Le mois de décembre ’12 du Dark Side
Bonne année les poulets !
Et, cela va sans dire, bonnes saisons, bons épisodes, bons ships, et excellents series finals (il y en aura quelques-un en 2013) !
Ce mois de décembre a été épuisant, mais plein de moments sériesques bien sympathiques. On peut pas se plaindre de ce côté-là, 2012 a fini sur une très bonne note côté télé.
Avant Noël tout d’abord, il a fallu écluser les affaires courantes :
– The Mentalist 5×10 : RAS, petit épisode chez les cultivateurs de marijuana, rien de bien intéressant pour l’arc général de la série. On nous démarre aussi une petite histoire parallèle avec Cho et la nouvelle équipe de « réponse rapide », histoire qui ne me semble pas être destinée à aboutir à quoi que ce soit.
– Modern Family 4×10 : Si les scénars peinent vraiment à décoller cette saison, on retrouve tout de même certaines des caractéristiques qui nous ont tant fait aimer cette série à son démarrage.
Le sens de l’auto-dérision d’abord. Le parallèle entre Mitchell et les divers méchants de James Bond est très bien trouvé, et me fait penser que l’on va de nouveau ricaner bêtement devant Modern Family et ses gags basés sur le plus fort contraste possible. Car qui moins que Mitchell le froussard peut faire peur comme un vrai méchant de films d’actions ?
On retrouve également les blagues un peu plus lourdes
, mais qui ont le mérite d’être très efficaces visuellement. Cam redevient le clown de service (ha ha ha), et il n’y a pas à dire, cela fonctionne.
Toujours dans un esprit de retour aux sources, se moquer de Gloria redevient une base récurrente des épisodes. Pas que ça me manquait particulièrement, mais il faut avouer que les récentes tentatives de s’intéresser sérieusement
au personnage m’ont laissée de glace. Là, au moins, ça me fait doucement rigoler, et c’est finalement tout ce que je demande à Modern Family.
– Big Bang Theory 6×10 6×11 : Ça revient, ça revient, on re-rigole devant les nerds de BBT ! Voilà une excellente nouvelle, d’autant que cela faisait facilement une saison et demie que Leonard et ses potes ne m’avaient pas fait autant sourire.
Mention spéciale à l’apprentissage de la pêche par Howard Wolowitz, définitivement pas fait pour ça… Mon seul problème avec tout ça, c’est que je retrouve ma zone de confort avec BBT un peu pour les mêmes raisons que pour Modern Family : le retour aux codes historiques de la série. Finalement, je crois que je n’accepte que très peu les changements de repères dans les sitcoms. L’ajout de nouveaux personnages, le changements des Love Interests, l’évolution brutale du statut d’un des personnages principaux par rapport aux autres… tout ça ne me plaît guère. Seul Paul Rudd avait trouvé grâce à mes yeux dans Friends, et je crois bien que c’est la seule fois que j’ai accepté avec enthousiasme une évolution majeure dans une sitcom. Pas sûre que ça me fasse apparaître sous mon meilleur jour, mais que voulez-vous on peut pas tout le temps avoir envie de lire du Tolstoï.
– 30 Rock 7×08 : Mais rhâââââ ……. mais why, god, why ? Je n’en peux plus de m’ennuyer devant 30 rock cette année, et le pire c’est surtout que je ne comprends absolument pas pourquoi. Les blagues sont pourtant les mêmes, les personnages sont toujours aussi bêtes, les ressorts narratifs toujours aussi artificiels, bref rien n’a changé et pourtant je bâille à qui mieux mieux. Faudra comprendre avant la fin de la série quand même.
– Castle 5×08 5×09 : Y a pas à dire, cette série me fait toujours plaisir, quoi qu’il s’y passe. Rien de transcendantal dans ces épisodes-là particulièrement, mais il faut souligner quand même la présence d’un excellent épisode de Noël.
Tout en finesse et narré comme un conte de Noël, cet épisode à priori anodin prend le temps de descendre dans le fond des intentions humaines, dans les méandres de la chute et de la rédemption, ainsi que de l’échec et de la culpabilité qui en découlent.
Ils sont très forts pour nous mettre dans l’esprit de Noël sans pour autant faire du mièvrasse, ce que je n’aurais probablement pas supporté !
– Happy Endings 3×05 3×06 3×07 : Tout va bien, ça roule tout seul. Excellente idée que de nous faire rencontrer la famille Kerkovich. On se doutait bien qu’ils seraient frappés, mais c’est très réussi dans le contraste Jane/Alex qui fait écho à celui des parents.
Et enfin, c’est l’heure des bon petits plats ! Passons donc aux friandises de Noël :
– Merlin 5×09 5×10 5×11 5×12 5×13 : Eh oui, ça y est c’est fini. J’avoue avoir eu un petit pincement quand même devant ce final assez réussi (même s’ils ont un peu tiré sur la corde dans les scènes Merlin/Arthur du deuxième épisode, mais bon soit je peux comprendre). Je regretterai toujours que cette série n’ait pas voulu sortir de son aspect familial pour creuser un peu plus ses personnages et donner un maximum d’épaisseur à son histoire. Certes je comprends ce choix du point de vue de la production, mais on reste quand même un peu sur sa faim sur Morgana, Mordred, le destin d’Arthur, l’importance de Camelot dans l’Histoire, le rôle des dragons, l’avenir de la Magie dans le monde…. bref, tous ces aspects brillamment montés en épingle pendant 5 ans, mais qui sont balayés dans le final au profit d’une émotion uniquement centrée sur Merlin et Arthur. On nous a bassinés pendant 5 ans avec le fait que Merlin devait absolument sauver Arthur car cela permettrait de faire revenir la magie dans le monde, de réconcilier les peuples, d’unir les multiples royaumes en la Grande Albion…. faut quand même dire que tout ça retombe comme un soufflé mal cuit. Alors quoi, était-on à l’aube d’une nouvelle ère, ou en train d’observer l’agonie d’un monde qui ne se relèverait plus après ce dernier soubresaut d’espoir ? On n’en saura jamais rien, alors autant en prendre son parti et profiter des beautés du final. Et laisser Sorci nous expliquer tout ce qu’on a pas compris !
Du côté des réussites, cette petite merveille d’acteur a été tout à fait à la hauteur de l’évènement. Même son retournement de veste ah non pas content, hop hop hop finalement je me casse et je vais tous les buter
est bien géré par l’acteur qui fait de son mieux pour proposer un inconfort et un tiraillement visibles sans que cela ne remette en question le scénar.
Quelques excellentes scènes également, en particulier du point de vue de la photographie. Les mouvements de caméra sont plus amples, plus fluides (merci les sousous qui ont donné des grues plus mieux!) et donnent une ampleur à la bataille finale qui était indispensable pour qu’elle soit crédible.
Réjouissons-nous également du roi Arthur, qui est peut-être le personnage le plus fouillé de tous à la fin de cette série. On les a vraiment vus grandir, lui et James, jusqu’à ces derniers épisodes dans lesquels toute la démarche du roi est parfaitement claire. C’est finalement le personnage que je trouve le plus cohérent à la lumière des 5 saisons, et ayant le plus évolué tout en restant fidèle à lui-même.
Quant aux chevaliers, ils retrouvent leur place dans l’histoire, et c’est tant mieux. Ça arrive un peu in extremis, et donne le sentiment d’être un peu expédié (construire l’intrigue sur 2 ou 3 épisodes aurait été plus élégant), mais au mois ils retrouvent leur place dans la narration avant la fin.
Bien sûr, la palme revient à la scène (presque) finale, dans laquelle un soin particulier a été porté sur les couleurs, la composition des plans, la douceur de l’ambiance sonore, et qui inévitablement nous fait plonger dans une émotion mixte de peine intense et de douceur apaisée à la fois. Très réussi.
Cette belle scène fera un écho parfait aux scènes de solitude de Gwen à Camelot, et dans lesquelles on a la sensation que la suite ne sera jamais à la hauteur de ce qui a précédé, et que la perte est trop irréparable pour retrouver l’espoir qui animait les années précédentes.
Mais en fait, pour vous dire la vérité, moi ce que j’ai préféré en saison 5, c’est Perceval. Je vous laisse donc avec quelques plans des attitudes hautement chiadées de notre chevalier sans manches.
Il est incomparable de drôlerie, et franchement, il va me manquer.
Funny Bunny !
– Doctor Who Christmas Special : L’avantage, avec Noël, c’est que vous êtes sûrs d’avoir quelques épisodes bonus fournis gracieusement par Sa Glorieuse Majesté. Et il faut bien ça pour supporter le reste des traditions de la nativité.
J’étais donc bien ravie de retrouver les aventures féériques du bon Docteur, d’autant plus tranquillement que l’on sait bien que le Christmas Special est toujours essentiellement féérique et ne devrait pas nous faire trop de mal (enfin c’est ce qu’on espère en tous cas).
Nous avons eu droit à un épisode réellement poétique, plein de clins d??ils aux contes de fées et aux rêves de petites filles. C’est joli, c’est magique, et c’est un monde merveilleux.
J’avoue avoir grandement apprécié de retrouver des personnages déjà connus. De mon point de vue (et pour mon goût), la grande force de Doctor Who a toujours été sa conscience de son passé en tant que série et sa volonté de conserver une continuité visible à travers toutes les époques et les saisons. C’est d’ailleurs pour ça que le rajeunissement
opéré par Moffat sur le personnage du Docteur n’a pas reçu mon approbation. Je le veux vieux, cabossé, culpabilisé, et désabusé. Mais bon, passons. Toujours est-il que la continuité apportée par ces personnages qui forment un peu le cercle
du Docteur était la bienvenue.
Je m’incline devant une des grandes forces de Moffat : toujours trouver de nouveaux monstres, d’une simplicité n’ayant d’égal que leur caractère horrifiant, et qui sont toujours des réussites visuelles. Selon moi, c’est la plus grande amélioration de la série depuis qu’il l’a reprise en mains : plus d’acteurs avec des masques de poisson en plastique pour faire les aliens. Les monstres sont tous réussis, et je n’arrive pas à me souvenir d’un alien dont je me sois ouvertement moquée depuis l’ère Moffat. Mais c’est peut-être ma mémoire qui flanche.
Seul problème : la nouvelle. Je sais, tout le monde l’adore, la trouve formidable, mignonne, rigolote, aventureuse, mystérieuse. Rien à faire, elle me fait sombrer dans la bienheureuse inconscience du sommeil. Trop choupinette, trop lisse, trop petite fille, trop belle au bois dormant. Je regrette Donna et Rose, Jack et Mickey, tous ces compagnons épais, durs au mal, à la personnalité affirmée et dont la volonté pouvait leur faire affronter le Docteur avec panache et solidité. Elle, si elle se met à gueuler sur Eleven, ça risque juste de me faire rigoler. Mais bon, je lui donne encore toute la fin de saison pour me convaincre du contraire. La balle est dans ton camp, Clara !
– Downton Abbey Christmas Special A Journey to the Highlands : Voilà une belle surprise, un beau cadeau bonus sous le sapin ! J’avais, mais alors, complètement oublié qu’on aurait droit à un Special de Downton Abbey. Du coup je me suis jetée dessus comme la misère sur le pauvre monde, et c’était tout à fait à la hauteur de l’excitation du moment !
D’abord, on a fait dans le cute. Hyper cute, mega cute, so cute. Je suis une énorme fan de Carson depuis longtemps, mais alors là il crève tous les plafonds. D’ailleurs avoir tous les domestiques tous seuls dans la baraque pendant l’absence des maîtres, j’ai trouvé ça très intelligent. C’était savoureux de voir toutes les souris danser discrètement et le chat Carson faire semblant de ne pas tout voir. Adorable.
Abondance de cuteness, donc, et du bébé de partout. Ils ont failli me faire peur avec cette histoire, mais en fait c’était tout chou.
Autre énorme motif de satisfaction : le temps d’antenne du chauffeur. Marvellous. D’autant que je sens que sa présence à l’écran ne devrait qu’augmenter l’année prochaine si vous voyez ce que je veux dire.
J’ai été grandement soulagée de voir la blondasse insupportable se prendre un gros aller-retour dans la face, celle-là je peux pas la blairer. Elle nous a permis cette scène un peu olé olé pour Downton, mais sinon mon dieu quelle peste ! Et arrogante avec ça ! Le pire étant qu’une petite souris m’aurait soufflé qu’elle risque de revenir, et là je me sens cracher du feu.
Mais tout cela n’est rien mes amis, non rien à côté de LA GRANDE STAR de l’épisode. J’ai nommé : l’ÉCOSSE !
Ah Mon Dieu ! *évanouissement*
Rhâ mes sels ! *malaise*
Encore ! *gros smack à l’écran*
J’achète ! *cherche ses billets de Monopoly*
Voilà voilà, donc moi je veux aller là-bas. Maintenant. Tout de suite. *se roule par terre*
Mais décembre, c’est aussi une période où on enchaîne les pots de fin d’année, les fêtes d’avant-noël, les réveillons multiples et les crises de foie. On mange, on boit, on reboit, on remange, bref rien ne peut arrêter notre boulimie d’épisodes :
– QI series I series J and Unaired Pilot : c’est fin, ça se mange sans faim. Pas de problème pour engloutir ces deux dernières saisons donc. Le seul réel problème est que j’ai maintenant rattrapé la diffusion. Et que donc là il va falloir attendre octobre prochain pour la suite. Pas gloups.
Bien sûr, le niveau des blagues reste toujours sous la ceinture, mais avec une dignité toute british qui rend la chose fort acceptable.
La petite séquence du on va tous baisser notre pantalon vous allez voir ce que vous allez voir
, bien que visiblement préparée à l’avance, était hilarante.
Mais le plus amusant, ça a été de tomber sur le Unaired Pilot. Retrouver tout ce petit monde 10 ans plus tôt, ça m’a fait tout drôle.
Il est pas mignon le Stephen, tout droit sorti du pressing ? On se croirait au portail d’Oxford, c’est fou.
Quant à Alan Davis, la comparaison avec la version actuelle est un tout petit peu cruelle mais que voulez-vous c’est notre lot à tous.
Merveille des merveilles, il y a pour la première et dernière fois Eddie Izzard, que je trouve absolument hilarant. C’est bien dommage que l’on ne l’ait jamais vu au cours des 10 saisons suivantes.
– Arrested Development saison 2 : Voilà de quoi se réjouir : Arrested Development, plus on le voit, plus on l’apprécie. C’est comme le foie gras, ça se digère mieux sur la durée. Plus je ricane devant ces blagues absurdes et merveilleuses, plus je bous d’impatience dans l’attente du mois de mars et de la reprise de la diffusion.
Bien sûr, tout ce qui arrive de près ou de loin à Lucille est absolument savoureux. Même si SA saison sera la troisième, elle est déjà sur de bons rails pour prétendre au titre de personnage le plus hilarant.
Mais cette saison 2, c’est avant tout la saison de George senior, et de sa planque dans le grenier de la maison-témoin. Le pauvre manque assez rapidement de contacts avec la réalité, et se prend des bons délires de tea party avec les vieilles poupées stockées au grenier. Impayable.
Je crois que le mieux restera quand même sa construction d’un jacuzzi qui finit en bouillon géant. Du n’importe quoi de classe mondiale.
– Flashpoint saison 5 : OH MON DIEU C’ÉTAIT LE FINAL !!! Figurez-vous que du haut de mon Olympe, j’étais complètement passée à côté de cette information capitale : la saisons 5 de Flashpoint serait aussi la dernière. Et le pire, c’est que j’ai réalisé ça… 3 épisodes avant la fin ! D’où un flip monumental. Mais qu’importe, cette série m’aura apporté plein de merveilleux moments, et cette dernière saison, extrêmement maîtrisée, a été une vraie gourmandise.
Dans cette série, la gestion des personnages aura toujours été excellente. Malgré la contrainte du format de cop show, les auteurs ont toujours pris le temps de nous faire comprendre les atermoiements des protagonistes.
On est dans leurs peurs, leurs ambitions, leurs secrets et leurs désespoirs, et je ne connais guère que Castle qui sache maintenir dans la durée cette dimension tout en gardant ces énormes contraintes dues à la nature même de la série policière.
Bref, on vit un peu avec eux, c’est un peu nos potes et franchement ça m’a fait de la peine d’être obligée de les quitter.
Mention spéciale et gros coup de chapeau à l’épisode 5×11, porté par une gnossienne de Satie entêtante.
Je suis ravie qu’ils aient eu le temps de faire cet épisode, qui aurait pu être extrêmement convenu sur les difficultés psychologiques inhérentes au métier de policier d’élite, mais qui réussit à nous immerger suffisamment dans la tête de Ed pour nous faire ressentir l’évolution de ses angoisses.
Bien sûr, nous n’échapperons pas dans ce final à la dimension héroïque des personnages, qui sont forcément extrêmement formidables dans leur boulot et parfaits dans leur mise en action. Mais c’est de bonne guerre comme on dit, et ma foi c’est ce que l’on voulait pour ce final : qu’ils soient tous un peu magnifiés et loués avant que l’on ne les quitte.
Voilà les gars, c’était formidable, on vous a adorés, et vous étiez parfaits dans un monde visiblement pas à votre hauteur. C’était très les héros contre les méchants, mais c’est pas grave vous nous l’avez bien vendu.
Au plaisir de se refaire une intégrale donc.
Et à bientôt Toronto !
– Elementary saison 1 : Alors là mes amis, je vous donne du surprenant. Non parce qu’il faut le dire, apprendre que les US, dans toute leur exaspérante arrogance, décident de faire un Sherlock Holmes à New York avec un Watson femme, j’ai trouvé ça complètement scandaleux. J’étais franchement toute disposée à détester cette nouvelle série avec suffisance, comme quand j’ai appris que quelqu’un osait envisager de faire des films à partir du Seigneur des Anneaux et que je me suis levée et écriée dans lecinémaC’est un scandâââââle !!! Quelle impudeeeeeeence ! Malotruuuuuuus ignare et indécent ! Au bûcher ! Au bûcher !
. Et, comme dans l’exemple sus-cité, il faut bien me rendre à l’évidence : en fait c’est réussi.
Alors certes, ça reste un formula show, et en plus du genre pas original : du meurtre et de l’enquête. Pas de nouveauté à priori donc. Mais après quelques épisodes « enquête de la semaine », on plonge assez rapidement dans le personnage de Sherlock et dans son passé.
Du côté de Sherlock justement, il faut un très long moment pour s’habituer à John Lee Miller, surtout après les Holmes classiques et notre bien aimé Cumberbatch. J’ai longtemps trouvé son Sherlock peu fascinant et trop suffisant pour être vraiment intéressant. Mais l’oignon est épais, et épisode après épisode on découvre l’épaisseur du personnage, comme un effeuillage ultra lent et délicat.
Bizarrement miss Watson ne m’a posé aucun problème, alors que j’étais très réfractaire à l’idée au départ. Peut-être grâce à Lucy Liu, parfaite dans son rôle de mi-paumée mi-responsable, solide face à Sherlock mais ne sachant que faire d’elle-même.
Le Lestrade local, Gregson, est également excellent, pas sur-exploité ce qui permet de le remettre en avant lorsque nécessaire. Je regrette un peu la police britannique et sa plus grande finesse, mais on peut s’y faire.
En plus, safépeur, mais quand même pas trop. Les enquêtes, pour l’instant, ne sont pas trop planplan, et ont (presque) toujours une dimension inattendue. Celle de l’épisode 3 en particulier est un sacré coup de poing dans le bide. Bwark.
– Farscape saison 5 Peacekeeper Wars : Pfffff, encore une série de terminée. Bon, celle-là, c’est la troisième fois, et sûrement pas la dernière. Donc forcément ça fait pas pareil.
C’est définitif, aucune série ne me fait ça. Des visuels époustouflants et hilarants, c’est tout ce que je demande. Et seul Harvey est à la hauteur de cette attente.
C’est aussi et surtout l’occasion de boucler toutes les histoires inachevées de la série, et de faire monter la pression jusqu’à la limite de l’acceptable. Avec un visuel splendide.
Alors certes, c’est une saison rabotée, contractée en l’équivalent de quatre petits épisodes, et forcément la tension n’est pas autant au rendez-vous que dans une saison classique de Farscape. On voit bien qu’ils n’ont pas le temps de développer tout ce qu’ils souhaitent, et que l’on se retrouve avec le minimum vital permettant d’arriver à la conclusion de toute l’affaire Peacekeeper / Scarran / Vortex / Earth. Mais en l’ayant revu cette fois-ci, j’ai constaté avec grand plaisir qu’ils nous mis tous les indices permettant de reconstruire ce qu’aurait du être cette saison 5. On a les repères pour tous les arcs prévus à l’origine, comme cette révélation que les Eidelons ont formé le corps des Peacekeepers pour être leur bras armé de maintien de la paix, à l’instar des casques bleus de l’ONU. Cette révélation aurait pu bouleverser Aeryn, transformer la vision de la politique de Grayza, et remettre en question le rôle des Peacekeepers dans l’ordre mondial pour Scorpius. Mais cette info sera évacuée en 10 secondes, en deux petites lignes de dialogue. Dommage.
Même chose pour cette deuxième partie de la grande révélation, à savoir que nos chers Eidelons sont allés chercher leurs Peacekeepers sur une petite planète isolée, éloignée, pleine de petits humanoïdes rigolos…. genre une truc avec pleins d’océans… et donc c’est nos petits cousins ! Aeryn et John en fait, ils sont du même coin de l’univers ! Sacrée révélation aussi, passée en 5 secondes, mais qui aurait pu être le cœur d’un ou deux jolis épisodes. Et donc la mère Grayza, c’est votre gentille tatie ! Mais si mais si !
On profite aussi de cette mini-saison pour faire un dernier adieu à nos personnages adorés. Et à ces aliens merveilleux comme les scarrans et leur magnifique empereur, plus belliqueux que jamais, et qui va vivre une saison fort mouvementée. Je ne serais pas complètement rassurée par son apparente tranquillité lors du final. À mon humble avis, faire une petite guéguerre risque de le démanger assez rapidement, mais bon on ne le saura jamais.
Scorpi, toujours sensationnel, poussant son avantage jusqu’à l’écœurement, et qui profite un maximum de tout ce final.
Adieu, mon bon Johnny, et à très très bientôt.
Et au passage, histoire de me remettre à jour vis-à-vis de mon dashboard (parce que bon, ras le bol de voir passer une tonnes de billets auxquels je comprenais rien), je me suis regardé The Perks of Being a Wallflower.
Film que j’ai trouvé fort réussi, dans son genre qui n’est d’ordinaire pas tellement ma tasse de thé, à savoir les films initiatiques de l’adolescence. Le personnage principal, comme il se doit timide et un peu instable à son entrée au lycée, trouve sa place parmi des gens formidables et découvre comment l’amitié peut le réconcilier avec lui-même. Rien de très nouveau, mais le thème est excellemment traité, avec douceur et finesse.
La composition des plans est particulièrement soignée, et l’ensemble est assez réussi.
Petit coup de chapeau spécial à Ezra Miller, parfait dans son rôle d’icône des hors normes
.
Mon conseil festif du mois de décembre : vous avez des envies de super-héros ? Des épisodes jolis, bien foutus, avec des personnages qu’on a envie d’aimer, de soutenir, d’imiter ? Si vous aussi vous avez envie de petites vacances au pays des Bisounours, alors jetez-vous sur les 5 saisons de Flashpoint. Certes, c’est du cop show, mais la version haut de gamme, sans américains (ça se passe au Canada), et avec une vraie narration sur les 5 saisons. C’est bien, c’est bon, et ça fait pas faire de cauchemars. Parfait pour la digestion post-fêtes.