[GoT] 6×02 : Home

Honnêtement, si j’ai recommencé les reviews de Game of Thrones, c’est pour la scène d’ouverture de ce deuxième épisode. Depuis le début, c’est une de celles que j’attends, et elle ne m’a pas déçue…

(Pour une fois.)

Eh oui. Je rêvais tellement de voir Lyanna Stark. Franchement, rien que pour cette scène d’intro, je suis heureuse d’être encore devant cette série. J’ai tellement, tellement espéré voir ça. Je chéris tellement chaque passage des livres qui nous parle du passé, chaque détail qu’on peut apprendre sur le tournoi d’Harrenhal, sur Lyanna Stark, Rhaegar, Ellia Martell, Arthur Dayne, le jeune Barristan, la Tour de la Joie… c’est à peine si j’espérais encore que la série aille dans cette direction. Et après ne pas avoir vu Bran pendant une saison, ça me paraissait presque perdu.
Et puis cette scène, Bran ne risquait pas d’en être témoin dans les livres puisqu’il ne voit qu’à travers les arbres sacrés, et ne peut donc apercevoir que ce qui se passe à proximité. C’était donc totalement inespéré ! (Pour une fois que je suis contente de voir la série s’éloigner des bouquins.)

Nous voici donc à Winterfell, peu avant le départ de Ned pour les Eyrié, où il sera élevé par Jon Arryn, aux côtés de Robert Baratheon.

Qu’ils sont mignons, ces petits Stark. Comme ils nous rappellent les petits Stark du tout premier épisode. Comme Benjen ressemble à Bran qui essaie de tirer à l’arc, asticoté par sa grande sœur Arya. Elle a décidément bien des points communs avec sa tante.

Young Ned : Keep your shield up or I’ll ring your head like a bell.

Pour mémoire, la saison dernière :

Si Arya a beaucoup de choses en commun avec sa tante Lyanna, il faut croire que Jon en a tout autant avec Ned, son… oncle ?

Et puis tout est si parfait, Ser Rodrik Cassel, criant de ressemblance.

Le jeune Ned, best casting EVER. La ressemblance avec Sean Bean, c’est hallucinant !

Et Lyanna, la belle et mystérieuse Lyanna Stark morte à seize ans (!) dans la tour de la Joie à Dorne, prétendument enlevée et violée par Rhaegar Targaryen, et dont Robert Baratheon était si épris. Rappelons-le, c’est de là que tout est parti : la rébellion de Robert, c’était pour « sauver » Lyanna, sa promise. C’est suite à cet épisode que les Targaryen ont été renversés, que Brandon et Rickard Stark ont été exécutés dans des circonstances atroces, puis Rhaegar tué, Viserys et Daenerys exilés, Catelyn mariée à Ned, Cersei à Robert etc etc…
Disons que si Lyanna n’est pas la cause de cette rébellion – il était gratiné, Aerys, il était temps de s’en débarrasser – son « enlèvement » en a été le déclencheur direct. Et tout découle de cela. Sans qu’on connaisse exactement la nature de sa relation avec Rhaegar ni la teneur de cette fameuse promesse que Ned lui a faite sur son lit de mort.

Le sang de loup dans toute sa splendeur.

Bran : They were all so happy.
Raven : So were you once.

(En réalité, je pense que dans les bouquins, il y a nettement moins de différence d’âge entre Benjen et Lyanna que là. Mais visuellement, c’est chou.)

Et Hodor. Qui parle. Il s’appelle Walder, dans le livre, mais je peux comprendre qu’on ait évité de l’associer à un autre Walder de sinistre réputation. Ici, il s’appelle Wylis. Et j’ai dans l’idée que si Hodor ne parle plus, c’est lié à la mort de Lyanna qu’il a l’air de beaucoup aimer.

Et vieille Nan.

Et cette tendresse qu’on lit dans le regard et les paroles de Bran. Oh, j’en aurais pleuré si je n’avais pas été folle de joie de voir tout ça.

Tiens, la corneille à trois yeux, c’est donc Max von Sydow. Pas mal.
Bref, les visions de Bran ont commencé. Et si tout va bien, elles nous apporteront de grandes révélations sur ce passé si flou mais si déterminant pour l’avenir.

Bran : You finally show me something I care about and then you drag me away.
Raven : It is beautiful beneath the sea, but if you stay too long, you’ll drown.
Bran : I wasn’t drowning. I was home.

Ah, Hodor. Dis-nous ton secret.

Hodor : Hodor.

OK, laissez tomber, on en tirera rien.

Ah la vache, ça me rappelle qu’ils ont buté Jojen, ces bâtards. Je suis toujours très fâchée !
Par contre… il m’est venu une vieille idée (de merde, hein). On sait que Ned et Howland Reed, le père de Jojen et Meera, étaient à la tour de la Joie (dans le bouquin) et selon la théorie R+L = J (à laquelle j’adhère), c’est là que Ned aurait trouvé Jon bébé et Lyanna mourante. Imaginons qu’il y ait eu DEUX bébés et qu’il en ait filé un à Howland Reed, comme dans STAR WARS !
Non, OK, je délire. C’est juste qu’avec ses cheveux bruns bouclés, ses fourrures et sa déprime, Meera Reed m’a grave évoqué feu le bâtard de Winterfell.

Cut sur… Châteaunoir, justement. Où il ne se passe toujours rien dans le slip de Jon Snow.
Par contre, c’est pas passé loin pour mon adoré Ser Davos et ses petits copains.

Par chance, Edd-la-Douleur est allé chercher du monde à la rescousse.

Ça calme !

Thorne : For thousands of years, the Night’s Watch has held Castle Black against the Wildlings.
Tormund : Until you.

Bwahahahah !

Dolorous Edd président !! Tormund première dame !!

Bon, c’est pas tout ça mais il devient question de cramer Jon Snow. *se frotte les mains* (Bon en fait, ça tient pas mon histoire de cramer Jon Snow et qu’il ne cramerait pas parce qu’il a le sang du dragon. En fait il n’y a que Daenerys qui arrive à faire ce tour de passe-passe, GRRM l’a dit.)

Évidemment, on nous fait patienter jusqu’à la fin de l’épisode pour voir Ser Davos supplier la Witch de tenter un truc. Punaise, elle nous tape une de ces déprimes ! En même temps, je la comprends parce qu’elle s’est bien viandée. Depuis trois saisons, elle nous casse les pieds avec son Stannis, grande figure messianique, prince promis par la prophétie, qui va rendre sa grandeur à Westeros, blablabla. Mais si elle ouvrait deux secondes les yeux, elle verrait que le prince promis, il est là, tout près, tout froid, et qu’il n’attend qu’un peu de chaleur divine pour aller faire le ménage là-dedans ! (Enfin, j’espère.)

Et ce qui est génial, c’est que le père Davos qui ne croit en rien, ben là, il a un doute.

Davos : Ben allez, faut faire un petit effort, là, c’est pour la bonne cause.
Melisandre : Ouais, non, je suis nulle, foutez-moi la paix.

Davos : Mais nan, vous êtes pas nulle. Tenez, moi qui vous ai vue à oilpé accoucher d’un démon, sérieux, j’étais tout impressionné !

Melisandre : C’est vrai, vous dites pas ça pour me faire plaisir ?

Bref, la Witch finit par se laisser convaincre, mais alors, elle y fout une de ces mauvaises volontés ! Et puis alors, son cinoche, c’est pas impressionnant pour un sou. Quand on l’a vu faire ce qu’elle a fait dans la fameuse caverne, on s’attend à un truc délirant. Bah non. Elle nous fait le coup du sponge bath, du shampoing-coupe-brushing… et elle espère nous le réveiller comme ça, le gars de la prophétie ??

(Bon, cela dit, Thoros de Myr s’était pas non plus cassé la nénette pour ressusciter Béric Dondarion.)

Bref, tout le monde finit par se barrer, démoralisé par la soirée. (Au lieu de faire une jolie flambée, mais ils sont cons, les mecs, quand même. Et si Jon Snow revient en zombie, ils seront contents ??)

Le truc c’est que voyez-vous, Jon Snow est un grand timide. Il n’aime pas ressusciter devant les gens.

Je vous avoue que j’étais un peu contente.

Ah ben quand même ! Un instant j’ai eu peur que ça nous prenne toute la saison. Fiou !
J’espère que vous n’avez pas raté la super anecdote de Kit Harington qui a dû lâcher le spoiler à un flic qui l’avait arrêté pour excès de vitesse en échange de sa liberté. Ah ah ah. Les excès de vitesse, c’est mal, même quand on s’appelle Jon Snow.

Maintenant que nous voilà bien ragaillardis, permettez-moi de vous gâcher tout de suite votre joie.

Salut, salut !

Alors… même réaction que pour l’épisode précédent. Autant je m’attendais à ce que Ramzy nous fasse un coup de pute à la naissance du petit, autant je ne pensais pas qu’il allait tenter un truc contre son paternel. Et j’adore le : « Oh, oué, un nouvel héritier ! Mais bon, pas de souci, tu restes mon petit préféré, Ramzychou. »

Ramsay : Thank you for saying that. It means a great deal to me.

Ouais, grave beaucoup.
Voilà, quoi.

Je rappelle au passage que Lord Roose Bolton eut un autre fils, jadis, mort dans des circonstances particulièrement fumeuses impliquant de près Ramsay. Je dis ça, je ne dis rien. Enfin ce que je veux dire, c’est que le Roose Bolton de la série était quand même un beau crétin. Bref !
Par contre, pour la suite, je vous avoue qu’au premier visionnage, j’ai fait avance rapide. Franchement, mais qui a envie de voir ça ? En plus on le voit arriver à dix kilomètres, et ça dure, et ça dure…

Déjà, là, tu te dis que c’est une super mauvaise idée de lui filer le lardon.

Non mais c’est bon, qu’on en finisse, à force ! (Limite ça aurait été bien plus surprenant qu’il les laisse en vie. Ah, le goût pour le facteur choc et le buzz de cette série peut être d’un vulgaire, parfois !)

Fat Walda : Where is Lord Bolton ?
Ramsay : I am Lord Bolton.

Aïe.

Fat Walda : Please, Ramsay. He’s your brother.
Ramsay : I prefer being an only child.

Ouch. Pauvre Fat Walda.

Oh, et au fait ? Vous vous souvenez de Walder Frey ? Je suis pas sûre qu’il va apprécier que son descendant et potentiel futur héritier du Nord ait été donné à bouffer aux chiens. Qu’il est con, ce Ramzy, mais qu’il est con !

Allez, histoire de se remonter un peu le moral…

Ah ben non, ici, c’est pas la forme non plus !
Et pourtant, il y a de quoi se réjouir, puisque…

A man is back.
J’adore ce type ! J’aimerais tellement qu’on nous dise que dans une vie antérieure, il s’est appelé Syrio Forel…

A girl has no name. Il vaut mieux pour l’instant, c’est clair.
J’ai trouvé ça chouette, en tout cas, que Brienne parle de sa rencontre avec Arya à Sansa. Même si la lectrice en moi hurle : « Mais jamais elle est censée l’avoir rencontrée ! »

Brienne : She looked good. She wasn’t exactly dressed like a lady.
Sansa : No, she wouldn’t be.

Je sais pas vous, mais je trouve que ça fonctionne bien, cette association Sansa/Theon, bien mieux que je le pensais à l’origine. C’était pourtant pas gagné, mais Sansa a tellement changé… je trouve qu’elle mériterait vraiment d’être la dame de Winterfell. Pour de vrai. Et sans doute que la sauver est une façon pour Theon de trouver une sorte de rédemption. (Vous me direz qu’il a déjà bien expié sa trahison envers Robb.)
Enfin tout ça pour dire que cette association s’achève ici.

Theon : I would have taken you all the way to the Wall. I would have died to take you there.
Sansa : Where will you go ?
Theon : Home.

C’est sûr que ça donne envie.

Justement, il me semblait qu’il nous manquait une petite rafale farceuse du côté de Pyk !

Voici donc Euron Greyjoy, dit le Lord Ravage, dit Noeinoeil. (Enfin, sauf que là a priori, il n’a pas de bandeau sur l’œil donc on est bien embêtés pour l’appeler Œil de Choucas.)
Il est l’aîné des jeunes frères de Balon de retour de promenade. Une longue promenade de plusieurs années car voyez-vous, ce gros malin-là avait mis en cloque la meuf de son autre frère Victarion, et ça n’était pas super bien passé.
Ils sont quatre frères, à la base, le number 4 c’est Aeron surnommé Tif-Trempes.

Celui qui répond à Yara Asha quand elle lui dit qu’elle veut devenir calife à la place du calife : « Ptêt ben qu’oui, ptête ben qu’non. » Ah je vous jure, c’est des futés, dans cette famille. (Très bien, les cheveux, en tout cas.)

Bref, pour en revenir à Noeinoeil, étant donné qu’il est le number 2 de la fratrie, il a décidé que son vieux frère en a assez fait et que c’est à son tour de poser son auguste derche sur le trône de sel grès. (Mais ils m’énervent à tout changer, dans cette série ! Trône de grès, bon sang, c’est pas si difficile, quand même.)

Au demeurant, dans le bouquin, ce n’est pas aussi explicite, mais étant donné qu’il revient comme par hasard le lendemain du malencontreux accident du roi Balon, disons qu’on a quand même de très forts soupçons.

Enfin, tout ça pour dire que le potentiel retour de Theon va foutre un joli bordel, déjà que la succession s’annonce compliquée même sans lui.

En attendant, ça nous en fait encore un en moins. C’est le grand ménage de printemps ! C’est moi où ils ont vraiment peur d’avoir trop de personnages ? Le problème c’est que du coup, il ne reste plus grand monde. Et que du coup, comme on s’attendait depuis deux saisons à ce qu’il passe par dessus bord, on se dit juste : « Ah oui, tiens. » Bref, le rebondissement hyper contre-productif.

Tenez, c’est comme à Port-Réal, y a quasiment plus un chat. Entre ceux qui sont en taule et les chers disparus, on a l’impression qu’on tourne avec les dix mêmes personnes depuis deux épisodes. À part une pauvre Septa, une servante qui traîne et quelques membres de la Garde Royale, on a l’impression que le Donjon Rouge est vide. Je sais pas, il doit pas y avoir des dizaines de loufiats, là-dedans ? Ça devient chelou, leur truc.

FrankenMountain ne les a pas tous faits fuir, quand même ??
Bon alors apparemment, Tommen se réveille un peu. Moi ça ne me choque pas qu’il ne fasse rien quand sa mère est promenée toute nue et arrosée de caca dans la rue… il a huit ans, le gamin !

Effectivement, là, il en a quasi le double, ils sont bien obligés de faire comme si ça le dérangeait, cette histoire de maman toute nue. En tout cas, les Lannister ont toujours des conversations passionnantes au-dessus des cadavres des membres de leur famille, c’est ouf. (Enfin, on peut se réjouir qu’ils ne fassent que discuter, parce qu’on a connu pire, ahem.)

Sérieusement, cette histoire de cailloux sur les yeux ne cessera jamais d’être drôle, d’un point de vue visuel ! 

Bon, de manière très exceptionnelle, il se passe presque des choses intéressantes à Meereen.
C’est-à-dire que depuis la disparition de la Khaleesi, tout le monde s’emmerde à cent sous de l’heure en attendant qu’il se passe quelque chose. Alors Tyrion, que l’on sait passionné par les dragons depuis toujours et certainement fort aviné à ce moment précis de l’intrigue, décide de se faire plaize en allant délivrer Rhaegal et Vyserion, toujours prisonniers des entrailles de la pyramide.

Au moins, même si ça se passe mal, il se passera quelque chose.

On notera que Varys, très sobre, est probablement en train de tout lâcher dans son slip !

Tyrion : I’m here to help. Don’t eat the help.

Bon, franchement il est usant à force d’être génial, Peter Dinklage.

Aucune idée de ce qui nous attend avec ces deux sacripants à écailles.

Bon, ben il était pas trop mal, cet épisode ! Nettement plus équilibré que le précédent, en tout cas. Ça manque un peu (beaucoup) de subtilité par moments, mais heureusement, on a quelques bons acteurs qui se donnent du mal quand on leur donne quelque chose d’intéressant à faire. Dommage pour Michael McElhatton que je regretterai beaucoup… il arrivait presque à rendre Roose Bolton attachant.

Et R.I.P. ma pauvre Fat Walda.