313 : The coming of Arthur II

Ce qu’il y a de bien avec cette série, c’est que je l’aime de façon tellement inconditionnelle – voire aveugle – que je lui pardonne tout ou presque. Les petits raccourcis, les facilités, les invraisemblances, les menues frustrations… et j’en avais un certain nombre après avoir vu cet épisode la première fois. Toutes balayées après le deuxième visionnage qui a été parfaitement jubilatoire.
Et pour commencer : préparez vos fesses car mon époux n’est pas content. Il a le cheveu hirsute et la barbiche indignée.

Eh oui, cela fait une semaine que la Connasse est sur le trône et non, ben non, quoi. Le Seigneur Léon qui n’est pas un foie-jaune refuse de lui prêter allégeance. C’est tout, y a pas de quoi en faire un Paris-Brest.

Bon c’est sûr, mon mari lui rit un petit peu à la gueule, à la morue. Ca ne lui plaît pas trop.

Du coup, la voilà qui se vexe ! Et qui dégaine les archers. Franchement dans le genre drama-queen, celle-là.

Alors soi-disant qu’elle veut le faire exécuter et tout ça. Bien sûr, je suis scandalisée rien que d’y repenser mais bah… il n’est plus à ça près. Ca fait déjà quatre ou cinq fois qu’il devrait être cané et il est toujours là, donc je n’ai même pas fait semblant d’avoir peur. (Enfin, si, un peu quand même, mais dans ce cas il n’y aurait plus de série, les autres acteurs se foutraient en grève tout de suite.)

Purée, j’adore son petit sourire genre : « Bitch, please. »

Et je reconnais aussi qu’elle la roxe super bien, la couronne, la Witch. On dirait qu’elle est née avec !

Hi hi hi, mon époux qui dépasse tout le monde d’une bonne tête.

Je peux vous dire qu’on en a croisé, des bonhommes habillés aux armoiries de Morgana. Eh ben ils font drôlement peur ! Et quand on était à Pierrefonds, eh bien ils installaient ces fameuses bannières, pile poil comme ça. Enfin, tout ça n’intimide guère mon bien-aimé qui envoie aux pelotes la Queen Morgana pour la Nième fois.

Leon : My loyalty is to the King and Prince Arthur. There is nothing you can do to change that.

Forcément, la grognasse fait buter les badauds pour l’exemple. Pas mal, ça, comme idée, ça a le mérite de faire réagir l’intéressé.

Dans la foulée, une petite visite au souverain déchu parce que c’est toujours sympa.

Ah pauvre Uther. Je ne peux plus le saquer mais qu’il m’a fait de la peine, là encore, grâce à la performance surnaturelle d’Anthony Head.

Uther : If you must kill someone, kill me.
Morgana : You’ll get your wish. But not yet. I still want you to suffer as I suffered. To know what it is like to be alone and afraid, to be disgusted with who and what you are.
Uther : You really hate me so much.
Morgana : You cannot begin to know how much I hate you.

Ok, donc bon, a priori, pas de retour possible, là. Pas de « oups, je voulais pas, snif, snif ». Tant mieux, je n’aurais pas supporté. Allez, prends ton échec en pleine tronche, mon bon Uther parce que là, tu t’es quand même bien bien viandé.

Aw.
Anthony Head est merveilleux. Sa tronche de mec brisé m’a hantée toute la semaine, je crois que c’est le truc qui m’a le plus marquée dans la bande-annonce. (Et il y avait une Table Ronde, dans la bande-annonce !)

C’était intelligent de commencer l’épisode par un petit tour d’horizon de Camelot parce que pendant tout ce temps, on se demande bien ce que glande le Prince-de-mes-Fesses, pourquoi c’est Merlin qui porte l’épée et pourquoi lui n’est pas là en train de sauver tout le monde et compagnie. Eh bien Arthur boude. Depuis une semaine. Il reste assis dans un coin de grotte en se tenant piteusement le front. C’est pas beau à voir.
Arthur, il est vexé comme un pou parce que sa soeur est une connasse et que son paternel ne lui a jamais dit qu’il en avait une, de soeur. Evidemment, c’est un peu lourd à digérer, mais quand on est formidâble, une semaine pour faire passer ça, c’est un peu beaucoup. Surtout que je ne veux pas dire mais il a quand même des gens exceptionnels autour de lui. Qui font tout pour lui rendre l’épreuve un peu plus douce. Alors merde, quoi.

(Merlin, si bonne épouse.)

Merlin : It’s rat. Oh, believe me, you’ve eaten far worse. I’ve served you things I would never have touched but you wolfed them down, no problem.

Mais rien à faire, Arthur fait encore son difficile. On lui a pourtant expliqué vingt fois que pour avoir du dessert, il faut finir son rat-goût. Non, ça veut pas rentrer.

Moi, comme je lui pardonne toujours tout, à ce grand con, j’ai envie de me dire que c’est ce qu’il lui fallait pour accomplir sa mue. Pour laisser derrière lui le jeune prince arrogant et pète-rouleaux qu’on connaît et devenir celui qu’on attend depuis le début. Et là, effectivement, ça peut prendre une semaine voire plus. Pas de souci, du moment que ça donne un putain de roi. Parce que c’est pas facile, de régner, Morgana nous l’apprend !

Morgana : Being queen is not so simple, Gwen. (Naaaan, sérieeuuux ? Ah ben zut, moi qui croyais que ça se faisait les doigts dans le pif !)

Retour à Camelot, donc, où nous apprenons que la mère de Gwen était bonniche chez mon mari et qu’elle a grandi avec lui. Je me disais aussi… c’était étonnant qu’elle n’ait pas trouvé un quelconque moyen de se le mettre dans la poche, celui-là aussi.

Ce qui est ballot, c’est qu’elle veut le faire évader pour rejoindre Arthur, mais ce faisant, elle se fait un peu gauler.

A maligne, maligne et demie. Et vas-y que je t’assaisonne ta limonade, et zyva que je vais faire une copie des clés de la geôle du bon seigneur, ça fuse dans tous les sens. Avec plus ou moins de succès.

Enfin, après moults rebondissements, mon époux est tiré d’affaire. Sauf que Gwen veut jouer à le déguiser en bonne femme et ça… mmmmmmh, curieusement, ça passe pas trop bien.

Pauvre bibiche.
Eh oui, notre pourfendeur de tout ce qu’on veut, qui ne recule pas devant l’échafaud quand il faut défendre l’honneur de son roi et de son prince, toujours en première ligne même quand il n’y a plus aucun espoir… ce même Seigneur Léon est infoutu de dégrafer une pauvre robe de rien du tout. C’est pas super glorieux, quand même. Par chance, c’est tout à fait drôle et mignon.

Gwen : What’s taking you so long ?
Leon : I’m a woman ! (*met une claque à son mari qui est un peu macho, par moments*)

Oh hello, husband, hello !

Euh, ça va, là, reluquer mon mec ?!! C’est bon, elles les a déjà tous tâtés, elle va peut-être me le laisser, çui-là !

Bon mais alors, quoi de neuf dans la grotte des rebelles ? Eh bien vous allez voir qu’il s’y passe des choses tout à fait grivoises.
Notre petite nouille de magicien vient de se souvenir qu’il détenait la lumière d’Earendil, ce qui n’est pas trop tôt, et qu’il serait temps de s’en servir. Par malchance, la camelote n’est pas livrée avec notice en 65 langues. Merlin est donc bien emmerdé.

Et comme il s’agit de Merlin et qu’il lui faut douze heures de « beauty sleep » par nuit, il finit par s’endormir sur l’objet.

Alors là, au premier visionnage, j’étais tellement outrée de voir ce petit maladroit casser le truc que je n’ai pas bien saisi ce qui se passait. Alors pardon, mais je crois que Gauvain bouscule un petit peu Merlin en allant pisser un coup. Voire plus étant donné le temps que ça prend.

(Et je vais vous dire, pour qu’il le bouscule comme ça, il devait être drôlement près. Tssssss.)

Merlin : Oh no !!!

Ah ben écoute, gamin, t’as qu’à pas laisser traîner ton cul partout !

Eh bien il s’avère que sans Gauvain et ses petits besoins nocturnes, on y serait sans doute encore.

Merlin : Freya ?
Freya : I’ve missed you.

Et voilààà ! Rencart nocturne au Lac avec la Dame ! Merci Freya ! (Ca m’a même fait plaisir de la revoir, vous voyez ?)
Donc après avoir bordé Gauvain, hop, taxiiiii ? Taaaaaxi !

Trop classe le taxi qui s’incline devant vous pour vous présenter ses respects.
Et je peux vous dire que Merlin, je le trouve de plus en plus dégourdi.

Dragon : My allegiance has never been with the Witch.
Merlin : I know. But is it with me ? (Ah ben cash, oké.)
Dragon : Yes, young warlock. It is with you.

Et là, Merlin, il fait sa tête qui dit « ok, vieux, c’est noté » mais à l’intérieur, il crie : « SA MERE ! JE LE TIENS PAR LES COUILLES, CE GRAND CON DE DRAGON ! »

Merlin : Thank you.
Dragon : I warned you before that, in the wrong hands, this sword can do great evil. You must promise me, Merlin, that once its task is done, you will place it where none can wield it.
Merlin : I promise.

Merlin va donc récupérer Excalibur grâce à Freya et au Dragon. Eh ben mazette, on peut dire que c’est méga épique, comme truc.

Rah. Cette image, quoi. On se prend Arthur Pendragon et la Table Ronde dans la gueule, un truc de malade. En revoyant ça, j’enrage de repenser qu’Arthur n’a encore jamais touché cette épée mythique. Le jour où il va le faire, nom de Zeus, j’espère bien que la Terre va en trembler tout entière. Si cet épisode comporte de grands moments légendaires, je crois que ce n’est encore rien à côté de ce qui nous attend. Et c’est bon de se dire ça quand on a un an de hiatus à se manger avant de voir la suite.

Ainsi, Excalibur doit permettre à Merlin de vaincre l’armée de zombies qui défend désormais Camelot. Fort de cette nouvelle arme, le môme va donc secouer une fois de plus son Prince qui rechigne. Sauf que ça ne sera pas nécessaire. Arthur s’est mis un bon coup de pied au cul et il a décidé qu’il était temps d’aller bouter la grognasse, nom mais oh.

Arthur : You’re hopeless at a lot of things, Merlin, most things in fact, but occasionally, quite by accident, you say something useful. (Toujours sympa… )
Merlin : Really ?
Arthur : Yesterday, amongst all your gibberish, you said something that… if I didn’t know you, I would be completely fooled into thinking you were…
Merlin : What ?
Arthur : …wise.

Merlin : Nah !

Eh bien moi, j’adore la petite bouille pas dupe qu’il nous fait après cet échange, une fois Arthur retourné.

Ah, Merlin, puisses-tu être un million de fois récompensé de tout ça.

Mais attention, roulez tambours, sonnez trompettes ! Le campement est pris d’assaut.

Par Guenièvre et mon mari !!!

Alors jusque là, tout va bien, le futur roi étreins sa future reine, normal, quoi.

Serre la main de son fidèle lieutenant, normal, toujours.

Et là, que vois-je ?

Gwen, ma chérie. Il faut que tu comprennes. Tu vas bientôt coiffer la couronne, ça on est d’accord. Mais tu ne peux pas TOUS les avoir. C’est bien, tu t’es pécho le futur Haut-Roi et tout, c’est une performance admirable, personne ne dira le contraire. Mais se suspendre au cou de tout ce qui passe, ça n’est plus possible. Je sais que c’est tentant surtout quand Gauvain te tend ses cheveux, mais il faut arrêter de s’éparpiller comme ça, maintenant. (Et en laisser un peu pour les autres.)
Ah, je vous jure ! Avec Merlin, ça fait la paire !
Bon mais alors là, ils sont attaqués pour de vrai. Et le pauvre Gaius est fatigué d’avance à l’idée de devoir cavaler avec toutes ces jeunesses. Très honnêtement, à ce moment de l’épisode, je me demande encore ce qu’il fout là. Un peu. Mais Merlin insiste. Ok, c’est clair qu’il va les retarder un peu, mais « Camelot needs us both ». Ok, soit.

C’est l’occasion pour Merlin de tester son nouveau jouet.

Eh bien il marche au poil !

Malheureusement, ça fait encore un peu juste. Même si Merlin se débrouille de mieux en mieux à l’épée (à croire que Gauvain lui a donné des leçons), c’est quand même un peu une petite lopette. Par chance (enfin, si on veut) il se trouve qu’il a appelé des renforts.

La tronche de Gauvain qui a l’air de hurler : « TROP COOOL ! »

Naaaaaooooon.

Lancelot : This is Percival. My new boyfriend.

Hé bé. Perceval a de très très gros biscottos, dites-moi ! C’est limite surnaturel, cette affaire, il faudra qu’on se penche sur son cas, un de ces quatre. Cela dit, pour compenser, il a quand même l’air complètement idiot. Pour la fan de Kaamelott que je suis, ce n’est pas dépaysant. Et en plus, il a l’air très très gentil et rendant service. Du genre vous le mettez dans le bon sens pour aller tout casser et il s’exécute.

Arthur est donc très très content de compter cette force de la nature parmi sa petite troupe d’élite.

Curieusement, il se crispe légèrement quand il est question de saluer Lancelot.

Je dirais que le futur roi vient de se souvenir qu’il s’agit du mec de Guenièvre.

Allons, allons. Je n’aime pas Lancelot que je trouve vraiment mou du genou, mais il m’a fait un peu de la peine, dans cet épisode. Gwen a bien du mal à modérer son enthousiasme quand elle le voit débarquer, mais après un ou deux sourires gênés, même plus elle le calcule de l’épisode alors que lui ne peut s’empêcher de lui jeter des regards brûlants. Franchement, c’est tristounet.

Je suppose que dans la saison 4, nous aurons droit à un gros gros épisode de mise au point. Je n’ai pas trop trop hâte d’y être, j’avoue.
Enfin bref ! Histoire de nous détendre, retournons donc à Camelot pour la grande soirée bingo ! Alors, qui va-t-on buter aujourd’hui ? Ah ben tout le monde, comme ça on sera tranquilles !

On remarquera que même Morgause est choquée de voir que sa frangine veut liquider à tout va. Oh, pas longtemps, mais là, sa tête en dit quand même long. C’est vrai qu’elle est usante, Morgane, à force. Non mais qu’est-ce qui lui passe par la tête, elle a complètement fondu un fusible, la pauvre enfant ! Ca me chiffonne quand même pas mal de la voir plonger aussi profondément dans les ténèbres. Ca m’attriste, aussi. Je ne vois plus aucune rédemption pour elle et ça me fait de la peine de me dire que ça va être elle la grande méchante, dorénavant. J’aurais préféré davantage de nuance. En même temps, je reconnais que dans la saison 2, elle penchait un peu d’un côté et de l’autre et parfois je trouvais le temps long. A voir pour la suite, donc.
Du coup, du côté du Boy’s Band + une, on trouve refuge dans un vieux château en ruines.

Et alors que les garçons se répartissent les armes trouvées sur place et que Gaius boit un coup (roooh, Perceval il est trop gentil)…

… Arthur fait un brin de ménage.

(Comme le dirait le seigneur Léodagan, heureusement que c’est pas un buffet à vaisselle parce que ça aurait tout de suite fait un peu moins classe. Les Chevaliers du Buffet à Vaisselle. Arf arf arf.)

Et là, on ne sait pas pourquoi, on ne sait pas comment, ça fait chboum là-dedans. Arthur a une révélation.

Arthur : Come and join me.

Oh, ça, oh purée, trop galant, trop mignon, trop classe, quoi. *tend la main et attend qu’on lui fasse pareil*

(On remarquera que l’épouse est assise à sa droite. )

Arthur : This table belonged to the ancient kings of Camelot. A round table afforded no one man more importance than any other. They believed in equality in all things. And so it seems fitting that we revive this tradition now. Without each of you… we would not be here. My father has languished in prison for too long. Tomorrow I make my bid to rescue him. Are there any around this table who will join me ?

Et qui se lève le premier ?

Lancelot : You taught me the values of being a knight. The code by which a man should live his life. To fight with honour for justice, freedom and all that’s good. I believe in the world that you will build.

Elyan : Even though I was a commoner, a nobody… you were willing to lay down your life for me, Arthur. It is now my turn to repay you.

Sir Leon : I have fought alongside you many times. There’s no-one that I would rather die for.

Gawain : I think we’ve no chance… but I wouldn’t miss it for the world.

Percival : Your enemies are my enemies.

Gaius : If you need an old man…

Gwen : You know the answer.

Arthur : Merlin ?
Merlin : No, I don’t really fancy it.

Arthur : You don’t have a choice, Merlin.

Merlin : Ok !

Hi hi. Merlin ménage sa couverture, il a bien raison. Mais comme j’aurais aimé qu’il se lève le premier, lui qui oeuvre dans l’ombre depuis tellement longtemps.

Ah, là, j’avoue, en les voyant tous debout comme ça autour de la Table Ronde, j’ai failli pleurer.
On connaît si peu certains d’entre eux, on se demande encore pourquoi eux, pourquoi maintenant et comment ils vont évoluer en tant que groupe après ce grand moment qui doit les souder à jamais. Et comme c’est dur de ne pas être envahie de fierté de voir Merlin, Gwen, Gauvain, Léon, Gaius et même Lancelot autour de cette Table.
Et ce n’est pas tout.

Arthur : I want to thank you all for staying loyal to me in Camelot’s hour of need. I’ll do something that my father won’t approve of.

Là, j’ai manqué tomber à la renverse. C’était magique de voir Arthur envoyer valser tous les codes auquel il a tenté si fort d’obéir pendant trois saisons et prendre une décision aussi tranchée, aussi assumée et aussi bienvenue. J’ai trouvé ça bouleversant. Et très beau. Arthur a un coeur immense. Adouber ces quatre rien-du-tout, en faire des chevaliers là, maintenant, dans un obscur château abandonné, leur confier une tâche aussi incroyable et croire en eux aussi fort, c’est splendide. J’étais encore à deux doigts de chialer.

Arthur : Arise Sir Lancelot, Knight of Camelot.

Arthur : Arise Sir Gwaine, Knight of Camelot.

Arthur : Arise Sir Percival, Knight of Camelot.

Arthur : Arise Sir Elyan, Knight of Camelot. Tomorrow when you fight, you can stand proud… knowing you are members of the most noble army the world has ever known.

Quand même, le Gauvain fait un peu la tête du type qui vient de se faire avoir !

J’adore la bouille de Merlin, tout fier, tout content.

Et celle de Gwen, aussi, soeur de chevalier. Et donc de facto annoblie, ouuuuuh, comme c’est commode, ça !!! Finie de jouer les bonniches ! A nous la noce !
Puis là-dessus, la nuit tombe et Merlin est bien content de se poser auprès de son copain Lancelot avec qui il partage son si lourd secret.

Je n’en reviens pas qu’aussi peu de gens sachent encore ce qu’il est, j’avoue et ça commence à joliment me frustrer que ni Gwen, ni Arthur, ni Gauvain ni même Morgana ne sache encore à quel point ce gamin est une tuerie sur pattes. Alors qu’il puisse en discuter avec Lancelot, à la faveur de la nuit, et que celui-ci lui lâche un si immense compliment, ça m’a réchauffé le coeur.

Lancelot : You know, Merlin, you’re the one Arthur should knight. You’re the bravest of us all and he doesn’t even know. (Aaaaaaaawwwwww.)
Merlin : He can’t. Not yet.

Oh, Merlin, sérieux mais pourquoi ???
Y a-t-il encore quelque chose qui puisse l’ébranler plus que ce qu’il vient de vivre, le Prince-de-mes-Fesses ? Est-ce que justement, il ne serait pas temps qu’il ouvre enfin les yeux là-dessus aussi, lui qui les a fermés sur déjà tant de points ? Trop tôt, sans doute, dans la série. Et trop tôt peut-être pour Merlin qui a encore besoin d’affiner ses pouvoirs et de finir sa croissance. Faudra-t-il donc attendre qu’Arthur coiffe la couronne pour qu’enfin Merlin fasse son coming-out ? Est-ce que finalement, il ne se complaît pas un peu dans cette situation de faire-valoir, est-ce que ce n’est pas un moyen d’excuser certaines de ces défaillances ? Car quand Arthur saura et acceptera, ce sera en toute connaissance de cause qu’il se reposera sur lui. Et là, Merlin n’aura plus droit à l’erreur. Tant qu’il agit dans l’ombre, tant qu’il joue le rôle du petit propre-à-rien, il ne risque pas de décevoir Arthur. Ah, comme c’est difficile d’être Merlin.

Mais voilà, cette fin de saison est un tournant immense dans la série et qui sait ce que la suite nous réserve. Après tout, il y a tellement de choses qui sont dévoilées dans ce final. Ne serait-ce que ceci…

« Hep hep hep, ma petite dame, vous oublieriez pas un truc, là, par hasard ? »

Gwen : They’ll see.
Arthur : I don’t care.

Eh ben, mon Arthur, le voilà tout changé dites donc !

Leur petite histoire clandestine a commencé par la copie conforme de ce baiser. Qui marque le début de leur histoire vécue au grand jour.

En route pour Camelot, donc. Où Merlin doit, aidé de Lancelot, atteindre en secret le Graal pour le vider du sang des soldats-zombies et détruire l’armée de Morgause, ce qu’Arthur ignore totalement. Autant dire que ça castagne à mort. J’ai bien cru qu’on allait y laisser quelques chevaliers.

Et j’avoue que la dynamique Merlin/Lancelot était superbe.

(C’est pas une raison pour se tenir la main, cela dit !)

Oups !

Allez, qu’on me renverse cette horreur !

Pendant ce temps-là, Anthony Head continue à être formidable. Oh, le pauvre vieux roi recroquevillé dans sa cellule, hagard, réduit à l’état de loque, il a failli me briser le coeur.

Uther : I’m sorry.

Là, comment que ça part en vrille. Entre Morgause qui débarque et qui empêche in extremis Merlin de renverser la Coupe et les chevaliers qui sont sur le point de se faire ratiboiser par les soldats-zombies, c’est à couper le souffle.

(Aïeuh.)

« Camelot needs us both. » Merlin, comme tu as eu du flair, une fois de plus.

Et avec quelle violence il fracasse Morgause lorsque celle-ci s’apprête à répliquer contre Gaius. Oh oui, ce sort-là, il est lancé pour tuer.

Enfin !

YES !!!

J’ai eu de la peine pour Morgane. Après lui avoir menti, l’avoir empoisonnée, voilà que Merlin lui tue sa soeur.

Franchement, autant parfois je trouve Katie McGrath un peu juste, autant là, elle déchire cette scène de façon magistrale.

Merlin : It’s over, Morgana.
Morgana : No, you’re wrong. This has just begun.

Et « AAAAAH ! » et vlan et bam et pif et paf.

On ne retrouvera pas une trace des deux frangines. Mais je vois mal Morgause disparaître entièrement. Il faudra sans doute s’attendre à un retour de flammes assez dévastateur.
En attendant, il va être temps qu’Uther envisage d’abdiquer. Si tant est qu’il a encore suffisamment de tête pour le faire.

Et dites donc. Ils ont presque failli nous faire peur avec Gauvain !

Elyan : Where’s Gwaine ? Gwaine ? You still alive ???

Gwaine : What do you think ? And that’s Sir Gwaine to you.

YAY !!!

Oh, j’ai trop trop hâte de voir leur dynamique se mettre en place, à ces chevaliers. Voir Gauvain – qui accepte donc ouvertement son nouveau statut – revenir de la taverne à quatre pattes et chambrer ce pisse-froid de Lancelot. Ca va être MOR-TEL !

Donc oui, les choses changent. Mais pas tant que ça non plus. Hein, Merlin ?

Nan mais c’est trop chouette de les voir assis là comme si de rien n’était.

Et trop chouette de voir Arthur enfin sourire.

Arthur : Have you seen the state of these boots ?
Merlin : Yeah.
Arthur : Well, go and get something to clean them.
Merlin : Why ? They’re your boots.
Arthur : Have you lost your mind ?
Merlin : I thought you believed in equality ?
Arthur : I’m sorry ?
Merlin : But at the Round Table, you said…
Arthur : Shut up, Merlin.

*pouf*

Merlin : How’s your father ? (Pas bien, on l’a mis à l’hospice.)
Arthur : I don’t know. All this… Morgana… it’s hit him hard.

Merlin : Perhaps we’re heading for a new time. You may need to take charge, become… become king. (Owiiiiiii !!!)
Arthur : Who knows what the future will bring ?

Eh bien ceci.

Arthur a envoyé SES chevaliers chercher Gwen. Oh purée, comment qu’ils déchirent. Oh purée, Gauvain CHEVALIIIIER !!!

Ralalala !

Mais quel bon mari il fait, notre prince à deux ronds, ben putain !!!

Rah. <— soupir de contentement absolu
Je vous dis, je ne serais pas étonnée que la saison 4 commence sur un mariage en grandes pompes !
Et puis voilà aussi pourquoi on a encore tellement besoin de Gaius.

Gaius : Merlin, no-one else is going to say this to you but I will. Well done.
Merlin : I told you Camelot needed both of us.

Oui, merci de nous le rappeler.

Et pour la première fois, une saison ne se termine pas par une adorable petite scène entre Merlin et Gaius. Non, elle va aller ouvrir la porte à la nouvelle série qui nous attend maintenant, Merlin!Reboot. Rien ne sera plus comme avant, et il va falloir attendre patiemment qu’un jour, Arthur s’approche enfin de ce rocher.

« You must promise me, Merlin, that once its task is done, you will place it where none can wield it. »

Une fois de plus, Merlin doit placer l’épée en lieu sûr, là où personne ne pourra venir la chercher.

Grands dieux que c’est formidable.

Adieu, Excalibur. Et adieu, Merlin. J’attendrai votre retour avec impatience… et avec lui le début de la légende.
Et puis merci. Voilà.