607 : Arturus rex
Ah, ça commence à devenir sérieux, là. Ouiche, ouiche, ouiche, ça commence. Arthur pose enfin le pied en Bretagne. Ca paraît tout bête, comme ça, mais oh la la, que c’est fort.
Il la connaît bien peu, cette Bretagne, à vrai dire, il est tellement romain qu’il se pèle les miches, un truc costaud.
Et comme on ne l’a pas oublié, quand comme moi on s’est enquillé quasiment trois intégrales d’affilée… ce sont les jumelles du pêcheur qui l’accueillent.
Avec plein de trucs sympathiques sur comment qu’on pourrait faire cramer un camp de Romains. Ah non parce qu’attention ! Arturus et Manilius, non non, ce ne sont pas des Romains. Ce sont des Bretons déguisés en Romains. Nuance. Et puis eux aussi, ils vont leur botter le derche, aux Romains, ça va pas rigoler ! D’ailleurs vous savez quoi, eh ben même pas ils parlent latin, enfin très peu. En attendant, ils grelottent quand même beaucoup, les Bretons déguisés en Romains. Oui, ça fait deux jolis Bretons surgelés, ça.
Mani : C’est quoi là le truc blanc par terre ?
Vous apercevez les deux oiseaux derrière ? Normal. Après avoir été briefé par Tchéky Karyo toujours aussi blond, bouclé et souriant, Arthur s’en va « espionner » les Bretons histoire d’être un général qui impressionne ses troupes. Vous me suivez ? Alors il se déguise en péquenaud pour faire « plus vrai » et va aller voir un peu comment ça se passe chez les chefs de clans bretons. (Genre, quoi.)
Pareil, c’est con… mais le culot qu’il faut pour balader comme ça les deux camps ! Il faut être très fort et je reconnais bien là notre futur Haut-Roi. Toujours à récupérer les petites bourdes des autres qui manquent de faire voler en éclats sa double couverture. Arturus agent triple, voilà comment il aurait dû s’intituler, cet épisode.
Donc, baguenaudant gaiement dans les campagnes britonnes, Arthur tombe sur deux ahuris qui peaufinent leurs techniques de combat.
C’est pas tout à fait le coup de foudre, hein.
Arthur : Je vais pas me les farcir longtemps ces deux-là.
Non, non.
Entre la poire et le fromage et malgré un trac à faire dans son froc, Arthur finit néanmoins par devenir roi. Dans l’intimité. Cette fois, il n’y a donc plus de retour possible. Vous savez que j’avais presque perdu l’espoir de le voir la tirer de la pierre, cette foutue épée ? Non parce qu’après l’horreur de saison 5 où elle reste obstinément coincée dans ce rocher débile… enfin bon, là, ça y est.
Longue vie au roi Arthur. Hourra. Hourra.
(Bradley James, maintenant, c’est quand tu veux, on n’attend plus que toi.)
Bon, mais ce roi-là, voyez-vous, il recrute. Il est arrivé avec trois pauvres conseillers : un magicien de pacotille, un cureton qui ne sert pas à grand-chose et un Romain dont on sait qu’il ne va pas faire long feu. Arthur et ses quelques compagnons procèdent donc au casting des futurs grands du royaume. Et alors là, je vais vous dire, on tient quand même quelques pépites. Surtout quand on leur demande, façon chasseur de têtes, quel est l’adjectif qui les caractérise le mieux.
Lancelot : Loyal. Ca vous va ?
Arthur : Ah oui, ça, ça va toujours.
Ouiiii, ça, loyal, on adooooore !
Il y a aussi cette merveille de mise au point.
Venec : Ce qui compte, c’est que ce soit moi qui vous fournisse en putes. Je vous demande pas grand-chose !
Mani : Et si vous deviez choisir l’adjectif qui vous définit le mieux ?
Venec : Idéaliste.
Et évidemment, quand Perceval et Karadoc recrutent, c’est de façon hum… péremptoire.
Perceval : Si vous deviez trouver le sédatif qui vous correspond le mieux. Vous diriez ?
Bohort : Le tilleul ? (Mais looooool !!!)
Perceval : Tout à l’heure j’écoutais à la table de derrière, y en a un qui a répondu : « Courageux. »
Karadoc : Courageux, mais c’est complètement débile !
Perceval : Il est con lui ou quoi ???
Dieu tout puissant.
Et là, aux abris, on atteint des sommets.
Hervé de Rinel : La Bretagne.
Ah pardon, en fait il s’est trompé.
Hervé de Rinel : L’adjectif qui me définit vraiment le mieux, c’est le plancton.
Oui, je crois qu’on est tous d’accord là-dessus !
Vous savez quoi ? Après cette bonne rigolade, Arthur qui confie ses doutes et ses petits tracas à son Mani, ça m’a toute tourneboulée. Parce que jamais au cours des cinq saisons précédentes on n’a vu Arthur poser son fardeau de façon aussi naturelle, simple et spontanée devant qui que ce soit. Se dire que c’est sans doute la dernière fois qu’il le fait et qu’après, il sera seul pour tout gérer, c’est super triste. Et surtout, ça nous rappelle que la fin approche et que Mani va forcément être victime d’un regrettable accident de chasse sous peu.
Histoire de chasser ces sombres pensées, le monde paysan débarque pour mettre les choses au point. C’est comme d’hab, ils sont en pétard, mais ils ne savent pas pourquoi, ces grands niais.
Roparzh : Ce soir je rentre à ma ferme, j’empoisonne toutes mes bêtes, même les petites, je fous le feu à mes récoltes et je tue ma femme !
Guethenoc : Mais pour quoi faire ?
Roparzh : Mais je sais pas !
Autant le monde paysan, je ne suis pas fan (même si je trouve le message amusant), autant là, c’est con mais le « même les petites », il m’a fait hurler de rire.
Bon mais c’est pas tout ça, je vais vous dire, du côté des chefs de clans, mais que j’ai ri. Avec la superbe introduction de mon grand copain Goustan qui se fend d’une réplique merveilleuse à son fils. Une réplique qui m’a aussi renvoyée au cinq saisons précédentes.
Goustan le Cruel : Je vous ai donné le pouvoir, je vais pas vous le reprendre. Mais essayez quand même de pas devenir une tarlouze.
Oh ça non. Léodagan ne sera pas une tarlouze, mon bon Goustan.
Je vous jure, cette réplique, je ne m’en lasse pas. C’est une de mes répliques préférées de la saison, je crois. Qu’est-ce que je suis contente qu’on développe ce personnage. Il s’est définitivement hissé dans mon top des personnages secondaires avec Elias le Fourbe.
Et puis pareil, le coup de la bouffe qui est mise sous clé tant que le roi ne rameute pas ses miches par la dame Séli, les chefs qui sont réduits à bouffer des biscuits qui sentent la pisse… et Goustan, toujours…
Goustan le Cruel : FUMIERS ! Je peux en avoir un de vos biscuits à la con ?
Vous reconnaîtrez qu’il était vraiment temps qu’on vienne les chercher par la main pour faire des trucs un peu sérieux, parce que c’est pas super glorieux !
Ouéééééééééé !!!
Arthur : Ben… chuis flatté de votre accueil.
Ah non mais en fait ils sont juste contents parce qu’ils vont pouvoir bouffer.
Hi hi hi, vous avouerez que cette brochette de forbans appelle quand même l’enfumage, hein. Oh, ça pour enfumer, il enfume, Arthur. Ah, quand je repense à la rage de Léodagan quand il apprendra la romanitude de son gendre. Enfin bref. Tout ça pour dire que la noce approche… et c’est comme ça qu’un peu par hasard, Arthur rencontre sa promise.
Et je laisserai donc le mot de la fin à mon cher Goustan, d’humeur très poétique quand il veut…
Goustan le Cruel : Hé ! A l’origine j’étais sorti pour lâcher une caisse, mais quand on vous voit comme ça dans le clair de lune, on n’a pas envie de bousiller le tableau. Je vais aller loufer à l’intérieur pour emboucanner les autres fumiers. Profitez. Profitez ! Le plus beau dans les histoires d’amour, c’est le début.
Et on tombe, on tombe, on tombe… on érige Kaamelott et c’est déjà la chute d’Arthur qu’on prépare, inexorablement… comme ça devient dur de la finir, cette saison…
3 intégrales d’affilées ? Quand même !!!!
Moi, j’en suis à ma première ! Et par la faute de qui ? Qui a commencé à parler de Kaamelot il y a quelques semaines ? ^^
J’en arrive à la saison 5. Je l’avais vu qu’une fois, il y a quelques années, lors de la diffusion sur m6, et longtemps après avoir vu la 4. Et cette saison 5 !!! Pfiou !!! Une merveille. Addictive en plus, plus que les saisons d’avant.
Oui, quasi. Non mais c’est sans fin, j’ai même récupéré la saison 1 prêtée aux Darks au cas où.
Ah eh bien merci, parce que rien que de relire certaine répliques, je me suis juste tapée un fou rire pas possible, avec en apogée la réplique du plancton…Ah non mais c’est juste énorme, j’adoooore! ^^
Merci Sorci et bon courage pour reviewer la fin ^^’
Bon, je sais que je fais une fixette sur Mani, mais je vais dire une fois de plus à quel point j’adore ce personnage, à quel point on se rend compte au bout de 6 saisons quel trou béant il a laissé chez Arthur et à quel point c’est du génie de créer un personnage pour une saison aussi tardive et de nous laisser pour les revisonnages multiples avec la béance hurlante de son absence…
C’est marrant, dans les 2 captures avec le plancton, justement, Arthur me rappelle vraiment Marc-Antoine, dans Rome.
Ta dernière phrase est très juste. Personnellement, je me suis arrêtée à cet épisode et j’ai pas pu aller plus loin, pour le moment.
La scène finale avec Guenièvre me pince le c? »ur à chaque fois. C’est si triste qu’ils n’aient pas pu s’entendre. Depuis le début, en les voyant ensemble, je regrette qu’ils n’aient pas pu être au moins amis, tant elle lui est dévouée, mais maintenant on sait pourquoi 🙁
Par contre, la scène de la taverne, elle est collector!! Et cet empaffé de Lancelot qui balance son loyal, je l’aurais étripé XD
Excellente review, comme d’hab 🙂
En fait "loyal" c’est plus à Perceval que ça s’applique… mais bon vu de l’intérieur c’est plus dur de s’en rendre compte…
La vache, je viens de découvrir ce blog, et les articles sur Kaamelott sont d’une qualité rare 🙂
Alors, en revanche, je tiens à préciser qu’il y a une petite erreur : " Entre la poire et le fromage et malgré un trac à faire dans son froc, Arthur finit néanmoins par devenir roi. Dans l’intimité. Cette fois, il n’y a donc plus de retour possible. Vous savez que j’avais presque perdu l’espoir de le voir la tirer de la pierre, cette foutue épée ? Non parce qu’après l’horreur de saison 5 où elle reste obstinément coincée dans ce rocher débile… enfin bon, là, ça y est."
FAUTE !!!!! Dans la saison 5, l’épée ne reste pas coincée par la volonté des dieux, mais surtout par la volonté d’Arthur, où l’on voit qu’il n’essaye pas de la retirer, IL LA TOUCHE MEME PAS !!!!
Mais bon, c’est pas grave, et je citerai Merlin pour qualifier ce blog parmi la foultitude de sites traitant du sujet, que ce blog "est le petit plus qui est corollaire au noyau sans toucher directement le coeur du fruit"