[GoT] 7×02 : Stormborn

Allons, on ne mollit pas et on prolonge encore un peu la saison 7 en se remémorant ses hauts et ses nombreux bas. Et au pire, on peut toujours admirer l’incroyable coiffure de la mère des dragons, l’Imbrûlée, Daenerys du Typhon, reine des Sept Couronnes etc etc…

Je m’arrête là sinon il y en a jusqu’à demain ! 😉

Cliquez, mes bons, cliquez !

 

 

 

La tempête fait rage à Peyredragon. Une tempête qui rappelle de drôles de souvenir à certains. À Varys, par exemple… ah oui, il se souvient très bien de la nuit où la petite Daenerys a poussé son premier cri, il faisait un temps absolument dégueulasse, à pas foutre un eunuque dehors.

Ça tombe bien : puisque nous voilà posés en terre westerosienne, Queen Dany – qui a fait superbement péter la tenue en tweed – a quelques questions à poser au bonhomme. En effet, ce brave Varys a autrefois loyalement servi le père de Daenerys, Aerys. Cela ne l’a pas empêché par la suite de servir l’Usurpateur, alias Robert Baratheon. Et à cette époque-là, on lui a un peu demandé de faire tuer la dernière Targaryen. Aujourd’hui le voici à ses côtés. Reconnaissons qu’elle est en droit de demander quelques explications. (Même si je les trouve quelque peu tardives dans la mesure où ils ont apparemment traversé le Détroit à bord du même navire, mais je m’égare.)

Dans ces moments-là, il me prend quelque envie de lui balancer des torgnoles, à la mère des dragons. OK, c’est bon, tu veux être ZE queen, mais c’est possible que t’arrêtes de te la raconter deux secondes ou pas du tout ? La vache, le manque de simplicité et d’humilité, c’est terrifiant. Souviens-toi d’où tu viens, Daenerys Targaryen. Souviens-toi de ta traversée du désert avec ton khalasar miteux. Souviens-toi que tu ne serais rien sans tes dragons.

Bref, on commence à être très inquiets, et Tyrion aussi semble trouver que ça se met à sentir un peu le roussi.

Mais là, l’Araignée qui est un être fort éloquent, nous pond une réponse au poil, une réponse imparable. Mais moi, ma petite cocotte, avec tout le respect que je vous dois, je ne suis dévoué qu’à une seule entité : le peuple, les gens qui souffrent. Et je vous sers parce que je vous ai choisie. Et toc.
OK, répond la gueuse. Mais au moindre signe de trahison, tout le monde crame !
Varys lui répond un truc du genre : « Oh je n’en attends pas moins de vous. »
Perso, j’aurais répondu : « Oh, je n’en attends pas moins de la fille d’Aerys. » #BurnThemAll

Varys – qui au passage lui a négocié une alliance au poil avec Dorne – vivra donc encore un peu.
Et là, toc, toc. Bonjour, c’est le petit chaperon rouge, je cherche mère-grand !

Voyez donc qui a fait le déplacement pour jouer les entremetteuses après un petit passage aux incendiaires anonymes ! Il pleut sa race là-dehors, mais curieusement, elle a pas pris l’eau, cette dégourdie-là.
Donc en gros, la lady Mélisandre est là pour dire : « J’ai une prophétie sur les bras mais attention, les prophéties c’est hyper dangereux, j’en sais quelque chose, ayant moi-même cramé plein de gens pour que dalle. »

Elle fait donc état de la fameuse histoire du prince promis, et c’est super intéressant. Missandei, en bonne geek linguiste souligne qu’en haut valyrien, prince est un mot neutre et peu donc désigner aussi une princesse.

Forcément, à ces paroles, Daenerys qui est quand même affligée d’un putain de complexe du sauveur est tout de suite HYPER intéressée ! Ah ouais, une princesse promise, je le sens bien, là ! Vous pensez que ça peut être moi ?? Hein, dites ?? DITES ???

Réponse de Mélisandre : « Je pense que vous avez un rôle à jouer. »

MAIS QUELLE SALOPE !!!! 😀

Allez, un petit point prophétie s’impose. *chausse ses binocles de schtroumph à lunettes*

Une légende raconte qu’autrefois, les ténèbres glacées (les Marcheurs Blancs, vraisemblablement) s’abattirent sur le monde et que le guerrier Azor Ahai fut choisi pour les dissiper. Pour mettre fin à la longue nuit, il dut forger une épée légendaire. Il bossa dessus pendant trente jours et trente nuits, mais au moment de la tremper dans l’eau, elle se brisa.
Comme c’était pas le genre à se laisser abattre, Azor Ahai recommença. Cette fois, au lieu de la tremper dans l’eau, il la plongea dans un cœur de lion (uh oh !) mais une fois de plus, l’épée se brisa. Lors de sa troisième tentative, il forgea l’épée pendant cent jours et cent nuits puis, la mort dans l’âme,  fit venir sa femme bien-aimée, Nissa Nissa, et plongea la lame dans le cœur de celle-ci. Son âme combinée à l’acier créa Illumination, l’épée rouge des héros.
Et selon les anciens livres d’Asshaï, Azor Ahai renaîtra comme le champion envoyé par R’hllor, après un long été, avec l’arrivée de ténèbres glacées sur le monde. Et si Azor Ahai échoue, le monde sombrera avec lui.

On s’amusera du fait que l’épée d’Arthur Dayne que Ned pose au pied du lit de mort de Lyanna Stark dans la saison précédente, le lit où est né Jon, s’appelle Dawn, Aube. #HinHin

J’en ai une bonne, issue des bouquins, également made in Mélisandre : « I pray for a glimpse of Azor Ahai, and R’hllor shows me only snow. »

😉 😉 😉

(Et là, le traducteur français est bon pour une note de bas de page.)

Mélisandre a donc longtemps cru que Stannis était Azor Ahai. Mais elle s’est grave gourée. Et à mon avis, cela fait un moment que selon elle, Jon est Azor Ahai. Et à présent, elle doit penser que le rôle que doit jouer Daenerys est celui de Nissa Nissa.

Après, ces prophéties, c’est métaphores à gogo. Faut-il s’attendre à ce que Jon plonge une épée dans le coeur de Daenerys ? Peut-être. Ou pas.

Souvenons-nous de la vision de Daenerys, dans la série, chez les Non-Mourants : le Trône de Fer vers lequel elle tend la main, mais que jamais elle ne touche. Il est couvert de neige. Avant de pouvoir y poser ses royales fesses, elle est transportée au Mur. Puis retrouve Drogo et son fils.
Se pourrait-il que Daenerys contribue à sauver le monde mais doive se sacrifier pour ce faire et rejoigne dans la mort son époux et leur enfant ? C’est en tout cas la théorie que je trouve la plus plausible à ce stade de la série. Mais c’est encore un peu tôt pour en parler. 😉

Pour le coup, la dame rouge n’en dit pas bien long. C’est sûr qu’annoncer tout de go à la meuf qu’elle va se prendre une lame dans le cœur c’est moyen, mais elle ajoute qu’un autre a aussi son rôle à jouer.

Lady Melisandre : The King in the North, Jon Snow. (Et en plus il est BG, je dis ça je dis rien, bien sûr.)

Daenerys : You know him ? (Il est BG ? Célibataire ? Est-ce qu’il prend des bains régulièrement ?)

Tyrion : Ah ben voui, on a fait des concours de charades et de çui qui pisse le plusse loin ! Et il est grave, grave BG !

Daenerys :  He sounds like quite a man. (Girl you have NO IDEA !) Tell Jon Snow his queen invites him to come to Dragonstone. (Aïe.) And bend the knee. (Aïe aïe.)

Et du coup, qui c’est qui reçoit un message de Tyrion signé avec un petit clin d’œil sur les nains qui sont tous des bâtards aux yeux de leurs pères ?

Jon Snow : Et sinon, elle est bonnasse ? Rousse ? Elle n’est pas allergique aux poils de chien ?

Bref tout le monde décide que c’est une très mauvaise idée, surtout la frangine, même si bon, elle dit que son premier mari fut jadis bien brave avec elle.

Mais Jon Snow a décidé qu’il avait un rencard, hé ouais !

Ras le cul du célibat !
Hélas, le célibat de ce pauvre Jean Neige, tout le monde s’en bat un peu les miches. Par bonheur, un autre oiseau providentiel débarque à Winterfell, envoyé par Samwell depuis Villevieille, cette fois.
Fiou. Deux corbeaux qui atteignent Winterfell depuis les confins du royaume et toujours rien du Mur… OK ! -_-‘

Le prétexte que Jon attendait pour aller faire la connaissance de Daenerys ! Ben oui, le voilà obligé de se rendre à Peyredragon puisque l’île est blindée de verredragon et que c’est le seul moyen de buter les soldats du Roi de la Night. Ah ah ! Décidément ce cher Samwell est génial en wingman.

Du coup, le King in the North convoque – encore ! – tous ses bannerets pour leur apprendre l’excellente nouvelle.

Jon : Il nous faut le verredragon. Et les alliés. Et le feudragon. Et le cul de la reine.

Bien entendu, les réactions sont enflammées. Déjà Sansa est un peu deg’ parce qu’aux dernières nouvelles, il n’était pas forcément question qu’il prenne la route alors que là, d’un coup, c’est décidé. Ça fait plaiz’ d’avoir été consultée.

Et comme elle le dit si justement, la dernière fois qu’un roi Targaryen a invité un Stark à venir lui rendre une petite visite amicale, ça ne s’est pas très bien terminé.

Attention, point encyclopédie : il s’agissait de leur grand-père Rickard Stark qui a fini tout cramé dans son armure devant le roi Aerys tandis que leur oncle Brandon ligoté s’étranglait pour tenter de se dégager et de le sauver. (Les enfants, j’espère ne JAMAIS voir cette scène à l’écran.)
On comprend que ce soit resté un traumatisme pour toute la famille. Même Jaime en parle dans ses chapitres et ça l’a bouleversé.

/!\ /!\ /!\

ET C’EST LÀ QUE TU TE RENDS COMPTE QU’EN FAIT, LE GRAND-PÈRE TARGARYEN DE JON SNOW A CRAMÉ LE GRAND-PÈRE STARK DE JON SNOW, OMG OMG OMG !!!! o_O

Hem, veuillez m’excuser, j’avais jamais fait le rapprochement.

Bon, ensuite, je ne vous raconte pas la réaction de Lady Lyanna Mormont qui est enragée !

Lord Glover : We called your brother king, then he rode south and lost his kingdom.
Lady Lyanna : Winter is here, your Grace. We need the King in the North in the North !

Ouh, le regard noir de la petite oursonne !
Là, Grumpy Cat pousse un profond soupir, fait son œil de toutou battu… attention, on sait que LE discours arrive.

Jon Snow : You all crowned me your king. I never wanted it. I never asked for it. But I accepted it because the North is my home. It’s part of me and I will never stop fighting for it. No matter the odds. But the odds are against us. None of you have seen the army of the dead, none of you. We can never defeat it alone, we need allies. Powerful allies. I know it’s a risk but I have to take it.

Dans ces moments-là, je retrouve vraiment le Jon Snow des livres, qui est un excellent négociateur et bien moins emprunté que celui de la série. Il fait des boulettes, mais il est extrêmement futé, et cela se révèle particulièrement lorsque Stannis est au Mur. Surtout que ne l’oublions pas, si les jeunes ont grandi dans la série, dans les bouquins ce sont tous au mieux des adolescents.

Sansa : You’re abandoning your people, you’re abandoning your home !
Jon : I’m leaving both of them in good hands.
Sansa : Whose ?
Jon : Yours.

Jon : You are my sister, you’re the only Stark in Winterfell. Until I return, the North is yours.

Joli. Risqué, mais j’aurais fait pareil.
Là-dessus, Jon se rend dans la crypte pour rendre hommage à son… père.

Et là, ça rend dingue parce qu’on sait que le tombeau de Lyanna, sa mère, est juste derrière. Regardez, elle veille sur lui, là. J’ai checké dans la saison 5 quand LF et Sansa y font une descente. Jon, c’est ta REUM, bon sang, elle est là !!!

Bon, mais alors du coup le mec qui se pointe quand t’es en train de te recueillir sur la tombe de celui que tu crois être ton paternel, merci bien quoi !

Littlefinger : I was sorry when he died.

Oui, bien sûr, on y croit vachement.

😀 😀 😀

Vas-y mon Jean Neige, mords-y l’oeil !

Jon Snow : You don’t belong down here.

Déjà.
Il nous soûle à nous envahir.
Et en plus, il nous sort des trucs indécents !

Littlefinger : I love Sansa, as I loved her mother.

Mec, on voit pas le rapport. En gros : « Alors j’ai grave essayé de me taper ta belle-doche, et maintenant je me taperais bien ta frangine. » C’est si fin.

Jon Snow : Touch my sister and I’ll kill you myself.

Mmmmh, la dernière fois qu’un Stark a plaqué Lord Bae contre un mur, ça s’est pas très bien terminé.

« Ah, the Starks. Great tempers, slow minds. »

On verra, mon cher Baelish, on verra.
Jon Snow part donc à la rencontre de son destin.

Je ne sais pas si c’est aussi frapppant dans la série, mais pour quiconque lit les livres, il est une évidence que malgré les diverses intrigues toutes plus touffues les unes que les autres, malgré les détours, tout doit finir par converger vers la rencontre de deux personnages dont le parcours est étonnamment parallèle : Jon Snow et Daenerys Targaryen.

Justement, en attendant la venue du BG, c’est ladies night à Peyredragon.

Tyrion se demande un peu ce qu’il fout là, ce qui ne l’empêche pas d’envoyer une belle pique à Ellaria qui ne l’a pas tout à fait volée.

Tyrin : We don’t poison little girls here.

Le pauvre, il adorait Myrcella et Tommen.

En fin de compte, s’il n’est pas inintéressant de voir cette alliance féminine se mettre en place, a fortiori quand on se souvient que lors des premières saisons, la plupart des femmes occupaient des postes pour le moins périphériques, les nouvelles copines de Daenerys n’en sont pas moins là pour une chose : se venger de Cersei.

Sauf peut-être Asha/Yara qui est là pour récupérer ses îles.

Tout ce petit monde accepte donc le plan élaboré par Tyrion qui consiste à ne pas attaquer directement Port-Réal, mais à simplement l’assiéger par les troupes westerosiennes. Pendant ce temps, les Immaculés iront prendre Castral Roc.

Pas très imaginatif, tout ça. Je suis étonnée que Tyrion se contente d’un plan aussi basique. Mais bon, qui suis-je pour juger, n’est-ce pas ?

Toujours est-il que Daenerys remercie bien ses alliées et demande à s’entretenir avec Mamie Olenna. En réalité pour avoir son conseil.

Lady Olenna : The Lords of Westeros are sheep. Are you a sheep ? No. You’re a dragon. Be a dragon !

À vrai dire, on s’emmerde un tout petit peu. Ça manque sérieusement d’un souffle épique, tous ces blablas en studio aux quatre coins du pays. Blabla à Winterfell, blabla à Peyredragon, blabla à Port-Réal. Encore, les blablas des premières saisons étaient passionnants parce que fort brillamment écrits. Là, c’est : « On fait quoi ? » « Ben on fait ça. » « Ouais, on va faire ça. » « Super, j’y vais alors, à plus. »
Et quand on ne sait plus quoi faire dire aux personnages les plus complexes, on leur met dans la bouche des phrases éculées qu’on a entendues mille fois depuis le début de la série. « Sois le dragon. » OK, mais ça veut dire quoi ?
Après, que Mamie Olenna lui conseille de ne pas écouter les bonshommes, je suis assez d’accord. Même si ça reste une série écrite par des hommes et pour des hommes, on sent qu’il y a une tentative de modifier un peu le prisme. Mais du coup, on s’embourbe. On a de supers actrices comme Diana Rigg et Indira Varma, et on ne sait pas écrire pour elles.

Ça s’améliore un poil après. Pour continuer à parler meuf, nous avons dans la séquence qui suit une scène qui peut sembler anodine et même superflue vu les rares épisodes qu’il reste pour boucler tous les arcs. Mais c’est une des rares scènes d’amour de la série où il n’y a ni violence, ni manipulation, ni inceste, ni viol. (Ni zob, soit dit en passant.)
Alors oui, c’est une sous-intrigue de sous-intrigue, mais c’est si mignon. Et ça fait quand même trois saisons qu’on suit le dossier.

Qu’est-ce qu’ils sont beaux l’un comme l’autre, ça fout mal aux yeux.

Une scène bien exécutée et super douce, ça nous change. Outre cela, je trouve ça bien que leur existence ne se définisse pas uniquement par leur rôle de serviteurs loyaux.

Et du coup, si Ver Gris meurt à Castral Roc, il aura vécu quelque chose de bien joli. <3

Bon ben sinon, Missandei a dix ans dans les bouquins, voilà voilà ! 😀

Ver Gris partira donc dès le lendemain saisir le roc, fief des Lannister. Lesquels ont présentement rameuté les RARES seigneurs qui pourraient encore leur être potentiellement loyaux dans la salle du trône du Donjon Rouge.

Ah ah. AHAHAH ! 😀
Parmi eux, Randyll Tarly, le papa de Sam, qui tire une tronche encore pire que d’habitude, sans doute à peine remis du départ de son futur mestre de fils aîné, en pleine nuit, avec sa putain sauvageonne, son bâtard et l’épée ancestrale des Tarly, Corvenin, faite d’acier valyrien. J’en rigole encore ! 😀

Reste son grand benêt de cadet. Et c’est Tom Hopper. Rien que de le regarder je me marre. Ce cher Perceval !

Bien sûr, en bonne républicaine, Cersei est en train de balancer des fake-news à ce maigre parterre de braves seigneurs, et utilise la peur et le mensonge pour tenter de les convaincre de la suivre dans sa guerre contre Daenerys.

Lord Tarly : She has three full-grown dragons, your Grace.  Same as Aegon when he conquered the Seven Kingdoms. How do you propose to stop them ?

Alors, ça tombe bien que sa seigneurie pose la question car Qyburn a justement rematé la trilogie du Hobbit et nous a construit une super baliste… enfin, plus précisément un scorpion car la baliste lance plutôt des caillasses.

(J’aimerais bien savoir comment Qyburn a su que Drogon avait été blessé à Meereen, mais bref.)

Bref, Qyburn espère tuer les dragons grâce à de grosses fléflèches. C’est bien. Ça ne coûte rien d’essayer, n’est-ce pas ?

Ceci est donc le crâne de Balérion, la Terreur Noire. Je trouve personnellement que ça commence à faire beaucoup de comparaisons entre Aegon le conquérant et Daenerys. Ça en devient louche.

Se peut-il que je n’ai jamais fait de point Aegon le Conquérant ? Hmmmm, alors ça devient urgent vu la fréquence à laquelle on y fait allusion, cette saison.
Eh bien en toute simplicité, Aegon fut le fondateur de la dynastie régnante des Targaryen. Ça calme, pas vrai ? Mieux encore, il est le tout premier roi des Sept Couronnes puisque c’est lui qui a unifié les royaumes autrefois indépendants. Au cours de la Conquête dont on parle assez souvent, il en a uni six. Dorne s’est rallié plus tard, après une guerre que personne n’a vraiment remportée. D’où la devise des Martell « Insoumis, invaincus, intacts ». Cela explique également pourquoi lorsqu’ils ne pouvaient se marier dans la famille pour garder la lignée pure et le sang valyrien non-mêlé, les Targaryen épousaient le plus souvent des Martell. (Comme Elia Martell et Rhaegar.) Pour renforcer l’alliance.
Pour en revenir à notre Aegon dont la famille régnait jusqu’alors sur Peyredragon, plutôt que d’épouser une de ses sœurs, il en épousa deux. (Bam, trop fort le mec, comme ça pas de jalouses.) Visenya et Rhaenys. Et tous les trois chevauchaient tranquillou des dragons appelés Vhagar, Méraxès et Balérion. Petite anecdote qui croustille : la belle table sur laquelle Stannis fit ses abominations et autour de laquelle siège désormais le conseil de guerre de Daenerys date de l’époque où Aegon préparait sa conquête. Une table peinte représentant Westeros sans frontières.
Bref, le plan d’Aegon a fonctionné et il est devenu roi, s’est établi à Port-Réal, a fondu les épées de ses ennemis pour en faire le trône de fer, s’est converti à la religion des Sept et a créé le poste de la Main. (Sa Main était d’ailleurs un Baratheon.)
Oh, et j’adore le nom de son épée : Feunoyr. 😎 Tranquille, man.

On sait qu’Aegon était d’une dureté de diamant à l’égard de ceux qui le défiaient, mais d’une grande générosité envers ceux qui ployaient le genou. (Ce qui ne nous rappelle personne.)

Pour en revenir à nos Lannister, après le superbe discours de Cersei, Jaime tente à son tour de faire son petit marché. Il voudrait bien rallier le sieur Tarly à leur cause parce que c’est quand même un fort bon guerrier à la tête de troupes pas tout à fait dégueulasses. (« Premier au combat », telle est la devise des Tarly.) Seulement Papou Tarly n’est pas du genre diplomate, comme gars. Donc il se dépêche d’envoyer quelques bâches à l’adresse de Jaime et des façons de faire des Lannister, histoire de mettre tout le monde à l’aise.

Là, Jaime – qui globalement se fout un peu qu’on l’insulte, vu que ça fait un quart de siècle qu’on le traite de parjure et de régicide – lui répond que c’est légèrement la honte de rester fidèle à cette vieille carne de Mamie Olenna. (Les Tarly sont en effet vassaux de Hautjardin.) Il serait de bon ton de virer de bord et de rejoindre le giron Lannister pour protéger les Sept Couronnes de l’envahisseur étranger. (Ahem. Républicains, je vous dis.)

Randyll Tarly : Ouais mais j’ai juré.
Jaime : Mec, des Dothrakis ! Des DOTHRAKIS chez nous pour la première fois de notre histoire ! Beurk !

Histoire de faire bonne mesure, Jaime lui promet de le placer à la tête de ses armées et lui fait miroiter le poste de gardien du sud. Et là… enchaînement sur Samwell. Oh yeah ! Samwell Tarly, warden of the South ! We’d love it !

À Villevieille, on nous a donc déballé un Ser Jorah cuit à point.

Et mauvaise nouvelle : l’archimestre Horace Slughorn l’informe que dans six mois au plus tard, adieu la bouboule. Alors, Samwell tente bien de soulever le fait qu’il a rencontré une petite fille qu’on a pu guérir de la léprose, la choupinette Shôren Baratheon (bouhouhouh), mais l’archimestre balaie son argument d’un revers de main car c’est bien trop compliqué, il préfère de loin laisser crever le chevalier, on ne sait jamais, il risquerait de se salir en essayant de lui sauver la vie. (Pathétique, cet arc, je vous jure.)

Sammy est donc un peu outré. Et notre pauvre Ser Friendzone commence à rédiger une longue lettre désespérée à sa khaleesi chérie.

Mais Samwell, lui, ne s’avoue pas aussi facilement vaincu. Il continue à méditer sur son projet de sauvetage tout en aidant son boss à faire un peu de rangement. Et petite blagounette méta, alors que l’archimestre lui parle du bouquin qui raconte l’histoire actuelle et qu’il fronce le nez lorsqu’il est question du titre, le trouvant un peu plat.

Archmaester : What ? You don’t like the title ?
Samwell : Possibly something a bit more poetic ? (Genre « A Song of Ice and Fire ? »)

Donc en gros, Sam est en train d’écrire le Trône de Fer. Voilà, voilà.
Et comme c’est un vrai héros, il prend sur lui de soigner Ser Jorah, en cachette. (Ce qui est absolument insensé, mais ça fait bien.)

Samwell : I knew your father, I was with him when he died. (Awwwwww.) You are not dying today, Ser Jorah.

OK, ça claque un petit peu comme réplique, ça. Un héros, vous dis-je !
Par contre, définitivement éviter la deuxième part de gâteau devant GoT, ces derniers temps.
Tiens, j’y pense : le lait de pavot, ça n’existe plus ? Franchement, Sammy aurait pu lui en filer une petite lampée, je trouve.

Archi-dégueu. J’ai dû voir cet épisode trois fois, mais cette scène-là, je peux vous dire que je ne l’ai pas vue une seule fois du début à la fin, et pourtant, j’ai la tripe solide !
Pauvre Ser Friendzone, il traîne une de ces guignes, quand même.

Enfin. Au moins on ne le fout pas à la porte de la Citadelle en lui indiquant le chemin vers la vieille Valyria pour aller y crever avec ses copains les hommes de pierre. Brrrrr, bien flippant, cette scène de la saison 5.

Enfin, après ça, nous retrouvons une fille. Attablée dans l’unique auberge *ironie* de Westeros.
La même auberge où l’on s’arrête dès l’épisode 2 pour zigouiller Lady. La même auberge où Catelyn Stark rencontrera Tyrion Lannister. La même auberge où Arya et Sandor Clegane font plus tard un beau carnage. La même auberge où Tourte-Chaude a posé ses valoches.

Il y a à peu près mille ans de ça.

Awwwww ! Tourte ! <3

L’occasion de se régaler, of course, et de faire un petit clin d’oeil aux tourtes aux doigts qu’elle a concoctées aux Jumeaux.

Elle est comme moi, Arya, elle ne se laisse pas facilement couper l’appétit !

Hot-Pie : What happened to you Arry ?

Et là, elle ne peut même pas répondre. 😕

Arya a une épée pointue et de la ressource, seulement niveau infos, elle est un peu à la bourre.

Hot-Pie : I thought you’d be going to Winterfell. (Et là, TU HURLES DANS TA TÊTE.)
Arya : Why would I go there ? The Boltons have it. (AAAAAAAH !!!)
Hot-Pie : No, the Boltons are dead. (OH MON DIEU, ÇA Y EST.)
Arya : What ? (MAIS OUI !)
Hot-Pie : Jon Snow came down from Castleblack and won the battle of the bastards. He’s King in the North, now.

HIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!! \o/

Frissons, les enfants. FRISSONS ! Chair de poule rien que d’entendre ça. Ouais. Jon Snow est descendu de Châteaunoir, les gars. Et il a remporté la bataille des bâtards. Et il a buté Ramsay Bolton. Et il est roi du Nord. Et la petite soeur ne le savait même pas.

Et j’adore le point final de Tourte-Chaude.

Hot-Pie : Can’t believe I thought you were a boy. You’re pretty !

Eh oui. C’est une grande fille, notre biquette, à présent.

Allez, mon vieux Tourte. Adieu et ne te fais pas tuer. On compte sur toi.

Et puis là, t’entends le thème de Winterfell et si la musique ne fait pas la moitié de l’émotion que tu ressens, c’est que t’es un putain de sans-coeur.

Oui, Cersei attendra.
Comme son coeur doit battre fort, à cette petite qui n’a jamais vraiment pu cesser d’être tout à fait Arya Stark, après toutes ces péripéties et ces noms d’emprunts ! <3

Sauf que pendant ce temps-là, qui quitte Winterfell ? Jon Snow. Raaaaaah !

Mais sur le chemin…

Ah mon Dieu, qu’est-ce que c’est ???

C’est le budget loups de la saison, bitches !

Et là, encore un truc qu’on attend depuis des années, et la réponse (pourtant évidente) à une question qu’on s’est tous posée.

Est-ce Nymeria, la louve d’Arya, qui s’est rendue célèbre en foutant le boxon dans le Conflans avec une meute de loups normaux ? (Des loups qui ressemblent à s’y méprendre à ses frères et soeur, jusqu’au blanc qui ressemble à Fantôme.)

Eh bien oui.

Arya : I’m heading north girl. Back to Winterfell, I’m finally going home.  Come with me !

Oh le bon toutou !!!! (Gaga des chiens.)

Bitch, merci mais non merci.

Arya : That’s not you.

C’est super, cette réplique. Non, en effet, ce n’est pas le genre de Nymeria de retourner dans le Nord au côté de sa petite aîtresse. Nymeria ne peut pas plus redevenir un animal de compagnie qu’Arya devenir un jour une dame. Et peut-être qu’Arya se la dit un peu à elle-même, cette phrase qu’elle a prononcée autrefois face à son père.
Par contre, je sais que je l’ai déjà souligné, mais lorsque les showrunners se sentent obligés d’expliquer leur intention dans les médias à peine l’épisode diffusé comme ils ont dû le faire pour que le public comprenne le sens de cette phrase, c’est quand même qu’il y a un problème.

Mais bref, on va conclure cet épisode par une petite scène délicieuse. Non, désolée, pas de girl on girl action pour cette fois, même si de toute évidence, Asha/Yara et Ellaria commençaient à bien accrocher…

Mais voilà, Euron Greyjoy nous fait là l’entrée en scène la plus dingo de toute la série.

Bousille deux des trois Aspics des Sables, Nymeria et Obara Sand…

Et capture Asha/Yara sous les yeux du pauvre Theon qui, un instant redevenu Schlingue, n’a plus qu’à se flanquer à la flotte. (Mais ne vous inquiétez pas, je suis sûre que Gendry qui rame depuis maintenant quatre saisons dans le coin va le retrouver.)

Bref, euuuuh, petite fin d’épisode qui met vachement à l’aise ! 😕

Voilà donc comment se solde l’intrigue dornienne, absolument sacrifiée par la série. Et pour le siège de Port-Réal, eh bien Daenerys et Tyrion pourront repasser. Pour le coup, le typhon, c’est Euron qui l’apporte ici. Un point pour Cersei. À suivre…