[MERLIN] 412 : The sword in the stone (ah ?), Part I

« It’s time. »

Eh ben voilà, eh ben comme qui dirait que c’est le début de la fin.
Bon, je ne vous promets pas une review des grands jours, comme qui dirait que je suis un peu rouillée après cette longue absence due à une invasion familiale assez paralysante ! Je ne vous cache pas que je dois aller puiser au tréfonds de mon énergie pour trouver le courage de m’y remettre.
Mais bref ! C’est Merlin, tout de même. On ne va pas se laisser abattre, nondidiousse !

Alorsssss. Comme qui dirait que tout cela s’annonce quand même un petit peu épique et que mine de rien, l’Excalibur de l’an dernier qui passe sous le pif d’Arthur nous était un petit peu restée en travers du gosier. Ca tombe bien, on nous promet donc de l’épée dans de la pierre, hé hé hé, vite, vite, on veut TOUT savoir !

(En fait « on » sait déjà tout puisque « on » a vu Bradley brandir la fameuse épée à Pierrefonds en septembre, mais bon.)

Epée légendaire, donc. C’quand tu veux, on est prêts !
Sauf que non.
Saut que les premières secondes de cet épisode, ce ne sera pas un machin genre « à l’attaaaaaaque, passez-moi toutes ces petites salopes par le glaive et laissez-moi le fils Pendragon que je lui fasse la peau moi-même ».
Nonononononon. Les premières secondes de cet épisode au titre qui me fait chialer d’anticipation depuis des semaines, c’est : Arthur est gros.

Oui. Arthur se fait belle devant sa glace parce que c’est Beltane et Merlin fait des trous dans sa ceinture en cachette histoire de ne pas lui saper un peu plus le moral qu’il a au fond des chausses.

Seulement, ne prenons pas Arthur pour plus benêt qu’il ne l’est. (Je sais, c’est pas facile.)

Mais non, Sire, on vous jure, Merlin ne cache rien du tout !
Et vas-y que je parade en petite tenue (+ 20 pts !), et vas-y que l’autre te balance des regards appréciateurs (+ 50 pts !).

Vas-y que je t’empoigne, que je te retourne (+ 100 pts !), que je te fais lâcher l’objet du délit.

C’est pas pour dire, mais c’est vraiment TRES TRES… mignon. (Et follement gai, qu’est-ce qu’on se marre !)

Bref, en un mot comme en cent, le roi fait du lard. Et ça, ce n’est pas très très glorieux. Non, clairement, la légende sera bien gentille d’oublier que le grand roi Arthur a pris trois kilos après le départ de sa meuf parce qu’il s’est consolé en tombant le nez dans le litre de Ben & Jerry’s.

« – Ohé, l’aut’, gros toi-même ! »

Du coup, Merlin qui connaît mieux que personne la petite fierté de son boss et la crise de confiance qu’il traverse actuellement prend sur lui – amour qu’il est ! – de faire discrètement un petit trou supplémentaire dans la ceinture royale, histoire de ne pas encore en rajouter une couche sachant qu’Arthur ne va globalement quand même pas super bien.
Sauf que Merlin, avec ses deux pattes gauches, vous pensez bien que la discrétion, moui, bon bof.
Et lorsqu’Arthur veut lui montrer que mais pas du tout, regarde comme elle me va bien, cette ceinture !

Ah oui, effectivement ! Comme un gant, Sire !

Bon, OK, dans ce cas, ça restera notre petit secret.
Ouais, enfin, jusqu’au banquet, quoi.

« – Ah ah ah, je suis gros et je me ressers deux fois de la volaille, c’est marrant, hein ?« 

« – Ah ah ah, ouais, qu’est-ce qu’on se marre, hein, Majesté ? »

Arthur : It’s a good job you don’t have anything of any actual importance to keep secret, isn’t it ? (You’d be surprised, love.)

J’aime bien le petit coup d’écharpe dans le nez, c’est très mignon.

(+ 5 pts !)

Bon mais vous savez quoi ? Il y a pire que les ceintures qui ne ferment plus. Ouaip. Il y a le fait d’être roi et de ne pas avoir de copine pendant que les potes, eux, ils draguent tout ce qu’ils savent.

(Ouf, le Sieur Perceval est donc bien hétéro, je commençais à m’inquiéter !)

Euh, non, Arthur, troquer la crème glacée contre l’alcool, ce n’est pas une bonne idée !
Enfin, par chance, il y en a un à qui rien n’échappe. (Si ce n’est les honteux petits secrets de Sa Grâce.)

Merlin : It’s Gwen, isn’t it ?
Arthur : I look for her in the room, she’s not there. Then I remember why.

Allons, mon mignon, console-toi. Dans dix secondes, t’y penseras plus, à ta Guenièvre, puisque… Tonton s’apprête à faire diversion !
Eh oui, ça y est, Tonton abat enfin ses cartes !

Tonton flanque même un petit peu le feu au châtal (ce qui explique au passage la présence de lances à incendie à Pierrefonds en septembre, hé hé hé) et accompagne la Witch qui ne tient plus en place tellement elle n’a qu’une envie : botter le derche à toute la clique.

Bref, l’invasion est lancée et ça va chier des bulles carrées.

(Si, si, on les reconnaît les messieurs figurants français !)

Je ne vous dis pas la tronche de l’ex-futur-beau-frère quand il capte que Tonton est félon.

Sauf que la Witch est pressée, donc bonne nuit, mon brave.
Là-dessus, c’est quand même tout le châtal qui est envahi ce qui est bougrement impressionnant !

Et vous voyez ? Quand je vous disais qu’Arthur oublierait bien vite ses petites peines de coeur ? Ah la démonstration que nous fait le roi sur des ralentis bien dramatiques, j’en veux toutes les semaines !

L’ennui c’est qu’à un moment donné et un peu comme d’hab, les Camelotiers (tiens ? tois ? toyens ?) sont genre douze et les ennemis 14 000. C’est donc fort logiquement qu’Arthur se fait maraver sa petite gueule par un quidam.

Et il faudra un Merlin très motivé pour le récupérer au moment le plus critique.

Ainsi qu’un brin de magie.

Hyper-discret !
Bon, ne nous voilons pas la face : Arthur est très blessé ce qui le rend tout de même très canon.

Eh bien ce n’est rien comparé au coup qu’il s’apprête à recevoir alors qu’il rejoint la cour de Pierrefonds Camelot.

Aïe. Tonton et la Frangine. Ca fait beaucoup.

Oh, ma pauvre petite bibiche !
Grâces au ciel, Merlin est là pour l’empêcher d’aller se faire couper en tranches.

Merlin : It’s no good. Arthur ! There are too many of them. You can deal with your uncle later. All right ?

Ouaich. Allez, planquons le roi pendant que mon mari est FORMIDABLE, pour changer.

Et que la Witch, se la raconte comme une guedin, pour changer aussi.

Cela dit, elle peut se réjouir parce que le frangin, fiou, il dérouille, hein.

(Faut juste arrêter d’être sexy comme ça, mon petit Bradley, parce que je n’ai qu’une paire d’yeux et je ne sais plus où les mettre tellement tout le monde est trop beau, là !)

Enfin tout le monde est très inquiet parce que vous comprenez, Arthur, jamais on réussira à le faire quitter le bazar sans l’assommer un grand coup, et honnêtement, sachant que c’est lui le roi, ça ferait un peu désordre.

Merlin : There must be something.
Gaius : I’m sorry, Merlin. Maybe there’s something you can do. Arthur won’t go willingly. But what if he was to lose his will ?
Merlin : Are you suggesting magic ?

Eh bah ouais. Inutile de préciser qu’à ce moment-là, je suis en apnée totale tellement ça me paraît hallucinant que Merlin fasse usage de sa magie, là, à deux centimètres des cheveux d’Arthur. (Heureusement que Grand-Papy fait diversion genre : « C’est bien là que ça fait mal, Sire ? » « AAAAAAÏE ! » « Ah ben ouais, c’était bien là. »)

Sans parler du fait que le procédé est plus que discutable (j’y reviendrai plus longuement) et que ça devient proprement flippant de constater l’étendue des pouvoirs de ce gamin qui vient purement et simplement d’arracher au roi Arthur son libre-arbitre et le peu d’esprit qu’il possède.

Bonjour Simplet et au revoir Gaius.

Merlin : Gather your things, Gaius.
Gaius : You go, Merlin. I’ll just slow you down.
Merlin : Gaius, no. (NOOOON !)
Gaius : You must know it’s for the best.

Merlin : No, if you stay here…
Gwaine : No time to argue. I’m sorry.
Gaius : Look after our King, Merlin.

Mes mignons tous séparés !

Ouais, ben ça claque bien, ça, tout de même. Bienvenue à BAMF-City !
(D’autant que la cote de mailles, ça lui fait un CUL au chevalier Gauvain, nom de ZEUS !)

Mais bref. Il est temps pour le roi de prendre la fuite. Et honnêtement, ça m’a terriblement pincé le coeur de voir Arthur contempler la ruine de son royaume… sans que cela ne lui fasse ni chaud ni froid.

Merlin : Come on, Arthur.

Ouais, courez les bichons parce que la Witch est à vos trousses et elle n’est pas contente.

La vache, comment qu’elle est flippante la drôlesse !
Bon, ce qui est con, c’est qu’on aurait pu rester sur cette image über-creepy. Mais que non.

C’est pas tout ça mais faut bosser tes sortilèges, ma jolie, parce que celui-là, il devient joliment éculé. Je sais pas, des boules de feu, des éclairs, une pluie de sauterelles… n’importe quoi, quoi.
Pis sinon, on remarquera que depuis un bon moment, mon époux est aux abonnés absents et que tout le monde s’en branle sauf moi. Ce qu’il y a de louche, c’est que très vite, Sir Percy disparaît à son tour et que Sir Elyan ne fait pas long feu non plus.
Enfin, l’avantage avec l’ex-futur-beauf, c’est qu’il se retrouve assez vite entre les griffes de la Witch, donc il ne risque pas d’être dans un buisson en train de tripoter mon aimé !

Ce qui nous ramène à notre petit couple central. Attendez, on a l’occasion de les balader un peu en amoureux, on ne va pas se gêner, vous pensez bien. Et ce qui est formidable, cette fois-ci, c’est qu’Arthur est entièrement consentant. Pour tout. Ben dites donc, voilà qui ne donne pas du tout des idées !

Arthur : Whatever you say. I’m entirely in your hands.

Heureusement qu’on n’a pas le temps de ramasser des coquelicots parce que je n’aurais pas donné cher de l’hétérosexualité de notre cher souverain ! Les petites mimiques de Colin ? Un touuuut petit trop appuyées pour être totalement innocentes, à mon très humble avis. (Allez, + 15 pts !)

En parlant de ça, à Camelot, il y en a deux qui commencent à en avoir un peu marre de se la coller sur l’oreille et si je comprends tout bien, la Witch promet son cul à celui qui lui ramènera la tête d’Arthur. (Enfin, grosso merdo.)

A moins qu’elle n’envoie Tonton à la chasse au dahut pour se goinfrer tranquillement Helios.
Et comme ses sujets ne sont pas bien sages, hop, on crame leurs récoltes parce que chialer la bouche pleine, c’est pas poli. Quelle délicieuse souveraine, pas vrai ??
Histoire de se rendre encore plus sympathique, elle se chope le beauf qui est tout à fait canon avec sa petite gueule cassée…

… et nous claque ENCORE le coup du serpent pour lui faire avouer où se trouve Arthur.

Car évidemment, en cours de route, Merlin n’a rien trouvé de mieux que de balancer qu’il comptait emmener Arthur en Ealdor ! Petit étourdi.
Et ça avance, alors, le chemin vers Ealdor ? Ben écoutez, oui. Par contre, c’est vrai que le fait d’avoir perdu son si-peu rend notre grand roi quelque peu collant. Limite gluant, d’ailleurs !

(+ 50 pts.)

Voilà, voilà.
Et alors là… il m’est arrivé un truc… je ne m’en suis toujours pas remise. Franchement, je ne m’attendais même plus à ce que ça se produise, mais cette scène… cette scène ! Ben ouais, je crois que là, je suis tombée amoureuse de Colin Morgan.

Beauté fataaaale !
Nan mais il est sublime, ce môme ! Euh… ce… ce… garçon… homme… ouais. Bref.

(Et hop, revisionnage et re-GASP.)

Et même Bradley sommairement vêtu de haillons a eu du mal à me réveiller de mon choc.

Hé, ils ont trouvé le moyen de le coller à oilp tout en étant habillé, dites donc !
Heureusement que la bêtise a tendance à freiner mes ardeurs parce que franchement, Simplet!Arthur est vraiment adorable (ça nous change) et hyper rigolo.

Merlin en profite d’ailleurs pour se rembourser un petit peu sur les brimades qu’il se mange depuis quelques années en le laissant sapé comme un cornichon. (Mais j’y reviendrai plus tard.)

Merlin : You look like a total turniphead.
Arthur : Well, shall I try something else ? There’s… there’s plenty more here.
Merlin : No, no. That… that will do absolutely fine.

Mais revenons à Camelot où Sir Elyan passe un bien mauvais quart d’heure et rigolons un coup de l’inconfort de Tonton qui commence à manquer d’estomac. C’est vrai, ça, l’autre il beugle depuis des plombes, là, il va la cracher sa valda ???

Et à côté, nous avons le sympathique Helios qui non seulement semble se délecter des cris du pauvre torturé, MAIS EN PLUS est en train de s’enfiler du poulet. La badasserie à l’état pur.

Enfin, au moins, Tonton va pouvoir aller respirer un peu le bon air d’Ealdor.

Car le pauvre Elyan a tout balancé à la Witch. Au moins son supplice prend-il fin et rejoint-il les copains.

(MAIS OU EST MONSIEUR MON MARI, MERDE !)

Avant de partir, Tonton va quand même dire au revoir à la Witch (snif) qui n’en a mais RIEN à cirer. Honnêtement, rien que le fait de la voir se raidir aussitôt qu’il débarque, genre limite elle a des hauts-le-coeur aussitôt qu’elle le voit, ça m’a gavée au possible.

Il me fait de la peine, Tonton, plus qu’autre chose, aveuglé comme il l’est par les beaux yeux verts, le joli minois et les belles promesses. Il est d’ores et déjà dans l’impasse parce qu’au fond, il n’est sûrement pas totalement mauvais (ses réactions semblent l’indiquer) mais il n’y a pas de retour possible. Entre cette femme qui le méprise malgré tout ce qu’il a fait pour elle et la trahison qu’il a commise. J’aurais bien aimé que ce soit davantage exploité… mais non.

C’est con parce que le personnage aurait pu grave dépoter et que l’acteur est formidable.
Consolons-nous avec le fait de voir débarquer deux nouvelles personnalités. Eh oui, Merlin et Simpleton!Arthur, toujours en goguette, se font des potes !

Ben Danieeeeels !

Laissez-moi vous dire d’entrée de jeu que perso, ils prennent leur piaule à Camelot quand ils veulent, Tristan et Iseult !
Bon mais tout de même, reconnaissons que les préliminaires sont quelque peu rugueux, c’est une chance qu’Arthur soit complètement à l’ouest parce que je pense qu’il aurait moyennement apprécié de se faire accueillir à coup de poignards volants par des… ben des tire-laines, quoi.

Mais bon. Là, ça ne le dérange pas du tout, de toute façon, il est content de tout !

Tristan : What’s wrong with your friend ?
Merlin : He’s a simpleton. He can’t help it.
Tristan : Look after him, do you ?
Merlin : Without me, he wouldn’t last a day. (Sans déconner.)

Hum. Pardon.
Bref, Merlin promettant de payer les deux contrebandiers en espèces sonnantes et trébuchantes, ceux-ci acceptent de se les farcir, Simplet et lui.
Je vous avoue que Tristan et Iseult en bandits de grand chemin, ça m’a curieusement un peu contrariée sachant à quel point je tolère sans broncher les petites fantaisies de « Merlin », mais bon. Je m’y suis faite.
En revanche, d’emblée, j’ai adoré le ton particulièrement mordant du duo qui tranche avec leur attitude de jeunes mariés.

Pauvre Merlin qui les regarde roucouler et qui doit se farcir les bêtises de Simpleton!Arthur. Mais quelle patience, aussi.

En tout cas, j’ai eu hâte qu’Arthur sorte de son coma et entende ça !

Merlin : You’re smugglers ?
Isolde : We prefer to think of it as free trade.
Merlin : It’s forbidden. By edict of the King if you’re caught you could be killed.
Tristan : Caught ? Tristan and Isolde ? I don’t think so. We’re too quick and too smart for the half-wit king in Camelot.

Bim ! Et ils n’ont pas tout à fait tort.

Je veux dire… même en temps normal, quoi. Là, je m’attendais trop à le voir demander : « Elle est où la poulette ? »
Avouons tout de même que la version simple d’esprit d’Arthur est trop choupi et que ça nous fait des VACANCES. A Merlin aussi, d’ailleurs.

Merlin : More soup ?
Arthur : Yes, please. Thank you !
Merlin : A please and a thank you, all at the same time. That’s amazing !
Arthur : Is it ?
Merlin : Well, let’s just say manners are not your strong point.

Arthur : Really ? In what way ?
Merlin : Rude, thoughtless, insensitive. And that’s when you’re in a good mood.
Arthur : I’m sorry to hear that.
Merlin : I don’t think you realise how hard I work for you. I know you’re the King, but it would be nice if you could do one small thing for yourself, as a… gesture, a mark of respect.
Arthur : I’m sorry to have been a disappointment, Merlin. I’ll try harder in future.

Et pour commencer, Cosette, va donc faire la vaisselle !

C’est de bonne guerre, me direz-vous. Et ça reste tout de même très mignon de la part de Merlin, sa tendresse à l’égard de ce grand nigaud transparaît largement et c’est peu cher payé comparé à ce qu’il se mange depuis quatre saisons. Au delà du plaisir qu’il semble tirer à faire d’Arthur son petit esclave personnel, je crois que Merlin adore s’occuper de lui comme s’il était un petit enfant.
Maintenant, ça fait une saison qu’on se coltine régulièrement des personnages complètement désincarnés, et là, le fait que ce soit Arthur et que Merlin en soit le responsable, je trouve ça d’une violence inouïe. Ca m’a sincèrement choquée. Bien plus que s’il lui avait cassé une cruche sur la tête. C’est le concept que je trouve vraiment dérangeant.
Oui, c’est vrai, la gentillesse innée de Merlin transparaît dans toutes ces scènes et c’est chouette d’avoir un moment de répit parce qu’Arthur, bien qu’il ait reconnu son serviteur comme son ami et qu’on sache pertinemment à quel point il compte à ses yeux, finit par me courir sauvagement sur le haricot avec son arrogance, son côté brutasse et le fait qu’il faille lui arracher le moindre signe de reconnaissance. Et c’est vrai aussi que Merlin, ça fait quatre saisons qu’on le dépeint comme le simple d’esprit, qu’il est brimé, qu’il encaisse sans broncher et que ça doit avoir un côté hautement jouissif d’inverser les rôles, ne serait-ce que pour quelques heures. Et c’est vrai que tout cela, Merlin le fait pour Arthur. Mais j’ai eu l’impression, dans cet épisode – et il me semble que c’est un aspect que les scénaristes ont voulu développer cette saison – que tout cela, les brimades, le manque de reconnaissance, ont très durement marqué Merlin et sérieusement entamé son estime de soi.
En fait, on voit bien qu’il est claqué, le Merlin, qu’il en a ras-la-frange de ne pas être apprécié pour ce qu’il est (un putain de badass de sorcier !), de vivre une vie secrète, de devoir gommer devant les autres ce qui le définit à savoir la magie, ce qui doit équivaloir à se couper une patte sachant à quel point c’est naturel chez lui.
Bref, tout cela pour dire que je me demande tout doucement si Merlin n’est pas en train de perdre un petit peu certains repères, à force d’oeuvrer dans l’ombre et de grandir en puissance tout seul dans son petit coin, en continuant à se prendre des coups de tatane. Je veux dire : ça ne le dérange pas un tout petit peu de se dire qu’il a totalement altéré la personnalité de son plus proche compagnon ? Merde, c’est un peu du viol, non ?
Enfin à un moment donné, c’était de la naïveté et du manque de maturité, très certainement, mais là, je trouve qu’il commence à transparaître une absence d’auto-critique assez flippante. Après tout, personne ne sait qu’il est magicien, à part Gaius qui lui remonte assez souvent les bretelles, d’ailleurs. Le côté « protéger Arthur à tout prix » semble le dédouaner d’office sauf que… ben non, pas forcément, quoi. Je veux dire oui, pour nous et pour lui. Mais là, il n’y a visiblement plus de limites. Ca va que Merlin est foncièrement bon… mais s’il devait basculer pour une raison ou une autre… aïe. C’est pour ça – et j’en arrive à l’essentiel – qu’il est grand temps, maintenant, outre le fait qu’on en a plein le cul d’attendre cette fucking révélation, que Merlin fasse son coming out. Ce sera la merde, mais au moins, Merlin pourra montrer son vrai visage et le faire TOUS CHIER DANS LEURS FROCS, par ma barbe !

Voilà, réflexions à deux balles que je me suis faites devant cet épisode. Vous me direz, au final, c’est peut-être juste que c’est écrit avec les pieds, hein ?

En parlant de pieds, devinez qui a retrouvé ses esprits durant la nuit et commence bien la journée en en mettant de grands coups dans l’ami Ricoré ??

Et qui est ravi d’apprendre que Camelot est à feu et à sang et qu’il a été recueilli par des contrebandiers qui le prennent pour Forrest Gump ?

Le ravissement se lit sur les traits royaux, pas vrai ?
Bon, on passera sur la séquence où Bradley porte de ravissantes bottes de pluie (WTF, guys ???) et on se marrera un grand coup devant Arthur ré-arthurisé qui tente désespérément d’avoir l’air idiot. Allons, ça ne doit pas être si difficile !

Tristan : Simpleton !
Merlin : He’s talking to you !
Arthur : I don’t answer to that name !
Merlin : You’re in character, remember ?

Tristan : How did you come by it ?
Merlin : I won it in a card game. I gave it to him as a present and he won’t be parted from it. Makes him feel safe.
Tristan : I hope for your sake that’s true. I’d hate to think I was riding with a Knight of Camelot.
Arthur : Aye !
Isolde : A Knight of Camelot ? Look at him !
Tristan : You’re right. The knights may be stupid, but they’re not that stupid.

Merlin : Pack your things, Simpleton !

Bon, mais Arthur s’impatiente, ça tombe bien, une petite attaque va permettre à tout ce petit monde de faire plus ample connaissance. Et admirons ensemble le premier réflexe royal aussitôt qu’une flèche ennemie fend l’air.

(+10 points.)

Forcément, Tristan ne tarde pas à se rendre compte qu’au fil de la bataille, Simplet s’est transformé en Grincheux.

Arthur : My name is Arthur Pendragon.
Tristan : The King of Camelot ?
Arthur : At least, I was…
Tristan : I’ve lost everything I’ve worked for for some good-for-nothing king !
Arthur : That’s something coming from a smuggler !
Tristan : I wouldn’t have to be one if it wasn’t for your damn taxes, would I ?
Arthur : Those taxes help protect the people of this land !
Tristan : My people are dead, you call that protection ?

Et paf !
Perso, j’adore ! Ca ne lui fait pas de mal, au jeune Pendragon, de sortir un peu de l’adoration de ses chevaliers et de ses petits sujets bien gentils pour voir ce qui se passe dans les coulisses du royaume.
Je vais même jusqu’à penser que si Arthur était né de ce côté-ci de la barrière, il aurait bien pu devenir un Tristan ! Ben quoi, c’est vrai. C’est difficile de ne pas remarquer qu’avec quelques rides et quelques années de plus au compteur, ben…
Tout ça pour dire que si ce gaillard-là ne prend pas rapidement ses quartiers à Camelot où justement on accuse un léger déficit en figure paternelle, je fais un SCAN-DALE.
Par chance, Tristan se serait bien carapaté mais on nous assomme sa conjointe.

Du coup, il veut bien, éventuellement, les suivre en Ealdor.

Tristan : Very well. But know this, Arthur Pendragon… I do this for her. You and your kind bring nothing but misery to this land.

Rah la vache, qu’est-ce qu’il lui balance !
Je me marre, mais ça doit commencer à peser lourd sur les épaules de notre majesté, tout ça. En tout cas, c’est ce que semble penser Merlin.

Le moment idéal de nous claquer un petit tête-à-tête au coin du feu. Ah, comme ils nous sont chers, ceux-là !

C’est pas tout ça, mais il serait temps de revenir sur un détail un petit peu capital, à savoir le fait que Merlin savait que Tatie était un traître et qu’Arthur n’a rien voulu entendre.

Arthur : You knew Agravaine was betraying me.
Merlin : I couldn’t be sure… but I did have my suspicions.

Arthur : I feel like such a fool. I put such trust in him. All this time, I was blind to his treachery as I was to Morgana’s.

(C’est clair que ça fait beaucoup, mon mignon.)

Merlin : You were deceived. It could happen to anyone.

Arthur : Yet it keeps happening to me. I cared about these people. I don’t understand. What have I done wrong ? Why do they hate me ?
Merlin : No, they don’t hate you, they just… crave your power for themselves.
Arthur : Perhaps. But would they still want that power if I was the King my people deserve ? Maybe Tristan was right.

Merlin : Tristan was angry and… afraid. He needed to blame someone but it’s not you that’s to blame !

Arthur : You seem very sure about all this.
Merlin : All I know is that for all your many faults, you are honest and brave and true-hearted. And one day you will be the greatest King this land has ever known. (Point barre.)
Arthur : Well… good to know I have the support of my servant, at least. (Ouais ben c’est déjà pas mal, pauv’ tache.)

Merlin : I’m not alone. Believe me.

Eh bien laissez-moi vous dire que le Merlin, là, il ne fait pas son fier. Pensez donc. Le type auquel vous vouez l’intégralité de votre existence, dont vous lavez les slips, que vous sauvez en permanence au péril de votre propre laïfe et ce en cachette parce que vous êtes magicien et que vous ne pouvez le lui avouer sous aucun prétexte, ce type-là, il se met à geindre que tout le monde lui ment, le trahit et tout ça et que c’est trop dur parce que ces traîtres sont des proches, des gens qu’il aime… euhhhhh. Pas besoin de faire preuve d’une grande imagination pour capter ce qui peut se passer une fois de plus dans la tête de notre cher gamin, outre que ça doit le faire joliment chier de voir Arthur aussi malheureux et incertain, et qu’on voit qu’il en a ras la casquette de devoir une fois de plus gérer cette situation.

Ah… et dites donc ! Pour se changer les idées avant d’arriver au village-vacances, si on se trouvait un petit prétexte pour retourner à Camelot, au hasard… le seigneur Gauvain ! Qui n’est pas content parce qu’il a sauté le deuxième petit-déjeuner !

Voilà qui tombe bien car la Witch s’emmerde en attendant qu’on lui rapporte la tête de son frangin. Du coup, elle lui propose de gagner sa pitance et celle de ses compagnons de cellule en dansant un brin devant elle !

Bon, on est d’accord que la bougresse est ridicule et que cette scène explique la présence de certaines photos assez troublantes publiées sur Twitter cet automne. Toujours est-il que je ne sais pas si ce sont les acteurs qui ont kiffé de tourner cette scène, mais on sent passer une sorte de petit courant assez rigolo !

Et Gwaine fâché, c’est toujours sympatoche tout plein ! Presque autant que Gwaine qui met sa raclée à plein de bonshommes gras du bide et lourdement avinés en balançant de tous côtés ses ravissants cheveux ondulés et en faisant de petites réflexions agaçantes !

Ouais, ouais, ouais.

Mais réjouissons-nous car… enfin après ces longs mois à visiter des bleds tous pompés sur Ealdor, nous tenons l’original, maman comprise !!!

Ben putain, on se demandait presque si elle existait encore ! Quand je pense que Merlin ne l’a pas revue depuis la mort de papaaaaa…

Bon allez, sur ce, tout le monde à table !

Tain, je veux qu’il reste ! Je veux qu’il soit pote avec Arthur, qu’il soit son conseiller ! Pitiéééé. A la table ronde Sir Tristan, ou je tue le chien !

Arthur : I’m sorry I brought this… misfortune upon you.
Tristan : Well, I may have lost my cargo but I still have my beloved Isolde.

Arthur : Then you’re richer than you know.

Eh oui. Souvenons-nous que nous avons toujours une Geneviève perdue dans la nature. Eh bien figurez-vous que je n’avais RIEN vu venir et que je n’ai RIEN compris quand Merlin et Mrs Mum se sont mis à parler d’elle, et que je n’ai toujours RIEN entravé en apercevant sa silhouette dans l’entrebaillement de la porte, qu’il aura fallu que je la voie se tenir devant Arthur pour enfin capter que… MAIS C’EST DONC LA QU’ELLE ETAIT PLANQUEE !!!

Eh bien voilà. Enfin une scène magique entre ces deux-là. Ca valait presque le coup de l’exiler, dites donc !

Arthur : Guinevere.

Gwen : Hello, Arthur.
Arthur : What are you doing here ?
Gwen : It’s as good a place as any. I’ve missed you.
Arthur : And I you.

Et là, le roi, il se redresse dans toute sa *hem* semi-nudité et il ouvre grand ses bras.

Ah nom de Zeus.

Ouh que c’est joli.
Ouh la petite bougie.
Ouh toute cette peau.
Hihihihhahaha.
Dans dix secondes ils nous font l’héritier.

Je me mets à sa place, ça doit être monstrueusement rassurant et requinquant de retrouver une personne, des cheveux, une peau si familiers en des temps aussi bouleversés. Ca doit être des coups à passer la nuit entière blottis l’un contre l’autre pour se redonner mutuellement le courage nécessaire pour repartir. Sauf qu’on sait que la nuit va être de courte durée, mes pauvres petits canards.
Et puis j’adore le côté un petit peu cassé que ces rebondissements confèrent au futur couple royal. En fait, j’aime bien qu’ils aient dû en passer par là et la perspective qu’ils n’arrivent pas devant l’autel comme deux gamins amoureux innocents me plaît vraiment beaucoup. Dommage qu’il ait fallu ensorceler Lancelot et Guenièvre pour cela.
En fait, ces retrouvailles sont beaucoup plus mignonnes que ce que j’avais anticipé et je crois qu’il fallait vraiment qu’Arthur morfle autant dans cet épisode pour réellement apprécier le retour de Gwen dans sa vie. Quant tout fout le camp, elle, elle est là. Avec Merlin.
Allez… encore un peu et tu seras un homme, mon prince.

Bon mais hélas, l’héritier, ce ne sera pas pour ce soir.

Mais j’y crois pas, quoi. C’est ENCORE Ealdor qui va morfler. Il faut que cela cesse !

Ouh, c’est bien flippant, ça aussi. Non mais quand je vous dis qu’il devient flippant !

Et évidemment… ben à suivre.
Bon, on a tous vu la suite, hein, mais comme on est des gens civilisés et qu’on pense à nos petits camarades qui liront billets ET commentaires dans quelques mois, ben on va faire attention à ne pas spoiler le final de la saison, vous êtes d’accord ?
Ben vaut mieux parce que sinon, j’éditerai sans sommation et tous les contrevenants seront aimablement alignés contre un mur et… TACTACTACTACTAC !

Allez… à plus tard pour la suite !