Dans les salles obscures (ou pas) #6
Hello my little minions !
Bon, logiquement, j’aurais dû poster mon deuxième Potter, mais j’ai 80 captures et suis censée en sélectionner 10, tandis que de son côté le Battlestar est malade, ce qui est nécessite moult envoûtements et autres sorts de guérison, bref, un investissement de chaque instant.
Comme j’ai tout de même regardé deux très chouettes films cette semaine, je me suis dit : autant claquer un petit billet à ce sujet !
Et donc, ces deux films, ce sont « Florence Foster Jenkins », avec Meryl Streep, Hugh Grant et Simon Helberg, et « Danish Girl », avec Eddie Redmayne et Alicia Vikander.
Cliquez !
– Pour commencer, laissez-moi vous brosser le tableau. J’ai découvert Florence Foster Jenkins il y a quelques années, lorsque l’auteur du visuel de ce blog, avec lequel je travaillais, m’a quasiment fait honte de ne point connaître les prouesses vocales de cette brave dame. À l’époque, on m’avait demandé de chanter faux pour une pièce de théâtre. Or cela fait douze ans que je prends des cours de chant où, curieusement, on me demande de chanter juste. Hem.
En guise d’inspiration, le sieur graphiste m’a donc initiée à l’art de Florence Foster Jenkins. Dont voici sans doute le pinacle.
Bon, première écoute, j’ai pleuré. De rire. Et un peu de tristesse, aussi. Mais surtout de rire. Les deux à la fois, c’est hyper bizarre ! Surtout quand on sait qu’elle faisait ça très sérieusement et pas du tout de manière parodique ni rien.
À la suite de cela, je découvre « Marguerite », un film français avec Catherine Frot, qui s’inspire très largement de l’histoire de la Jenkins.
Dans la foulée, je me retrouve à bosser quinze jours sur un projet qui tourne autour de la Jenkins. Bref, elle est partout ! Alors… autant regarder le film.
C’est l’histoire d’une femme très riche mais un peu ridicule, qui se croit grande cantatrice et qui chante en réalité comme un pied, encouragée par un mari dévoué qui n’est autre que Hugh Grant, et un public amusé.
C’est qu’en plus, la dame aime se mettre en scène dans des tableaux vivants extrêmement travaillés.
Meryl Streep est exceptionnelle, elle assure elle-même la partie chant, c’est franchement bluffant.
On découvre son personnage grâce au regard absolument atterré de son pianiste, Cosmé McMoon, incarné ici par un Simon Helberg quelque peu cabotin… mais comment peut-il en être autrement ?
Au demeurant, il peut se le permettre dans la mesure où il s’est coltiné le piano lui-même. Mais chapeau, cher Wolowitz !
Aria légendaire de Lakmé. Entre ça et la reine de la nuit, que des trucs faciles et à la portée de n’importe qui, en somme.
Le film prend certaines liberté, et ce n’est pas une comédie. C’est souvent saugrenu, l’ambiance de New York dans les années quarante est assez chouette, mais ça reste quand même, à mon sens, l’histoire pathétique d’une femme qui faisait, sans le vouloir, rigoler tout le gratin. Alors que tout ce qu’elle voulait, c’était réaliser son rêve : chanter.
– Ensuite, j’ai loué « Danish Girl ».
Et alors là, franchement, j’ai pris une claque monumentale. J’adore Tom Hooper, « Le discours d’un roi » est un film que je vénère, mais là, il s’est surpassé. J’ai appris, en faisant quelques recherches, que ce projet était à l’origine celui de Nicole Kidman. (Ah.) En tout cas, ici aussi, le film prend des libertés par rapport à l’histoire vraie, mais le résultat est superbe. Visuellement…
Et émotionnellement. Tom Hooper compose ses plans comme des tableaux, y décline les bleus et les gris avec une virtuosité incomparable. Tout y est d’une perfection à chialer. Quant à Eddie Redmayne… je n’ai pas de mot. J’ai été absolument subjuguée, happée par la première partie du film, d’une délicatesse hors pair. La seconde m’a semblé nettement plus difficile. Mais tous ces instants où il découvre la femme en lui sont d’une beauté, d’un raffinement… franchement, les mots me manquent.
Pour couronner le tout, je ne m’attendais pas à trouver Amber Heard d’une beauté éclatante, et la présence de Matthias Schoenaerts, pour lequel j’ai un petit (gros) faible et que je trouve vibrant quoi qu’il fasse, n’était pas non plus pour me déplaire !
Et en plus, il y a Ben Wishaw.
Quant à Alicia Vikander… pfiou. Bah franchement, elle est formidable cette petite nénette. Elle vous chope, elle vous emporte, elle vous dit : « Tu vas souffrir avec moi. » Et on s’exécute avec ravissement. Bref, un film incontournable.
Faites-vous du mal, regardez « Danish Girl ».
Sur ces bonnes paroles, je vous laisse, mes mignons. Passez une bonne soirée, mes verrues et moi, on va entamer The Fall. YAY, trop on a hâte !
J’aime beaucoup Alicia Vikander, je l’ai découverte dans Ex Machina, que tu as sûrement vu vu ton adoration de ce cher Domhnall Gleeson… Avec Oscar Isaac ils forment un trio de choc et arrivent à être tous les trois assez terrifiants!
Non, pas encore vu, mais effectivement, à voir ! 😉
Waouh, écouter Florence Foster Jenkins au boulot n’est peut-être pas une bonne idée. XD
Perso, je n’ai pas du tout aimé Eddie Redmayne dans The Danish Girl. Autant dans The Theory of Everything, je l’avais trouvé superbe, autant ici je l’ai trouvé un peu à claquer. :/
Bien aimé par contre Alicia Vikander, qui d’habitude me laisse de glace. Et Matthias Schoenaerts, qui est toujours excellent.
Amuse-toi bien devant The Fall ! 🙂
Ah, c’est marrant, ça ! Imagine-toi Nicole Kidman à sa place, ça passera peut-être mieux ! (Brrrrrr, pas pour moi en tout cas.)
Et moi aussi je suis pas très Alicia Vikander à la base, mais c’est peut-être parce qu’elle s’est un peu accaparé Fassy pendant trop longtemps… 😀 Il semblerait que la place soit libre, yes !
C’est sûr que ça fait relativiser !
Haha, alors ils ne sont plus ensemble. J’ai entendu dire que c’était pour de faux leur relation, qui d’ailleurs s’arrête juste après la sortie de leur film… Je sais pas si ça valait le coup ! Mais quand même ça aura duré un bout de temps.
Ça faisait quand même un bon moment, ouais. Ils étaient vachement discrets en plus, on ne saura jamais le fin mot de l’histoire. 😉
« « Le discours d’un roi » est un film que je vénère »
Je plussoie.
Quant à Eddie Redmayne, peut-il être mauvais?
Hé bien, te voilà très enthousiaste à propos de The Danish Girl !
Je suis d’accord que visuellement, il est très beau et que l’interprétation des acteurs est aux rendez-vous.
Mais la seconde partie (qui pour moi commence à peu près à l’arrivée à Paris), m’a laissée de marbre. Tout ce built up émotionnel pour… quelque chose de très lisse et de très convenu à l’américaine. Ce qui est d’autant plus frustrant que la première partie est excellente – mais non : il faut le drama de couple qui n’est jamais géré, il faut totalement ignorer la question de l’art qui était génialement traitée au début, il faut ne surtout pas continuer le très beau dialogue entre la question de la femme porté par le couple…
Cela m’énerve d’autant plus qu’une partie de la réalité historique aurait pu permettre de continuer sur ces thèmes. Mais non : il fallait adapter un roman tiré du journal intime originel et non l’histoire en elle-même : le public n’aurait pas suivi.
(enfin : depuis, j’ai vu La Danseuse, et je me dis qu’en fait, The Dannish Girl a tout mieux réussi, mais enfin…)