[PENNY DREADFUL] 3×02 : Predators far and near
Ah, encore du Penny et toujours pas de trône… fiou, je sens comme un déséquilibre dans la Force !
Allons, allons, ne râlez pas : si vous râlez, c’est que vous n’avez toujours pas regardé Penny Dreadful, et croyez-moi, en ce moment, c’est vachement mieux que Game of Thrones ! (Ça m’avait tellement manqué d’émettre des avis définitifs, comme ça.)
Zou, je vous parle de l’épisode 3×02 after the jump…
D’abord, pleurons ensemble, mes bons amis, car cet épisode fait l’impasse sur ma chère Créature, bouhouhouh. Pas de Rory Kinnear cette semaine.
Et pour mon plus grand plaisir *ironie*, nous retrouvons Dorian Gray et Lily Frankenstein, que nous n’avions pas vus dans le premier épisode de la saison.
Bon, c’est pas que je les aime pas, MAIS (car il y a un mais), je ne suis pas très fan de Reeve Carney. (À vrai dire, je hais ses cheveux.) Et sans doute que Dorian m’est moins sympathique que les autres personnages.
Quant à Lily, j’ai quand même de la tendresse pour elle. Déjà je trouve que ma petite Billie (qui n’est plus si petite, rendez-vous compte que la bougresse va bientôt se choper trente-trois piges et a quitté Doctor Who il y a DIX ans) est formidable, fabuleuse, exceptionnelle. Et ensuite… bon, je la préférais acoquinée à la Créature et à Victor, mais son histoire est top ! Elle profite de cette renaissance, de cette deuxième chance pour s’émanciper, oublier tout ce qu’on attend d’elle (enfin, ce que les hommes attendent d’elle) et se venger du patriarcat en butant… bah à peu près tout le monde. Je suis moins friande de son côté « on va massacrer tous les mortels pour régner en maîtres sur le monde », mais cette revanche prise sur l’homme qui opprime, qui frappe, qui viole, qui enferme… me gusta !
Dans le cas présent, Lily Frankenstein et son galant Dorian Gray se rendent dans un endroit fort mal famé où l’on torture et massacre une pauvre victime devant public.
On notera les instruments derrière le bourreau. Délicieux !
Et lorsque cette pauvre victime se rebiffe, les deux associés décident de buter tout le monde. Hop, pas de jaloux ! Tous des pervers ? Tous des macchab’.
En faisant leur petit ménage, Lily et Dorian se récupèrent une nouvelle disciple, une petite rebelle dans laquelle Lily se reconnaît probablement.
Et qui est elle aussi assoiffée de vengeance.
En parlant de cette histoire de domination masculine, nous avons aussi le pauvre type qui vient de se manger un vieux râteau, qui est toujours totalement love de sa nana et qui ferait à peu près n’importe quoi pour la récupérer, y compris la sangler à une chaise et lui faire des piquouzes pour… la calmer, la rendre plus docile, bref, retrouver la Lily du début, soumise, reconnaissante. Au… se… cours…
Victor Frankenstein : I want her back. As she was. (Oui, sauf qu’elle n’a jamais vraiment été comme « ça ». Nécrophile, va.)
Il est très mignon, mais il a quand même un petit pet’ au casque.
Cela dit, je trouve qu’il a vraiment une tronche à souffrir, le pauvre. Il m’a vraiment fait de la peine, sous la fenêtre de Lily.
Lily : You mustn’t be here. There’s nothing here for you.
C’est pas faute de lui expliquer, à ce pauvre Frankenstein. Mais il s’obstine, veut jouer les sauveurs… ah, l’archétype de l’amant éconduit qui vire pas bien.
Victor : I must save you from all of this, one way or another. (Ouh, quelle mauvaise idée !)
Et là, la réponse qui tue.
Lily : I need no man to save me. (YAY, girl power !) And I think in a way, I created you more than you created me.
Pauvre Victor, rejeté par son premier amour qui est, rappelons-le, une morte. Y avait peut-être quand même moyen de faire plus simple que de tomber amoureux de sa création, non ? Et puis dites donc, ça fait quand même de lui un sacré narcissique, outre le côté franchement flippant du mec qui tombe amoureux d’un cadavre. (Non parce que je suis quand même traumatisée par la vision de sa main sur Lily avant sa résurrection. Yeeeeuk !)
Jekyll, lui, on a encore un peu de mal à le cerner. A priori, on connaît les grandes lignes, mais cet épisode fait en partie la lumière sur son pedigree. Mère indienne, considérée comme souillée par un Anglais, rejetée par sa famille et morte de la lèpre. Comme tout cela est réjouissant ! Henry Jekyll, bienvenue dans Penny Dreadful, tu vas trop t’éclater, mon gars.
D’ailleurs, il nous tient d’ores et déjà un discours fort éloquent sur la dualité.
Pour rappel, le Dr. Jekyll est un personnage de fiction issu d’une nouvelle de Robert Louis Stevenson (le mec qui a écrit l’Île au Trésor) et qui crée une drogue pour tenter de séparer son mauvais côté de son bon. Ce qui va forcément très mal tourner. D’autant qu’on sent ici que le Dr. Jekyll est empli d’un ressentiment et d’un mépris très forts à l’égard d’à peu près tout, mais surtout de la société. Le fait d’avoir fait de lui un sang-mêlé permet d’aborder la question du racisme de façon assez habile.
Henry Jekyll : We are all two things in a way, are we not ? Deep in the marrow. Angel and Devil. Light and dark. The pull between the two is the active verb which energizes our lives.
N’est-ce pas depuis le début le propos de cette série ?
Et donc, ce joyeux luron travaille dans ZE hôpital psychiatrique londonien, Bedlam, où il joue les marchands de sable. Ce qui lui permet de mettre la main sur des « sujets divertissants », comme il dit. Adorable.
Petit détail qui croustille sous la dent : à Bedlam, on s’occupe tellement bien des patients qu’on arrive à transformer un vague terroriste en aliéné.
Et une petite injection du Dr. Jekyll vous fait de cette bête peu fréquentable un individu fort poli au langage châtié, qui vous donne du monsieur et dit merci à la dame.
Il est doué, ce Dr. Jekyll. J’ai hâte de découvrir son monsieur Hyde, de le voir lâcher un peu la bête.
En parlant de bête, retrouvons donc notre cher Toutou du Far West qui a changé de geôliers mais a toujours les fers aux poignets.
Son policeman a perdu sa trace mais ne s’avoue pas vaincu, il sait déjà où il retrouvera son prisonnier.
Rusk : The wolf is returning to his den.
Ce qui n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde.
Rah, mais elle veut pas un peu nous lâcher un peu l’hermine, celle-là ??!!
Vous avez comme moi kiffé le petit détail sordide du jour, a.k.a. les cadavres qu’on photographie debout dans les cercueils ?
C’est fou, cette passion de la mort, à cette époque ! Je sais qu’on canait pour un rien, mais quand même. C’est comme ces horribles photos post-mortem de l’ère victorienne qui vous font froid dans le dos, surtout celles des mômes vu que ça crevait en bas âge en veux-tu en voilà. Une horreur ! Des fois, je me demande si John Logan, le créateur de la série, n’a pas été inspiré en partie par ce genre de trucs. (Guillermo del Toro s’est sûrement fait un bon trip avec ce type de clichés avant de faire Crimson Peak, d’ailleurs.)
Mais bref, je m’égare. Petit à petit, le passé d’Ethan se précise et s’étoffe, grâce notamment à Kaetenay, son… ami (?) apache qui navigue présentement vers les Amériques en compagnie de Sir Malcolm. Il me semble tout de même qu’Ethan avait déjà confessé le meurtre de nombreux indiens. Clairement, son passé est en train de revenir pour tenter de lui mordre les fesses. (Quel veinard, ce passé.)
Kaetenay : Ethan came to me with blood on his face. The blood of my brothers and sisters and children. He wanted to die, he wanted me to take his scalp and wear it on my belt.
Sir Malcolm : And why didn’t you ?
Kaetenay : I thought it crueler to let him live.
Euh. Je me demande si ce cher monsieur ne viendrait pas de nous dire, à sa façon fort cryptique, qu’il est responsable de la lycanthropie d’Ethan !
Enfin, apparemment, le papa Apache en question (le papapache, donc) a du sang sur les pognes, lui aussi. Comme en témoigne ce petit échange… qui prouve au passage que Kaetenay possède des pouvoirs magiques.
Ethan : Did they look at you when you killed them ? (Äh ??)
Kaetenay : Yes.
Je crois qu’on peut affirmer que Toutou en a gros contre un peu tout le monde, en fait. Son paternel et Kaetenay en premier lieu.
Ethan : I’ll end it with him. Just as one day I’ll end it with you.
Ce qui ne l’empêche pas de dire à Kaetenay à quel endroit il se trouve, histoire qu’il puisse le rejoindre. Bref, tout cela m’a l’air drôlement compliqué !
En tout cas, Wes Studi est un excellent ajout à la distribution, c’est un acteur vraiment solide, avec une gueule terrible.
Bon, sinon j’ai un peu honte d’avouer que j’ai reconnu l’actrice indienne qui joue la servante, dans le tripot : c’est Oiseau Blanc, la femme de Nuage Dansant !!
Je commence à bien m’habituer à voir Toutou en mode loup-garou, ça me plaît bien.
Par contre, si Hécate pouvait continuer à faire tapisserie (ah ah ah), cela m’arrangerait.
Fuck. Off.
Je comprends tellement pas ce qu’elle fout là !
Sinon, Ethan a tué le fils d’un sénateur ? C’est quoi cette histoire ? Mais qui n’a-t-il pas tué, dites ??
Bref, j’ai gardé le meilleur, ou plutôt, LA meilleure pour la fin. Ah, Eva… la meuf qui peut porter une scène rien qu’en étant dedans, sans rien faire, comme ça.
Il ne se passe rien, mais la nervosité de son personnage à quelques instants d’entrer dans le cabinet de son aliéniste est palpable.
Cette femme est merveilleuse, je vous jure, j’en peux plus tellement je la trouve formidable. New girlcrusch ! Son talent suinte de mon écran à chacune de ses apparitions.
J’aime bien la relation de confiance qui s’installe entre ces deux femmes. Ce n’est pas souvent que Vaness’ peut tout lâcher face à quelqu’un.
Vanessa : If you credit my story, if you believe the things I tell you, you’ll never sleep quietly again. Not as you did before.
Mais dans le genre « tough cookie », le Dr Seward se pose là. Du coup, notre pauvre Vaness’ lui raconte absolument toute son histoire, de la séduction du fiancé de Mina à maintenant.
Pauvre biquette !
Difficile à dire si le Dr Seward la croit, mais en tout cas, ça lui en fiche un vieux coup, même si elle ne le montre pas à sa patiente.
Et la mission du jour de Vanessa est de faire quelque chose susceptible de la rendre heureuse. Et hélas, cette chose, c’est le Dr Sweet.
Non ! Pas bien ! Vanessa, sauve-toi, c’est un piège !
Mais non, non seulement elle ne se sauve pas, mais en plus, elle lui propose un rencard. Mais quelle mauvaise idée ! Le célibat, c’est très bien aussi ! Ou alors prendre un chien, par exemple !
Eh ben, entre Nemo et Jeanne d’Arc, nous voilà mal barrés.
Les dessins animés de l’époque. Comme c’est beau…
Vanessa, il faut arrêter maintenant.
Mais force est de constater que Vaness’ reprend goût à la vie. Elle a plein de choses sympa à raconter à Sir Malcolm dans ses lettres, évoque vaguement Ethan au passage (ô douleur exquise), bref, Vaness’ a un nouveau galant et visiblement se prend à espérer des choses simples et délicieuses.
Pas de bol. Vraiment pas de bol.
Ce que j’aime bien avec cette série, c’est qu’on ne va pas nous laisser avec un suspense à deux balles qui va nous tenir péniblement toute la saison jusqu’à une révélation éventée censée être le point culminant de la saison. Pas du tout. Alors si on avait des doutes sur l’identité du Dr Alexander Sweet, les voilà confirmés dès le deuxième épisode.
Il est bel et bien Dracula.
Je suis soulagée ! Encore une fois, Penny Dreadful ne me déçoit pas.
Sauf que du coup, je me rends compte que tous les amoureux de la pauvre Miss Ives s’avèrent être des monstres. Sympa, ça fait plaisir !
À choisir, perso, je préfère celui qui n’est monstre qu’une nuit par mois, mais ce n’est que mon avis. Faudrait juste qu’il arrête de se carapater dès que les choses se précisent, quoi. Allez, les boys, revenez à Londres. OK, il y fait moche, mais on a un méchant à buter et je sens que Vaness’ toute seule, elle va un peu galérer. Et non, on ne s’arrête pas à Vegas sur le chemin du retour !
Oh oui, Papapache ! LOL
L’évolution de Lily était fascinante en S2. Billie s’y donne tellement à cœur joie ! 🙂 Par contre, le Dorian, oui, par lui-même pas super, la révélation du portrait n’était pas top… Et la pauvre Angélique ! Il corrompt tout le monde autour, mais lui-même…
‘ai vu un truc intéressant récemment quant aux amours de Vanessa. A chaque fois qu’elle était possédée, c’est en succombant au désir sexuel. Hors, avec le toutou, le désir est plus profond, plus pur, plus noble… C’est lui qui l’exorcise, quand rien d’autre ne fait effet. 😉
Bref, beaucoup à discuter, encore plus cette semaine avec le dernier zode.
Mais bon, wesh, il y a le dernier Méliès à voir au ciné !
(Sinon Guillermo kiffe la série, il en a parlé sur son touiteur !)
Oh, c’est vrai, c’est drôle ! Je parie que Guillermo aurait aimé la faire, cette série. 😉
Moi aussi je me suis fait cette réflexion avec Toutou et Vanessa, je crois que ça va être son tour à elle de lui caresser la main en lui donnant du « mon cher monsieur Chandler » pour le retenir de plonger. J’aime bien cette symétrie dans leur évolution et je suis super curieuse de savoir comment ça va tourner pour eux. Je n’étais pas encore très investie dans la série quand elle lui a tiré les cartes tout au début, mais l’issue était intrigante et je trouve ça tellement drôle que ce soit la carte des amants et qu’il ne se soit toujours rien passé entre eux. (Enfin si, plein de choses, justement, sauf « ça ».)
Bon, mais à un moment donné, je serais elle, j’envisagerais le couvent ! 😀
J’ai lu en travers ton article car je n’ai pas encore commencer cette série et j’ai pas vraiment envie de me faire spoiler !! Pas que j’ai une grande mémoire mais bon sait on jamais !! Ahah
Sinon cette série me fait vraiment de l’œil il faut vraiment que la commence prochainement