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[DOCTOR WHO] 610 : The girl who waited

Alors… je ne suis pas certaine d’avoir bien compris pourquoi, mais cet épisode m’a mise à genoux.
Pourtant, il est plein de défauts et de trucs franchement pas gégés, mais je ne sais pas… j’ai pas arrêté de couiner et de verser des larmes devant, c’était pas beau à voir.

Alors, ce que j’ai aimé… ben j’ai aimé que le Docteur soit un salaud. Ouais. J’ai toujours adoré voir le Docteur faire n’importe quoi, se planter, être mauvais, méchant… finalement, je le préfère à ce machin bondissant qui peut finir par énerver à force de se la péter : « Ouaich, poulette. T’inquiète, chuis le Doc, je maîtrise, Time Lord oblige. »

Et c’est exactement ce que fait notre charmant praticien dans cet épisode. Ah ça te fait chier, la culpabilité, mon bonhomme ? Ben mange !

C’est justement tout l’intérêt de ce personnage de pouvoir faire briller les yeux des gens et aussi de les décevoir. Enfin je ne sais pas, moi en tout cas, c’est ça qui m’a toujours intéressée chez lui. Le fait que ses boulettes soient à la hauteur de ses pouvoirs. Et Tennant faisait ça trop bien. Et RTD faisait ça trop bien aussi. C’est beaucoup plus diffus dans l’ère Moffat/Smith et je crois que ça me manque.
Bref, ici, notre Docteur est un fumier et j’adore. Parce que très honnêtement. Mentir à Amy Pond. C’est quand même SUPER abusé, quoi.

« Nan mais je viens te sauver, t’inquiète. Bouge pas, j’arrive ! »

Et 36 ans plus tard : « Ah, par contre, finalement, ça ne va pas être possible. On va garder la jeune, si ça ne vous dérange pas. Salut ! »

C’est moche.

Bref. Connard de Docteur. (Je vous jure que s’il ne m’avait pas sauvée des Daleks, celui-là… )

Mais bon, on est dans ce que j’ai aimé, hihihi, donc ce que j’ai aimé dans cet épisode, c’est le côté gratos. Genre pas de décor, quoi. Trois accessoires probablement recyclés, deux stickers et trois cents litres de peinture blanche. Basta.

Ce qui m’amène au troisième point : un minimalisme super bien exploité et des effets de caméras vraiment sympa, mettant bien en valeur les acteurs et les personnages.

D’ailleurs, quatrième point : cela réussit particulièrement bien à Karen Gillan que j’ai trouvée très mimi et fraîche.

Mais évidemment, ce que j’ai adoré par dessus tout, c’est ce crétin de Darvill ! Ah le saligaud ! Ah l’enfoiré ! Ah le forban ! Déjà, entre nous, il lui suffit d’exister pour me faire mourir de rire.

Ensuite, j’avoue que son duo avec Matt Smith fonctionne super bien.

Mais c’est qu’en plus, l’animal m’a arraché des litrons de larmes sans prévenir ! Attention, monsieur Darvill, je n’aime pas beaucoup ce genre de pratiques !

Je suis plutôt mitigée quant à l’histoire, honnêtement, je n’ai quasiment rien compris, juste le stricte nécessaire, quoi. Il est fort possible que je n’aie pas beaucoup écouté, cela dit. Toujours est-il qu’on comprend quand même bien qu’une fois de plus, il y a un petit décalage temporel entre, d’un côté le Docteur et Rory, et de l’autre Amy. Ce qui fait que la pauvre gosse se retrouve avec la promesse d’être sauvée sous peu…

Excepté que ce sous-peu s’avère être pour elle 36 ans plus tard. Et que quand enfin les deux pendards la retrouvent, elle n’est pas très très contente.

(Oh, le pauvre bichon est blessé. Hé, fallait pas prendre ça comme un nouveau jeu, tête d’hareng !)

Et c’est là qu’intervient mon Rory. Qui se retrouve avec une épouse de soixante piges. Mais même que ça ne le dérange pas tant que ça parce qu’elle reste assez bonnasse, pour tout vous dire !

Et alors accrochez-vous… mais le passage où ils rigolent à propos des lunettes et du fez… j’ai commencé à faire gnéhéhé…

Et j’ai fini en bouhouhouh.

Je n’ai ABSOLUMENT pas compris ce qui s’est passé entre les deux.
Pareil, quand le pauvre Mr. Pond sort à sa vioque : « I don’t care that you got old. I care that we didn’t grow old together. » Comment vous dire ? Mais épousons-le tout de suite !!!

Mon petit bémol, c’est sans doute le look de Karen. Pas hyper crédible. Elle est tellement… fraîche, justement, tellement juvénile avec ses bonnes joues que c’est super dur de la vieillir. Ca fonctionne pas mal sous certains éclairages, mais le plus souvent, même si le boulot est bien fait, les artifices sautent vraiment au visage. (Je ne parle même pas de sa silhouette qui est tout sauf crédible, même en ayant passé 36 ans à casser du robot qui radote, et je ne parle pas non plus des pénibles scènes où elle essaie de nous faire croire qu’elle est experte en arts martiaux. Hem.)

Ce que j’ai adoré, c’est que cette fameuse Amy, flinguée par 36 ans d’attente (au total, j’imagine que cela fait donc quasi 50 piges à poireauter après le Docteur) fasse au Time Lord le coup du « non ». Alors là, ça, c’était énorme. Une ancienne « copine » qui l’envoie bouler, c’est fameux. Parce que Sarah Jane l’a bien un peu engueulé jadis, mais tout de même très peu !

Doctor : Amy Pond, I’m gonna save you !
Amy : NO !

Mortel.

Hélas, trois fois hélas. Cette Amy n’a vraiment pas de cul. C’est que mine de rien, le Rory, savoir qu’une version de son épouse est en train de pleurer en attendant d’être sauvée, ça lui tord les tripes.

Alors il supplie la vieille Amy d’accepter de la sauver. Pas de problème, explique le Docteur, nous ne sommes pas à un paradoxe près, le Tardis peut très bien supporter deux Amy. (Et mon cul, c’est du poulet ?)
La vieille Amy se laisse donc attendrir et – horreur suprême – accepte même d’y croire. Après 36 ans. Vous avouerez que celle-ci, elle a la foi, tout de même ! Et que ce qui l’attend n’en est hélas que plus cruel.
Et Rory ? Mmmmh, disons que Rory pourrait éventuellement s’y faire !

(Ca doit vraiment être trop bizarre. )

Rory-le-Robot (elle aurait quand même pu l’appeler Wilson) est un poil gêné.

Le face-à-face entre les deux Amy était très joli, aussi. Cet épisode est vraiment bien filmé.

Mais évidemment, une fois la jeune Amy rapatriée, on se doute bien que… hmmm, ça va peut-être pas si bien fonctionner que ça. On comprend bien Rory de préférer son épouse encore pas trop flinguée à la guerrière bien amochée. (Qui ne se gêne pas pour le draguer sauvagement devant l’autre, au passage.)

Cela dit, l’effarement du bonhomme face à cette situation est assez formidable !

Mais bon, tout est bien qui finit mal, évidemment, et la pauvre vieille Amy se rend bien compte que ça commence à puer pour elle.

Surtout quand son mari ramasse la jeunette et part sans se retourner avec.

Et c’est là qu’on en arrive à la grosse fumisterie du Docteur. Qui est un gros menteur de sa race. Et qui ferme tout net la porte du Tardis à la vieille Amy, à la grande consternation de Rory.

Honnêtement, je ne doute pas que ça lui brise les coeurs de faire ça… mais c’est atroce. C’est vraiment lâche, comme manoeuvre. Mais c’est bien. Ca laisse à Arthur Darvill l’occasion d’être formidable et son personnage n’en est que plus exceptionnel.

(Et là, votre hôtesse de redoubler de sanglots. Pas beau à voir, je vous dis.)

Rory : This isn’t fair. You’re turning me into you.

Et de fait.

Cela nous rappelle forcément quelque chose.

Amy : If you love me don’t let me in.

Eh non, il n’ouvrira pas le brave petit centurion.

(Qu’est-ce qu’il est bon, l’enfoiré.)

Je vais vous dire : des fois, il me semble que ça ne lui ferait pas de mal, à cet âne-là, de redevenir un peu le bonhomme solitaire dans sa boîboîte !

Voilà… je ne sais pas trop pourquoi cet épisode m’a autant touchée. C’est vrai que c’était émouvant, mais je ne me suis jamais sentie A CE POINT investie dans l’histoire des Pond. Pas au point de pleurer, en tout cas. Je ne sais pas, je crois qu’Arthur m’a vraiment eue, je ne m’y attendais pas et il a déchiré, dans cet épisode, comme jamais. C’est sûr que du coup, à côté des cagades du Docteur qui peut sembler si déconnecté et si insensible, Rory apparaît comme l’humain dans toute sa splendeur, et dans le bon sens du concept.
A part ça, je crois que ce qui m’a un peu retenue, c’est que ça m’a vachement penser à « The locket » de Farscape. Un épisode que je n’avais pas trop aimé… ouais, les prothèses, ça m’épuise, moi.

Bon mais je n’ai pas mentionné le truc que j’ai préféré dans cet épisode.

La voix d’Imelda FUCKING Staunton !!!

Y a intérêt à ce qu’on la voie dans le Confidential, je peux vous le dire ! D’ailleurs, hop, j’y vais. Bien le bonsoir !

Posted by on Sep 13, 2011 in Doctor Who Episodes | 18 comments

18 Comments

  1. C’est marrant, j’ai bien aimé le style, le blanc, le pitch, la résolution, bref intellectuellement tout va bien. Mais l’épisode m’a même pas fait pousser un soupir de sanglot, rien ressenti mais de rien de chez rien. C’est p’tet mon p’tit c? »ur de pierre, mais je suis pas rentrée du tout dans leur dilemme. Dommage!

    • Vilaine!
      Je vais te faire une réponse à la Sorcière: « t’es morte à l’intérieur! » 😀

      …non, attends, elle est bouleversée devant Farscape, donc mon affirmation précédente ne tient pas. Alors pleurons des litrons chœur, ma sœur!

      • Ah mais c’est bien possible, ça !!! 😉
        Disons que toute cette saison m’a laissé « à l’écart » émotionnellement. Je n’ai pas réussi à savoir pourquoi, mais j’ai eu beaucoup de mal à m’investir dans les nouveaux (Eleven, Rory, Amy). Je crois que je n’ai jamais fait le deuil de Ten en fait.

  2. Ah ben j’en étais sûre. LOL

  3. Je n’ai pas arrêté de pleurer non plus devant cet épisode. Arthur y est pour beaucoup. Il déchire tout ici et je n’avais plus pleurer comme ça depuis The End of Time, c’est dire. Je crois que voir le Docteur comme ça m’avait manqué aussi.

    (Et on est bien d’accord pour Amy et les arts martiaux ^^’)

  4. Définitivement fan d’Arthur Darvill !
    J’ai pas pleuré (je crois que j’ai usé beaucoup de larmes sur FNL ces derniers temps, ça m’a asséché !) mais ça m’a bien émotionnée quand même, cette fin.
    Pas beau Docteur, booouuuuh !

    En tout cas je suis ravie qu’on sorte encore de la trame de fond (qui m’a épuisé les méninges) et pour se recentrer sur Amy et Rory cette fois. Je trouve ça vraiment sympa que ce soit leur histoire qu’on mette en avant.

    Et j’ai pensé aussi que ça lui ferait pas de mal au docteur de se balader un peu tout seul, puni !

  5. J’ai bien versé ma larme aussi ! J’en peux plus que Rory soit aussi chou !

  6. Le maquillage d’Amy, je l’ai trouvé vraiment pas mal fait, moi, mais c’est vrai que sa silhouette toute fluette, même engoncée dans son armure de samouraï home made, ça ne colle pas avec ! Sinon, comme d’hab, je suis perdue dans les paradoxes temporels et les raisons pour lesquelles, avec sa fabuleuse boîte bleue, le Docteur n’arrive jamais à réparer ses conneries de manière simple, mais c’est pas grave, je me laisse porter par l’histoire. J’aime bien quand ça nous parle des Pond, je les trouve tellement chou, tellement chouettes !

  7. J’ai beaucoup aimé l’épisode! Cela dit je ne me suis pas écroulée en sanglot devant loin de là, pas une larme à vrai dire! J’étais surtout fascinée par le sujet parce que c’est toujours un truc qui me perturbe un peu le fait de changer le passé pour transformer le futur en "mieux" sauf que non parce que ça s’apparente à tuer des personnages quand même d’abord! (je sais pas si je suis claire mais je me comprend xD)

    Bref, bel épisode! J’ai aimé le retour de la culpabilité du doc, Tennant savait faire ça mieux que personne, et il est vrai que l’ère Smith/Moffat étant pleine d’Amy, de Rory et de River Song, on a plus vraiment le côté sacrifice et solitude qu’on avait avant! (dit elle après avoir re re regarder le confidential du dernier épisode de la saison 4 ahem ^^’)

    Enfin, on verra ce que nous réserve la suite! Merci Sorci 😉

  8. Comment vous dire ? Mais épousons-le tout de suite !!!

    Je plussoie fortement 🙂

  9. Je ne pleure pas parce que c’est comme ça.. Mais quel épisode !! J’ai adoré de bout en bout…

  10. j’avoue que que Rory m’a tordue les tripes. Arthur déchire dans cet épisode. Le passage avec la porte du TARDIS est poignant. Qui aurait cru après le 501 que son personnage serait autant développé. C’est agréable de voire ces deux compagnon évolué en plus du docteur et un couple surtout. Après Rose, Martha et Donna très (trop) dépendante du Doc.

    L’autre moment qui m’a touché, c’est quand la "vielle Amy" refuse que l’on sauve "la jeune" car elle n’aura alors pas existé. Même si elle a souffert, c’est sa vie. Même si elle flinguée et qu’elle a joué les Tom Hanks en dessinant un visage sur un robot, elle existe et refuse d’être effacée. Quitte à être égoïste envers son soi-même jeune

    Côté décors, j’ai adoré le côté minimaliste des pièces blanches. Il y avait un côté Alice au pays des merveilles avec ces passages d’univers à un autre et l’esthétique de "2001 l’odyssée de l’espace" de Kubrick. j’ai totalement accroché

  11. Miss Pond "plus très jeune"… plus jamais ça merci.. 😉

  12. ah bah je te rassure Sorci, je viens juste de le voir, et j’ai chialé des baignoires… impossible de m’arrêter… alors ok y’a echo avec ce que je vis en ce moment, mais merde quoi, c’était juste affreux….

  13. Moi aussi j’ai pleuré des litres et bramé à la mort à travers la pièce devant cet épisode.
    Bon Dieu, à chaque fois je me dis que DW ne pourra pas me faire pleurer plus, et à chaque fois si!
    La relation entre Amy et Rory est l’une des mieux écrites, des plus authentiques et des plus touchantes de la télé; l’explication d’Amy sur la différence entre les gens beaux et les gens qu’on aime, ça m’a déchirée à l’intérieur, c’est le moment où j’ai craqué, et après ça je n’ai plus arrêté.
    Mais quel personnage que Rory, et qu’est-ce qu’Arthur est bon!
    La scène des deux côtés de la porte du TARDIS, bien sûr, c’était insoutenable de tristesse et d’émotion, surtout que, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais elle est filmée de façon à ce que la vieille Amy disparaisse de l’écran au fur et à mesure du dialogue, prélude à l’effacement de son existence…
    …et, oui, le Docteur a été salaud. Et nul. Détestable. Mais c’est normal, cet épisode n’était pas le sien.
    Et voir Amy le rejeter comme ça, finir par le haïr, ça apportait une telle profondeur aux deux personnages!
    Voilà pourquoi, au-delà des problématiques, évidentes, de l’amour à l’épreuve du temps, aimer, entretenir l’amour, vieillir ensemble, qui m’ont bien entendu bouleversée, j’y ai aussi vu une façon de nous préparer à la séparation prochaine du couple Amy/Rory d’avec le Docteur. Amy peut laisser partir le Docteur, elle est prête: elle a Rory et elle l’aura toujours…
    …juste magnifique.

  14. Docteur Who série mythique depuis plusieurs décennies et intemporelle <3

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