Réplique de la semaine
L’atmosphère est lourde et épaissie des tensions de la fin de saison. Devant nous, James Bond prophétise le retour d’une race crainte et d’une planète rouge qui pourrait bien venir remplacer la nôtre. Il a la voix grave et lente des méchants qui nous font trembler sous nos plaids, et a visiblement piqué des fringues à la garde-robe d’Elton John. Sam Tyler, sous sa tignasse blonde, essaye désespérément de trouver une solution qui contienne sa propre survie. Il plaide, supplie, menace, et change de veste si souvent qu’il nous donne un peu le mal de mer. Ten, le costume et le c? »ur déchirés, tient une arme et s’apprête à l’utiliser, allant à l’encontre de tout ce qui a toujours défini notre héros. C’est dire l’ampleur de sa détresse; le voir réduit à de telles extrémités a immédiatement relevé les enjeux de ces évènements.
Une petite vocalise douce s’élève, la femme au visage caché écarte ses mains, nous dévoilant un pleur silencieux. Elle plante son regard dans celui de notre héros, tellement bouleversé à sa vue qu’il nous arrache un demi-sanglot. Derrière l’émotion, nos petits cerveaux se sont mis en mode « recherche automatique », et les hypothèses sur cette bonne femme fusent à la vitesse des neurotransmetteurs. Dans un souffle, Ten décide finalement d’épargner sa Némésis, et utilise l’arme pour renvoyer les sapins de Noël à leur assemblée de vieux barbons. Mais nous comme lui savons qu’il doit en mourir, comme le lui confirme 007. Cet enfant perturbé sous ses cheveux décolorés aura été sa perte, et ses « never ending drums » le message de sa mort, envoyé -ironie, ironie…- depuis la Time War dont il n’a pas encore provoqué la fin en en supprimant tous les protagonistes. Ah! Toutéliage!
Nous retenons notre respiration, les Lords qu’il a lui-même tués seront-ils ses assassins? Mais voilà que s’avance le DI de Hyde, qui, ayant réalisé la manipulation dont il a fait l’objet, répond à la fraternité étrange qui le lie à Ten. Dans un élan de vengeance et de fureur, le voilà qui s’occupe du cas de Rassilon et le renvoie au Docteur No en disparaissant avec par la même occasion.
Son ennemi lui a sauvé la vie. La prophétie est battue, les quatre coups du Master n’auront pas été le glas de Ten. L’effarement et le soulagement se lisent sur son visage, en gros plan. A peine avons-nous repris notre souffle devant cette pause que quelqu’un toque. Quatre fois. Ten se fige, nous prenons une dernière goulée d’air. Il a compris, nous aussi. Mais on reste un peu sur lui, comme pour retarder au maximum le moment où il faudra se retourner et affronter la réalité. Et ça retoque. Ten se retourne finalement, pour nous dévoiler Wilf, dans son bocal, qui toque pour sortir.
De rage et d’impuissance, David Tennant nous délivre une scène de frustration et de colère magistrale. C’est sa dernière grande scène, on le sent bien, on est forcément près de la fin. On ouvre grand les yeux et les oreilles, pour pas en rater une miette, ce sont les dernières minutes avec lui. Wilf, désespéré, offre de mourir à sa place. L’émotion nous brûle la gorge.
Et là, j’entends un soupir grave à côté de moi:
« Pffff… C’est la plaie ces retraités ». (par M. Dark, à propos de Doctor Who)
uhuh la chute ou comment casser l’ambiance
je ne l’ai toujours pas revu cet épisode. Rien que de penser au "I don’t want to go" de ten, j’ai la gorge serrée
Oh mon dieeeeu 😉
Rien que le résumé m’a noué la gorge. Puis le dénouement improbable m’a bien fait rire. Arf, c’t chute. Grandissime!!
J’adore Mr Dark! Excellent!
Ah le "I don’t want to go", et le "Get out of the way"… Deux répliques cultes qui me font larmouiller à chaque fois.
Mais LOL !!!
très belle description et… oh mon dieu! cette chute! 😀