204 : Shake and fingerpop

Han là là, Alan Ball, mec, comment que tu es un virtuose !
Voilà, premier épisode de la saison signé par le maître… pas une minute de temps mort, des dialogues percutants, un humour qui détruit tout sur son passage, des révélations choc… c’est bien simple, je l’ai regardé deux fois, cet épisode, tellement j’ai adoré.
J’ai l’impression de retrouver enfin les personnages que j’ai tellement aimés la saison dernière.
Toutou, par exemple, qui est tellement mignon avec son petit air contrit et qui se fait sauvagement démarcher par la balafrée de service…

Non, pas celle-ci.

Celle-là.

(Je sais pas pourquoi, je me retrouve toujours en train de bouffer un truc au moment de regarder True Blood. C’est très bon pour le régime, cette série.)

Pauvre Waf-Waf, donc. Il continue à se faire honnir par ce grand niais de Terry…

Terry : I thought you were leaving.
Sam : I haven’t left yet.
Terry : Does that mean you’re not leaving.
Sam : It means I haven’t left yet.
Terry : So you are leavin.
Sam : I haven’t left yet.
Terry : Dumbass.

*s’essuie les yeux*

Sans compter que Crucruche n’écoute rien de ce qu’il a à dire et prend direct la mouche quand elle apprend que Sakapuss veut mettre les voiles.

Pauvre bichon. Pas étonnant qu’aussitôt que quelqu’un lui montre un minimum d’intérêt, il fonde. Par contre, j’avoue que je me méfie un chouïa… étant donné que la grande folle de Maryann enfonce le clou quand elle le croise (« gnagna plaqué par Tara, gnagna abandonné pour de la viande froide ») et que Daphne reconnaît à la fin qu’elle sait ce qu’il est…

(Brrrr, ce « I know what you are »)

J’en viens donc à me demander si elles ne sont pas de mèche. Voire même si Eggs n’est pas dans le coup aussi !
Comme on apprend (ou du moins on imagine) que le monstre sanguinaire n’est autre que Maryann, il y a de quoi s’interroger sur un éventuel complot visant à séparer tout ce petit monde. On occupe Tara avec Eggs (et quelle occupation !), on neutralise Ran-Tan-Plan avec Daphne… et après ? Mmmmh.

Bref, je serais Lassie-Chien-Fidèle, je me méfierais un peu. D’autant qu’elle est un poil flippante, la serveuse aux mains pleines de doigts, avec ses yeux très noirs.

Sinon, la rigolade de l’épisode… rah. Lafayette, quoi. Lafayette qui retrouve sa cousine. Déjà, il se dépêche de la flanquer dehors en lui sortant des phrases trop gentilles ponctuées de « Hooker » et de « Bitch » (j’en pouvais plus de me marrer) et ensuite, alors que sa patte commence à sentir un peu le renfermé… le voilà qui reçoit la visite très illustre et très inattendue d’Eric. Qui l’aime bien. Eric aime bien Lafayette. Pardon ?

Disons surtout qu’Eric sait que Lafayette peut lui servir, alors viens-t-en mon petit moyen de pression slurper un peu du bon sang, super millésimé de l’an 985.

Et vraiment, quel duo exceptionnel ! Je sais pas comment Alexander (oui, on s’appelle par nos petits noms, désormais) fait pour garder un tel sérieux teinté d’ennui face aux pitreries survitaminées de son collègue, mais moi, j’en suffoquais de rigolade, j’en pouvais plus.

Roh, quel duo, mais quel duo ! Et quel plaisir de retrouver Lafayette au sommet de sa forme. Visiblement, le sang d’Eric, il vous met la fièvre, hinhin, hinhin.

Bref, c’était splendide.

En plus, aujourd’hui, exceptionnellement, Sookie m’a fait rire comme jamais. Ses répliques étaient fabuleuses de niaiserie, une niaiserie magnifiquement assumée. Limite on croirait qu’elle le fait exprès tellement c’est pas possible d’être aussi délicieusement courge. J’ai adoré. Elle est irrésistible de nunucherie, de naïveté, de jeunesse. Et sa manière de tenir sa Viande Froide dans cet épisode est grandiose. D’ailleurs, c’est clair que c’est ça qui la fait craquer, la Viande.

Le « Bill, that is just rude ! » quand il menace de flanquer Hoyt par la fenêtre pour avoir osé poser son petit doigt sur Fifille est sublime. Genre mais… qu’est-ce qu’on s’en fout que ce soit poli ou pas, c’est des VAMPIRES !

Limite, heureusement qu’elle est là, parce qu’elle nous rafraîchit toutes ces horreurs de sa cruchitude et de son romantisme à 60 centimes d’euro, c’est du grand art.

Je veux dire, évidemment, elle nous casse un brin les glaouis quand elle engueule Chienchien, mais sa descente de l’avion (Anubis Air, oh mon DIEU !!!), vêtue des rideaux de ma grand-tante Anne-Gilberte, son « Yoohoo, that’s me! » et son « They’re like booooze, for doooolls ».

C’est irrésistible. Irrésistible. Je l’ai adorée, Crucruche, dans cet épisode.
Ca, et sa réaction devant les films de cul pour amateurs de vampire (« Intercourse with the vampire » et « FangBang » !).

Sookie : Gross !

Et puis Jessica. Pareil. Oh, Jessica, you rock !
Trop mimi quand on l’empêche de voir son nouveau copain, trop choute quand elle avoue n’avoir même jamais embrassé un garçon avant (aaaaaw), pauvre biquette.

Ses rires, sa fraîcheur, ses taquineries de petit chaton un peu flippant… et puis son exploration de la vampiritude est fameuse, elle nous permet d’apprendre en même temps qu’elle, c’est super intéressant. J’ai adoré la voir apprendre à glamouriser, ça lui va très très bien et j’espère vraiment de tout coeur qu’elle ne va pas virer Dark Side et que Bill va réussir à l’élever gentillement. Je n’y crois pas un instant, mais j’espère.

Elle est tellement rigolote quand elle oblige Leon à crier des conneries dans le lobby de l’hôtel, rah !

D’ailleurs, même Bill était presque drôle, c’est dire !

J’ai trouvé également très chouette que Sookie et Bill jouent les parent biculturels. Sachant que ça commence à sérieusement ronronner, c’est très intéressant de les voir élever une adolescente, chacun apportant une partie de sa culture… tout d’un coup, ils ont l’air vachement plus normaux, se prenant gentiment la tête sur la manière de punir la petite, Sookie prônant la compréhension, Bill qui enverrait bien Roulduku directement dans son cercueil en la privant de dessert. Sympa, le choc des cultures, une fois de plus.
Pareillement, cette petite incursion dans un hôtel vampire-friendly était fascinante. Des chambres sans lits, des room-services avec casse-croûte spécialement conçus pour nos amis à crocs… très sympa. Et bien loin de Bon Temps ou même de Fangtasia.
En tout cas, à la fin, quel choc de découvrir que notre héroïne a un alter-ego, lui aussi capable de lire dans les pensées. Sur le coup, je me suis dit : « Tiens, y a de l’écho. »

Et ce qui est tip-top, c’est qu’il a l’air aussi concon qu’elle, le Barry !

L’entretien de Bill et d’Eric était super mystérieux, je commence à avoir envie d’en savoir plus sur ce fameux Godric…

Et sur sa relation avec Eric. Eric, Godric. Mmmmh… En tout cas, c’est toujours super tendu du calebute du côté des visages-pâles.

Du côté de Jason, je ne suis toujours pas hyper-fan de son aventure sectaire, mais j’avoue que ses fantasmes sur le sosie de Lorie m’ont remplie d’aise. Ravie de voir que c’est pas parce qu’il boutonne désormais ses chemises jusque sous son menton qu’il est devenu moine comme par magie. La scène du barbec était fabuleuse et la grognasse le joue super bien malgré son air de cloche illuminée.

Et n’empêche… méfiance. Pareil, le couple de zinzins, je le sens vraiment pas.
No comment concernant les petits camarades de la colonie de vacances façon «  »Jésus, Jésus reviens » qui ne se contentent pas de vous faire votre lit en portefeuille ou de vous tremper les doigts dans la flotte la nuit mais vous font un remake de la Saint Barthélémy assaisonné au ketchup.

En attendant, c’est l’occasion pour Jason de partager avec nous un graaaand moment de philosophie. Perso, j’en redemande !

Jason : I don’t know who Lazarus was but he sure as hell wasn’t the first vampire. Everybody knows it was Dracula. (Maintenant, explique-moi comment c’est possible qu’Eric ait plus de mille ans, gros demeuré.)
Luke : It’s in the Bible, moron. Jesus brought Lazarus back from the dead. (Gneuh ?)
Jason : So Jesus made the first vampire ? Maybe Jesus was the first vampire. I mean he rose from the dead too, and he told people « Hey y’all drink my blood. It’ll give you special powers. » (Touché !)
Luke : Jesus never said that.
Dirk : The first vampire was Cain. Being a vampire is the mark of Cain. It’s God’s punishment for bringing the first evil into the world by killing his brother. (J’en étais sûre ! Elle était trop cheloue, cette amirale Cain !)
Luke : No. The first evil was Eve. Eating the apple. That’s why they call it Eve-l.(Woooow ! Elle est trop bonne, celle-là, Ducon.)
Jason : That wasn’t evil. That was just skirtin the rules. Evil is making the premeditated choice to be a dick.
Luke : One thing you can count on. God will make sure evil gets punished. (Ah. *cherche une planque*)
Jason : Yeah. Then explain Europe to me.

EX-CEL-LENT ! Jason Stackhouse, ceci est une réplique CULTE ! Comment ce genre de truc peut sortir d’un cerveau de la taille d’un dé à coudre, je l’ignore, mais c’était superbe. D’une absurdité éblouissante. Woah. J’en suis encore sous le choc.

Du côté de Tara… mmmhhhhh itou. Plus elle essaye de quitter Maryann et plus elle se la coltine. Là, le coup du « bouhouhouh » bien fake quand elle annonce son départ, c’était splendide !

Et le « Go, flourish and never say no to yourself »… uuuuuh, WHAT ?

Je la trouve terrifiante, mais en même temps, j’apprécie l’aise du personnage que rien ne dérange, qui a l’air d’y croire à fond et qui claque belles robes, bijoux de ouf et coiffures sculpturales. Chaque fois qu’on la voit, je zyeute avec passion ses tenues. Et plus ça va, plus c’est du délire.

Son look de prêtresse antique à la fiesta de Tara était… extraordinaire. Et ça ne doit pas être simple d’avoir l’air à l’aise là-dedans, mais Michelle Forbes, pourtant pas de la première jeunesse, l’assume avec une classe et un aplomb qui ferait sans doute pâlir d’envie bien des starlettes.

Evidemment, ça tourne encore au dirty dancing trash, là-dedans, pour le plus grand plaisir de Maryann qui tout en étant visiblement à l’origine de ces dérapages semblent s’en nourrir avec délectation…

Euh, madame, madame… ? Elles ont un problème, là, vos mimines.

Bon, à part les gens qui mangent de la terre (on aurait dit de la merde, j’ai cru gerber), c’était quand même passionnant. Quelle frustration quand arrive le générique de fin !
J’ai encore bien du mal à voir où on nous emmène avec Maryann et à faire le lien entre elle et les meurtres (à moins qu’elle n’ait un petit frère ou une petite soeur qu’elle élève fort mal et qui déchiquète les gensses pour se faire les grigriffes), mais chouettes révélations.
Je reste sur mes gardes car il est quand même un peu tôt pour nous révéler l’identité du stremon, donc… ne tuons pas la peau de l’ours avant de l’avoir… euh… écorché. Lacéré. Eviscéré. Comme vous voulez, quoi !

Ah ! Et je m’en voudrais de ne pas poster la capture d’écran qui m’a presque valu de verser une grosse larme.

Pauv’ Boubou !