[DOWNTON ABBEY] 105 : Episode 5

Vous savez quoi ? Cette série est formidable. L’équilibre entre drama, humour et intrigue est vraiment exceptionnel. Je veux dire, c’est beau, on est d’accord, c’est super bien filmé et les acteurs sont irréprochables, mais la qualité d’écriture est réellement phénoménale. Que de bons moments passés à Downton… et que ce revisionnage est agréable.

Où qu’on en est ? Eh bien les mois passent et ça commence à ne pas sentir trop bon pour Lady Mary sur le compte de laquelle des rumeurs moyennement choupi commencent à circuler.

(Genre elle ne serait plus si fraîche qu’elle en a l’air, limite elle reniflerait un peu la morue, quoi.)

Il faudrait donc sérieusement envisager de la marier avant qu’il ne soit trop tard. Qu’à cela ne tienne, les Grantham organisent donc un nouveau dîner histoire de tenter de la fourguer à un rupin du coin, un peu vieux mais brave.
Ce qui est génial, une fois de plus, c’est la conversation qu’ont Cora et Mary à ce sujet. C’est extraordinaire de constater à quel point Lady Grantham est une femme moderne, elle aussi, le recul qu’elle a sur toute l’affaire et le constat qu’elle fait sur ces temps qui changent. Brillantissime.

Mary : Mama, the world is changing.
Cora : Not that much. And not fast enough for you.

Bam. Exactement ce que je disais dans un précédent billet. J’adore ces bonnes femmes.
J’aime beaucoup aussi la conclusion sur Lady Edith, la cadette, que Mary arrose copieusement au passage, la mother la reprenant à peu près en ces mots : « Edit n’est pas moche, elle n’a pas un physique facile. »

Bim. Et qui écoute aux portes je vous prie ? Edith. Ah ah ah ! (Minuterie ?)
Mais bon… réjouissons-nous ! Un dîner chez les Grantham, youhouh !!! Toujours la promesse d’un grand moment Nutella !

Et qui est au taquet pour une fois ? Edith. Qui s’en va prouver à sa soeur chérie qu’elle a beau ne pas avoir un physique facile, le vieux barbon, elle se le colle dans la poche quand elle veut.

En même temps, pas difficile vu que Mary n’en a rien à branler du vieux. Elle est bien trop occupée à se bidonner avec Cousin Matthew parce que l’invité d’honneur vient de mordre à belles dents dans une meringue salée !

Du coup, voilà notre pauvre Cousin Matthew tout bercé de fols espoirs. Seulement voilà, aussitôt la déclaration de guerre ouvertement lancée entre les deux frangines, cette idiote de Mary se jette les yeux fermés dans la conquête totalement vaine du vieux, ce qui blesse terriblement le pauvre Matthew.

On remarquera qu’aussitôt qu’Edith rapplique, Cousin Matthew se souvient tout soudainement qu’il a piscine !
Vous avouerez que quelque part, Edith a SUPER BIEN manoeuvré. Ok, elle perd la mise, mais alors, n’ayant elle-même pas réussi à mettre le grappin sur l’héritier, paf, sans le vouloir, elle grille les minces chances qui restaient à Mary de ce faire !

Eh ben ouais, eh ben voilà, eh ben c’est con mais il est parti.

Et il en a peut-être un petit peu ras la frange de se faire balader, Cousin Matthew.
J’aime bien la petite remarque perfide d’Edith, d’ailleurs, lorsqu’elle capte Mary en train de se manger un vent au concours des jolies fleufleurs du village.

Edith: I suppose you didn’t want him when he wanted you and now, it’s the other way around. You have to admit, it’s quite funny.

On a juste envie de dire à Mary d’y aller mollo, tout de même. Parce que purée, moi, la tronche d’Edith, je ne l’aime pas beaucoup beaucoup… et autant au début ça passait encore pour des chamailleries de connasses de frangines, autant là, ça commence à aller super loin.

Je ne parle même pas de ceci…

… puisqu’il a fallu que cette vipère d’O’Brien capte le comportement HYPER subtile de l’idiote du village (a.k.a. Daisy qui est gentille mais bon… qui est gentille, quoi), aille ensuite tout aussi subtilement souffler à Edith que mmmmh, c’est quand même un peu bizarre, cette histoire, mais bon, je dis ça je dis rien. Jusqu’à ce qu’Edith, à force de cajoleries et de ma pauvre enfant, vous pouvez tout me dire à moi, se fasse le réceptacle du grand déballage de la cruche.

Avouons tout de même, pour la défense de Daisy, que le cirque que lui fait Mrs Patmore, c’est quand même pas ce qu’il y a de plus agréable. J’avoue que les meringues salées, moi, ça m’a fait hurler de rire !
Et puis regardez la bonne bouille de Carson quand elle lui confie qu’elle est en train de perdre la vue.

Aw.

Bon mais avant de parler du truc le plus drôle de l’épisode, parlons du truc le plus a-do-ra-ble.

Anna : I love you, Mr. Bates.

Aaaaaaaawwwwww.

Anna : I know it’s not ladylike to say it. But I’m not a lady and I don’t pretend to be.
Bates : You are a lady to me.

AAAAAAWWWWWW!!!

Bates : And I never knew a finer one.

Mé… mé… alors pourquoi qu’y monte dans la charrette alors ???
Raaaah, mais c’est quoi encore ces cachotteries !!! (Dit la fille qui sait déjà tout mais bon.)

Bon, je vais passer sur les aventures équestres de Lady Sybil et de Gwen en disant tout simplement qu’avec Branson, ça ne serait jamais arrivé pour en venir au CLOU de cet épisode : le concours de fleurs. Attention, c’est trépidant !!! (Si, si, je vous jure.)

Alors donc c’est le concours du meilleur jardinier de Downton. Et cette espèce de vieille chouette de Lady Violet remporte chaque année la Coupe (des Trois Sorciers ?) parce que vous comprenez, il faut bien lui faire plaisir. Et attention, elle reçoit la Coupe en SON nom à elle, alors qu’elle a un jardinier et qu’on se doute bien qu’elle ne met jamais les mains dans le terreau et qu’elle ne sait probablement pas à quoi ressemble un arrosoir. Du coup, la mère Crawley, découvrant toute l’affaire, se fixe pour mission de rétablir une justice florale à Downton. Et si ça peut faire un peu bisquer la vieille chèvre au passage, ça l’arrange bien !
On notera qu’au début, tout se passe de façon fort civile, limite meilleures cops’.

Comme elles sont mignonnes.

Mais au fil des minutes, les sourires se crispent quelque peu !

C’est qu’en plus, le papa de Molesley, le domestique des Crawley mère et fils, est lui-même dans la compète. Autant dire que c’est à un véritable bras-de-fer végétal que se livre tout ce petit monde.
En sus, Molesley senior est évidemment un bon petit papy moustachu à casquette, tout suffoqué de fierté à l’idée de coiffer la vioque au poteau. Hi hi hi, que c’est mignon, que c’est frais, que c’est croquignolet et charmant !

Non mais ça existe vraiment, des petits vieux comme ça ? Mais j’en veux un !
Et attention, voici ma capture préférée…

Qu’est-ce qu’on s’marre !

Mais voilà. La vioque a beau être une sacrée rosse, elle a un bon fond. Et au moment de s’attribuer le premier prix, voyant le pauvre petit papy trépigner discrètement, la moustache frémissante d’espoir…

… elle renonce à la gloire d’être la meilleure jardinière par procuration de ce patelin de douze habitants. (Grosso merdo.) C’est-y pas beau, ça ? C’est-y pas à vous donner envie de vous jeter dans les glycines pour sangloter dans votre mouchoir en dentelle ? Si.
Enfin on voit quand même que ça lui fait bien mal au cul, hein ?