604 : Week-end at Bobby’s
Ah, j’ai beaucoup aimé cet épisode ! Je me suis surprise à me re-sentir fière devant cette série qui n’hésite pas, de temps en temps, à se moquer d’elle-même (ce qui est à mes yeux l’indice d’une certaine maturité) et le fait que ce soit Jensen qui l’ait réalisé me comble de satisfaction. Belle autodérision, belle maîtrise, bref, le quasi-zéro-faute. J’ai adoré l’oeil tendre qu’il porte sur Bobby, le papa de substitution de Sam et Dean. Et la gentille moquerie avec laquelle il met en scène les apparitions des Weuh.
En outre, cet épisode, pour une fois, quitte un peu les frangins Winchester (on ne va pas s’en plaindre, ça fait six saisons qu’on se coltine leurs jérémiades) pour aller voir du côté de chez Bobby histoire qu’on se rende compte qu’OK, les Weuh souffrent blablabla, mais hé, oh, et les autres, alors, hein ? Ils en chient pas un peu aussi ? Et eux, ils ne se ramassent pas tous les lauriers et les culottes des filles en pleine tête.
Et de fait, le quotidien de Bobby est nettement moins glamour que celui des deux Adonis. Déjà, il doit répondre à des coups de fil de merde, se faire passer pour le directeur du FBI et autres niaiseries et gérer les chasseurs mononeuronaux. Et si on passe sur les nuits blanches à bouquiner des vieux grimoires et sur les services rendus aux copains, eh ben il faut bien avouer que la vie amoureuse, c’est pas trop ça non plus.
Ca commençait pourtant si bien.
Oh, c’était bon, ça. Oh, Bobby ! Mon pauvre vieux. Roh, la lose, dis.
Avec ça qu’il y a les deux autres abrutis qui n’arrêtent pas d’appeler pour gémir sur leur sort. Ouh, la scène de lâchage ! Entre nous, j’ai trouvé ça très libérateur et ça m’a fait un bien fou d’entendre Bobby remettre ces deux imbéciles à leur place.
Dean : Allô, Bobby, snif, c’est à propos de Sam, je… je crois qu’il est méchant, bouhouhouh. Oh, tu m’écoutes, là ?
Bobby : Blablabla, vous faire foutre, blablabla, vous emmerde, blablabla, couilles molles, blablabla, y en a marre.
Mouchés, les crétins !
Pareil pour la scène d’action où ils se font mettre la misère, toujours au téléphone avec Bobby qui lui-même reçoit la visite du FBI.
Je crois que Jensen s’est fait très plaisir.
Bobby : Enjoy the roast, mom !
Bref, Bobby, Bobby, Bobby. Bobby qui sort tout le monde de la merde, Bobby sur lequel tous comptent, Bobby toujours là, jour et nuit. Bobby qui n’obtient jamais un merci. Bobby et ses boys, Bobby et ses démons, Bobby et ses femmes.
Très sympa, d’ailleurs, de ressortir Jodie, un autre personnage féminin que je trouve très sympathique car complexe et pas aussi stéréotypé que les dindasses auxquelles on a régulièrement droit. Elle aussi a le cul entre deux chaises, partagée entre l’envie d’aider son vieux pote (voire plus ?) et la trouille d’y laisser sa carrière. C’est très chouette de nous sortir Bobby de son carcan de veuf éploré pour le voir intéragir avec des femmes qui pour une fois ne sont pas là pour pincer les fesses des Weuh ou s’évanouir entre leurs bras musclés. Ou tenter de les dévorer.
Jodie, quand tu veux tu reviens !
Pareil pour Rufus. Je me félicite de ce retour hilarant parce que j’adore Steven Williams. Et que Steven Williams, quand il décide d’être drôle, il ne fait pas les choses à moitié. Le duo qu’il forme avec Jim Beaver est génial et j’aurais trop envie de les voir prendre une piaule ensemble pour lancer leur propre spin-off.
Rufus : I know what I want for Hannukah !
Evidemment, je garde le meilleur pour la fin. C’est déjà génial d’avoir Williams, mais alors il y en a un autre qui ne donne pas sa part aux chiens (de l’Enfer) côté lâchage.
Ah, mon increvable Mark Sheppard, qu’est-ce qu’il est bonnard ! Quand il est venu taxer son âme à Bobby la saison dernière, je m’étais dit en les voyant en tête-à-tête : « Tiens donc ! »
Tiens donc, oui. Mais c’est que ça fonctionne très très bien, ce petit duo inédit. Dame oui, ça fonctionne ! Ca déchire, même ! Le vieux râleur qui ferait n’importe quoi pour récupérer son âme et le fumier de démon qui n’est pas trop pressé de tenir ses promesses se livrent à un show tout à fait délectable.
Au passage, l’imitation de Bobby par Crowley, j’ai cru mourir : « I want my soul back, eedjet ! » « Fraid not. » « But I’m surly and got a beard ! Gimme ! »
What the frak ???
Bon, le pire, c’est que le scénar tient plutôt bien la route, en sus de tout le reste. J’ai trouvé un peu facile que d’un seul coup, on découvre un moyen de liquider définitivement les démons. Voilà qui aurait pu être commode au cours des hum… six premières saisons. Mais c’était tellement drôle de voir Crowley débarquer avec sa petite valise et récupérer sa carcasse de mortel (mortel, mortel, un McLeod, laissez-moi rire) sur fond de Loch Ness que je veux bien oublier ce petit raccourci.
En parlant de ça, quelle intelligence de la part de Bobby de récupérer le fiston de Crowley juste pour déterrer les fameux ossements. Simple, net, radical.
Un instant, j’ai presque eu peur qu’on ne nous l’occise, le cher démon, ouh, ça ne m’aurait point plu ! Mais non, déjà que je pleure encore Gaby et Zachounet, manquerait plus que ça. Je ne comprends pas bien ce qui peut pousser ce benêt de Sam à faire preuve d’une telle clémence mais j’ai été soulagée. Ca reste, néanmoins, légèrement chelou sur les bords.
Quant à la conclusion, elle est sans appel.
Quand on s’appelle Bobby Singer, on n’a droit ni au beurre, ni à l’argent du beurre… et encore moins au cul de la fermière.
(Et à mon avis, quand on atterrit en taule, on ne passe pas par la case départ et on ne touche pas les 20 000 francs non plus.)
Un très bon moment, en somme ! Il faut continuer comme ça, il y a encore plein de petits recoins inexplorés et j’ai été ravie qu’on jette un peu la lumière sur celui-ci.
C’est vraiment cool de voir les choses du point de vue de Bobby. Sa tirade sur les 2 zozos qui passent leur temps à l’appeler pour se plaindre de ‘lautre (rhoo le regard entre les 2 là!!) était grandiose! Et Crowley, Roi de Enfers récemment promu, ça m’étonnerait qu’on ait fini de le voir pointer son génie par là! J’avoue avoir eu une crise de blonditude et ne pas avoir compris d’où viennent les ossements. Non, mais en fait en écrivant mon message j’ai compris: les démons sont des âmes corrompues par leur séjour en enfer, revenue sur terre pour occuper un meat-suit et emmerder le pauvre monde. Je croyais que les os étaient ceux du meat suit et je voyais pas comment c’était possible… Mais bon ça va maintenant, ma crise de blonde est passée!!
cet épisode était tout bonnement fabuleux, perso j’ai a do ré chaque minute, c’est hyper drôle, hyper bien vu, et original (c’est bien de penser ENFIN à changer de point de vue)
et cette saison que je n’attendais pas et dont je ne voulais pas vraiment réussit à me séduire l’air de rien
c’est tout l’intérêt de Supernatural, la seule série qui se bonifie au cours des saisons!
Bien aimé cet épisode : pour une fois , c’est axé sur un autre perso ; sont mignons les fréres , mais bon , une petite pause , ça fait du bien
Bonjour ! Je découvre ton blog via Ladytelephagy. Trop contente d’y savourer tes critiques (et captures d’écran !) de Supernatural (ma série chouchou !), Dex, True Blood, Glee, V ou encore Merlin. Là dans un autre genre je me fais une cure de "The Good Wife" et franchement j’accroche.
A bientôt (pour la critique de Sam&Dean chez Twilight :->