J’vous raconte (Part 2 : The Walking Dead, saison 2)
Entre le Battlestar qui piaulait de terreur chaque fois que je zyeutais un épisode à la maison et le collègue du bureau qui louchait sur mon écran en faisant « êêêêh » quand je regardais ça en loucedé pendant ma pause, croyez-moi, ça n’a pas été facile de regarder The Walking Dead ces derniers mois !
Mais comme il se trouve que j’ai chopé un charmant virus hautement vomitif la semaine dernière et qu’il n’est plus utile de sortir sa majesté galactique à minuit (après avoir fait le plein de zombies, bof), je me suis dit que le moment était venu de mettre une bonne claque à cette adorable série.
D’autant que j’avais très envie d’un truc dégueu bien addictif.
Franchement, ces derniers temps, je manque de séries qui rendent drogué.
Vous m’avez collé Orphan Black dans les pattes, mais non, c’était pas assez. Je vous en recauserai à l’occase.
Là, j’ai l’impression tout à fait satisfaisante d’en avoir pour mon blé, je suis comblée. Cette saison 2 s’est parfaitement bien passée, elle m’a beaucoup plu malgré la concentration en têtes-à-claques.
Alors, si vous n’avez pas vu cette saison 2, je ne peux que vous conseiller de ne pas cliquer, ce pour deux raisons.
– Je spoile à mort. Et dans cette série, y a du macchab’ de premier ordre en veux-tu en voilà. Genre, je ne compte plus les regrettés personnages principaux qui nous quittent les pieds devant. Donc si vous cliquez, faudra pas venir vous plaindre !
– Ensuite, si vous avez la tripe un peu sensible, que la vue du sang vous colle des faiblesses dans les genoux et que les gros plans sur les zombies au crâne éclaté vous font aligner les petits chiens, évitez. Ce n’est pas la première chose qui m’intéresse dans cette série, mais moi, j’avoue, ça me fait marrer. Alors j’en mets un peu. Hé hé hé.
Allez les courageux, on se retrouve after the jump ! 🙂
La première chose que j’ai trouvée géniale dans cette saison, c’est l’unité de lieu. Moi qui avais eu du mal à accrocher à la saison 1 pour la bonne et simple raison que je les trouvais tous ou presque parfaitement cons voire haïssables, je crois que les découvrir dans un environnement stable, la plupart du temps pas trop périlleux et tout à fait bucolique, assister à l’installation de leur micro-société dans la verdure, ça m’a aidée à m’attacher. (A certains, faut pas déconner, la plupart je ne peux toujours pas les blairer.)
Franchement, c’est pas super mignon comme décor ? Mais si !
Nos chers survivants trouvent donc refuge dans une jolie fermette, chez des gens sympa mais un peu naïfs sur les bords, il est vrai. Bref, un environnement préservé qu’ils vont avoir tout loisir de foutre en l’air car soyons honnêtes : ils sont foutus tous autant qu’ils sont. S’ils ne se font pas bouffer par les petits cochons, eh bien l’asile leur tend tout grand les bras et ils finiront probablement par s’entretuer faute de petites pilules roses qui rendent gentils. En tout cas, c’est le message que semble vouloir envoyer cette saison 2 en explorant les recoins les plus noirs de l’âme humaine. Limite si les zombies ne sont pas qu’une gentille excuse pour se mettre sur la gueule.
Pour l’heure, ce qui fout un peu la mauvaise ambiance, c’est qu’ils ont paumé la gamine de Carol, Sophia. Donc pendant toute la saison, c’est un peu « Where’s Waldo ? »
C’est bien, cette histoire de Waldo au passage, parce que ça met ENFIN en lumière un personnage un peu sympathique que je rangeais jusque là dans le camp des relous de service : Daryl Dixon.
C’est vrai que ça ne commençait pas forcément très bien puisque le garçon nous a d’entrée de jeu cassé un peu les roupettes à cause de son frangin, Merle, qu’on a laissé menotté sur un toit d’Atlanta parce qu’il n’était pas très sage.
Au passage, Merle, c’est Michael Rooker que je kiffe beaucoup beaucoup.
(Il fait une petite réapparition, bougez pas, j’appelle Céline.)
Bref, dans un premier temps, Daryl passe un peu pour l’élément instable, l’excité de service qui tire sur tout ce qui bouge. Mais curieusement, à mesure que tout le monde commence à glisser doucettement vers la parano, la folie, le désespoir, lui, il prend ses marques et gentiment, devient l’un des éléments les plus solides du groupe.
Comme si délivré de l’influence visiblement pas super positive de son grand frère, Daryl devenait HYPER fréquentable.
D’abord, il prend très au sérieux cette histoire de gamine perdue et il cueille – avec une maladresse à vous tirer des « aaaawww » éplorés – des fleurs pour la maman. Bigre que c’est mignon !
Ce qui au passage les rapproche pas mal alors qu’à la base, on se dit qu’ils n’ont pas grand-chose en commun. C’est l’un des rares trucs un peu gracieux et pas trop lourdingues de la série. (Pas d’ambiguïté, pas de cuisse, la vache, ça repose.)
Elle, je la trouve assez géniale, elle revient de très loin.
Lui, a priori, n’est pas dans la bédé (je peux me tromper, j’évite de lire les articles sur la série histoire de ne pas TROP me spoiler) et j’ose à peine me dire que c’est peut-être pour cette raison qu’il est aussi bien géré.
Armé de son arbalète (une arme quand même vachement plus bandante qu’un banal flingue qui fait pan-pan), lâchant sa Harley de gros kéké au profit d’un canasson du meilleur effet, Daryl part donc tout seul, ce qui lui attire quelques menus problèmes. Ça donne lieu à un super épisode où l’homme nous fait l’étalage de son art de la survie.
OK, il ne revient pas avec la gosse, mais il rentre avec notre admiration, c’est déjà pas mal. Et la poupée de la mouflette ce qui fait un peu gloups.
En tout cas, avec Shane qui part en vrille, pas besoin de se demander longtemps qui va prendre la relève en tant que bras droit de Rick.
Autant parler tout de suite de la résolution de cette intrigue : oui, je l’avais vu venir. Quand on découvre que le propriétaire des lieux garde des Walkers dans sa grange, déjà j’ai fait un bond de trois mètres, ensuite, la première chose que je me suis dite, c’est que la môme était dedans. La première chose que j’aurais faite, c’est d’aller checker. Après, comme ces crétins passent des plombes à négocier, à vouloir y craquer une allumette et puis non, à prendre des cours de tir collectifs (ce qui est bien commode, je l’admets), ça m’est sorti de la tête. Par contre, quand on voit les macchab’ sortir un à un en titubant, j’étais sûre de la voir parmi eux. Du coup, ça m’a paru bien long et l’ultime ressort légèrement moisi.
Mais tout de même, quelle scène !
La tronche des mecs, incrédules, est énorme ! Et honnêtement… mais je la trouve ADORABLE, Sophia, en zombinette !
So cute.
J’imagine trop la môme qui joue Sophia : « Sérieux ? SÉRIEUX ?? Je vais être en zombie ?? Ouééééééé ! »
Bon, par contre, non Sorci, tu ne peux pas la garder !
Cette histoire nous tient quand même une bonne partie de la saison.
Ce qu’il y a de bien, aussi, en stationnant la petite troupe dans un endroit fixe, c’est que chacun a l’occasion de poser ses ballots… et de réfléchir un peu à ses emmerdes. Ce qui fait que ça part en quenouille un bon paquet de fois et que chacun traverse des passages particulièrement sombres. Andrea fait partie du lot.
Un temps suicidaire, elle se requinque… presque un peu trop. La voilà passionnée par ses nouveaux amis les flingues et bien décidée à zapper son tour de lessive pour protéger le groupe.
L’image WTF. Nan, mais j’me détends tranquille, le sourire aux lèvres, avec mon tas de morts-vivants bien décanillés dans le dos, décontractée du string et tout. C’est là qu’on se dit que ces gens sont perdus pour la patrie, les gars.
Et fort logiquement, elle se retrouve à fricoter avec un autre qui part légèrement de la calebasse lui aussi : mon grand ami Shane.
Et encore, là ça va pas trop mal. Mais entre Lori qui commence à se demander ce qu’elle a bien pu lui trouver et le vieux qui vient lui chercher des pouxes dans la tête parce qu’il devient un poil agressif et, au passage, a fait zizi panpan avec Andrea…
J’avais quand même drôlement hâte qu’il dégage, le psychopathe !
Vous me direz qu’il nous a sauvé le mioche. Mais bon. Globalement, dès le début, j’ai jamais trop pu le saquer.
La spirale de grand n’importe quoi s’accélère à une vitesse hallucinante lorsque Lori avoue à son mari que hum, chéri, je te croyais mort, on est bien d’accord, eh bien, tu sais ton meilleur ami, là, celui qui commence à partir de la cafetière, lui-même… ben, hé hé hé.
Ajoutez par là-dessus une grossesse inopinée, une tentative d’avortement qui tourne court, un ex-amant qui s’y croit encore et vous obtenez une situation qui va forcément tourner au pugilat et aux tentatives de meurtre déguisées. Et ce malgré des dialogues ouverts qui donnaient presque de l’espoir. (Parce que mine de rien, on discute beaucoup de ses sentiments, entre deux massacres.)
Jusqu’au point de non-retour. Jusqu’à ce que Rick soit forcé de partir à la chasse à l’homme. C’est ça ou être buté par son propre meilleur ami.
Et chose horrible, c’est le mouflet qui l’achève.
Ce qu’il y a de bien dans ces séries post-apocalyptiques, c’est qu’elles posent – sous un angle légèrement différent du nôtre – un paquet de problématiques familières qui ne sont pas sans faire un gros clin d’œil à notre merveilleuse société.
Là, on a droit, en vrac, à la question de l’euthanasie, omniprésente et presque vitale, à celle des gamins armés qui nous tient quasi toute la saison.
Jusqu’à ce que Carl reçoive officiellement son propre flingue, adoubé par son propre père. Parce qu’un jour, qui sait, il pourrait être forcé de mettre une balle dans la tête de Rick ou de sa mère pour survivre.
Il y a aussi la peine de mort, en long en large et en travers, et pour la première fois, la thématique hyper savonneuse de la sanction préventive.
« Oui mais c’est un connard, il va tenter de nous buter et ramener ses copains connards. »
« Bon ben butons-le tout de suite, alors. Tout le monde est pour ? OK ? OK. »
Youpiiiiii !
Principe dont fera les frais… notre cher ami René ! Alors lui, il est partout.
Et puis ce qui est super intéressant dans ce genre de série, à mon sens en tout cas, c’est… comment continue-t-on à vivre ? Eh oui. Ce n’est pas parce que le monde a sombré dans le chaos qu’on ne peut pas tomber en cloque.
(L’horrible froncement de sourcils quand elle découvre le « + ». Brrrrr.)
Ce n’est pas parce qu’on n’a plus de civilisation que les enfants doivent rester analphabètes.
Et ce n’est pas parce qu’on n’a plus personne qu’on ne peut pas tomber amoureux.
Il est chouette comme tout ce petit Glenn ! Honnêtement, on ne me fera jamais gober que Lauren Cohan (Bella dans SPN !) a 22 ans, mais si jusque là, j’étais hyper mal à l’aise de voir « Demi-Lune » servir d’appât vivant au groupe sans pour autant réellement exister, c’est exactement ce que Maggie dénonce et à raison.
Bref, encore un personnage qui vit énormément de choses dans cette saison et qui sort un peu de l’ombre. (La saison 1 est très très loin, pour moi, il faut dire.)
Et vlan, à peine le temps de se retourner que « Asian Guy » se retrouve avec un beau-père complètement acquis à sa cause !
Et puis les rares moments de légèreté de cette saison, c’est Glenn. Glenn qui est tout content d’avoir pécho, Glenn qui se prend un râteau…
Glenn qui porte le vieux Bob de Dale parce que sa casquette est pleine d’œuf.
Et c’est Glenn qui, infoutu de garder un secret, déballe d’une seule traite à Dale : « Y a des zombies dans la grange et Lori est enceinte, ouf, maintenant ça va drôlement mieux ! »
Pauvre Dale. Hélas, je m’étais gâché sa mort. Pas facile de rester vierge quand on regarde ce genre de série à retardement. Ah, la mort couillonne du pilier du groupe, de la conscience de tout ce petit monde.
On se demande bien comment ils peuvent s’en sortir sans Dale.
C’était émouvant, d’ailleurs, de voir Glenn prendre la relève et bricoler la vieille guimbarde.
Bon, mais histoire de se détendre un peu, je vous propose un petit florilège un peu gore, histoire que vous n’ayez pas cliqué pour rien.
Ah, le zombie noyé coupé en deux ! Un grand moment hyper miamy ! Oh, que j’ai ri, c’était délicieux !
Arf, là pareil… grosse blagounette. Il a l’air bien blasé, le pauvre mort-vivant.
Comme je le disais, Andrea prend beaucoup d’assurance, en cette saison 2. Y compris côté jardinage.
Très chouette, le petit accident de voiture. J’ai bien cru qu’elle allait y rester, Mrs Grimes. Eh non, raté. Ce sera pour une prochaine fois ! (On l’espère. )
Monsieur n’est pas en reste, on vous rassure.
Bon, que dire du final… ah ça, il est bien atroce. Franchement, c’est l’un des rares épisodes qui m’a réellement fait frémir d’horreur. Autant un ou deux zombies à buter, ça ne m’effarouche pas plus que ça, d’autant qu’on se demande un peu comment ils arrivent à surgir sans prévenir tant ils sont lourdauds, bruyants et teubés. Autant la horde qui rapplique en faisant miam miam, slurp y a bon chair fraîche, c’était terrifiant.
Là pour le coup, j’avais vraiment hâte que ça se termine.
Et c’est lorsque chacun se retrouve séparé des autres qu’on mesure l’angoisse dans laquelle vivent ces survivants, sans moyen de se joindre, livrés à eux-mêmes.
Oui, la saison 3 s’annonce… intrigante.
Tout cela est fort divertissant !
Bon, ma convalescence touche à sa fin, ça va être dur de ne plus m’en enfiler six par jour ! Heureusement, j’ai bien avancé la saison 3, ce qui veut dire que je vais rattraper la diff’, youpiiii !
Ouip, je te confirme, Daryl est un personnage inédit et c’est peut-être une des raisons pour lesquelles on le trouve si badass ^^ Mais T-Dog aussi n’est pas dans la BD je crois et lui, c’est moins gagné…
J’avais détesté la première partie de la saison et beaucoup aimé la 2ème de mémoire, la chasse à la Sophia devant trop lourdingue à mes yeux –‘ Mais la fin, ouuuuuh la fin *O*
Merci pour ce rappel 😀
T-Dog m’a toujours semblé être un « red shirt ». Le premier à dégager quand il faut un cadavre et qu’il n’y a plus que ceux qu’on aime bien. 😉
A retardement mais super récap de la saison que j’ai adoré ! L’ambiance fin du monde, nous sommes seuls au milieu de rien mais le rien est super hostile, j’ai trouvé ça énorme. Vivement la suite !
D’autant que j’ai fini la troisième hier soir, je suis au taquet pour la reprise !!
Mais *pourquoi* j’ai lu cette review en mangeant, je vous le demande ? Mon saumon en papillote a un goût de charogne maintenant –‘ Excellente review, comme d’habitude Sorci ! Pour ma part, je ne lis que les comics, car je ne suis pas resté « vierge » longtemps quant aux différences avec la série et cela m’a un peu rebuté 🙂 *de toute manière, ça ne change pas grand chose, la moitié des protagonistes est à frapper*
Ah, désolée pour ton saumon ! Si ça peut te rassurer, il m’arrive de regarder mon porridge d’un sale oeil ! 😉
Ahahaha, en même temps le porridge est à l’image des haricots en sauce et autres britisheries hautement suspectes… Elles donnent toujours envie de surveiller sa nourriture pour voir si celle ci n’a pas bougée.
Une de mes potes anglaise a évoqué le Hagis (?) écossais dernièrement, et y a pas moyen, je me passerai de la panse farcie.
Ps: pourquoi je parle des bouffes bizarres moi au fait? *gratgrat*
Je t’assure que quand tu ajoutes quelques fruits confits moisis dans du vert-de-gris, c’est tout à fait exquis. (Et en peu de vitriol !)