201 : Samson and Delilah

Bon, eh ben bonne nouvelle : je commence à drôlement m’éclater, moi, sur cette série !
Je ne sais pas si c’est le coup du Samson et de la Dalila, si c’est la tonte du fauve, ou le fait que Petit John s’annonce comme un putain de sacré chieur pour la suite, mais j’ai a-do-ré. Vraiment, vraiment.

(Ah bah oui, alors là, bah ça va tout de suite vachement mieux ! Deux kilos de cheveux et de lourdinguerie en moins !)

Je l’ai regardé deux fois coup sur coup, cet épisode, tellement y a rien à jeter. Super rythme, deux ou trois petits trucs où on se dit : oui, bon, elle pourrait courir, aussi, malgré sa patte de traviole, ou leur écraser la tête entre deux doigts, histoire de… mais bon, il y a une telle intensité… et franchement, j’ai été tellement malheureuse pour John, pendant tout cet épisode, et tellement fâchée contre tous les autres, que fuck les incohérences, c’est presque meilleur avec.

Bon, évidemment, on retrouve nos héros pas en super posture. Cameron a joué avec les allumettes mais franchement, on ne s’inquiétait que modérément. Sauf que… juste j’avais pas prévu qu’elle allait revenir pour tenter de « terminer » John, quoi.

What the fraaaak ?

Alors bon, c’est clair que c’est déjà pas super drôle de se faire balancer contre les murs par des bandits de grand chemin et de regarder sa pauvre mère se faire molester par ces bourrins-là, mais alors quand le truc qui est censé vous protéger et qui vous regarde tous les matins avaler vos pancakes se met à vouloir vous « terminer » la gueule, euh, ça arrange pas le tableau.

En guise de protestation, John se flanque donc par la fenêtre. Vous moquez pas, vous auriez tous fait pareil. Tous autant que vous êtes. Et oui, vous auriez aussi flanqué la mutter toute reloue par la fenêtre aussi.

Heureusement, on va dire que Cameron n’a pas été arrangée par l’explosion. Enfin, ça dépend comment on regarde, parce qu’au bout d’un moment, j’ai commencé à la trouver très jolie, avec ses gros trous dans la figure et sa tronche de dix pieds de long.

Tordue, moi ? Si peu.
Et j’adore son petit débarbouillage de chat dans la boutique, là. Hop, j’emprunte trois agrafes en plus histoire qu’on voie pas trop les boulons en dessous, parce que c’est pas très sexy, à la base.

(En même temps, vous n’êtes peut-être pas très sensibles au jeu un peu zarbi de Summer Glau, mais ça, c’est uniquement parce que vous ne l’avez pas vue dans Firefly. J’ai longuement résisté, pourtant.)

Alors donc, John n’est pas super content car il va encore devoir casser un de ses jouets et ça commence à lui courir. Et comme sa reloue de mother elle lui prend la tête avec ça et qu’il est le futur grand chef de la résistance, il plante des couteaux dans les tables, et si ça continue, il va ambiancer tout le monde que ça va pas traîner.

(Moi j’dis, Sarah Connor, tu devrais courir un peu moins et ouvrir les yeux un peu plus.)

Pendant que John et sa reloue de daronne se recueillent gentiment aux pieds du ptit Jézu, eh ben ce gros relou de Charley (décidément, qu’est-ce qu’ils sont relous, les vioques !) il s’amuse à reluquer sous les jupes des cadavres. C’est pas très joli.

Et ça ne se fait pas, ça, non, ça ne se fait pas.
A la baraque cramée, il retrouve Relou numéro 3 qui s’amuse à se déguiser en pompier, oué, c’est bon là, c’est pas Mardi-gras, faudrait ptêt’ voir à arrêter les sottises.

(Ca lui va bien, cela dit, on en ferait qu’une bouchée, miamy.)

Et après s’être longuement regardé dans les yeux et avoir échangé deux mots et demi parce qu’ils sont des hommes, des vrais, bien poilus et couillus, ils vont s’ouvrir une bière et réciter l’alphabet en rotant en attendant que la grognasse daigne les appeler.

Ok, donc pendant ce temps-là, les deux abrutis essayent de décapsuler Cameron qui débarque et qui menace de faire une scène. Rah, ptain, et ces boulets-là qui sont pas foutus d’y arriver alors que j’arrache de grands lambeaux de bois de ma table basse avec mes dents !

Et à vingt secondes de voir la princesse Aurore ouvrir les yeux, ah bah non, on ferait mieux de se casser. Putain, mais ils sont nuuuuuls !

Ah pis de mieux en mieux, genre la discrétion, quoi. Hop, on joue à saute-camion !

Bon, à ce stade de l’épisode, j’avoue que je fais beaucoup moins ma maligne.

Et ça m’a un tout petit peu brisé le coeur de voir Sarah coincée à l’intérieur repousser John pour qu’il se casse, nom de dieu, tout en regardant approcher Cameron.

Oué. J’en menais vraiment pas large.

Surtout quand elle la fait hurler et que ça sert strictement à rien puisqu’elles savent très bien l’une comme l’autre que John ne reviendra pas malgré les cris de Sarah. Bon anniversaire, John.

Bon, mais comme c’est quand même une belle graine de boulet, évidemment, il s’en va se flanquer dans le soixante-douzième entrepôt désaffecté pour y barboter la quatre cents quarante septième bagnole de la série. Et au terme d’une scène où je n’ai pas inspiré un poil d’air, paf, sandwich de Cameron.

Ok, donc oublions un instant que la miss a deux bras et qu’elle pourrait en profiter pour se faire la malle aisément, voire secouer la tête pour éviter qu’on la lui découpe en menues tranchettes et concentrons-nous sur ce qui se dit.
Honnêtement, j’ai RIEN vu venir. Mais RIEN. En même temps, je suis gentille, relativement inoffensive, mais un peu coconne dans mon genre, hein. Mais comment j’ai pu croire qu’ils n’allaient pas un tout petit peu essayer d’explorer ça, hein ? C’est pas comme si c’était pas déjà un peu le cas dans T2 !
(Enfin dans un autre genre, on est d’accord.)
Donc là, bla-sée, La Sorcière. N’a rien compris.

Cameron : John. John, you can’t do this. You don’t know what you’re about to do.
John : Yes I do. You’re going to kill me.
Cameron : No, John. You can’t do this. You’re not doing the right thing, this is not the right thing, John. Things are good now. Things are fine now, I ran a test. Things are good now, I’m fixed now. You can trust me now, everything’s good now.
Sarah : What are you waiting for ?!
Cameron : She doesn’t know, she doesn’t. I’m good now. I’m good, I ran a test, everything’s perfect, I’m perfect.
Sarah : John !
Cameron : I’m sorry for what I did, I’m sorry. It wasn’t me. You have to understand, it wasn’t me. That wasn’t me. You can’t let this happen, John. You can’t, please, listen to me. Listen to me, I don’t want to go. Please, John, please, John, listen to me, I don’t wanna go. Please, John, please. I’m good now, listen to me, I don’t wanna go. I’m sorry. That wasn’t me. I’m fixed now, I ran a test. Everything’s perfect. You can trust me.
Sarah : John Connor !
Cameron : I love you ! I love you, please ! I love you, John and you love me !

Ben merci de rendre les choses ENCORE plus faciles ! Et bonne nuit quand même, hein !

Okéééé. Ah bah celui-là, m’est avis que s’il n’avait pas tout le poids de l’humanité sur les épaules, il irait tranquillement se flanquer dans le Pacifique avec un parpaing attaché à la cheville.
C’est qu’avec ça, ça soulève un paquet de questions. D’abord, mais pourquoi elle a pété un câble ? Je veux dire, à part que « ça arrive » ?
Et ensuite, pourquoi elle retourne sa veste, là, maintenant ? Et est-ce que c’est vraiment le cas ? Et POURQUOI ??? Et est-ce qu’elle dit vrai ? Ca oui, c’est clair que la daronne toute reloue, elle capte que dalle, donc n’en parlons plus. D’ailleurs, elle fera pas de vieux os, a priori.
Et puis la peur de mourir qu’on lit dans ses yeux, pour quelque raison que ça soit, nom d’une pipe, ça m’a fait dresser les poils de tête !

Forcément, John qui l’avait déjà mauvaise, ça n’arrange rien. Mais rien du tout. Et en plus, avec tous ces relous d’adultes qui n’y comprennent que pouic et que c’est sans doute pas pour rien qu’ils ne seront jamais rien de plus que de la chair à canon… eh ben franchement, si j’étais lui, moi aussi je tirerais une tronche de dix pieds de long et même pas je leur causerais.

John : She’s different. I made her, I sent her back. She’s different.
Derek : She’s not different.
John : There’s physical damage to her chip, which means she can be repaired, she?EUR?
Derek : John?EUR?
John : I need her. She saved my life. She saves my life !

Ouaip. Il fait ça bien, Thomas Dekker. J’encaisse, je baisse mes beaux petits yeux vers le sol derrière mes longs cils de fille, parce que sans mentir, si je les relève, je vous transforme tous en pierre en une fraction de secondes.

Et c’est une bonne manière de cacher, aussi, à quel point ça le touche de devoir cramer ça.

C’est d’ailleurs probablement ça qui fait qu’il est différent. En même temps, si j’y réfléchis trop, je vais forcément revenir à BSG et j’ai pas envie.

C’est dingue comment encore une fois, ses gestes disent tout autre chose que le ton qu’il emploie quand il parle à Cameron. C’est super zarb.
Alors forcément…

John : I’m sorry.

Yes, yes, YES !

Cameron : Are you here to kill me, John ?
John : Are you here to kill me ?
Cameron : No.
John : Promise ?

Cameron : Promise.

(« Oué. Moi et ma meuf, on va vous enfumer comme des vieux blaireaux que vous êtes. » )

Voilà, donc John Connor, respect. Je trouve. Maintenant, c’est peut-être complètement con. Parce que dans la légende, Dalila, le Samson, elle le tond comme un caniche nain une fois qu’elle l’a bien endormi et gagné sa confiance grâce à ses effets de cuisse, et elle le livre enchaîné aux Philistins en roulant du cul, provocant la chute du berger (!) en le trahissant (!!!).
Oui, mais en même temps, Dalila, c’te radasse, eh ben elle l’aime Samson. Et elle se laisse ensevelir sans moufter avec lui quand il détruit le temple. Alors ?

Ange ou démon ? J’espère vraiment savoir pourquoi John l’a envoyée dans le passé.

D’autant que…

Cameron : If I ever go bad again. Don’t let him bring me back.

Et je ne dirai pas que j’aimerais bien savoir comment ils vont gérer tout ça, parce que là, je m’en vais m’enfiler le quatrième épisode.

En tout cas, Sarah Connor peut se faire bien du souci.

Sarah : John, I need you to know that everything that happened today, everything we did, it was all?EUR? It just happened the way it did and there’s nothing we can do to change it. Whatever happened, we’re alive, okay, we’re alive. I know you need more from me today, but it’s gonna have to be enough. Can you hear me ? Are you listening ?
John : Yeah, I’m listening.
Sarah : Happy birthday.

Sweet mother of God.
On ne fait pas les choses à moitié, dites-moi, chez les Connor !
Bon, ben voilà un futur leader un tout petit peu plus crédible.

Bon, à part ça… je ne vous cache pas que j’ai fait une gueule comme ça :

Quand j’ai vu débarquer Shirley Manson. D’ailleurs, c’est elle qui chante, au début, non ?

Et quand elle se la joue Latrine-Girl, j’ai fait une gueule comme ça :

Ah ben on dirait bien qu’un T1000 (et des patates) vient donner un petit coup de pouce à Skynet ! Super, voilà qui va rendre les choses encore plus simples ! J’t’en foutrais, moi, du projet Babylon !

Pour finir, il commence à me faire un tout petit peu peur, l’agent Ellison. Sa rencontre avec Cromartie est hallucinante. J’en croyais pas mes oeils.

Ellison : I’ll never lead you to her. So if that’s why you left me alive, you might as well kill me right now. I’ll never do the devil’s work.
Cromartie : We’ll see.

Bon… très très bien. Franchement. Super. Dans la foulée du précédent, vraiment, on s’envole, quoi. J’ai été très très surprise par le tournant que ça prend dès les premières minutes, et forcément, dès lors, j’ai été tellement dedans, malgré pas mal de blabla sur la fin, que je ne voulais plus que ça s’arrête.
Dommage qu’il y ait de la poule par la suite, mais j’imagine que tout a un sens alors soit.
La suite, la suite !