Le mois de février ’13 du Dark Side
Oui bon je sais c’est très en retard, mais que voulez-vous on fait ce qu’on peut. C’est pas comme si les arbres généalogiques de Game of Thrones, ça se faisait en 10 minutes, hein ! Mais bon, février ayant été quand même bien chargé niveau séries, ça valait la peine d’en reparler un peu tout de même.
On ne change pas une équipe qui gagne :
– Community 4×01 4×02 4×03 4×04 : Je ne sais pas trop quoi penser de ce retour. J’étais tellement contente de retrouver la série que je n’ai aucune capacité à avoir un avis objectif. Je suis un peu dérangée par le fait qu’ils démarrent la saison de façon un peu lourde sur Abed, alors que c’est peut-être le personnage le plus difficile à écrire et le plus lié à Harmon. Je ne suis pas certaine non plus d’apprécier l’évolution du ton de la série, que je trouve bien trop légère et « rigolote » pour l’instant.
Si les drôleries visuelles sont en accord avec le style de la série depuis le début, la réduire à ces petites manies serait un vrai contre-sens et me décevrait beaucoup (élément crucial, car ne pas me décevoir reste l’objectif n°1 de toute scénariste qui se respecte, bien sûr. It is known.).
Reste malgré tout que Community est encore une série de grande qualité, fidèle à ses codes de narration et à son contexte. Même moyenne, elle tellement au-dessus de ce qui se fait dans le pays monstrueux des comédies de 20 minutes que l’on arrive facilement à s’en contenter.
Elle garde toujours un plat de côté pour son public geek, et sait nous faire des petites références tellement énormes qu’elle en deviendraient subtiles. La convention a bien sûr été l’occasion de renouer avec ce public geek, en lui offrant une petite friandise… un Cylon !
Les références à Inspecteur Spacetime m’ont toujours plu, depuis qu’elles ont débarqué dans la série, et j’avoue que l’idée du remake US avec les acteurs de Beverly Hills, moi ça me suffit pour rigoler.
Mais ce qui permet de garder vraiment du liant avec les saisons précédentes, pour l’instant, c’est la narration. Finalement Community ne me fait jamais autant rire que quand elle se vautre dans la bêtise crasse, et qu’elle transforme un petit différend au sujet d’une salle d’étude en guerre mondiale.
Bien sûr, ils n’arrivent à rien, et les allemands les devancent toujours. Du coup, ils sont obligés de se lever de plus en plus tôt pour espérer prendre leurs adversaires de vitesse, et bien évidemment ils atteignent leurs limites assez vite !
– Modern Family 4×14 4×15 4×16 4×17: Décidément cette saison 4 retrouve des couleurs. Malgré quelques arcs encore un peu faibles, et des personnages dispensables, quelques nouveautés bien senties permettent aux scénaristes de retrouver un peu de créativité.
Réjouissons-nous en particulier de cette Lily plus bitch que jamais, et de cette petite actrice qui délivre avec un venin incroyable des « I don’t like you » et « I’ll get over it » splendides. Encore une adepte du Côté Obscur en puissance, bien bien bien…
– The Big Bang Theory 6×15 6×16 6×17: RAS, tout se passe bien, on rigole toujours suffisamment. En plus ils m’ont gentiment spoilé The Walking Dead, du coup ça m’arrange pas besoin de regarder la série des zombies.
Je reste, comme Leonard, sur le qui-vive avec BBT, que je sais maintenant capable de se scratcher en 8 secondes chrono. Jusque là, tout va bien. Restons vigilants.
– Parks and Recreation 5×12 5×13 5×14 : Un bon épisode avec l’exercice de gestion de crise grandeur nature. Ça a permis à Chris de retrouver un tout petit d’intérêt, lui que sa grosse déprime avait rendu un poil soporifique à l’écran. La gestion des dépressions a toujours posé un problème dans les sitcoms, je ne comprends pourquoi ils sont allés se fourvoyer dans cette direction.
La destruction finale de Pawnee à l’issue de l’exercice était une jolie idée, et un bon moyen de couper court à ce problème du Conseiller Jamm qui devient un peu lourdingue à force d’être réutilisé cette saison. Quand au mariage, ben je dirais que, bizarrement, ça n’avait aucun intérêt. Je n’ai pas réussi à comprendre pourquoi, mais ça n’a déclenché aucun début d’émotion quelconque chez moi. C’était pourtant joliment fait, mais non, ça me fait que pouic.
En fait je trouve que la dynamique Ben-Leslie ne fonctionne plus depuis un moment maintenant, et qu’à trop vouloir faire renaître cette relation à l’écran, on finit par sentir qu’on nous force la main. D’ailleurs, c’est un signe, la meilleure scène du mariage reste l’échange entre Leslie et Ron avant qu’ils rentrent dans la salle dédiée à la cérémonie. Il y a bien plus d’intensité dramatique entre ces deux-là qu’entre les deux boring tourtereaux.
– Castle 5×13 5×14 : Deux excellents épisodes, comme souvent vous me direz. D’abord la chasse au sénateur Bracken : un épisode tout en tension, très film noir tout en gardant la dynamique d’une poursuite façon thriller, où on cherche sa voie dans les différents indices.
Cet épisode met en lumière les côtés sombres de Beckett, et l’étendue de sa volonté sur cette question.
Elle ira au bout de sa quête, et rien ne pourra la ralentir, même pas son intégrité professionnelle.
En plus on a une super jolie explosion qui m’a fait très très plaisir.
Malgré la nécessité d’une résolution attendue, cet épisode arrive à nous surprendre. Une petite merveille. Et le méchant est suffisamment méchant comme il fallait, donc c’est satisfaisant.
L’épisode suivant, beaucoup plus léger, nous offre le plaisir de voir Gina Torres dans un reality show bien aigre plein de vipères, c’était très drôle.
La course contre la montre pour récupérer le cadeau de St Valentin, glissé malencontreusement dans la poche de Gates, était aussi une merveille de comédie.
– Suits 2×11 2×12 2×13 2×14 2×15 2×16: Voilà donc enfin la reprise de la saison après ce long hiatus. Il faut avouer que cette deuxième partie de saison est plutôt réussie. On retrouve beaucoup de potentiel comique, ainsi qu’un sacré coup de pouce au personnage de Louis grâce à la nouvelle blonde. Bien peste et bien énervante, comme tous les bons personnages de Suits. Dommage qu’ils n’en fassent pas grand-chose ; peut-être en saison 3 ?
On a aussi droit à un final assez dynamique et emballant, en grande partie grâce à des britons-bonus sortis de nulle part très…. hauts en couleurs.
En plus Louis se fait des amis, c’est formidable. Regardez-moi ça comme ils sont chous.
Par contre, du côté des personnages principaux, j’avoue commencer à me lasser. Encore une nième « han mais d’abord t’es pas assez cool alors finalement je suis plus d’accord et tu me fais même pas confiance alors même si c’est une bonne idée moi je râle parce que tu m’as pas demandé d’abord ! Et puis t’es caca ! ».
Nan mais c’est plus possible, les bagarres de bacs à sable ça va bien une saison mais là ça devient n’importe quoi. Il faut vous arrêter les enfants. Ça me fatigue, en plus je comprends rien de chez rien à leurs histoires financières.
Sans compter les petites aventures de Mike le furet qui, attention tenez-vous bien, avoue son Grrrrrand Secrrrrrret à Rachel avec plein de petites larmes dans les yeux.
Tout ça avant de nous gratifier de la PIRE SCÈNE DE CUL de TOUTE l’histoire des séries. Un honte, un scandale, on dirait deux lapins en train de monter un train électrique. Je sais pas si c’est l’effet Spartacus, mais je trouve quand même qu’on se moque du monde. D’autant que dans un plan elle a sa robe, dans le suivant elle l’a plus, plus elle l’a de nouveau, bref aucun effort de continuité de base. Vraiment, ça fait pas sérieux.
– White Collar 4×11 4×12 4×13 : Un épisode avec du jazz et du blues. J’approuve. Le reste est sans intérêt.
– Elementary 1×11 1×12 1×13 1×14 1×15 1×16 1×17 : Décidément cette petite série est de plus en plus convaincante. Je me suis maintenant habituée à ce Sherlock un peu bouffon et bourré de tics.
Sa relation avec Watson devient vraiment riche, et un glissement très efficace s’opère. Depuis que son contrat est terminé et qu’elle n’est donc plus en position d’autorité, un nouveau deal s’établit entre elle et Holmes. De gardien, elle devient élève assidu ; pendant que lui passe de garnement à baby sitter à mentor du crime. Très bien géré, j’avoue.
On plonge aussi plus profondément dans les difficultés psychologiques de Holmes, et l’affaire Irène Adler devient de plus en plus pressante, remontant lentement à la surface au fur et à mesure des épisodes, comme un monstre de lac écossais.
Notons en particulier l’excellent épisode centré sur Bell, qui permet d’épaissir les personnages secondaires sans en tartiner à toutes les sauces.
On a également droit à une petite visite de Quintus Batiatus, toujours classe, élégant, et ultra fiable. Forcément.
Et puis, faut dire que la photographie est réussie dans cette série,
que Lucy Liu est magnifique,
et que Jonny Lee Miller fait la gueule avec brio. Et c’est déjà bien.
Du coup je me suis dit : « soyons fous, regardons Emma ! » . Juste pour voir de quoi a l’air notre bon ami Jonny Lee quand il ne joue pas les asociaux un peu dérangés.
Figurez-vous qu’il est tout à fait bien et normal. J’ai pu donc conclure que son Holmes est un vrai travail d’acteur, et que c’est pas juste lui qui parle comme ça. Ça ne donne que plus d’intérêt à son personnage et me pousse à comprendre pourquoi il a choisi de l’interpréter de la sorte.
Petit coup de chapeau au méchant révérend qui m’a fait hurler de rire tout le film. Mais d’où ils l’ont sorti celui-là ?
En plus y a Fran de Black Books, c’est amusant.
On ressort les vielles légendes du sport :
– Black Books saison 1 saison 2 : et hop, encore un petit tour du côté des séries anglaises à l’humour contestable ! J’avoue que ce deuxième visionnage m’a permis d’enfin comprendre ce qui se passe dans cette série. L’humour anglais, croyez-moi, c’est pas inné, et ça se travaille. Maintenant j’avoue que je m’éclate devant les aventures de Bernard, Fran et Manny.
Un des plus grands moments reste pour moi l’épisode de house-sitting où ils recréent un vin onéreux après avoir vidé la cave avec tout le style dont ils sont capables.
Il devient par ailleurs évident au revisionnage que cette série devrait s’appeller « The Manny Show », tellement son personnage est à l’origine de presque tous les aspects visuels de la comédie.
– Misfits 3×05 3×06 3×07 3×08: Et voilà c’est la fin de saison (je sais j’en ai une de retard mais bon). On peut pas se plaindre sur la qualité individuelle des épisodes, qui sont franchement sympas, bien gaulés et hyper bien racontés.
Je pense en particulier au formidable épisode de zombies, moi qui aime pas les zombies, c’est un signe. Tout ça en plus à cause d’un ZombieCat (petite référence un peu obscure mais je suis sûre que certains vont percuter….), ça m’a fait hurler de rire. Le retour des morts des saisons précédentes a été bien sympa aussi, d’autant que c’était une jolie façon de boucler la boucle et de finir cette histoire avec les personnages sur lesquels repose l’arc général depuis le début de la série.
C’est sympa aussi de voir qu’ils continuent à enterrer des gens n’importe où et n’ont toujours pas bien réalisé l’existence des cimetières. Un peu leur marque de fabrique, ça…
Le point noir, car il y en a un, c’est la résolution de l’intrigue générale. À cause du départ précipité de certains acteurs de la série, ils nous ont fait un petit final bien incohérent et qui fait retomber toute l’excitation de la saison 2 comme un soufflé mal cuit. C’est bien dommage, même si on sait que nous allons très très bientôt en revoir un dans une série de choix. Dans un rôle de choix. Slurp. Il paraissait effectivement difficile de décliner une telle proposition…
Du coup, je vous avoue que pour moi cette fin de saison 3 marque une véritable clôture, et je ne suis pas sûre d’avoir envie de revenir en saison 4, de peur de devoir y rentrer comme dans une toute nouvelle série.
Côté films, on a aussi vu Avengers, ça fait pas de mal,
ainsi que X-men First Class. Premier bon point, on est gâtés niveau acteurs, c’est la fiesta.
du Mad Men…
de l’Expérience Interdite…
du 24….
du West Wing. Cool.
En plus, notre adoré Michael Fassbender est exceptionnel, magnifique, sublime, comme toujours. Un homme torturé et ravagé par son passé, divinement joué.
La relation avec Professeur Xavier est aussi très bien rendue grâce essentiellement aux deux acteurs.
Après, bon, l’intrigue, les mouflets, blablabla ça m’intéresse moyen. Le petit clin d’oeil à Wolverine était bien sympa ceci dit.
Et on rigole un peu niveau costumes aussi.
On lance des petits jeunes prometteurs et pleins d’avenir :
– The Lizzie Bennet Diaries : bon, on connaît déjà l’histoire, mais faire une version « vlog » de Jane Austen ce n’est pas inintéressant. Faut passer par le site pour voir les épisodes (ou directement sur la plate-forme dédiée). Le format est très contraignant donc connaît assez vite quelques limitations, mais franchement c’est frais et pas désagréable.
– My Mad Fat Diary saison 1 : alors ça, ça a été LA révélation du mois. Une série anglaise (of course), tirée d’un livre (what else?) qui est effectivement une compilation d’un vrai journal intime de l’auteur. Du coup, un bon sentiment de vécu
traverse la série, qui arrive quand même à garder suffisamment de liberté pour ne pas être étouffée par l’œuvre initiale (scénaristes de GoT si vous m’entendez…).
D’abord, cette série est une vraie réussite visuelle. Racontée de A à Z par une ado de 16 ans, elle utilise plein de crayonnages et graffitis tellement caractéristiques à la fois de l’âge de l’héroïne et du concept de journal intime.
Ensuite, la réalisation est brillante : toujours à la bonne distance pour que l’on plonge immédiatement dans l’état d’esprit du moment de l’héroïne. Les plans très serrés permettent de transmettre son angoisse tellement efficacement que le spectateur cherche désespérément de l’air.
Pareil pour le monde extérieur, qui est filmé non pas tel qu’il est mais tel qu’il apparaît à la narratrice. La pose que prennent les acteurs ici est caractéristique de cette réalisation : en pleine scène « normale », on a tout à coup une vision de cette même scène par les yeux de Rae. C’est là qu’on ressent à quel point l’extérieur est déformé et tellement plus agressif dans sa tête qu’en réalité.
Avec en plus un personnage maternel exceptionnel de densité et de folie, vraiment une belle réussite.
– Once Upon A Time saison 1 : Bon je sais pas trop d’où m’est soudainement venue cette idée, mais j’ai englouti en 15 jours les deux saisons de OUAT. Eh ben finalement c’est pas si pourri que ça, même qu’il y aurait des passages sympas en fin de saison 1. Bon, j’avoue avoir avalé ça comme de la junk food noyée dans du ketchup, et que ça respire pas la nuance et la complexité. Mais en grande quantité ça se laisse regarder.
Déjà, le personnage principal est très bien, et m’a réconcilié avec Jennifer Morrison que j’avais jugée médiocre dans House. Comme c’est le seul personnage (avec Henry) à ne pas être sortie d’un conte, elle est finalement la mieux traitée et la plus cohérente à travers la saison.
On en dira pas tant de la méchante Reine, qui nous fait des retournés de veste dignes des plus beaux saltos de gymnastes russes des années 90. Du grand n’importe quoi, que gère très bien Lana Parrilla, qui arrive à sembler très convaincue de sa nouvelle ligne de conduite à chaque fois qu’elle change de politique de façon inattendue.
Côté « monde merveilleux des contes », j’avoue que c’est parfois un peu tout much pour moi tout de même… Les bons points restent l’absence de coup de foudre entre Charming et Blanche-Neige, que ce soit chez nous ou dans le monde des contes (j’aurais trouvé ça hyper ridicule et méga cliché, déjà qu’on est servis niveau clichés…) ; ainsi que l’excellente capacité de Josh Dallas à pleurer toutes les 3 minutes. Il fait ça très bien.
– Spartacus Gods of the Arena : Alors, que je vous explique mon niveau d’analyse et de finesse devant cette série de manière limpide….
« Ah ben quand même il était temps ! » (5 minutes après avoir vu le final de Blood and Sand)
« Han ! Crixus avec des cheveux ! Dingo ! »
« Han ! Mais c’est dégueu ! »
« Han mais ils étaient potes, c’est incroyaaaaable ! »
« Han c’est trop trop chou » *ship ship ship* *bat furieusement des mains*
« Whaaaaaaaat ? » *cherche un donneur de rétine pour greffe*
« Wha… » *évanouissement irréversible*
Autrement dit il y a un petit malin dans cette série qui a le pouvoir de mettre l’intégralité de mon cerveau en position off. Je ne sais pas si c’est bien, affreux, brillant, grotesque, épique ou ridicule. Tout ce que je sais, c’est que j’ai direct enchaîné avec la suite, c’est-à-dire « Vengeance ». Et que je sais pas très bien comment je vais gérer quand il y aura plus rien à se mettre sous la dent…
Ah, et puisqu’on en est aux confessions, dans un instant de faiblesse j’ai regardé She’s the man, et y a Tobias de ArDev. C’est tout ce que j’avais à en dire.
Mon conseil nouveauté de février : Vous en êtes à la saison 8 de Supernatural, à la saison 7 de 30 Rock, à la saison 7 de Dexter, à la saison 7 de Doctor Who, à la saison 6 de The Big Bang Theory, et bientôt à la 6 de True Blood ? Bref, ça fait un moment que vous n’avez rien vu de neuf, de différent, de surprenant ? Alors, sans hésiter une seconde, jetez-vous sur cette première saison de My Mad Fat Diary. Un petit bijou, vous m’en direz des nouvelles.
Au fait, maintenant qu’on peut à nouveau commenter, j’en profite pour te dire un grand merci, Dark Side, pour avoir tenu la baraque pendant ces quelques mois et nous avoir de temps à autres fait rire et édifiés quand la Sorcière ne le pouvait pas. Merci!
Rahhhh c’est gentil, merci….. ça m’a fait plaisir de faire un peu la transition, même si c’était pas bien régulier ! Comme on regarde pas tout à fait les mêmes choses avec Sorci je me dis que ça peut donner d’autres idées de trucs à regarder, tant mieux si c’est utile (My Mad Fat Diary, franchement génial…)