[DOCTOR WHO] 608 : Let’s kill Hitler

Bon ben il était temps que je m’attaque à ce machin, dites voir ! Il faut me comprendre, le morceau est d’importance… et la perspective de passer trois heures sur une review n’est pas toujours super séduisante !

Je vais essayer de ne pas faire trop long, on ne sait jamais, si j’y crois très fort, peut-être que ça marchera.

En tout cas… ah. Mais AH ! Mais c’était trop bien, il faut arrêter !!!
Je n’avais pas vu une bande-annonce, que dalle. Ah, la chute du haut de mon cocotier a été violente, je peux vous le dire !
D’ailleurs, un truc dont je ne me suis toujours pas remise, c’est le fait qu’on passe aussi vite de bébé enlevé et programmé pour tuer à fifille amoureuse. Encore une façon de nous enfler, je ne vois que ça !

De toute façon, quoi qu’il en soit, en tout état de cause, ne me demandez rien, je ne sais plus.
Je ne sais plus qui tue le Docteur, au final. Ils m’agacent avec leur « gonzesse qui tue le Docteur ». Il doit y avoir encore une entourloupe là-dessous. Si c’est bien Melody/River dans le scaphandre, alors quoi ? Serait-elle obligée d’en finir à cause de cette fameuse programmation et le Docteur, en toute connaissance de cause, se sacrifierait pour elle ou un truc du genre ? Puisqu’on sait désormais que ça va devenir une coutume entre eux ?
Enfin, en tout état de cause, quoi qu’il en soit, de toute façon, je pense qu’il n’est désormais plus possible de tirer des théories potables. D’ailleurs, ce n’est même plus drôle de le faire. Autant se caler confortablement dans les coussins du canapé et apprécier. Perso, je le reconnais publiquement et définitivement : Steven Moffat est bien trop fort pour moi.

Alors allons-y.

Nous retrouvons donc nos jeunes parents au bled, tentant de contacter le Docteur. Ce que j’adore, dans ce nouveau segment de la série, c’est que les acteurs sont complètement jetés (non parce qu’ils le sont, hein) et que du coup, on utilise leur tendance naturelle au grand n’importe quoi pour leur faire faire… ben n’importe quoi. Et c’est super crédible. D’ailleurs, regardez un coup le Confidential et dites-moi si Arthur et Karen ne sont pas totalement à leur place, en peignoirs, dans un champ de blé, à côté d’une Mini ?

Doctor : Seriously ?

Oui, sérieusement ? Allons, où que vous soyez à cet instant précis, vous êtes déjà à donf.

Et moi, je suis contente que ça aille un petit peu mieux entre le Docteur et Amy parce que rien que de repenser au regard qu’elle lui jette une fois Melody disparue dans « A good man », ça m’essore les entrailles.

Doctor : Permission ?
Rory : Granted.

Curieusement, j’ai vu d’un assez mauvais oeil l’arrivée d’un intrus dans le trio. Ca m’a bien vite gavée. Pis genre chien dans un jeu de quilles, pas genre : « Toc, toc, bonjour, excusez-moi de vous demander pardon, mais, est-ce que je peux jouer un peu avec vous, sivouplé, merci. »

Mels : You said he was funny. You never said he was hot.

Bon. Je vous propose que nous cessions tout de suite de faire ceux qui ne savent pas que Mels, c’est Melody, d’accord ? A priori, on a tous vu l’épisode, même Soshell puisque… ah ah ah, elle était avec moi quand je l’ai vu, j’ai vérifié !
Donc Mels – pour ceux qui n’ont pas vu l’épisode, ce qui est TRES TRES mal -, c’est la meilleure amie d’Amy et Rory. Et il se trouve que c’est aussi Melody… leur fifille perdue. Et donc, ben c’est aussi River. (Là, a priori, si vous n’avez pas vu l’épisode, vous êtes en train de chercher une corde à laquelle vous pendre.)

Bref ! Ne faisons pas semblant, donc. C’est tellement plus drôle de voir, dès le début, Amy et Rory se mettre à enguirlander leur turbulente meilleure cops, en bons parents qu’ils sont… sans savoir qu’il s’agit en fait de leur fille. Hi hi hi, je vous jure, au deuxième visionnage, c’est hilarant de les voir faire !

Ok. Alors. Est-ce que j’ai tiqué ? Pour être honnête, oui. Mais pas encore assez. « Mels », ça m’a fait bizarre. Le flingue m’a fait bizarre.

Mels : You’ve got a machine, I’ve got the gun. What the hell : let’s kill Hitler !

C’est pourtant du River tout craché, ça ! Mais c’était bien trop le bordel dans cette chambre d’hôtel et j’étais encore trop sous le choc de mon premier Docteur vu en vrai pour faire la connexion.
Heureusement, il y a ce deuxième visionnage. Oooooh, dites, est-ce qu’elle est pas trop mignonne, Amelia, en petite maman qui apprend les vraies valeurs à sa Melody ?

Mels : But how can he travel in time ?
Amelia : Because he’s got a time machine, stupid !

Et Rory, en papa déjà tout largué ?

Rory : I thought we were playing hide and seek ! I’ve been hiding for hours !
Amelia : Well, we just haven’t found you yet !

Vous voulez que je vous dise ? Je crois qu’il y a quelqu’un qui s’est beaucoup amusé à écrire ces dialogues-là !
C’est vraiment adorable de voir Amelia puis Amy veiller sur cette remuante héritière et la gronder comme une enfant.

Et il n’y a décidément que dans Doctor Who que la fille peut coller les parents ensemble. Oh, pauvre Rory. Qu’est-ce qu’il a dû manger avant que son Amy se mette enfin à le regarder pour de vrai !

Amy : He’s gorgeous, he’s my favorite guy, but he’s, you know… gay.
Rory : I’m not gay.
Amy : Yes you are.

Rory : No. No I’m not.
Amy : Of course you are, don’t be stupid. In the whole time I’ve known you, when have you shown the slightest interest in a girl ?

Voilà pour la genèse. Evidemment, si on n’a pas tout à fait compris que Mels était Melody, c’est intéressant, mais c’est tout de suite nettement moins fun !
Pendant ce temps, à Berlin, en 1938, un robot humanoïde piloté par des humains miniaturisés a pour mission d’attaquer Hitler. Très très « Aventure intérieure », tout cela.

Et le Tardis d’empêcher la « chose » de se produire. Inutile de préciser que nos héros sont RA-VIS d’avoir sauvé ce bon Monsieur Adolf.

Hitler : Thank you, whoever you are. I think you just saved my life.
Doctor : Believe me, it was an accident.

Evidemment, ça fait un tout petit peu froid dans le dos de voir le Führer s’intéresser au Tardis, mais qu’on se rassure, le Docteur s’empresse de rafraîchir ses ardeurs.

Doctor : That’s right, Adolf. The British are coming.

Et comme au bout d’un moment, ce bon vieil Adolf devient un petit peu pénible, Mr Pond le remet lui aussi sa place.

Hitler : He was going to kill me !
Rory : Shut up, Hitler !

Je ne vous raconte même pas l’hystérie dans la chambrée à cet instant précis de l’épisode. C’était insensé !

En tout cas, je ne veux pas m’avancer, mais ça ne doit pas être très souvent que dans une carrière d’acteur, on a l’occasion, d’une part, de coller un pain à Hitler, d’autre part, de lui dire de la boucler. Je pense que M. Darvill doit être très reconnaissant. Ce doit être… fort libérateur. Et surtout, il le joue tellement bien. Tenez, rien que d’y repenser, me revoilà en train de me gondoler !

Ah, et sinon, l’autre truc qui me fait hurler de rire, dans cet épisode, ce sont les anticorps. Les machins qui viennent t' »extraire » ta laïfe quand t’as déconné. Pareil, je pense que quelqu’un s’est beaucoup amusé à écrire leurs répliques !

Anticorps : Welcome, you will experience a tingling sensation and then death. Remain calm while your life is extracted.

J’ADORE ! « Merci de ne pas bouger pendant qu’on vous tue ! Ca risque de piquer un peu ! »

Autre gemme.

Anticorps : You are authorized. Your existence will continue.

Hilarant. J’en pleure encore.

Ok, c’est bon. On a bien ri ? Alors on continue ! C’est l’heure de la grande révélation, de LA scène. Forcément, quand on n’a rien vu venir, c’est absolument énorme. A plus forte raison quand ça piaille tellement fort que tu n’as pas bien entendu les dialogues qui précèdent la… chose.

Et ce qui est tout de même très drôle, c’est que dès toute petite, Mels avait décidé qu’elle épouserait le Docteur. Allez, soyons fous, si elle fait un effort pour survivre, le Docteur veut bien lui demander sa main !

Mels : Shouldn’t you ask my parents permission ? Might as well do it now, since they’re both right here.

Euh, oui, pardon ? Qu’est-ce qu’elle a dit ? Pauvre enfant, la voilà qui délire !

Non mais, non mais, non mais… arrêtez avec les régénérations, on en peut plus, nous !!!

J’adore la gueule des heureux parents.

Félicitations, c’est TOUJOURS une fille !

Melody : Hello, Benjamin !

Excusez-moi, je ne me lasse pas de la gueule des vieux cons complètement sonnés.

Rory : I’m sort of getting banging in my head.
Amy : I think that’s Hitler in the cupboard.
Rory : That’s not helping.

L’avantage, avec Hitler, c’est que tu peux claquer plein de dialogues complètement cons et décalés.

Ah pour le coup, ils ont presque l’air ringards à côté de l’exhubérance de Fifille, les parents !

Melody : Excuse me, lot ! I need to weigh myself !

Et au passage… Jésus, Marie, Joseph… dire que je n’avais pas trop aimé River à sa première apparition. Là, je pourrais m’agenouiller devant la performance d’Alex Kingston. Elle est magnifique. Et son plaisir à jouer ce rôle est palpable. Je ne sais pas comment elle arrive à rendre aussi bien la jeunesse et la folie de son personnage en pleine régénération, mais c’est extraordinaire.

Melody : I’m all sort of… MATURE !

Elle engloutit littéralement les trois autres.

Mels, donc. Diminutif de Melody.

Amy : I named my daughter after her.
Doctor : You named your daughter after your daughter.

Eh oui. Amy aura donc pu élever sa fille, au final.

Melody : OH, THAT’S MAGNIFICENT !

Melody : I’m gonna wear a lot of jodhpurs !

A priori, Melody Pond trouve son nouveau cul canon !

Voilà, il s’agit donc de la « première » rencontre entre River Song et le Docteur. Je suis tout à fait reconnaissante d’y assister. C’est extrêmement troublant de voir à quel point ils se connaissent bien, dans un sens comme dans l’autre. Troublant mais ô combien jouissif. Car ne l’oublions pas, Melody a été programmée pour tuer le Docteur. Et elle a bien l’intention de s’exécuter.

Melody : Goodness, is killing you gonna take all day ?

C’est là qu’on en arrive aux bons vieux classiques signés Song.

Entre nous, si ce n’était pas la fille de Rory et Amy, j’aurais bien envie de dire : la pute.
En même temps, elle est si drôle et si… fraîche.

(Oh, le « fit Nazi » !)

Melody : Tip for you all : never shoot a girl while she’s regenerating.

Melody : New body, new town : I’m going shopping !

Pareil, le genre de réplique… non mais voilà, jamais tu penses que tu diras ça un jour, quoi !
Il faut reconnaître que l’écriture des dialogues est vraiment parfaite.
Bon, hélas, pendant ce temps, notre Docteur empoisonné se meurt. Et tente de puiser un peu de courage grâce au… hum… Docteur… hem… holographique. (Robert Picardo aurait été d’enfer.)

Doctor : Give me someone I like.

Aïe. Ca pique encore un peu, quand même.

Doctor : Thanks, give me guilt.

Doctor : Also guilt.

Doctor : More guilt.

Doctor : Come on, there must be someone in the universe I havent’ screwed up yet !

Doctor : Amelia Pond. Before I got it all wrong. My sweet little Amelia Pond.

Enfin une fois de plus, il n’y a vraiment que dans cette série qu’on peut entendre un personnage se donner du courage en brâmant « CUSTAAAARD ».

De l’autre côté, Melody Pond qui est désormais poursuivie par les humains miniaturisés et leur robot car elle doit manger rapport à ce qu’elle est la meurtrière du Docteur s’attelle à sa nouvelle garde-robe.

Melody : Ladies and gentlemen, I don’t have anything to wear. Take off your clothes !

Traduction : « Meine Damen und Herren, je n’ai rien à me mettre, alors tous à poil ! »

Et ce qui devait arriver arriva. Rory Pond se retrouve à l’intérieur du robot qui a pris les traits d’Amy. Ce qui leur perturbe un tout petit peu rapport au côté métaphorique de la situation.

Ce qui laisse l’occasion à nos deux tourtereaux de se livrer à un bien joli duo d’amour.

Avec le robot Amy qui tient la chandelle.

Enfin, c’est là quand même qu’on voit que le Docteur, il se passe des petites choses chez lui. Tout mourant soit-il, ça le fait quand même bien suer que sa promise, la fille de ses meilleurs potes du moment, se fasse torturer à cause de son futur meurtre.

Mais heureusement, Mummy veille au grain.

Et Fifille lui renvoie la pareille… en débarquant à bord du Tardis qu’elle a piloté.

(Je ne compte plus le nombre de scènes culte, dans cet épisode.)

Melody : I seem to be able to fly her. She showed me how. She taught me. The Doctor said I’m a child of the Tardis. What does he mean ?

Que t’es une grosse veinarde, patate !
Mais par contre, raaaaaah, que c’est frustrant de ne pas savoir ce que lui dit le Docteur !!!

Doctor : Find her. Find River Song and tell her something for me.

Doctor : Well I’m sure she knows.

Joli bouclage de boucle, d’ailleurs, ça rappelle inévitablement la scène miroir de la Bibliothèque, dans la saison 4.
Et là, grâce à Amy et au robot (fallait bien qu’il serve à quelque chose, celui-là), Melody comprend qui est River.

Ptain, et c’te scène qui s’ensuit… trop trop magique. Trop. A peine supportable.

Doctor : River, no. What are you doing ?
Melody : Hello, sweetie.

Je suis toute contente dans le dedans de moi !

Nan mais la meuuuuuf, quoi ! Plus jamais elle pourra se régénérer, elle a tout cramé pour LUI ! Hiiiiiiii ! Ca rend débile !
Encore un énorme chapitre de l’histoire River/Docteur raconté avec beaucoup de sentiment et de délicatesse… ainsi que de folie, comme il se doit. J’étais déjà convaincue par leur histoire mais là, ça devient mythique. Je commence même à avoir super peur de ce qui va se passer… super peur que ça s’écroule, super peur du retour de bâton… super peur de la gestion. J’ai l’impression qu’on vient d’atteindre l’apogée mais j’aimerais tellement me planter. Je n’ai vraiment pas envie que ça s’arrête. Si on tire un trait sur River à la fin de la saison, je vais très très mal le vivre !
Je me dis que ça fait deux saisons que finalement, on s’en tire plutôt pas mal et ce n’est pas dans les habitudes de la série. Je ne sais pas à quoi m’attendre avec Steven Moffat, autant RTD prenait un malin plaisir à arracher au Docteur tout ce qu’il avait, autant là, j’ose encore espérer que ce ne soit pas le cas.

En tout cas, ce que j’aime, c’est qu’on laisse River vivre sa vie.

Et l’histoire peut enfin commencer.

Inutile de préciser que ce n’est pas la peine de raisonner en termes d’oeuf ou de poule.

Amy : She will be fine.
Doctor : No, she won’t. She will be… amazing.

Et de fait…

Voilà notre future archéologue en route vers les étoiles !
Maintenant, reste un énorme morceau à placer. Ceci, d’abord.

Et les Silence. Alors là, perplexitude.

« The Silence is not a species. It is a religious order or movement. Their ore belief is that silence will fall when the question is asked. … The first question. The order’s question of the universe. Hidden in plain sight. »

Toujours à cette putain de question de Silence ! Mais nom de Zeus ça va faire deux saisons qu’on est dessus !!

Bon, je ne vois qu’une solution pour me guérir de cette frustration : aller regarder la suite ! Now !