérieusement… un prophète ? UN PROPHETE ??? Mais faut arrêter la fumette, mon pauvre Kripke !
Arf.
Le pire, c’est que ça commence vraiment dans la grosse bouffonnerie. Et que le premier quart d’heure, on se marre réellement de bon coeur. Avant que ça ne bascule, comme souvent, dans le sordide. (D’ailleurs, ça finit par me fatiguer, pas vous ? Répétitif, ou bien ?)

Bref, pas le temps de se renfoncer dans le canap’, les deux grands serins, là, débarquent dans une librairie et tombent direct sur un geek qui les traite de fans. What ?!

(C’est pas une insulte, vous savez, bébés.)

Et moi, j’adore quand ils ont l’air con comme ça. Ca sied particulièrement bien à leur bogossitude.

Oh oui, c’est bon, pour une fois, soyez beaux et fermez-la !

Or donc, les aventures des deux minets ont fait l’objet d’une série de bouquins.

(Sam ! Le torse ! Les cheveux ! Aaaaaaah ! )

Je veux pas dire, mais les bouquins en question sont un peu bradés trois pour le prix de deux, mais bon. On va dire que c’est un petit clin d’oeil au côté parfois cheap de la série et à la chaîne de merde sur laquelle elle est diffusée.

Pour l’occasion, même qu’on a droit à un générique customisé !

(OMG ! )

(L’Impala !)

(Bobby !)

Forcément, ce doit être très troublant de lire un bouquin qui dépeint chacune des aventures de votre life. Dean, en tout cas, ça le trouble. Beaucoup. Bocoubocoubocou.

Dean : This is freakin’ insane. How does this guy know all this stuff ?

Sam : You got me.
Dean : Everything is in here, I mean everything, from the racist truck to me having sex. I’m full frontal in here, dude !

(Une chance que nous n’aurons hélas jamais.)

Pire encore, il y a des fans. Et ces fans-là ne reculent devant rien. Foulant allègrement aux pieds la vertu (enfin ce qu’il en reste) de nos deux clampins. Blasés, les Weuh.

Dean : There are Sam girls and Dean girls and… what are slash fans ?
Sam : As in Sam-slash-Dean. Together.
Dean : Like… together together ?
Sam : Yeah.
Dean : They do know we’re brothers, right ?
Sam : Does’nt seem to matter.
Dean : Oh come on that… that’s just sick !

Les pauvres. On dirait qu’on vient de les violenter.

Du coup, Tic et Tac remontent la piste de ces bouquins jusqu’à l’éditrice. Et… oh mon doux Seigneur ! Alors elle, dès qu’il y a le moindre truc qui ressemble de près ou de loin à un culte, elle est là ! Sûrement pas qu’elle va rater l’occasion de jouer les groupies de base !

(Très… euh… seyante… la mèche blonde. Non, non, sérieusement. C’est… exquis ! )

Bien entendu, cette douce personne qui possède le même tatouage que les Weuh mais dans un endroit qu’on ne montre pas à tout le monde, chère demoiselle, se prénomme Sera. Je ne vous apprend pas que Sera Gamble est l’une des scénaristes les plus prolixes de la série. Et qu’elle adoooore torturer Sam et Dean. Et que c’est doute elle qui a écrit les dialogues les plus lacrymogènes qu’on ait vus.

Sam : Well, we’re hoping that our article can… shine a light on an underappreciated series. (Unappreciated… you bet !)
Sera : Yeah ! Yeah, because, you know, if we got a little bit of good press, then maybe we could start publishing again !
Dean : No, no, no, no. God no. I mean, why, why would you want to do that ? You know, it’s uh… such a complete series. What with Dean going to Hell and all.
Sera : Oh my God, that was one of my favorite ones because Dean was so… strong and sad and brave. And Sam… oh, I mean the best parts are when they cry, you know, like in… like in « Heart. » When Sam had to kill Madison, the first woman since Jessica he really loved. And in « Home, » when Dean had to call John and ask him for help. If only real men were so open and in touch with their feelings.

(Oh mon Dieu ! )

Dean : Real men ?
Sera : Oh… I mean, no offense. How often do you cry like that, hmm ?
Dean : Well, right now I’m crying on the inside. (Oui, vachement que tu pleures à l’intérieur, Madeleine !)

Ce petit jeu-là se poursuit encore une fois découvert le gros loser qui a l’honneur d’être l’auteur de cette oeuvre, un certain Chuck Shirley, qui porte un vrai nom de winner.

Et qui m’a fait mourir de rire avec sa réplique sur les fans qui devraient se trouver une vie (« Look, uh, I appreciate your enthusiasm. Really, I do. It’s always nice to hear from a fan. But for your own good I strongly suggest you get a life ») puis avec le coup du bad-writing (« I?EUR(TM)m so sorry, horror is one thing, but to be forced to live bad writing ») Sans conteste, cette dernière réplique est ma préférée de tout l’épisode.
Complexe typique de l’écrivain, c’en est à la fois drôle et pathétique, et tellement cynique. Je suis certaine qu’il y a un peu de Kripke, là-dedans.

Côté rigolade, donc, Sam et Dean continuent de s’auto-parodier notamment dans la scène du lavomatic où ils nous offrent un plan typiquement Weuh avec cette fois des dialogues complètement surréalistes.

Dean : « Sam turned his back on Dean. His face brooding and pensive. » I mean, I don’t know how this guy is doing it but this guy is doing it. I can’t see your face but those are definitely your pensive and brooding shoulders.

Dean : You just thought I was a dick.
Sam : This guy’s good !

Sinon, vous avez vu ? Ils sont humains ! Ils font leur lessive ! How cute !

Et il y a bien sûr l’inévitable hamburger. Auquel Dean renonce parce qu’il entend bien déjouer la prophétie de Chuck qui a vu débarquer une Lillith bien décidée à fourrer ses pattes griffues dans le caleçon de son petit frangin.
Ah, que ne ferait-il pas pour le grand truc. Jusqu’à aller se taper un hamburger végétarien au tofu. Rien que l’idée qu’une telle abomination puisse exister, moi, j’en ai l’estomac à l’envers.

Mais c’est délicieux ! Ah, pardon… petite erreur, c’est celui au bacon.
Oooh, pauvre Dean !

Et donc c’est à peu près là que ça bascule. Ca faisait un petit moment qu’on n’avait plus entendu parler de Lillith, donc il fallait bien nous la ramener. De préférence sous la forme d’une insupportable blonde à qui on a prestement envie de refaire le portrait. C’est fou comme ils arrivent à trouver des actrices tête-à-claques, dans c’te série. Le filon paraît inépuisable, j’ai jamais vu ça à part dans Melrose Place.
Forcément, cette truffe de grand truc affirme que ah mais non, jamais il irait fricoter avec cette sorcière de Lillith, là, beurk, elle sent, celle-là. Mébiensûr, renifle Dean. Dès lors, c’est mal barré, leur affaire.
En plus de ça, ben l’aîné, ouhlàààà, il préférerait remballer ses gaules et courage fuyons, l’ami. Alors le grand machin, pfff, comment qu’il trouve ça trop nul, lui.

Dean : It frustrates me when you say such reckless things.
Sam : Well, it frustrates me when you’d rather hide than fight.

Une petite tasse de thé jasmin parfumé à la rose pour faire passer les frites, les filles ???

Là dessus, donc, Dean s’emploie à faire tout l’inverse de ce qu’annonce les visions de Chuck. Eh ben malgré ça, il finit bien par larguer Sam à l’hotel Red.

Et il finit bien par voir des petites étoiles allongé sur le macadam avec des pansements à fleurs sur le visage.

Tout ça pendant que le grand truc qui fait absolument tout l’inverse de ce qu’on lui indique découvre que Chuck a été bien sympa de ne pas parler des petits snacks à base de sang de démon qu’il s’enfile en loucedé.

Pas bien, Sam. Pas bien du tout.

Il le sait, mais rien à faire. Et comme ça, c’est Dean qui n’est pas dans son état normal, dernièrement, et qui a besoin d’un coup de main ? Ooooh, Sammy. *secoue la tête*

Evidemment, c’est quand on commence vraiment à ne plus rien capter que Cas’ débarque pour nous éclairer, nous pauvres larves humaines.

Castiel : This man is to be protected.
Dean : Why ?
Castiel : He’s a prophet of the Lord.

Euh. Ah ? Comment dire… Je croyais que le quart d’heure rigolade était passé, là !!!
Un prophète, donc. Ptain, la gueule du prophète, quoi !

Castiel : You should have seen Luke.

Roh putain, Cas’ is on fire !

Et c’est pas fini !

Castiel : One day these books will be known as the Winchester gospel.

Okééééé ! L’Evangile des Winchester. Pardon, je vais me rouler par terre en pleurant de rire pendant une vingtaine de minutes et je reviens !

Nan mais je veux bien, moi, pas de souci, mais quand même, ça fait un peu beaucoup, au bout d’un moment ? Allez, qu’on me fasse de Dean un ange, un apôtre, n’importe quoi, et qu’on en finisse, parce que là… Evangile, non mais quand même.

Enfin bref… une fois de plus, ça pète d’importance entre les deux frangins, et une fois de plus, impossible pour Dean de faire le pas décisif, de larguer Sam là, comme il le mériterait.
Mais il lui balance quand même que oui, il pense que Sam va basculer du mauvais côté de la Force. Outch.

Sam : You think I’m going Darkside ?
Dean : Yes ! OK. Yes. The way you’ve been acting lately, the things you’ve been doing. Oh, I know. How you ripped Alistair apart like it was nothing, like you were swatting a fly. Cas’ told me, okay ?
Sam : What else did he tell you ?
Dean : Nothing I don’t already know. That you have been using your psychic crapp, that you’ve been getting stronger, we just don’t know why and we don’t know how. (Oh, Dean… si tu savais… )
Sam : It’s not what you think.

Si, si, Dean ! C’est exactement ce que tu penses, et c’est même pire !
Bah. Mais au fond, il s’en doute, Dean. Parce que pour qu’il aille adresser une prière au ptit Jézu, faut vraiment qu’il soit aux abois.

Et ça, Cas’, il le sait.
Plus ça va, plus il me plaît ce petit ange mité dans son petit imper de représentant de commerce. J’ai adoré sa manière de dire à Dean, sans vraiment le dire, que débarquer dans la même pièce que Lillith avec Chuck sous le bras, c’était le meilleur moyen de s’en débarrasser.

Castiel : Just so you understand WHY I cannot help.

GENIUS !

Donc le gars Chuck est protégé par… un archange. Les plus féroces combattants de Dieu. Mmmmh. Je veux bien en voir un, sivouplé !
Déçue, du coup, de ne même pas en apercevoir la queue d’un. Merde, on me promet un archange, de la trempe de Michel avec sa lance, et queudchi. Frustrant.

Enfin bref, on s’en doutait un peu depuis le début, évidemment que Sam se laisse tripoter par l’affreuse aux dents phosphorescentes histoire d’essayer de la zigouiller.

C’est bon, quoi, on est pas des abrutis. Enfin pas tous.
Par contre je n’aime pas beaucoup cette histoire de marché, sachant que c’est très légèrement comme ça que ça fonctionne, dans la famille Winchester.

A la fin, encore une excellente intervention de l’ange Zachariah qui n’a pas oublié d’enfiler son plus beau rictus pour déballer une très gentille phrase au prophète Chuck.

Zachariah : Where are you going ?
Chuck : To go kill myself.
Zachariah : Don’t be melodramatic, Chuck. We’d only bring you back to life.

Ben c’est sympa d’être passé, merci pour le soutien moral !

Pauvre Chuck…

Et euh, à part ça, donc… c’est quoi le big truc que Chuck voulait leur dire, aux frangins ? Nan parce que ça avait l’air un peu grave, quand même !
Certainement quelque chose qui aurait pu les éloigner de leur mission, si les anges ne veulent pas qu’ils le sachent.

Bon. Ben ça promet, dites-moi !

Au final, moi, j’ai beaucoup ri. J’ai un peu de mal avec le coup du prophète Chuck et de l’Evangile (sans compter les blondes bouclées, fardées, glossées, manucurées etc etc… ), mais de manière générale, cet épisode est quand même super bien écrit, avec plein de couches et de sous-couches et des dialogues qui font mouche, plus que jamais.
Et puis retourner le miroir et nous montrer la série, ses créateurs, et nous-mêmes sous un angle différent, ben c’est excellent. Laisser s’exprimer les personnages, les héros à ce sujet… brillant. Et vraiment jubilatoire.

Alors à votre avis, qui est le monstre à la fin du bouquin ? Lillith ? Lucifer ? Chuck ? A moins que ce ne soit… Sam ?

Pour ceux qui s’inquiéteraient, oui, SPN saute le week-end de Pâques et reviendra la semaine prochaine. Ca m’arrangeait, je ne vous le cache pas. Surtout qu’il paraît qu’il y a du rat musqué, au menu, ce week-end !