403 : Blinded by the light

Hé bé… moi qui avait vécu la saison 3 comme un calvaire, j’avoue que je suis ravie-ravie de ce début de saison 4. Le train-train est vachement mieux géré et le tueur de cette saison a une putain de classe !
J’ai l’impression de retrouver la terreur et le malaise que j’avais ressentis dans la saison 1, notamment, ça faisait vachement longtemps que je les avais oubliés, ceux-là.
D’abord, il y a tout le côté gentil voisinage et tout ça… le barbec’, la piscine, les ados boutonneux, les ploufs joyeux et moins joyeux et la viande bien suitante de jus rouge, brrrrr…

Au final, ce gentil voisinage, c’est faux-semblants et compagnie et on a presque envie de se réjouir que Dex ne fasse pas partie de cette sinistre clique.

Franchement, avec quel enthousiasme ces connards-là prennent en chasse le moindre type qui se balade le soir, avec leurs lampes frontales et leurs gourdins…

Découvrir que la terreur du quartier, ce n’est pas un ado qui se rebelle mais un membre de ce clan, justement, qui vit un enfer parce qu’il est en train de se faire jarter de la caste des bouffeurs de côtelettes, j’ai trouvé ça à la fois bien triste et très drôle.
J’ai néanmoins très peu ri quand Dex chope le coupable et lui fout une trouille de tous les diables. C’était terrifiant, d’une violence incroyable. Mais voilà, Dex protège aussi son territoire, quelque part. Il a beau être en dehors du circuit, finalement, il fait exactement ce qu’on attend de lui au début de cet épisode. A la Dexter, quoi.

Et il en a, de la constance, le Dexter. Nom d’une pipe ! Sa bonne femme, c’est plus possible !

Ce ne sont pas tant les reproches (qu’on peut comprendre si on se met deux secondes à sa place) mais la manière qu’elle a de… hiiii, de râler sans râler… ce côté passif-agressif, là, qu’on nous balance à la figure, c’est insupportable. (Et la trouille, aussi, de devenir comme ça un jour. Erk.)

Sérieux, ça rend fou, ça !

Autre chose : je trouve que les relations entre les personnages sont vachement mieux gérées que les saisons précédentes. Me dire qu’il m’a fallu trois saisons pleines pour commencer à en avoir un peu quelque chose à foutre de Maria et d’Angel, ça me paraît quand même fou, quelque part. J’ai l’impression que ces deux personnages ont vraiment trouvé leur place et que ce qui se passe entre eux est d’une logique imparable.
D’ailleurs, c’est avec un plaisir assez malsain que je les regarde se débattre dans cette relation de boulot. Arf… l’amour entre collègues… c’est tellement simple.

Logique aussi de voir la vieille flamme se rallumer entre Debra et Lundy… une histoire pas finie, que voulez-vous, suffit de souffler un peu sur la braise et en voiture Simone !

D’ailleurs, je salue le génie qui a mis en scène le déjeuner à trois parce que je l’ai trouvé génial. Le pauvre Anton, il n’est pas bête, le garçon, il a bien capté qu’il y avait baleine sous gravillon.

Et je trouve fabuleux que dans cette scène, ce soit le seul à ne pas se planquer derrière des lunettes de soleil tandis que le vieux et Deb cachent soigneusement leurs regards qui en disent long comme ça.

A noter que Lundy est le premier à enlever ses lunettes.
Beaucoup aimé aussi ses scènes avec Dexter. Ils sont vraiment le reflet inversé l’un de l’autre. Deux prédateurs, deux solitaires, deux chasseurs…

Persuadés tous les deux que Trinity est comme eux.
C’est intéressant de voir de constater, dans cette saison, à quel point Dexter se raccroche à ce statut de père de famille qui a l’air de tant lui peser. On le verra dans les épisodes prochains, d’ailleurs. « Non, moi, je ne suis pas comme ça, je suis un honnête banlieusard à grosse voiture, ma bonne dame. »

En parlant du tueur… le meurtre de cet épisode, c’était…
Franchement, c’est une scène de meurtre, on est d’accord… mais j’ai été fascinée autant que transie par le raffinement qu’il emploie pour mener à bien son rituel. C’est superbe. Horriblement magnifique.

« Alors là, ma petite dame, c’est bien simple : soit vous vous jetez dans le vide, soit je m’en vais découper vos enfants en morceaux sous vos yeux. »
Et ce regard d’une dureté de diamant qui savoure, décortique le tout… wow.

C’était très, très fort… Certainement le meilleur tueur (annexe) de la série. Hors Ice-truck-killer parce que bon.
Pour finir, en voyant Dexter casser la lumière de sécurité sous les yeux effarés de Rita, je me suis dit : « Allez… liquide-la, va. »

Sauf que… peut-être pas tout de suite ? Ok, Dex-chéri, je te laisse quelques épisodes pour te décider. Mais je te préviens, la bourgeoise doit dégager. Pas de place pour les épouses-qu’on-sort, dans la dynastie des Morgan. Uh uh.