504 : Beauty and the beast

Tiens, un épisode bi-vitesse ! Première partie légèrement soporifique (enfin, légèrement soporifique quand vous avez des semaines de sept jours de boulot) avec le réveil de la Belle au Bois Dormant…

… les blablas de Casper, les négociations de M. et Mme Laguerta (« C’est comme ça et c’est pas autrement, c’est bien compris ? » « Jawohl Frau General ! »), les menues recherches des uns et des autres…

… la baby-sitter qui claque la porte… j’ai ouvert un oeil lorsque Dexter retourne au taf parce que ça l’arrange bien.

Et une fois l’identité de la Belle découverte, d’un seul coup, vlan, l’épisode bascule. Folle poursuite dans la vase d’un côté.

Prise d’assaut de l’autre.

Scène sidérante, d’ailleurs ! Limite on ne flippe pas tellement on a l’habitude de voir le forcené jeter l’otage sur le flic et prendre ses quilles à son cou. Là, le sang gicle, nom de Zeus, le piaulement que j’ai poussé !
Jamais on tranche le gus, faut lui dire à ce monsieur, ça ne se fait pas à la télévision, mon brave !

Avec ça, le brave Joey qui parvient à mettre la main sur le fils de Trinity, HELLO ?!?

Ah mais direct cash, en plus !

Heureusement que le gosse a l’air à moitié à la rue et qu’un de ses gardes-chiourme intercepte le Quinn. Qui se fait gentiment raccompagner dehors par Laguerta. Hop ! Mais que vont-ils faire de ça, par ma barbe, c’est que le quatrième épisode de la saison !
Et c’est évidemment ce moment que Deb, toujours formidable niveau timing, choisit pour ne pas avoir envie « de passer la nuit seule ».

Quinn : Deb I’m no good for you.
Deb : I’m not looking for good right now.

Uh. What ? Etonnant de la part du gars qui essaye de se la refaire depuis trois épisodes. Mais je vous vois venir, scénaristes de Dexter ! Vous voulez qu’on aime bien Quinn et qu’on en chie un max quand Dexter va devoir lui dévisser son billard ! Ahah, pas question de tomber dans le panneau, mes bons amis, vous n’aurez pas La Sorcière ! Ah ! Ah… euh…

JE VEUX PAS QUE QUINN MEURE !

Snif.
Ben oui, ça m’a surprise, cette réaction, et puis ça m’a touchée. Je suis tellement manipulable, c’est consternant.

Du côté de Dexter et de sa Belle, qui se prénomme Lumen (la lumière, en latin *19 au bac à l’écrit*), cette fin d’épisode est palpitante. Je crois que je n’ai pas respiré pendant quinze minutes. Julia Stiles tatanne à mort dans le rôle de la victime d’un tueur en série qui n’a pas pu aller au bout de ses projets.

Evidemment, il serait fort simple pour Dexter de la découper elle aussi en menus morceaux histoire d’avoir la paix puisqu’elle l’a surpris en train de faire la peau à Boyd, son bourreau. Premier commandement du Code : ne jamais se faire gauler. L’ennui, c’est que Dex nous fait un gentil petit transfert. Sa Rita lui manque et il veut épargner Lumen, la sauver, chose qu’il n’a pas pu faire avec sa bourgeoise. Seulement c’est un peu couillon qu’elle l’ait vu le surin à la main. Alors il va lui montrer le petit cimetière perso de Boyd pour qu’elle sache à quoi elle a échappé grâce à lui. C’est horrible. Mais tellement bien joué.

Vous me direz, c’est un peu lège, tout de même. Qui dit qu’il ne va pas lui faire subir le même sort ?

Dexter : It’s a leap of faith. For both of us.

Moui. M’enfin vu l’équilibre instable de la donzelle qui réagit au quart de tour comme un animal blessé, si je comprends bien on va passer huit épisodes à trembler qu’elle n’aille tout déballer.
Mieux encore :

Lumen : Boyd wasn’t the only one who did this to me. There were others. It’s not over.

Youpi. Un nid à délinquants découpables à volonté !
Pourquoi j’ai l’impression que ça va être la merde, cette affaire ?
Pourquoi j’ai l’impression que Lumen et Quinn vont aller jouer ensemble avec les alligators avant la fin de la saison ?

Formidable, en tout cas. Pris dans son ensemble, ce début de saison est d’un équilibre et d’une cohérence parfaits. Je me régale.
Mention spéciale au « couple » de l’épisode.