[DOCTOR WHO] 600 : A Christmas carol
Eh bien, quelle surprise ! J’ai trouvé cet épisode vraiment enchanteur. J’avoue que je ne m’attendais pas à ça du tout, surtout après avoir été aussi partagée sur la saison 5… Alors c’est vrai que c’est un poil cucul la praline par moments, que le coup de la chanson qui règle le problème, bon… sur le papier, non, vraiment, ça fait super nouille !
Et pourtant, il faut bien que je reconnaisse que j’ai plusieurs fois manqué de verser ma petite larme, que j’ai eu le coeur serré pendant une bonne partie de l’épisode et que je n’ai quasiment pas décroché une seule fois. Et puis une fois de plus, nos héros sont soutenus par une distribution secondaire exceptionnelle. Après Sir Derek Jacobi, le Docteur s’offre Sir Michael Gambon, le professeur Dumbledore sivouplé !
J’ai eu quelques réserves à l’égard de Catherine Jenkins au début, et finalement, sa voix m’a tellement séduite que je lui pardonne volontiers certaines faiblesses. Quant au gamin qui joue Kazran jeune… alors là, franchement, je le trouve formidable ! S’ils cherchent un Bilbo jeune du côté de la Nouvelle Zélande, le voilà tout trouvé !
Ce qui est sympa, aussi – même si je les aime profondément – c’est de nous avoir relégué Amy et Rory au second plan. Leur présence est anecdotique (quoiqu’on peut se demander ce qu’ils fichaient l’une en policière et l’autre en centurion, hem hem) et laisse toute la place nécessaire au développement d’une belle histoire avec d’illustres inconnus qu’on n’oubliera sans doute pas de sitôt.
(Arthur… )
Malgré ça, ce sont M. et Mme Pond qui lancent cet épisode avec leur lune de miel qui, bien sûr, tourne légèrement au vinaigre, à l’occasion d’une scène d’ouverture digne de Star Trek.
Leur vaisseau menace de s’écraser sur une très jolie planète colonisée.
(Magnifique décor, j’ai adoré cette ambiance victorienne mais futuriste.)
Et pour empêcher cela, voilà notre bon Docteur faisant une entrée remarquée chez Dumbledore histoire de l’apitoyer sur le sort des 4000 malheureux passagers de cet astronef, dont les Pond.
C’est que notre bon vieux professeur est le seul à pouvoir contrôler le système de nuages qui entoure la planète, voyez-vous.
Seulement voilà, notre Dumby est un peu chafouin. Il n’aime personne, c’est un vieux grigou. Et comme on s’inspire du Chant de Noël de Dickens, forcément, il n’est pas sans rappeler un certain Ebenezer Scrooge.
Bon, là, j’avoue, j’ai un peu grimacé. C’est peut-être ça qui m’a retenue de regarder cet épisode lors de sa diffusion. (Ca et le fait que je n’avais pas encore commenté toute la saison 5.) En fait, je connais très très bien ce conte de Dickens, sans doute un peu trop bien, et je n’avais pas très envie d’en voir une version Doctoresque. Ma foi en Steven Moffat a chancelé, sur ce coup-là… alors que j’aurais au contraire dû me dire qu’en grand fan de Dickens – et sachant que le Docteur l’a déjà rencontré dans la saison 1 -, il n’allait pas nous recracher cash la version du bouquin. En effet, le Docteur connaissant Dickens et donc son oeuvre, eh bien il joue le Chant de Noël en toute connaissance de cause… en y ajoutant sa touche timey-wimey !!! Il espère ainsi faire changer Dumby/Kazran d’avis et sauver ses potos. Car notre futé praticien a cru percevoir qu’il y « a encore du bon en lui » en le voyant lever la main sur un gamin… avant de la rebaisser.
(Très beau duo, j’ai trouvé Matt vraiment super en forme et tout à fait adorable.)
Et la version « fantôme du passé » d’Eleven, c’est… d’aller rendre visite au jeune Kazran sous les yeux du vieux et de (oh le coquin !) changer suffisamment sa vie pour que les souvenirs du jeune s’inscrivent au fur et à mesure dans la tête du vieux. Tout cela est parfaitement énorme et tellement bien mis en scène et joué que je suis restée bouche bée pendant tout ce passage. Ce môme, je vous jure, je l’ai trouvé trop mignon, il m’a complètement fait craquer.
Comment ne pas se mettre à aimer le personnage qui est déjà incarné par un Michael Gambon aussi incroyable…
… quand on rencontre la version mini qui est doux comme un agneau et qui verse de grosses larmes parce qu’un requin va mourir ?
D’ailleurs, le coup du requin, absolument pas vu venir ! Des poissons qui évoluent dans l’atmosphère ? Moffat, Moffat, que vas-tu nous sortir la prochaine fois ?
The Doctor : Fish that can swim in fog. I love new planets !
Requin qu’on se met presque à pleurer cinq minutes plus tard quand ce glouton (ou plutôt cette gloutonne) a gobé une moitié du tournevis du Doc. Ce qui risque de le tuer un petit peu.
Là-dessus, l’ouverture du caisson d’Abigail (caisson censé sauver le mangeur d’homme), une jeune fille surgelée par le père de Kazran, type charmant qui battait son fils comme plâtre et prêtait du fric aux pauvres en prenant leurs proches en garantie.
Et là, c’est ma partie préférée qui commence. Assister aux aventures des trois zozos et voir le vieux Kazran changer au fur et à mesure jusqu’à pleurer devant ces photos qui se matérialisent devant lui tandis que le petit revient chercher chaque année Abigail pour passer la veille de Noël avec lui et le Docteur… oh.
Et en même temps, il y a cette tristesse qui se met en place avec les chiffres qui dégringolent à chaque nouveau 24 décembre…
… alors que pendant ce temps, les trois voyageurs s’amusent de plus en plus.
D’autant qu’un jour, eh bien Kazran n’est plus un petit… et qu’Abigail ne s’écrie plus « Docteur » en les voyant ouvrir sa boîte, mais « Kazran ».
Et ainsi, de fil en aiguille…
… voyant Abigail pleurer devant la porte de sa famille…
Kazran : When girls are crying aren’t you supposed to talk to them ?
Eleven : I have absolutely no idea.
Ahem !
Finalement, cela se solde par un beau réveillon en famille.
Et par…
Kazran : I’ve never kissed anyone before… what do I do ?
The Doctor : Well, try and be all nervous and rubbish and a bit shaky.
Kazran : Why ?
The Doctor : Because you’re going to be like that, anyway. You might as well make it part of the plan then it will feel on purpose, off you go then.
Kazran : Now ? I kiss her, now ?
The Doctor : Kazran, trust me, it’s this or go to your room and design a new kind of screwdriver. Don’t make my mistakes. Now go.
Aw, Docteur… grand nigaud que tu es…
Enfin bref, tout ça pour dire que…
Voilà notre Dumby tout changé par l’amour.
Sauf que bientôt, un jour, eh bien le compte-à-rebours s’achève.
Et Kazran découvre que sa douce, très malade quand elle a été cryogénisée, n’a plus qu’un jour à vivre.
Il la raccompagne donc pour la dernière fois, bien résolu à ne plus ouvrir le caisson d’Abigail, gardant ainsi précieusement le dernier jour qu’il leur reste.
Mais sans confier leur secret au Docteur qui repart après ce dernier Noël.
Pauvre Docteur. Il m’a fait bien de la peine.
Et hélas, malheureux Kazran… cet amour frustré le rend… eh bien un peu comme le vieux Kazran lorsqu’on fait sa connaissance.
Refusant les visites du Docteur…
Il faudra l’arrivée du fantôme du présent pour le sortir de son isolement.
Mais il refuse toujours d’aider le vaisseau des Pond, malgré les chants de ses passagers…
Non, il faudra qu’il lise le choc sur le visage de son jeune alias lorsque celui-ci découvre ce qu’il deviendra bientôt.
Kazran : Dad ?
Le copier-coller de son père.
Bouhouh.
Franchement, tout cela est très beau et très triste. Mais alors que le vieux Kazran accepte enfin de sauver le vaisseau, superbe retournement de situation : le Docteur l’a tellement changé qu’il ne peut plus maîtriser sa machine ! Ca, c’est très fort. Il ne reste donc plus qu’une solution : réveiller une dernière fois Abigail, la femme qui murmurait à l’oreille des poissons… et des nuages. Seulement voilà, c’est un gros sacrifice de la part du vieux Kazran. Et ça, le Docteur le sait.
Et je crois bien que la question du vieux pépère le touche bien profondément… après tout, lui aussi a eu une bien-aimée aujourd’hui perdue.
Kazran : One last day with your beloved, which day would you choose ?
Lequel, hein, Docteur ?
Eh bien ce sera celui-ci, pour Kazran et Abigail.
Après tout, comme le souligne celle-ci, ils ont passé assez de réveillons ensemble… il est temps pour eux de voir enfin Noël.
Et voilà comment sa merveilleuse voix va sauver le vaisseau.
Beau message, je trouve… un vrai chant de Noël, composé sur mesures pour Catherine Jenkins par Murray Gold.
Et voilà tout mon petit monde réuni…
Une fin douce-amère, juste ce qu’il faut. C’est le dernier jour de Kazran et Abigail… mais pas question de pleurer pour autant.
Amy : It’ll be their last day together, won’t it ?
The Doctor : Everything’s gotta end sometime, otherwise nothing would ever get started.
Ben franchement, c’était magnifique. Et cet épisode vaut bien un CD entier qui sortira d’ici quelques jours et que je vais m’empresser d’acquérir tellement la musique m’a enchantée. Un vrai moment de grâce. C’est rare, à mes yeux, de voir s’accorder de façon aussi parfaite un décor, une ambiance, des personnages et une bande-son. Pas de doute : pour moi c’est le plus beau Christmas Special de la série. Et je me réjouis d’avance de commenter le Confidential aussi tôt que possible !
Je suis vraiment bizarre, je passe d’un côté des épisodes entiers à me dire que untel ressemble à tel autre et de l’autre je passe d’autres épisodes à me dire que j’ai déjà vu ces gens là quelques part mais où?? Merci d’avoir éclairer ma lanterne Dumbledorienne!
J’ai aussi beaucoup aimé cet épisode, le petit (c’est sûr que c’est pas un petit Freeman??) et le vieux sont extras. J’ai plus de réserves sur la demoiselle, mais la voix est magnifique! J’adore le requin-sonique aussi, et tous ces poissons qui volent c’est vraiment une belle atmosphère.
Ce que je suis contente que tu ais aimé le Christmas special !
Comme tu disais avoir trouvé le saison 5 un peu tiède, je craignais que ça reste comme ça…
Ahhh, ça réchauffe le coeur, de voir des captures de cet épisode.
Episode vu la nuit de noël pour moi, ça collait parfaitement à l’ambiance, moi qui ne suis pas non plus à fond sur noël, c’était quand même bien chouette.
Non, vraiment, rien d’autre à dire à part le fait que je suis ravie que tu ais aimé !
Moderne et victorien, c’est Steampunk, en fait. Et c’est un Steampunk que j’apprécie beaucoup, il est très délicat, moi qui en suis super exigeante. ?(TM)?
J’ai beaucoup aimé cet épisode n_n. Me fait du bien de voir que toi aussi !
Je l’ai trouvé magique, cet épisode. Magique et magnifique. Une ambiance particulière, un fin douce amère, tout ce que j’aime. Un Christmas special tout à fait réussi.
Oui, à relire l’intrigue après coup, comme ça, ça fait très neuneu, mais en fait c’était très bien, une atmosphère magnifique, des retours dans le temps impeccablement gérés, j’ai adoré !
Oh mon dieu, des requins … (enfin 1 requin ce qui suffit amplement)
Les requins de moquettes, mon pire cauchemar …
Mais bon, j’y suis pas encore.
comment j’ai aimé les poissons qui nagent dans le brouillard, c’est tellement mais tellement poétique
c’est ça qui fait la perfection de Dr Who: la touche de poésie
(tiens comme pour Skins, en fait)
(les britons sont des poètes, le grand William leur a bien enseigné la chose)
épisode très agréable et poétique. ça ne vire pas dans le culcul la praline. De très beaux moments tristes et des moments qui m’ont fait bien rire : Marilyn, les fez, les bonhommes de neige, le mensonge trop gros ‘même’ pour le papier psychique ;), …
un bon moment
23 avril maintenant ? …
Definitely !
Sorcière, nous feras-tu la faveur de reviewer le Special des infints nécessiteux de cette année ? Il vient de passer à la télé, et… Disons que Moffat s’est fait grave plaisir. ^^