[GoT] 303 : Walk of punishment

Allez hop, tous à Vivesaigues ! J’espère que vous vous démerdez en natation et que l’odeur de poisson ne vous file pas la gerbouze.

C’est vrai que jusque là, on ne savait pas très bien à quoi ressemblait la famille de Catelyn, les Tully. On avait vaguement entendu parler d’une histoire de truite et leur devise, « Duty, family, honor », qui en dit long d’ailleurs, avait été citée dans la saison 1.

Eh bien nous en voilà, de l’info, avec cet épisode ! Vous me direz que ce n’est pas facile de rattraper deux bouquins, mais je vais tenter de compléter un petit peu pour les néophytes. N’oubliez pas que le Dark Side a également mis les arbres généalogiques à jour ! C’est ici, pour les Tully.
D’abord, la maison Tully, c’est l’une des plus importantes maisons des Sept Couronnes, et la maison suzeraine du Conflans (comme le sont les Stark pour le Nord, histoire de vous donner une idée.) Leur blason, c’est une truite d’argent, et ils habitent à Vivesaigues, Riverrun en briton.

Alors, histoire de faire un peu le tour de cette petite famille, commençons par le papa, Lord Hoster, qui vient malheureusement de nous quitter. C’est vraiment pas de cul pour Catelyn qui a décidément un karma super pourri, ces derniers mois.

Précisons que la maman, Lady Minisa, est déjà mourrue en couches depuis de longues années.

Donc leur fille aînée, c’est Catelyn, qu’on a mariée à Ned Stark après la mort de Brandon Stark, son premier fiancé. Paraît-il qu’elle y aurait gagné au change.

La Lysa, fille cadette, on la connaît déjà, elle est retranchée aux Eyriés, fort occupée à allaiter son fils qui va sur ses 25 ans. Inutile de dire qu’elle est un peu frappée, la chère femme. Le fait qu’elle ne se déplace pas pour l’enterrement de son papounet, c’est très élégant, aussi.

Le benjamin s’appelle Edmure, et pour tout dire, c’est un peu un raté aussi. Il est bien gentil, il a un cœur grand comme ça, mais alors, côté stratégie militaire, il est NUL A CHIER. Disons les choses. Avec ça que monsieur est un peu susceptible et se vexe vite.

Sa présentation est assez dure, dans cet épisode. Il fait tout de suite un peu pitié.

Ah, mon pauvre Edmure, comme je vais bien t’aimer puisqu’ils ont choisi d’aller chercher Tobias Menzies pour t’incarner. Franchement, ça fait bien plaisir de revoir Brutus. (Qui n’a pas trop intérêt à aller traîner au nord du Mur, entre nous, il risquerait d’y croiser un certain César qu’il a occis, jadis, dans « Rome ».)

Par contre, bonjour pour m’enlever Brutus de la tronche et mettre Edmure à la place.

Bref, le cher « Brutmure » n’est pas foutu de viser juste pour enflammer la barque funéraire de son paternel.

C’est méga la loose et il y a même le Roi du Nord qui pouffe de rire à côté.

Je ne sais pas, mais ce côté grand gamin qu’il n’arrive pas à contenir, ça me l’a rendu encore plus adorable. Et puis merde, qui n’a pas rigolé dans sa barbe lors d’un enterrement, quand la vieille tatie bénit le cercueil et envoie le goupillon à l’autre bout de la nef ? (Oui, c’est du vécu.)

Heureusement, nous avons un Tully de rechange, et celui-là, il est pur granit.

Je vous présente donc Ser Brynden, le petit frère du défunt Papa Poisson, et donc tonton de Catelyn et Edmure.

Et lui, il n’a pas besoin de s’y reprendre à dix fois pour faire mouche. D’ailleurs il ne regarde même pas s’il a touché la barcasse ou pas, paf, il se casse. La vache, ça c’est du tonton badass !

Son surnom, c’est le Silure. Pourquoi ? Parce qu’un jour, il s’est méchamment disputé avec Lord Hoster, et que celui-ci l’a traité de mouton noir de la famille. Seulement en l’occurrence, on parle plutôt de poisson noir. Il arbore donc les mêmes armoiries que la famille Tully, seulement sa truite, à lui, est noire. L’on apprend ici que finalement, les deux frères se réconcilient sur le lit de mort de l’aîné. Je suis bien contente, d’ailleurs, qu’on nous fasse un petit résumé de la situation genre « si vous avez manqué le début ».

On le verra, contrairement à son neveu, c’est un fin tacticien et il ne s’embarrasse pas tellement des conventions.
Là, je trouve l’acteur super bien choisi. On comprend tout de suite à qui on a à faire, il est bourru juste ce qu’il faut, et on constate d’emblée qu’il y a une forte connexion avec la nièce. En gros, ce sont les deux Tully les moins ratés.

Pauvre Catelyn. Comme l’histoire se répète.

Catelyn : « Wait for me, Little Cat », he’d say. « Wait for me and I’ll come back to you. » And I would sit at the window every day when the sun came up, waiting. I wonder, how many times Bran or Rickon stared across the moors of Winterfell waiting for me to return ? I will never see them again.

Snif.

Bon, on a aussi un peu la scène WTF, avec Talisa qui soigne les bébés Lannister retenus par Robb dans l’espoir de faire pression sur Lord Tywin maintenant que le Régicide court les routes avec sa chevalière.

Plus tard, on comprendra le pourquoi du comment de cet intermède infirmier, en attendant, on pourra s’amuser d’apprendre les légendes qui courent sur le compte du Roi Robb.

Talisa : What do they say about him ?
Martyn : That he can turn into a wolf at night.
Talisa : True.
Martyn : And he eats the flesh of his enemies.
Talisa : True. You’re a Lannister, aren’t you?
Martyn : Martyn Lannister.
Talisa : Martyn Lannister. You’ve nothing to fear. My husband doesn’t eat children. Unless it’s a full moon. It’s not a full moon tonight is it ? See ? Nothing to fear.

C’est bien, continue tes conneries, ma fille, on ne te déteste pas assez comme ça.

De son côté, Robb n’est pas content parce que tonton Brutus a voulu faire du zèle, ce qu’il a fort bien fait, d’ailleurs, parce qu’il n’est pas tout à fait manchot. Malheureusement, si on lui avait dit de faire comme ci et pas comme ça, c’est qu’il y avait une raison et cette petite démonstration pourrait avoir de lourdes répercussions.

Ser Brynden : We seem to be running short of patience here.
King Robb :  You know who isn’t ? Tywin Lannister.

Bel enchaînement puisque c’est précisément la Main du roi que nous retrouvons dans la scène qui suit. La Main tient en effet son conseil restreint, et excusez-moi de le dire, mais cette scène m’a fait hurler de rire !

J’adore le petit moment de flottement où tout le monde se demande où il va se mettre, et cette grognasse de Cersei qui va se pécho une chaise pour aller s’asseoir à la droite de la Main.

Arf, comme ce gros fayot de Littlefinger s’empresse de prendre la place juste à côté du maître, ce qui exaspère l’Araignée.
Et Tyrion et sa chaise… Jeez, j’en hurle encore de rire.

C’est toujours bien sympa, ces petits conseils restreints, parce qu’on y a quand même une bonne collection d’intrigants pour ne pas dire de commères, ça nous permet d’avoir les dernières nouvelles, et aussi, sur le plan narratif, éventuellement de zapper certains trucs moins passionnants en terme d’images mais qu’on ne peut pas se permettre de passer complètement à la trappe.
Là, outre Cersei qui tire la tronche parce qu’on n’a toujours pas rameuté son bien-aimé frère et que depuis qu’il est en cavale, elle se mange une guigne terrible, il est question de marier le sire de Harrenhal (lol) à la veuve Arryn, ce qui complaît tout à fait à celui-ci !

Littlefinger : Lady Arryn and I have known each other since we were children. She has always been… positively predisposed toward me.

Faut dire que bing, en épousant la Lysa, le (triste) sire de Harrenhal devient maître du Val. Pour un nobliau originaire du trou du cul de Westeros, enfin, du plus petit des Doigts, forcément, ça fait une putain de promotion ! (Et au passage, bim, le voilà beau-frère de sa chère Catelyn.)
L’avantage de cette alliance, c’est que du coup, voilà le Val totalement acquis dans la guerre contre le Nord.
Et de fil en aiguille, voilà notre Lutin grand argentier, vu que visiblement, on ne sait pas bien quoi en faire.

C’est un peu la bonne blague parce que pour ce qui est de dépenser des sous en vin et en femmes, pas de souci, mais gérer les biens financiers de tout un pays, comment vous dire ?
En tout cas, j’ai beaucoup aimé le passage de témoin entre le futur Sire du Val et le grand argentier en devenir.

Ah, on voit qu’ils s’adorent, ces deux-là !
Intéressante, leur conversation au sujet de la rouquine. Je peux imaginer où les scénaristes veulent en venir… éventuellement. Ça pourrait m’arranger et on retomberait donc sur nos pieds.

Un peu dommage en revanche qu’ils aient réduit les machinations financières de Littlefinger à de simples emprunts réalisés auprès de la banque de Braavos.
Dans le bouquin, il y a des investissements, c’est plus complexe que cela. Pauvre Littlefinger, son personnage souffre vraiment de l’adaptation à l’écran…

Bon, après, le petit passage rigolo avec Podrick… ouais. C’est pas bien fin. Mais ça allège un peu le truc.

Rien que pour la tronche de Tyrion et Bronn quand ils captent que ces dames ont visiblement bien apprécié ses talents, là où eux, on leur fait payer le prix fort. (Ou alors, c’est Littlefinger qui leur fait une blagounette, ça m’a effleurée, j’avoue.)

Inutile de préciser que dans le bouquin, Pod a quoi… douze ans ? Du coup, non, Tyrion ne l’envoie pas aux putes !

En parlant d’ados multi-talents, en voilà une qui est cette fois bien démasquée.

Arya : You remember the last time you were here ?

Eh oui, Arya n’a pas oublié que le Limier a tué son copain Micah dans la saison 1. Amère découverte d’une violence dans laquelle elle est désormais plongée jusqu’au col.

Pour Arya, il est maintenant temps de reprendre la route. La Fraternité sans bannière compte en effet la ramener dans sa famille, à Vivesaigues, en échange, l’espère Thoros de Myr, d’une coquette récompense. Et si Gendry va suivre, Tourte, lui, décide de poser ses bagages à l’auberge du carrefour où ses talents sont très appréciés. Leurs adieux ont manqué de peu de me foutre les larmes aux yeux.

Et il lui a fait un pain-loup, awwwww.

Et en plus il est trop chou-mignon.

Tourte : I’m no Stark of Winterhell.
Arya : Winterfell
Tourte : You sure ?
Arya : I’m sure.

Gendry : Be safe.

Nan mais lui, sérieux. Sans déconner que Maisie elle trouve que c’est le plus canon de tous !

Quand je pense à la crevette-attitude qu’il se tapait dans Skins. Non, franchement, en voilà un qui revient de loin ! (Vous me direz, quand on voit ce que Parker Lewis – qui était un vrai portemanteau – est devenu dans Stargate, ça donne de l’espoir.)

Bon, ce qui est un tout petit peu gavant, dans cet épisode, c’est qu’on se promène beaucoup. Par exemple, on trouve encore le moyen d’aller à Peyredragon où Stannis claque quasiment une scène à Mélisandre parce qu’elle se casse en loucedé, sans doute pour saigner un mioche de sang royal histoire de faire plaisir à son dieu. (C’est en tout cas à peu près ce qu’elle sous-entend.)
Ce qui est drôle, c’est que Stannis lui sort un truc genre « Bon, on couche ? » et qu’elle le regarde d’une façon…

Je veux dire, c’est un regard qui a de quoi éteindre toutes les ardeurs ! « Mon pauvre Stannis, mais tu t’es vu ? Coucher avec moi, enfin, cela te tuerait ! »

Melisandre : Your fires burn low, my king. (Traduction : « Tu bandes mou, darling. »)

Autant vous dire que le prétendant au trône est joliment douché ! Déjà qu’il est mal embouché de naissance et pétri de frustrations, après la raclée qu’il s’est mangé à Port-Réal, il n’a qu’une envie, c’est de bousiller tout le monde. Joffrey, Robb, tous ! En attendant, ben c’est pas ce soir qu’il niquera, voilà tout.

Au-delà du Mur, pareil, grosse ambiance. Les hommes de Mormont se réfugient chez Craster histoire de casser une graine et de se réchauffer un peu, vu que globalement ils en chient légèrement et qu’ils ne sont plus qu’une poignée là où ils partirent cinq cents. Et disons qu’ils se font très fraîchement recevoir !

On sent le Vieil Ours est agacé. Et dans les rangs des Frères, pareil, ça tire bien la tronche, l’ambiance est électrique, on sent que ça pourrait très vite partir en vrille.
Et regardez-moi qui je vous ai déniché, s’il vous plaît ?

Owen Harper, mais oui, c’est bien lui ! La vache, ça faisait deux cents ans qu’on l’avait pas vu ! Mais il a bien choisi son moment pour revenir, il a bien la gueule de l’emploi !
Enfin, de provocation en réplique cinglante, on se retrouve à voir Cassie Gilly accoucher.

Et là, pas de chatte… it’s a boy. Félicitations, ma chérie !

Hop, on traverse les océans car il se passe de menues bricoles dans la Baie des Serfs où Daenerys se prend un peu pour Mère Thérésa.

C’est charmant, ce petit alignement ! Chez certains, on aligne les menhirs, chez d’autres les esclaves crucifiés, que voulez-vous, c’est culturel.
Et puis moi qui sors à peine de Spartacus, ça ne me rappelle rien du tout.

Bon, en attendant, la chère enfant s’en va faire son marché. Elle compte acheter ses Immaculés, et écoute d’une oreille distraite les deux vieux qui ne sont pas d’accord sur grand-chose. Pour l’instant, ils restent à peu près polis parce qu’ils sont chevaliers, quand même, mais disons que ça peut devenir un problème.
Ser Jorah nous sort d’ailleurs sa réplique ultime, sans doute la meilleure de toutes, et c’est probablement rien que pour CETTE réplique que Iain Glen a été recruté dans ce rôle : « Rhaegar fought valiantly, Rhaegar fought nobly, and Rhaegar died. »
Applause. Et donc arrivés chez Master Kraznys, ça commence à négocier sec. Je m’en voudrais de ne pas vous faire une petite sélection.

Kraznys : The slut thinks she can flash her tits and make us give her whatever she wants. (Charmant !)
Missandei : There are 8,000 Unsullied in Astapor. Is this what you mean by all ?
Kraznys : The slut cannot pay for all of this.
Missandei : Master Kraznys says you cannot afford this.
Kraznys : Her ship will buy her 100 Unsullied, no more…
Missandei : Your ship will buy you 100 Unsullied…
Kraznys : And this because I like the curve of her ass.
Missandei : Because Master Kraznys is generous.

Mais quel talent, cette petite Missandei !

Daenerys : I have dragons, I’ll give you one.

Hein ? Quoi ? Mais elle est pas bien. Ser Jorah s’insurge. Malheur.

Nandidiousse, comme il détourne le regard ! J’ai honte pour toi, mon pauvre ami.

Daenerys : You’re both here to advise me. I value your advice. But if you ever question me in front of strangers again, you’ll be advising someone else.

Hum, ça fait très Michael Corleone qui cause à son frère Fredo, ça. Don’t ever take sides against the family again. E-VER. Ils ont compris les deux papys ? Bon.
Et donc, l’affaire est conclue. Le dragon contre les Immaculés. Et Missandei.

Daenerys : You know that I’m taking you to war. You may go hungry. You may fall sick. You may be killed.
Missandei : Valar Morghulis.
Daenerys : Yes, all men must die. But we are not men.

Ca va, on voit pas du tout venir l’entourloupe !

Tiens, en parlant d’entourloupe… pour ce qui est de Theon, oui, on le dit et on le répète, dans les bouquins, on ne réentend pas parler de lui avant « A Dance with Dragons », le cinquième volume. Seulement à ce moment-là, dans ses chapitres, Theon se remémore exactement ce que nous voyons aujourd’hui à l’écran… Ce serait quand même con de laisser partir Alfie Allen pendant trois saisons pour devoir faire un méga résumé de ce qui peut, après tout, pas trop mal s’intégrer à cette saison-ci, non ?

Après, j’avoue que je suis un peu deg’ vu la tournure que prend le personnage. Je comprends bien que les scénaristes tentent de lui attirer notre sympathie, mais… le Theon de la série la mérite-t-il ? Si je me souviens bien, ce n’est pas son idée de cramer Winterfell, ni de tuer deux petits enfants en lieu et place de Rickon et Bran. Il n’en reste pas moins un personnage controversé et pas super recommandable, mais… bref, un peu comme Littlefinger, je trouve qu’il perd un peu avec l’adaptation, en tout cas depuis la fin de la saison dernière. C’est du moins la réflexion que je me suis faite devant cet épisode, alors qu’on commence à comprendre ce qui se passe pour lui.

Car aidé par son ami qui lui veut du bien et désormais en cavale, Theon se fait, comme par hasard, appréhender par des hommes du Nord.

Et qui lui vient en aide alors qu’il est en fort mauvaise posture ? Son ami MelonFucker… mmmmmhhhh.

Pauvre Theon, si loin de tes îles de Fer. Si tu avais toute ta tête en cet instant, tu te demanderais sans doute en vertu de quoi un Fer-Né prononcerait devant toi la devise du Nord.

Oh pour ça oui. L’hiver arrive pour ton cul, mon petit Theon.

Du côté de Jaime et Brienne, je dirais plutôt que c’est le printemps. Une petite balade équestre en charmante compagnie, une petite conversation réjouissante sous le soleil, les petits oiseaux qui chantent… franchement, tout va bien !

C’est frais, c’est romantique, on en redemande !

Lady Brienne prend son pied, on ne peut s’y tromper !

Ser Jaime : Alors, bon, ma cocotte, je te cache pas qu’ils vont te violer. Et te tuer si tu fais des histoires.
Lady Brienne : Ah ben trop bien, super, merci pour le soutien moral, hein !

Si c’est pas trognon cette grande vierge qui lui mange la soupe sur la tête !

Ser Jaime : I’m the prisoner of value, not you. Let them have what they want. What does it matter ? (Oui, c’est vrai, qu’est-ce qu’on s’en fout de se faire violer collectivement par des rustres qui sentent la pisse ?)
Lady Brienne : What does it matter ?
Ser Jaime : Close your eyes. Pretend they’re Renly. (Facile !)
Lady Brienne : If you were a woman, you wouldn’t resist ? You’d let them do what they wanted ?
Ser Jaime: If I was a woman, I’d make them kill me. But I’m not, thank the gods. (C’est clair, te voilà totalement à l’abri de tout abus !)

Toujours sympa d’être une bonne femme, à Westeros ! Et merci à Ser Jaime pour son petit guide sur la façon de se faire violer en toute sérénité !
A noter que dans le livre, on est dans sa tête au moment de ce dialogue, et que la première chose à laquelle il pense après cette réplique, c’est que s’il était une femme, il serait Cersei. (Sauf que non. Mais ça, il ne le sait pas encore.)

Sinon, je ne sais pas vous, mais « Réziçide, z’êtes mon captif », ça me manque, pour tout vous dire. Ah ouais.
Bon, ça va quand même, mais j’aurais bien aimé la voir, c’te chèvre-là.

Le soir venu, malgré les bons conseils du Régicide, notre Brienne est un peu inquiète.

Ce qui n’échappe pas à son compagnon d’infortune. Et curieusement, ça le fait un peu chier, le Jaime, que sa grande copine se fasse violer. C’est une nouveauté, on ne vous le cache pas, puisque globalement, Ser Jaime se fout de tout, excepté de sa sœur et de son petit frangin. (Je vous rappelle quand même qu’il a flanqué un gamin par la fenêtre. Et qu’il a bousillé son propre cousin, dans la série du moins.)
Alors comme ça le fait un peu chier, il ouvre son bec, sans se douter que ceci, cet intérêt nouveau, dirons-nous, pour une personne qui lui est étrangère en tout, va totalement et irrémédiablement bouleverser sa vie.
Donc il fait un peu son malin, le Régicide, il traite d’un ton onctueux, condescendant et forcément exaspérant son ravisseur d’idiot qui ignore qu’à Tarth, on trouve des saphirs gros comme des melons, et que sérieux, si le papa de Bribri retrouvait sa fille intacte, il le couvrirait de pierres précieuses.

Et ça marche.

Seulement tout pétri de son arrogance de grand seigneur et se sachant en sécurité grâce à son nom, Ser Jaime ne voit pas à quel point la moutarde monte au nez de son interlocuteur à mesure qu’il tente d’acheter le bonhomme. Et de s’étaler sur la richesse de Papounet, sur la cause du Nord, forcément perdue d’avance. Mais Brienne, elle, le sent venir.

Alors il s’enhardit. Oui, le détacher, ce serait sympa, c’est qu’il n’est plus tout jeune. A manger ? Ce n’est pas de refus, bien sûr.

Et le couperet tombe. Sur le poignet du chevalier.

Fichtre, que je l’attendais, cette scène. Et malgré tout, j’en ai sursauté.
Et comme c’est bien joué, ce choc initial, cette fraction de seconde qu’il faut à Jaime pour se mettre à hurler.

Pour se rendre compte qu’il est lui aussi esquinté. Comme ce gamin qu’il a autrefois balancé par une fenêtre.
« Give me a good clean death any day », qu’il avait dit, alors.

Eh non… ce ne sera pas clean du tout, mon pauvre Jaime.