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[THE BORGIAS] 101 : The poisoned chalice

The Borgias, cékoidon ? Ah ben c’est facile, tout est dans le titre ! The Borgias, c’est la nouvelle série diffusée sur Showtime qui raconte l’ascension de cette très célèbre famille espagnole un peu spé qui a intrigué, empoisonné, assassiné, acheté histoire de s’installer tranquillou sur le Trône de Saint-Pierre. C’est ZE série historique censée succéder aux Tudors. Ben moi, lecteur, j’ai envie de te dire que pour l’instant, c’est VACHEMENT mieux que les Tudors !

Par nature, j’aurais tendance à être assez portée sur les séries et films historiques, ayant été biberonnée aux péplums et autres productions hollywoodiennes pharaoniques des années 30 à 60 et aimant l’histoire, à la base. Malheureusement, l’exercice est super difficile et peut vite virer au mieux à l’ennui, au pire au grand guignol. Il ne suffit pas de coller trois dindes décolletées, un bal à chaque épisode, deux ou trois scènes de fion un peu décadentes dans des décors qui dégueulent de dorures et de tentures en velours et des intrigues mielleuses en se reposant sur une histoire passionnante. Oh que non ! Ca demande d’autant plus de rigueur, justement. C’est exactement ça qui m’a agacée, dans les Tudors. Enfin, ça et Jonathan Rhys-Meyer que je ne peux pas blairer, j’avoue !

Alors oui, effectivement, dans The Borgias, côté dorures et tentures, on n’y va pas avec le dos du goupillon. Ca non. Pareil pour la musique sacrée, t’en as plein les oreilles du début à la fin ! En même temps, on est au Vatican. Et moi qui suis une athée de première, ça m’arrache toujours un petit sourire narquois, cette richesse obscène. En attendant, il faut bien le dire, à la télévision, ça rend très bien !
Ca rend d’autant mieux que j’ai trouvé la distribution incroyable. Bon. Jeremy Irons dans le rôle du Cardinal Rodrigo Borgia… scusez du peu… c’est pas le premier pignouf venu même s’il en a bouffé, du navet au beurre. Pareil, il aurait été facile de rendre le personnage grotesque en en faisant trop. Mais ça, c’est pas trop le genre de Jeremy. J’ai bien aimé son jeu intériorisé, on sent vraiment qu’il y a de nombreuses couches là-dessous et que Papa B. peut nous réserver de nombreuses surprises.

Le personnage est bien écrit, aussi, la série fait la part belle à ses très nombreuses facettes : homme d’église, homme politique, puissant chef de famille… Si vous connaissez un peu son histoire, vous savez sans doute qu’en excellent ecclésiastique, Rodrigo Borgia, neveu du Pape Calixte III, était le père d’une nombreuse descendance, dont quatre mouflets faits à sa compagne « reconnue », une Romaine du nom de Vanozza Catanei : Jean, César, Lucrèce et Geoffroi. Ca met tout de suite dans l’ambiance !
De façon amusante, les scènes familiales sont très naturelles, limite on ne s’en choquerait pas (enfin moi, perso, je ne m’en choque pas, cela m’amuse).

Dans la famille Borgia, je demande ensuite le fils. Enfin, LE fils. Non parce que Jean, c’est un peu un gros guignol, donc on ne va pas s’apesentir.

(Vous noterez la très seyante coquille à noeuds-noeuds.)

Donc lui, il est dans l’armée, ce qui est une pure rigolade tellement c’est une grande gueule à l’épée un peu mollassonne.

En revanche, un qui a une épée bien raide, c’est son frangin César.
Ah. César. Sacrédiou ! Césaaaaaar !!!
César que l’on croise pour la première fois entre les cuisses d’une dame, d’ailleurs, ce qui nous met super à l’aise aussi puisqu’il est… évêque ! Mais oui, évêque, parfaitement, je ne vois vraiment pas où est le souci !
Et attention, Papa a de grands projets pour son Tchésaré, il n’a pas intérêt à le décevoir parce que sinon, il va se prendre quelques claques dans le nez que ça ne va pas traîner !

(Nous sommes toujours très à l’aise, n’est-ce pas ?)

Pauvre César, soldat né… si dévoué à sa famille mais qui préférerait tant aller guerroyer et défendre les siens par l’épée qu’en portant l’habit violet. Seulement pas question d’aller à l’encontre des désirs de son père. Il ne sera pas le seul à en faire les frais, d’ailleurs. Car dans la famille Borgia, je demande maintenant la soeur. Alors là, si vous n’avez jamais entendu parler de Lucrèce Borgia, je ne peux plus rien pour vous ! Je l’attendais avec impatience, la délicieuse et (pour l’instant) innocente enfant. Et toujours pour nous mettre à l’aise, nous la rencontrons alors qu’elle est en train d’espionner les ébats de son frère chéri (mais vraiment chéri).
Bon… je manque de mots pour vous décrire l’impression que m’a faite Holliday Grainger. Je l’avais déjà trouvée absolument ravissante dans la saison 1 de Merlin (où elle prétend quand même tuer Arthur pour retourner à Avalon), mais là, ce n’est tout simplement pas humain tellement elle est parfaite.

Nous sommes en 1492 et Lucrèce est censée être âgée de 12 ans (on lui en donne 14 parce que ça ferait un peu beaucoup). Et il est déjà question de la marier bientôt pour conclure quelque juteuse alliance, pauvre enfant. Et ça, César, mmmmh, ça lui plaît moyen. Ouh, comme il s’empresse de quitter maîtresse pour aller s’amuser avec la petite frangine. Très bien gérée, quand même, la petite ambiguïté frère/soeur. Il est en effet suggéré par bien des témoins de l’époque que les Borgia avaient une légère tendance à coucher entre eux ! (En particulier Rodrigo, César et Lucrèce. Hem.) Du coup, quand on sait ça, chaque scène où ils se parlent d’un peu trop près prend une dimension légèrement flippante. Et on se demande un peu jusqu’où la série aura les couilles d’aller.

(Hem.)

(Hum.)

(C’est fini, oui ?)

Et l’intrigue, me direz-vous ? Eh bien nous commençons avec le trépas du pape Innocent VIII…

Et le pauvre vieux est bien inquiet parce qu’il sait qu’à peine son dernier souffle rendu, ses collègues cardinaux vont s’empresser de se déchirer pour décrocher la timbale et coiffer la tiare papale. Et de fait, pour se déchirer, ça se déchire.

Les noms d’oiseaux volent et le concile s’éternise. Par chance, nous avons Rodrigo Borgia, qui lui, fait bosser son fils et achète les cardinaux à tour de bras, jusqu’à ce qu’enfin, une belle fumée blanche s’élève du Vatican.

Ce qui ne ravit guère un certain Professeur Yana Cardinal Orsini.

(J’adore ce vieux, c’est rien de le dire. Tho.)

Bon, mais avant d’aller parader devant les fidèles, attention. Il faut s’assurer que le Pape est bien pourvu, bref, que c’est un mâle, un vrai ! Non parce que la Papesse Jeanne, tout ça tout ça, fi ! Ah ah ah, par Lucifer, ai-je ri !

Une procédure qui se solde par ce cri de victoire : « Habet duos testiculos et bene pendentes ! » (Et ta soeur ?)

Bref. V’là notre Pater Familias coiffé.

En attendant, il est une chance que la descendance soit aux aguets. Car le bon Pape Alexandre VI ne tarde pas à essuyer sa première tentative d’assassinat lors d’un souper chez l’ami Orsini qui tire un pif pas possible depuis l’élection de Rodrigo.

César ayant flairé le mauvais coup, le voilà qui rachète l’assassin et moralité, qui trépasse en dégueulant élégamment ses tripes à table ?

A tchao, mon bon Cardinal ! On vous regrettera un peu, quand même ! Ben quoi… vous vous régénérez pas, c’coup-ci ? C’te blague !
Enfin voilà. Les deux premiers épisodes ont été diffusés en même temps mais je publierai la review de « The Assassin » à part pour des raisons pratiques. Et serai au rendez-vous pour l’épisode 3 la semaine prochaine !

Posted by on Avr 7, 2011 in The Borgias | 11 comments

11 Comments

  1. Bon eh bien je ne regarde pas la série, mais j’ai lu la review et effectivement les décors et costumes ça à l’air d’être bien sympa *v*

    Bon "Et moi qui suis une athée de première, ça m’arrache toujours un petit sourire narquois, cette richesse obscène." Et moi donc! ^^

    J »avais jeté un coup d’oeil à The Tudors une fois, mais j’avais pas aimé plus que ça! Et Jonathan Rhys-Meyer, j’ai vraiment beaucoup de mal aussi avec lui mais je vais tester The Borgias!

  2. Une série sur les Borgias ? J’étais même pas au courant du projet. Avec les Orsini et les Borgias, y avait le potentiel d’un Dallas à l’italienne 😀

    (Ah Alexandre IV, souvenir d’oral de concours…)

    (coquille : "habet duos et benE pendantes" 😉 )

  3. Autant les tudors , j’ai pas acroché , mais là , j’ai trouvé the borgias excellent ; ça me rapelle mes années d’histoires de l’art où la papauté commandaient à foison des tableaux , fresques et autres bibelots …
    Et le coup des couilles , ah ah ah ; la gueule de borgia !!!!!

  4. Purée mais j’avais pas reconnu que c’était la petite Lucrezia qui avait essayé d’occire Arthur! 🙂

    En tant qu’ancienne fan des Tudors (enfin jusqu’a la fin de la saison 2, aprés beaucoup, beaucoup moins) c’est vrai qu’on sent bien que c’est de la même chaine.
    J’ai bien aimé cet épisode et ses personnages. J’aime beaucoup le prince Cesare et sa petite soeur, je trouve qu’ils jouent super bien l’ambiguité et pour ma part j’espere que la série osera l’inceste!

    Le seul truc qui m’ai un peu gênée c’est que j’ai eu un peu de mal a reconnaitre tous les cardinaux pendant le concile, même si finalement il ne fallait en retenir que deux: Orsini et Della Rovere.

    J’attendais beaucoup de cette série et pour l’instant je n’ai pas été décçue, espérons que ça continu 🙂

  5. et ben dis donc , j’avais pas tilter que l’actrice qui joue lucrezia est aussi passer dans merlin !

    j’ai bien aimé l’episode , et a ma grande surprise , j’attendais avec impatience chaque cesare/lucrezia moments , l’ambiguité est vraiment bien mise en place puisque je ne m’offusque pas devant cette bizarre relation frere/soeur et que d’un autre coté je n’ai rien contre une relation "plus approfondi" de ces deux la

    je connais pas l’histoire des borgias mais jai vraiment apprecié quand les cardinals ont essayé d’ejecter le nv pape , ces complots rajoute du piment a la serie

  6. Arf moi j’ai été un peu déçu de ce pilote. Oh bien sûr c’est loin d’être mauvais, la reconstitution est superbe et Jeremy Irons fait bien ressortir toute l’ambiguïté de son personnage mais je sais pas, j’ai trouvé ça un peu poussif et ennuyeux à certains moments (plus dans la deuxième partie cela dit, vu que là la Sorcière a séparé les deux).

    Le début des Tudors m’avait quand même fait plus d’effet. Je suis d’accord que les scènes de c*l n’apportent pas grand chose, mais comment dire, les intrigues naviguaient autour de pas mal de personnages, ce qui offrait des horizons plus variés. Bon après il est évident qu’ils sont tributaires de l’histoire, la vraie…

    Enfin je continuerai à suivre, je peux pas dire que je n’ai pas aimé, juste que pour l’instant je n’ai pas accroché.

    Dommage pour Monsieur Jacobi n’empêche, moi qui espérais son rôle récurrent… sinon je me disais que j’avais déjà vu Della Rovere quelque part: Adar dans BSG ^^ (scusez je suis pas très BSG-centric ^^)

  7. Joliiii ! Je ne l’avais pas reconnu !!

  8. alors moi j’ai bien kiffé les tudors genre pendant deux saisons, mais les libertés prises avec la réalité historique m’ont trop fichu les nerfs au bout d’un moment (par contre, je peux bader Jonathan Rhys-Meyer pendant des heures sans souci, ouh miam miam – oui j’ai un truc avec les bruns aux yeux clairs, cherche pas).

    je vais tenter les Borgias, déjà parce que 1 tu recommandes, et 2, Jeremy Irons, quoi ?~?

  9. Le seul truc qui m’ennuie un peu ici, c’est que Papa Borgia insiste sur le fait que César soit son fils aîné. Or non, c’est Jean, si je ne m’abuse et je ne vois pas l’intérêt de changer ce détail. Autant vieillir les mômes de deux ans (surtout Lucrèce), je peux comprendre, autant ça, ça m’échappe… surtout bonjour pour retomber sur ses pattes plus tard, lors d’un « certain » évènement. Enfin, on verra bien !

  10. Effectivement c’est un détail curieux. Surtout que si je ne me trompe pas c’était généralement le fils ainé qui faisait carrière dans les armes et le second devait plutôt entrer dans les ordres…
    Sinon j’ai beaucoup aimé le début de cette série. Même si c’est parfois un peu poussif. J’avais un peu peur qu’Irons ne cabotine et transforme le pape en bouffon mais au contraire il essaye de rendre ce Pape plus complexe, à la fois préoccupé par les choses d’ici bas mais aussi par sa foi. Et le duel avec Della Rovere (qui n’était pas un saint non plus) fonctionne bien!

  11. perso une série superbe que je kiff grave , un 1er épisode que j’ai vue et ou je me suis dis la série va aller jusqu’ou pour parler de la relation césar et lucrece ….

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