[GoT] 301 : Valar Dohaeris

Ah ben dites donc, c’est marrant ça… retour de Game of Thrones et hop, comme par hasard, retour du Blog ! C’est bien fait, quand même, hein… ?
Bon mais alors… j’en ai pensé quoi, de ce début de saison 3, moi ?

Eh bien j’avoue que j’ai presque été déçue par ce début d’épisode. C’est moche, tout de même ! C’est fou les attentes qu’on a au bout de deux saisons et cinq bouquins.
Je ne sais pas, un début de saison, quoi… ça fait bizarre de retomber exactement là où on s’était arrêtés, non ?
Notez que ça m’avait fait un peu le même effet la saison dernière. Moi qui pensais démarrer sur une belle flambée… que dalle !
Bref, là, c’est bizarrement foutu. D’abord on a le rappel des épisodes précédents, ensuite, on retrouve notre Samwell Tarly en train de cavaler tout en se chiant copieusement dessus… je ne sais pas vous, mais moi j’attendais le générique. Raté.

Souvenez-vous : nous avions laissé notre responsable des corbeaux en bien fâcheuse posture.
Il court, donc, notre poltron de service. Et puis il a vraiment pas de bol, parce qu’il pense tomber sur un copain de la Garde de Nuit, sauf que… hum… le copain en question a un petit peu sa tête dans ses mains.

Arf, le regard navré !

Mais bon, il faut bien garder en tête que même un pleutre tel que Samwell Tarly peut un jour avoir son utilité. Ce doit être pour ça que même s’il met la meilleure volonté du monde à servir de quatre-heures aux Marcheurs Blancs, eh bien on va le garder un tout petit peu.

Grâce aux efforts combinés du toutou de Jon Snow et du vieil ours de la Garde de Nuit, on finit donc par sauver Sam.

Et là, le pauvre garçon se prend une de ces tehon !

« Allez, mon petit Tarly, dis tout à Tonton Nounours. As-tu oui ou non envoyé les corbeaux histoire qu’on ait une chance de s’en sortir et de sauver le reste du continent ? »

« Euh, ben, c’est-à-dire que j’ai essayé, mais, euh… après il a fallu courir et je… »

La tronche des copains…
Voilà, quoi. C’est pas top la joie.

Mormont : That was your job. Your ONLY job !

Eh bas ouais.
Du coup, le Lord Commandant se fend d’un petit discours à vous glacer le sang dans les veines. (Déjà qu’on se caille… )

Mormont : We have to warn them, or before winter’s done, everyone you’ve ever known will be dead.

Eh ben welcome back, Game of Thrones ! Cette petite ambiance de folaïe nous avait manqué, pas vrai ??
A vrai dire, j’attendais autre chose dans cette scène avec Sam, mais… j’imagine que ce sera pour plus tard. (Ou bien ils craignent d’aller trop loin dans l’interprétation, ce que je peux comprendre, mais c’est TRES frustrant !)

Là-dessus, générique ! Rien à faire, ce truc me fout toujours une de ces chairs de poule ! Evidemment, la vision de Winterfell en cendres m’a un petit peu calmée.

Hop, un nouveau lieu histoire de chasser les ondes négatives : Astapor. Joie ! Joie !

Ca a un petit peu de la gueule, il est vrai. Elle est bien sympatoche la petite Harpie. Même si je dois avouer que je ne suis pas la première fan des petites aventures exotiques de Daenerys Targaryen à Astapor.
Après avoir quitté Qarth, la mère des dragons a en effet passé la cinquième et emprunté le ferry pour aller se pécho une armée.

Car il faut bien le dire, même si ses dragons sont très jolis et grandissent comme de la mauvaise herbe, c’est pas demain la veille qu’ils seront assez costauds pour aller faire le ménage à Westeros. Daenerys mise donc sur la façon à l’ancienne.

Flanquée de Nounours Junior, la voilà chez un délicieux marchand d’esclaves qui compte lui vendre 8000 de ces gaillards.

Ce n’est pas pour râler ni rien, mais il va falloir leur apprendre à tenir une lance droite et à ne pas laisser dépasser leurs pattes, aux Marocains, s’ils veulent jouer les Immaculés. Parce que perso, je viendrais me chercher une armée, on me ferait cette démonstration-là… ben je repartirais en me poilant !
Mais bon, Daenerys du Typhon n’a pas l’air super regardante. Déjà, qu’ils soient eunuques et dénichonnés, elle s’en bat les tresses.

Par contre, le coup de devoir aller zigouiller un nouveau-né pour prouver qu’on est couillu malgré l’absence de couilles (et de zob, soyons précis un peu), ça ne lui plaît pas beaucoup. Et encore, le gentil marchand ne lui raconte pas le coup du bébé chien. Mais oui, le bébé chien qu’on donne aux jeunes recrues et qu’elles doivent bousiller au bout d’un an pour prouver qu’elles en ont dans le slip, si vous me passez l’expression. Que sinon, ce sont les recrues qu’on refile à bouffer aux chiens. Eh ben ça, je parie que ça l’aurait encore plus énervée, la Khaleesi. Moi, en tout cas, ça m’aurait foutu joliment en pétard !

Enfin cela n’empêche pas la belle enfant de repartir assez contente d’elle et de jouer à la balle avec les jeunes indigènes.

Seulement voilà, il y a comme qui dirait une petite surprise dans la baballe.

Laquelle surprise est promptement décanillée par un mystérieux vieillard en capuchon.

Un enfant flippant, trop bien, juste comme je les aime !
Mais alors, qui est donc ce petit pépère qui t’embroche les affreuses bestioles qui sont là pour faire des attentats, s’il vous plaît ?
Bon, évidemment, le « previously » a un peu tendance à éventer la surprise, pour un peu qu’on n’ait pas lu les livres… mais c’est quand même bougrement sympa de retrouver Ser Barristan Selmy, ancien commandant de la Garde Royale aujourd’hui remplacé par le Régicide, s’il vous souvient bien.

Ah, Barristan le Hardi !
Oui, princesse Daenerys, il y a bien de quoi en rester bouche bée. Nous tenons tout de même là l’un des plus grands chevaliers qui soient, une des plus fines lames des Sept Couronnes, qui a vaincu en tournoi tous les plus grands noms de jadis… pour s’incliner seulement devant Rhaegar, au fameux tournoi de Harrenhal. Mais bon, comme je ne sais pas où la série va aller en ce qui concerne ces vieilles histoires et que ça peut vite devenir spoiler, je n’en dirai pas plus. Une chose est sûre, cette petite ordure de Joffrey a été bien bête de laisser partir Ser Barristan.

Alors, ce qui est classe dans le bouquin, c’est qu’on ne reconnaît pas Ser Barristan avant un bon moment, avant la fin du volume. Il dissimule longtemps sa véritable identité à Daenerys, un peu pour la tester… non parce que la fille d’Aerys le Fol, merci bien, on ne sait pas trop à quoi on peut s’attendre. Parce que s’il était tombé sur Viserys, comme il l’entendait en quittant le continent, je ne suis pas sûre qu’il serait resté.
Dans le livre, c’est Ser Jorah qui finit par le démasquer et là, je peux vous dire qu’en tant que lecteur, si vous n’avez pas capté l’embrouille, vous vous roulez par terre de joie. (Il me semble qu’à l’époque, Marge m’avait fait le coup de la devinette et j’avais fini par comprendre.)
Evidemment, ce qui est intéressant ici, c’est que Ser Barristan a été l’un des plus proches protecteurs du fameux papa foufou, et qu’il a bien connu Rhaegar, le frère de Daenerys et Viserys. Il est donc une source d’informations inestimables pour la miss du Typhon, sur ses origines, sur son héritage, elle qui a quitté Westeros alors qu’elle n’était qu’un bébé.
C’est sans doute l’une des raisons qui font que Nounours Junior, jusqu’ici seul conseiller et seul compatriote, tire une tronche de dix pieds de long en voyant débarquer un autre chevalier, un autre protecteur, dans l’entourage immédiat de sa chère Khaleesi.

Voilà pour la Baie des Serfs. On aura très largement l’occasion d’y revenir au cours de la saison car il risque de s’y passer quelques bricoles assez intéressantes pour une fois.
Aux antipodes, nous avons les sauvageons du Nord. Notre Jon Snow – qui est toujours d’humeur aussi riante – arrive en se poilant au camp de ses nouveaux amis du peuple libre. (Non parce que « sauvageons », ça fait un peu trop Jean-Pierre Chevènement, quand même. So, so 1999.)

J’en profite pour dire que waouh. C’est moi ou ils ont pris des cours de cadrage, pendant le hiatus ? Certains plans sont de toute beauté. Ils sont bien aidés par la mise en scène et les décors, mais dans cet épisode, ça m’a interpelée. Je note l’effort. Maintenant, c’est sûr qu’il faudrait être un peu manchot pour bousiller l’Islande, mais bon.

Bref, notre petit bâtard découvre plein de nouvelles choses. Notamment les Géants.

Ygritte : First time you’ve seen a giant, Jon Snow ? Well, don’t stare. They’re shy. And when they stop being shy, they start being angry.

Et là, moment tant attendu, Jon Snow le déserteur, le traître, le corbac, va être présenté au roi d’au-delà du Mur, Mance Rayder. Ah ben je peux vous dire que cela faisait un moment que je soupirais après ce bougre !
Pas de bol, le jeune Snow commence par se prosterner aux pieds d’un type qui n’est pas Mance. Ce qui déclenche l’hilarité générale.

Et finalement, le voilà le grand roi devant lequel on ne s’agenouille point.

Evidemment, quand on sait que c’est Ciaran Hinds qui va jouer Mance, on ne peut guère s’inquiéter quant à la qualité de l’interprétation. Voilà un personnage que j’aime infiniment, joué par un acteur formidable, autrefois César de Rome… la félicité totale. Même si j’eus aimé qu’il nous jouât un petit air et qu’il soit un tout petit peu plus proche du personnage du livre. Là… ça reste un peu lège. Disons qu’il n’a pas fini de nous surprendre.

Bon, par contre, j’ai pas trop aimé ça, là.

Mance : Bon, mais en fait, pourquoi tu veux venir te peler le cul chez nous, exactement ?
Jon : Ben en fait, y a des zombies qui volent des bébés. Ca m’énerve.
Mance : Ah. OK !

Et pas du tout parce que ça craint d’être le bâtard d’un grand Lord et de s’asseoir avec les valets aux grands banquets, non ? Non. Bon.
Tiens… en parlant de ça, du côté des Stark, ça donne quoi ?

Eh bien on ronge son frein. Et on débarque à Harrenhal (what ???) pour constater que l’endroit est encore plus dévasté qu’avant.

Avec des morts, plein.

Et de la colère, beaucoup.

Trop.

Roose Bolton : The debt will be repaid, my friend. For them, and for your sons.

Et là, je vous propose une petite séance souvenons-nous. Souvenons-nous que le monsieur barbu, Lord Karlmarxstark, est le chef d’une maison apparentée aux Stark. Comme son nom l’indique. Et de ce fait, ce sont des alliés proches des Stark. Seulement voilà, le Lord Rickard (c’est son prénom, que voulez-vous, il n’y peut rien) a quelque peu les boules car il a rallié le Jeune Loup avec tous ses fils et fourni un des plus gros contingents de l’armée du Nord. Seulement deux de ses fils sont tombés devant le cher Jaime Lannister, que du coup il déteste vivement. Autant vous dire qu’il n’est pas bien content que le même Jaime Lannister ait été relâché par la mère du jeune roi, Catelyn Stark.
A la base, Lord Karstark, c’est pas un marrant. Forcément, là, il a bien les nerfs.
Après, je ne vous cache pas que l’armée du Nord n’a rien à foutre à Harrenhal. Mais alors vraiment rien. Je me doute qu’il vaut mieux, pour le bien du public non-lecteur, qu’on reste dans des endroits qu’on connaît, mais flûte. Il devait encore s’en passer, des choses, à Harrenhal, forteresse maudite.

En attendant, notre Robb, il est toujours aussi chouette. Et cette mine grave et virile lui va drôlement bien. Par contre, sa poule, ça la ferait chier d’avoir une expression ?
Heureusement qu’il y a Michelle Fairley, j’ai envie de dire.
Outre tout cela, cette séquence a pour intérêt de nous présenter fort discrètement un nouveau personnage… qu’il vaudrait bien mieux avoir laissé crever ! Encore la faute de la connasse de Robb Stark, je vous jure, celle-là, c’est à se demander si ce n’est pas une Frey vu les cagades qu’elle nous accumule !

Histoire de rester dans de la grosse ambiance, retrouvons donc un autre survivant. Le Ser Oignon, par exemple. Ah, en voilà un qu’on croyait bien cané, pas vrai ?

Heureusement qu’ayant lu les bouquins, je ne me suis pas fait trop de mouron pour lui.
Ser Davos est donc relativement vivant. Mais un peu échoué. Par chance, un navire se balade près de la caillasse où il se dessèche à petit feu.

Tain, comme il est arrangé, dites !
Et par chance aussi, c’est son pote pirate qui le recueille. Salladhor Saan essaie bien de lui faire entendre raison, à savoir que décaniller Melisandre, non merci. Mais le chevalier Oignon ne veut rien entendre.

Une scène vraiment pas mal. Où l’on se rend compte que rien n’arrêtera Ser Davos dans sa dévotion à son roi. Pas même le fait d’avoir laissé son fils dans la bataille. (Et même SES fils, dans le bouquin.) Aussitôt qu’il apprend que Stannis n’est pas super en forme suite à la défaite de la Néra, que fait-il ? Eh bien il court, il vole à Peyredragon. (Où dans le bouquin, il ne parle pas à Stannis, mais là c’est plutôt sympa pour le côté drama.)

« Stannis, mon roi, je suis de retour !!! »

Et là, Stannis, mais genre, quoi. « Ah. Oué. Salut. »

*sifflote*

Mais cache ta joie, mon petit père !

Du coup, histoire sans doute d’attirer son attention, vlà-t’y pas que Ser Davos essaie de zigouiller la Femme Rouge. C’est vrai que c’est bien tenté, non ?

Laquelle lui dit en substance que si elle avait été sur place pendant la bataille, eh bien ça ne se serait pas passé comme ça. Un peu facile, c’est vrai. Du coup, Davos essaie de se la faire. Et pendant ce temps-là, Stannis, ça lui en touche une sans faire bouger l’autre. Mais par principe, il le fait quand même emprisonner.

Et voilà comment mon pauvre Davos se retrouve aux fers. Et tout le monde s’en fout !

Ce qui nous amène à Port-Réal. J’ai gardé le meilleur pour la fin. Port-Réal où certains se donnent du bon temps. Notamment un mercenaire de notre connaissance promu chevalier, s’il vous plaît.

Franchement, Ser Bronn déchire. Et bien.

 

Pas de chatte, c’est le cas de le dire, Ser Bronn est mandé auprès de Tyrion dont nous allons enfin pouvoir prendre des nouvelles.
Eh bien ça ne va pas bien fort, je suis au regret de vous le dire. Déjà, le malheureux est maintenant biface.

Croyez-moi qu’il s’en tire pas trop mal étant donné que dans le bouquin, il n’a pratiquement plus de nez. (Cersei y fait d’ailleurs référence, un petit clin d’oeil rigolo.)
Ensuite, il est devenu complètement parano et redoute de se faire découper en rondelles par sa frangine.

On peut dire qu’il s’est opéré un véritable changement dans la vie politique de Port-Réal depuis la bataille de la Néra. Si Tyrion, alors Main du roi, faisait alors la pluie et le beau temps, ce n’est plus le cas, et de loin… car entre-temps, Papou Lannister a débarqué, et s’il est bien quelqu’un qui peut flanquer par terre Tyrion Lannister d’un seul regard, c’est bien lui.

Cette scène est tout simplement extraordinaire, et c’est quasi mot pour mot celle du bouquin. Que ces acteurs sont bons, comme ils SONT leurs personnages ! Toutes les tensions, les déceptions, les haines sont palpables.

C’est affreux, ce début où Lord Tywin gratte son papelard dans un silence sépulcral, pendant que son fils, son héritier, attend que celui-ci prenne acte de sa présence.
Mais lorsqu’il le fait… vertuchou, on préférerait presque que ce ne soit pas le cas ! Bim dans ta tête : « Moui, les mestres ont dit que ta vie n’était pas en danger, donc pourquoi donc aurais-je déplacé mon auguste personne jusqu’à ton chevet, je te prie ? »
Et il sort ça au type qui a sauvé Port-Réal, qui a sauvé son petit-fils, le roi des Sept Couronnes. Qui lui permet d’être aujourd’hui Main du roi. Faut-il ne douter de rien, tout de même ??

Et comme je le disais dans une review précédente, c’est toujours devant son père que la façade de Tyrion craque, qu’il redevient le petit garçon mal aimé. Chacun des mots qu’il prononce semble hurler le besoin de reconnaissance, les efforts qu’il déploie pour conquérir ce père qui ne veut pas de lui.
Cette fois, il les formule clairement, ses revendications. Car à défaut d’avoir cette reconnaissance, eh bien qu’on lui donne donc Castral Roc, le siège des Lannister, dont il doit hériter puisque Jaime a renoncé à son titre et à sa succession en enfilant le manteau blanc de la Garde Royale.
Et là, ça devient terrible.

Lord Tywin : You want Casterly Rock ?
Tyrion : It is mine by right.
Lord Tywin : We’ll find you accommodations more suited to your name and as a reward for your accomplishments during the Battle of Blackwater Bay. And when the time is right, you will be given a position fit for your talents, so that you can serve your family and protect our legacy. And if you serve faithfully, you will be rewarded with a suitable wife… and I would let myself be consumed by maggots before mocking the family name and making you heir to Casterly Rock !

Tyrion : Why ?
Lord Tywin : Why ? You ask that ? You who killed your mother to come into the world ?  You are an ill-made, spiteful little creature full of envy, lust, and low cunning. Men’s laws give you the right to bear my name and display my colors since I cannot prove that you are not mine. And to teach me humility, the gods have condemned me to watch you waddle about wearing that proud lion that was my father’s sigil and his father’s before him. But neither gods nor men will ever compel me to let you turn Casterly Rock into your whorehouse. Go, now. Speak no more of your rights to Casterly Rock. Go !

Lord Tywin : One more thing. The next whore I catch in your bed, I’ll hang.

Heureusement, à Port-Réal, il y a aussi des trucs super sympa. Par exemple, j’ai ri, mais ri en voyant cette petite enflure de Joffrey se promener dans sa carriole en se tapotant le nez avec son petit mouchoir imbibé d’eau de Cologne. Ah ah ah !

Mieux encore, le voilà qui croise la Marjorie et la chope en flagrant délit de… gentillesse ! WHAT ??

Et alors là, je demande un triomphe pour Margaery Tyrell. Non mais moi je suis debout en train de l’applaudir !
D’abord : la robe ! Les cheveux ! La silhouette ! Le côté je patouille dans la merde mais je m’en fous de ruiner ma robe, j’en ai d’autres !

Sans parler de sa façon de jouer les princesses Diana de Port-Réal ! Margaery regarde vers l’avenir, en tant que future reine, elle se doit d’avoir les faveurs du peuple quand son futur mari est haï par ceux du commun. Non parce qu’un mari, on ne sait jamais, ça peut crever sans prévenir, Margaery en sait quelque chose.
Ah, cette scène à Culpucier (un nom pareil, ça ne s’invente pas), elle m’a bien fait tripper. Je ne suis pas sûre que je serais allée aussi loin dans l’écriture de ce personnage, tant ce qu’on sait de Margaery, à ce stade de l’oeuvre écrite, se limite à « brune, jolie, mince, souriante », mais tout comme la saison dernière, elle m’éclate. Et c’est encore un personnage féminin fort, qui tente de se frayer un chemin à sa façon dans une société horriblement machiste et indécrottablement patriarcale. Et si pour ça, il faut ruiner quelques robes dans la crotte de Culpucier, qu’à cela ne tienne !
D’autant que si cette scène est une pure invention, elle exploite la future popularité de Margaery à Port-Réal, et celle-là, elle existe bel et bien dans les bouquins !

Bref, Margaery – n’en déplaise à King Joffrey qui est allergique à la gentillesse et aux gens en général, surtout quand ils sont pauvres et sales – est formidable. Elle parle aux enfants orphelins, dit du bien de leurs papas sacrifiés et leur donne plein de jouets. Une vraie mère Noël !

Ah pour sûr que ça les change de la reine Cersei, les culs-terreux, qu’on fasse un peu attention à eux et qu’on reconnaisse leur existence. Ca, ils ne doivent pas avoir l’habitude d’en voir souvent, de la robaille de soie !

« Et surtout, vous me nourrissez tous ces petits monstres, et à mes frais, hein ! Et répétez -leur bien qu’ils doivent leur soupe à LA REINE MARGAERY. M.A.R.G.A.E.R.Y. »

Car les Tyrell sont de petits malins qui savent se glisser là où ça risque de devenir intéressant. Ah, avec quelle finesse ils observent et exploitent les failles. Surtout que ce gros benêt de Joffrey n’est pas bien malin et se la pète ma reum est une vieille connasse qui s’inquiète pour un rien.

Autant dire que les Tyrell ont un boulevard devant eux et que c’est un ré-gal de voir Cersei nous faire le coup de la soupe à la grimace.

Eh ben ouais, eh ben c’est bien bon, et je suis bien contente !
Et pendant ce temps, il y en a qui rêvent d’évasion.

Ah, quel soulagement que ce ne soit pas Sansa qui se goinfre ces dîners affreux !
Là, nous avons encore droit à une scène qui n’est pas dans le livre mais qui a le mérite de synthétiser l’envie de foutre le camp qui a tendance à tenailler notre damoiselle de Winterfell. Dans le livre, c’était avec Ser Dontos Hollard (le gros alcoolo que Joffrey maltraite dans le premier épisode de la saison 2) que ça se passait.

Là, c’est direct avec Littlefinger. OK, c’est aller vite en besogne, mais après tout, pourquoi pas.
Dommage de laisser tomber un personnage qu’on s’était donné la peine de nous présenter, mais que voulez-vous, c’est comme ça.

Et dans cette scène, petit snif en repensant à Winterfell, à l’époque où tout allait bien. Pour une fois, je ne regrette pas la présence de Ros. C’est futé de la faire intervenir dans ce genre de scène.

Ros : The day she was born they rang the bells from sunrise to sunset.

Et attention… Ros sait à qui elle a à faire… il ne lui a pas échappé que son patron n’a rien d’un blanc chevalier. (En même temps, il ne s’en est jamais caché auprès d’elle.)

Ros : Watch out for her with him.

Brrrrrr.

Voilà, c’est tout pour cet épisode. Beaucoup d’exposition, peu de rythme. Mais pas autant d’infos balancées que dans le premier épisode de la saison 2, où on avait droit à un tour d’horizon quasi complet des forces en présence. Du coup, on reste sur notre faim pour certains personnages, Arya, Bran, Jaime, notamment, et d’autres qu’on attend de découvrir avec impatience… je ne vous dis pas comme j’étais verte !
Et sinon, pas de grosse surprise… disons qu’on passe cet épisode à replacer les pions, à présenter quelques personnages clés de cette saison, à redéfinir les enjeux de chacun et les dynamiques. C’est pas forcément super sexy, mais finalement, en dépit d’une introduction que j’ai trouvée assez maladroite, ça fonctionne pas trop mal. Et de toute façon, pour le coup, l’épisode suivant rattrape tous les petits défauts de celui-ci !
Allez, Valar Morghulis tout le monde… et la bonne soirée !