307 : The castle of Fyrien

Vraiment, cet épisode était insupportable…

…

…

… oui, insupportable à force d’être adorable.
Ca devient une habitude et c’est épuisant à force d’être parfait.
Tout commence fort mignonnement avec l’enlèvement de Gwen. Attendez, je trouve que limite on lui collerait la couronne sur la tête qu’elle ne serait pas plus reine qu’elle ne l’est déjà. Si on commence déjà à la kidnapper pour faire rappliquer Arthur dare-dare, je ne veux pas dire mais c’est bon, mettez-lui la robe blanche, pour le meilleur et pour le pire et zou.
Presque je sanglote déjà tellement c’est super romantique et tellement je sais qu’Arthur va courir derrière ventre-à-terre.
Sauf que pour l’instant, le Prince de mes Fesses, il est en train de roupiller du sommeil du juste. Enfin jusqu’à ce que son bondissant mari serviteur vienne le réveiller et ça, il aime pas trop, il fait la moue, non, c’est pas son truc.

(En fait il adore, il tire la tronche juste pour que Merlin fasse son sketch, c’est tout. C’est encore plus choupi.)

Du coup, les objets volent, m’enfin c’est pas comme si on n’était pas habitués. Et puis un peu de sport pour se dégourdir le matin, c’est très bon pour les articulations.

On retrouve tout ce petit monde à la table du petit-dej’ où Morgana, la mine inquiète voire désespérée, refuse la boisson que lui tend Merlin. On peut comprendre. Et annonce la disparition de Gwen avec des sanglots dans la voix.

Ce qui n’émeut guère Uther, mais beaucoup Arthur. Tiens donc.

Pauvre bijou, la détresse se lit sur son visage. *fait pouêt dans son mouchoir*
Donc dans la foulée, sa royale Pain-in-zi-Ass empoigne son Merlinou et lui demande d’aller checker chez Gwen fissa-fissa.

(Ca me fait quand même toujours un peu drôle, la main sur l’épaule, comme ça, mais bon, c’est un choix de vie.)

Donc là j’ai commencé à sévèrement renifler parce que j’adore avec quel soin Merlin note les petits détails qui ne collent pas. C’est le signe de quelqu’un qui passe beaucoup de temps chez Gwen et qui fait très attention à tout et je trouve ça irrésistible. En plus, en ce moment, je suis un peu sensible, ça n’aide pas.

En plus il est tellement choupinou, je ne comprends pas ce qu’il fout sur cette Terre. Too precious, Colin. Way too precious.
Et en effet, Gwen est aux mains de ce peigne-zizi de Cenred qui décidément ne remonte pas dans mon estime.

Oh, bonjour, frère de Gwen, bonjour et bienvenue ! Avez-vous entendu parler d’une éventuelle table ronde, on loue des places, pas cher, très peu servi !
Evidemment, Cenred renvoie la jouvencelle à Camelot avec ordre de ramener Arthur dans la huitaine sinon il bute Elyan, le frangin si vous avez bien suivi.

Super, t’es à peine amoureuse que ça y est, tu dois choisir entre ton mec et ton frangin que t’as pas vu depuis quatre ans, ça fait trop plaisir.
Après ça je me marre un coup parce que ce niais de prince, tu lui tends un chiffon qui vient de chez la disparue et il le respire à pleins poumons comme si sa vie en dépendait. Ou comme si c’était les cheveux de ladite Gwen.

Pas de bol, c’est le chiffon qui a servi à endormir son aimée.

Franchement, il a décidément pas inventé le savon liquide mais passons. Merlin, lui, rattrape le coup se montrant une fois de plus hyper vigilant quand il est question de ses amis. Aussi, lorsque Gwen mystérieusement réapparue essaye de se débarrasser de lui en disant qu’elle avait la crève, l’assied-il sur une chaise en lui demandant gentiment de déballer son sac parce que bon, ça irait quand même nettement plus vite.

Totalement adorable. Sérieux, je ne comprends pas comment il peut exister. (On me souffle dans l’oreillette qu’il n’existe pas. Ah. C’est pour ça.)

(Remballe la marchandise, ma chérie, il est déjà pris et puis il s’en fout, de tes belles miches, il suit un régime sans gluten.)

Et alors là attention ! Grande journée pour Arfur ! L’occasion de se montrer formidâble devant sa chairie ! Youhouh, pas question de laisser passer l’opportunité, vite vite, soyons formidâble et marquons un max de points !

Arthur : Your brother will come to no harm, I promise.
Gwen : How can you be so sure ?
Arthur : Because we’re going to rescue him.
Merlin : What do you mean, « we » ?
Arthur : The three of us.

Oh oui, ce petit club des trois trop choupi.

Plus la connasse, quoi.

Alors, première étape pour être formidâble : enfumer le paternel. Bon, le coup de la grosse bête magique invisible, on le lui a déjà fait, réfléchissons. Ah, perdu un pari, des robes en soie, Morgane. Quand on parle de la pupille royale, ça marche très bien, aussi.

Arthur : The thing is, the cloth cannot be obtained in Camelot, so I’m going to have to leave the city for a couple of days.
Uther : I’d get going. You don’t want to keep her waiting. She’ll have your guts.

Alors, c’est vrai que les deux petits qui se font des sourires en coin, c’est adorable. Il n’empêche que la dernière phrase d’Uther fait froid dans le dos. Brrrrr.
En route, donc.
Là-dessus débarque l’intrigante de service qui a évidemment fomenté tout le truc avec sa sista et l’autre pignouf, histoire de venir leur donner un coup de couteau dans le dos main.

Je veux sa tenue de guerrière. C’est pas dieu possible la sexytude de ce truc.

Curieusement, Merlin ne se montre pas très sensible à la « bonne nouvelle ». Et moi pendant ce temps, j’ai envie de tuer Arthur tout content que Morgana vienne lui planter un couteau dans le dos surveiller ses arrières. C’est vrai, ça, si elle n’est pas là pour lui planter un couteau dans le dos surveiller ses arrières, qui le fera ? Hein ? Merlin ? Ah ah ah.
Donc mes joyeux compagnons chevauchent et du côté du roi et de la reine, ça drague à tout va sous les bourgeons.

« Alors, Merlin, comment j’suis ? »

« Eblouissant. Ces cons de shippers n’y voient que du feu, continue comme ça, trésor. »

Evidemment, la Witch est écoeurée de tant de niaiserie.
Ah ! Un campement ! Super bonne nouvelle, il suffit d’envoyer les loufiats chercher du bois et hop, l’occasion de passer un peu de temps en tête-à-tête avec sa douce amie. Bon, euh, Merlin, du bois, là.

– Hein, du quoi, j’ai pas bien compris ?
– Du bois.

– Plaît-il ?
– DU. BOIS.

– Ah ! Du bois !

Fiou. En vrai c’est une histoire de loups hilarante, Colin m’a fait mourir de rire. (« Ah ! Yeah ! The wooolves ! ») Qu’on l’envoie dans Kaamelott, s’il vous plaît.
Bon, cela dit, je comprends bien que si Merlin en avait l’occasion, il laisserait les loups bouffer la connasse – and I say that with all the love in the world – sans lever le petit doigt. D’ailleurs, je frémis d’anticipation à chaque fois qu’ils se retrouvent seuls, il y a une tension et une électricité entre eux, désormais, c’est super excitant. Je parie que Katie doit s’éclater à balancer toutes ces horreurs à la tête de Colin, ça doit être jubilatoire, surtout après deux ans à jouer la gentille ingénue qui fait des vilains cauchemars. Pareil, Colin joue super bien le gars qui meurt d’envie de lui mettre un gros taquet dans la face.

Merlin : Arthur sent me. He wanted to make sure that you were ok.
Morgana : How very thoughtful of him.
Merlin : Well, he cares for you, you know. And Gwen too. They’re your friends, Morgana. They’ve always been loyal to you.
Morgana : Why are you telling me this ?
Merlin : Because I don’t understand how anyone would want to hurt their friends.
Morgana : No. You just poison them. (Vlan ! Bien répliqué !) You’d do well, Merlin, to stay out of things that do not concern you.
Merlin : Oh, but they do concern me, because they’re my friends too, and I’ll do whatever it takes… to protect them. (Uh uh !)
Morgana : I would expect nothing less.

C’est vrai, c’est tellement plus drôle de se mettre sur la gueule !
Pendant ce temps-là, il se passe des choses. Enfin disons que je crois bien que ça commence à cramer sévère dans le calcif de nos deux tourtereaux, j’ai de la peine pour eux tellement ils semblent avoir envie de se rouler nus dans les fourrés. (Ou c’est peut-être moi qui vois du cul partout m’enfin là, ils font pitié.)
Donc ça cause de banalités pendant quelques instants en se coulant des regards par en dessous et puis au bout d’un moment, cette chaudasse de Guenièvre fait péter une bonne flambée, non sans caresser outrageusement les mains de son mâle en lui prenant la boîte d’allumettes des mains. Et histoire d’être bien sûre qu’il est à point, vas-y que je claque les oeillades genre « prends-moi ici et maintenant ».

Enfin disons que dans un premier temps, il est un peu vexé de ne pas être foutu d’allumer un feu.
Dans un deuxième temps, il se montre un tout petit peu plus dégourdi.

Bon, mais frustration, quand même !

Oh my God, les tronches blasées !

« Euh, je… j’y retourne, ou bien ? »

Oh, mes pauvres bichons, c’est affreux, chuis trop désolée pour vous !
(C’est vrai que ça manque de bisouilles, merde, la dernière fois c’était sous la tente du tournoi, genre il y a douze mille ans, quoi !)

Après ça, histoire de se remettre de nos émotions, tournée de haricots pour tout le monde, surtout quand il est question de révéler le super plan de la mort d’Arthur pour s’infiltrer dans le château où ce chien de Cenred retient Elyan prisonnier. Non parce que si on pouvait éviter de dire à la Witch où se trouve l’entrée des tunnels secrets, ce serait cool.

Merlin : Erm, more beans, anyone ? Beans ?

Tough shit ! Je suis toujours épatée de l’aisance avec laquelle Morgane parvient à retrouver la sista hyper discrètement pendant que tout le monde roupille adorablement, mais bon.

Han ! Ils sont trop mignons, je peux habiter avec eux, dites ???
Bon, mais Merlin avait quand même une oreille qui traînait, vue leur taille, encore heureux.

Merlin : Trouble sleeping ?
Morgana : If you have a problem, why don’t you talk to Arthur about it ? No ? Well, keep your mouth shut, then.

Oué, c’est ça, ferme ton clapet, ptit poison !
Sérieux, ça m’éclate, j’adore, ils pourraient faire ça pendant encore dix épisodes, pas de souçaïe, je suis à fond pour !

Et vas-y que je t’empoigne sans ménagements et compagnie !

Bon là-dessus, les Goonies arrivent au château parce qu’il serait peut-être temps qu’ils envisagent d’aller choper le trésor de Willy le Borgne.

(C’est pas là qu’ils avaient joué aux gobelets coquins ?)

Bon, attention, c’est là qu’Arthur devient formidâble. C’est bien simple, d’un coup, il se met à arrêter d’être un guignol et il revêt une classe folle à faire voler les petites culottes.

Pis pas inquiet pour un sou, sûr de son coup, nan mais traaaaanquiiiiille, on va se barrer, je sais pas encore comment, mais j’aime pas la déco, tiens, allez, hop, cassos.

Alors que pendant ce temps, la splendide connasse demande pourquoi on n’est pas tout de suite en train de fumer son petit frère. Rah, Morgana, tu es géniale, je t’aime plus que jamais !

(Elles sont superbes, toutes les deux, le jour et la nuit, mais elles vont trop bien ensemble.)

Arthur s’évade, donc. Et Merlin, il est trop fier.

De joie, il en assomme un garde. Pour une fois que c’est avec ses mains et devant son prince…

Ce que je trouve génial, c’est que ça a beau être un épisode très centré sur Arthur et Gwen, il y a toujours de la place pour Arthur et Merlin.

Et cette fois, c’est Merlin qui pousse le grand con pour aller faire diversion. Aaaawwww.

« Salut ! Ca biche ? »

Arthur : You know what your problem is ? All mouth and no trousers !

« Chéééééériiiie ! C’eeeeest mooooiiii ! »

Après ça, un petit feu d’artifices parce que c’est toujours sympa.

(La classe, je veux faire ça. Je peux ?)

Et là, merci Merlin.

Une fois de plus, la violence avec laquelle il s’excite après Morgana, c’est magnifique. Vivement qu’elle sache qu’il est un sorcier, ce sera encore plus énorme.

Je ne sais pas combien de temps ça peut durer comme ça sans qu’ils se fassent calculer par Arthur ou Gwen, mais le fait que leur haine soit aussi tenace et aussi secrète, c’est génial. Dans cet épisode en tout cas, c’est géré de façon magistrale. De toute façon, les quatre petits en vadrouille, à l’aventure loin de Camelot (que j’ai dans un premier temps orthographié Kaamelott, hem), c’est formidable. Avec cette difficulté supplémentaire, c’est géant.
Sauf qu’en fait, on n’a pas trop le temps.

Bon, et j’en connais un qui va finir par siéger à la table ronde, hein. Quand j’ai vu Elyan manier l’épée et clouer le bec à Arthur himself, je me suis dit : « Uh uh uh. »

Et c’est là que Merlin décide qu’Elyan va monter avec lui sur le retour.
Attendez, un beau brun tout frais qui débarque dans le coin, vous pensez bien qu’il ne va pas le laisser cavaler à côté des chevaux !

Bref, notre prince a récupéré son beauf, sa meuf, son mari larbin et sa sister. Il est bien content de sa journée, il se félicite d’être aussi bien entouré et nul doute qu’il vivra vieux et heureux et mourra dans son lit en buvant une bonne tisane de camomille.

Arthur : You see, that’s what men like Cenred will never understand. Camelot was built on trust and loyalty. It will never be defeated as long as we stay true to those ideals.

Voilà, voilà.
Bon mais on attend un petit peu le retour à la normale, hein, en espérant secrètement un truc de ouf genre une demande en mariage ou du moins un bon claquage de bise. Mais non. Arthur décide de jouer la simplicité et j’avoue qu’il lui coupe bien la chique, à la future Madame Pendragon. (Qui elle-même ne l’a pas trop ménagé pendant leur folle petite escapade.)

Gwen : I just wanted to say thank you… for bringing my brother back. It means more to me than I can say.
Arthur : Well, it’s like you said, Guinevere, it’s what you do when you love someone.

De… euh… il l’a… il a dit ça ???

Voili, voilou, donc ça c’est fait. Enfin presque. Ca progresse. A dos d’escargot asthmatique mais ça progresse. Mais ils nous emmènent où avec ça ? Ils les marient dans l’année, ou bien ? Non parce que je ne vois pas bien comment on va pouvoir les arrêter sur leur lancée, là !
Ah. J’oubliais.
Lancelot.

Bon, non mais j’ai trouvé cet épisode génial. De la pure fantasy moyenâgeuse qui bastonne, avec de l’action, de l’aventure, de l’amour, de la trahison, des trucs magiques à deux balles, de la grandeur d’âme et plein de promesses. J’ai adoré, je me suis roulée de plaisir devant. Ces épisodes centrés sur les jeunes, je les chéris. Même avec cette planche pourrie de Morgane au milieu. Beaucoup de choses changent pour les minots alors que les deux vieux restent ancrés là où ils l’ont toujours été. C’est formidable de voir Arthur devenir moins évaporé, Merlin taper dans le radical pour défendre ses amis, Gwen avancer presque malgré elle vers son destin et Morgane embrasser avec ferveur le côté obscur. Ah mes amis, quelle saison !