605 : Dux bellorum
Et un nouveau personnage, un, et pas des moindres : l’illustre Bohort le Jeune ! Eh bien inutile de dire que quand l’héritier de Gaunes est apparu à l’écran, il m’a pris une violente envie de me pisser dessus de rire.
On dirait une grosse poule ! Sérieux, on nage en pleines années 70, là !
On connaissait déjà le grand Lionnel de Gaunes, héros parmi les héros, mais découvrir le reste de la petite famille, c’est plutôt intéressant. On plaint un peu le papa, quand même, qui s’y voit déjà, lui, accomplir la quête demandée par Arthur.
« Oui, Druide. Cent fois oui. La jeunesse de Gaunes saura répondre ton défi ! »
Au final, Bohort va se distinguer par un fait d’armes remarquable lorsque son épouse, l’excellente Virginie Efira (ce que je ne pensais pas un jour écrire, très honnêtement), se fait très légèrement malmener par Urgan et ses hommes.
Enfin, en gros elle se fait piquer son panier de coulemelles, quoi.
« Séchez vos larmes mon épousée ! Je m’occupe d’aller chercher ces petites salopes par la peau du fion ! »
« Oui ! Je vais leur apprendre à être polis avec ma femme à ces pédales ! »
Rien de mieux pour cela que d’aller rhabiller les fameux bandits en leur faisant jurer de bien dire partout à quel point Bohort le Jeune est un terrible guerrier. En tout cas, à sa manière, il sait régler les problèmes. Et c’est intéressant de constater son évolution à reculons.
Un personnage m’a émue dans cet épisode bien chargé, c’est évidemment Karadoc. Déjà, j’ai un énorme faible pour lui, je le trouve hyper craquant (je sais, c’est dingue) et j’adore Jean-Christophe Hembert que je trouve bourré de talents.
Cet épisode, c’est une révélation qui peut sembler mineure mais qui m’a retournée comme une chaussette, moi qui ai tant ri de voir ce glouton adorer ses saucissons et clamer que le gras, c’est la vie. Parti attaquer le camp de Macrinus avec son « chinetoque », Karadoc se fait gauler assez rapidement.
Et est attaché au pied d’un arbre et laissé à crever, là, tandis que son « chinetoque » ne lui balancera même pas une croûte lorsqu’il se retrouvera à bouloter quelque épluchure.
(Perceval n’aurait jamais, jamais fait ça.)
Pas de cul pour Lan, étant donné que cette maigre pitance lui a redonné quelques forces, le voilà assez costaud pour marcher jusqu’à la corde qui l’attend, contrairement à Karadoc.
« Allez mon pote fais un effort, dans dix minutes t’es pendu et on n’en parle plus. »
J’adore cette façon un peu cavalière de traiter la mort, je pense qu’à l’époque, elle était beaucoup moins taboue qu’aujourd’hui vu que les gens tombaient comme des mouches. Ca me rappelle un peu le discours de la bergère sur la mortalité infantile et l’effarement d’Arthur. Une scène qui m’avait beaucoup interpelée et que j’avais trouvée très intelligente. Et bouleversante.
Pour en revenir à notre Karadoc, il sera sauvé à la faveur de la nuit par un chevalier solitaire.
« Vous vous souviendrez ? Je m’appelle Lancelot du Lac et je vous ai sauvé la vie. »
Voilà comment après cette diète forcée, notre héros va débarquer à la taverne et demander « A BOUFFER ! A BOUFFER ! ». Et devenir le Karadoc qu’on connaît, avec ses chers saucissons.
Et dans la foulée, rencontrer sa deuxième moitié.
Et voilà, l’équilibre est rétabli dans la Force. Les deux inséparables se sont trouvés.
J’ai évidemment éclaté quand Perceval se met à jouer à Cul-de-chouette, et je ne suis pas tellement étonnée que ce soit sa fameuse mamie qui lui ait appris à jouer. Soulignons qu’on n’y comprend pas grand-chose de plus quand c’est elle qui explique !
(Oh ben tiens, le tavernier et Hervé de Rinel, tant qu’on y est !)
Allez, je relance de quatorze et je traverse la Manche pour aller faire un tour à Rome. Où Arturus est désormais général, ce qui ne le met pas de meilleure humeur. Il faudra que le Chef Chaudard lui explique que bon, il n’a qu’à faire un peu semblant, comme tout le monde, et qu’à force, il sera un bon chef comme lui. Peut-être. En attendant, s’il pouvait arrêter de râler, ce serait bien.
Pendant ce temps, Sallustius fait signer des tablettes à ses branleurs de collègues du Sénat. Ca gueule à tout va aux thermes, mais Sallustius a de la répartie.
« Vous allez me signer cette tablette et vous allez me la signer maintenant. Parce que le petit mérite son grade largement autant que vous vous méritez votre place. »
D’ailleurs, Arturus va très vite montrer qu’il peut être un leader correct face à ses anciens copains troufions et à leurs pompes imposées par l’autre grande nouille, là.
J’ai trouvé ça super mignon le coup des deux petites pompes de rien du tout et du : « Ah ben vous voyez il en a fait deux fois plus que son maximum. » C’était très chouette et très arthurien.
Mais bon, le gros souci d’Arthur, c’est quand même qu’il est très amoureux de sa préceptrice et qu’ayant buté un ennemi en sa maison, il n’est plus tellement le bienvenu chez elle.
(J’adore Drusilla. Je la trouve géniale.)
Finalement, il se trouve que cette inclination est réciproque et vlan, les voilà au pieu tous les deux. Sauf qu’Arthur est un petit peu… comment dire… défaillant. Lui qui tronche d’ordinaire à tout va.
« Je mérite pas de coucher avec vous. »
Enfin, secouant sa déprime, il finit par venir lui demander sa main, ce qui m’a laissée totalement coite. Contrairement à Drusilla.
Arthur : J’ai bien réfléchi et je suis venu vous demander en mariage.
Drusilla : AH LE CON !
Il faut dire que la dame est déjà mariée, ça n’aide pas.
J’aime beaucoup, une fois de plus. Pas autant que la suite, mais c’est un épisode pivot dans cette saison. Les pièces se mettent lentement en place, c’est un plaisir d’assister à la gestation de Kaamelott. Je me régale d’avance à l’idée de parler des épisodes suivants. (Si j’arrive à accoucher de Sherlock.)
l’excellente Virginie Efira (ce que je ne pensais pas un jour écrire, très honnêtement)
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mais elle est très bien cette petite. Elle m’a fait mourir de rire dans "Off prime". Un des premiers essais de Simon Astier d’ailleurs
Ah Perceval avec ses jeux impossible et sa mémé. C’est bien simple je l »adore sa mémé. J’espère qu’on la reverra plus par la suite.
Oh mon Bohort ! Comme je les ai adorés, lui et sa femme dans ces épisodes !!!
Quant à Karadoc, il m’a toujours moins touché que les autres persos et c’est pareil ici. Mais j’ai beaucoup aimé ton "Perceval n’aurait jamais fait ça ! Jamais !" Je suis bien d’accord.
Comme j’aime voir ces persos apparaître, un par un !
Je crois que je suis très sensible aux nombreux talents de Jean-Christophe Hembert, un coup à la caméra, un coup au montage, un coup à la direction artistique. 🙂
En revoyant les caps, ça me fait penser que je n’avais même pas reconnu Bohort. Malgré le "Royaume de Gaunes" et le fait qu’on m’avait prévenue sur la coupe Mireille Matthieu de Nicolas Gabion. 😀
Arrh, ça me donne envie de tout revoir à chaque fois (même si ça fait pas longtemps que je les ai revu). J’attends de lire la suite avec impatience. 🙂
Super saison vraiment, qui s’achève magistralement avec le rêve d’Arthur sur le Graal, bouleversant et dont j’ai hâte de lire la review…
Et je viens de réaliser sur ta première capture que le frère de Bohort, au centre de l’image, c’était Mique dans Hero Corp !
Reconnu à la fossette^^